La nécessaire prise de conscience

Admettons qu'un citoyen ou un groupe de citoyens aient les preuves indiscutables qu'une catastrophe quelconque va inéluctablement arriver, à moins que l'on ne prenne dès à présent des mesures pour endiguer le phénomène.
Comment ce citoyen ou ce groupe de citoyens peut-il faire en sorte que les bons choix soient faits et le plus rapidement possible ?

Dans une démocratie, ce sont les institutions qui font les lois, et la logique voudrait que ces citoyens s'adressent à leurs représentants, les alertent de ce problème majeur et des solutions qui existent.
Dans un monde idéal, les politiciens prendraient immédiatement les mesures qui s'imposent.

Mais les politiciens sont élus par les citoyens, qu'ils sont censés représenter. Si personne, à part ce petit groupe d'avertis qui donne l'alerte, n'a conscience du problème, même majeur et vital, qui se profile à l'horizon, alors les politiciens ne peuvent, théoriquement, pas agir. Inversement, si toute la population est consciente d'un problème que les élus refusent de régler correctement (non, je ne parle pas seulement des retraites), les prochaines élections sanctionneront ce comportement.

En d'autres termes, il ne peut y avoir d'action efficace que lorsqu'une masse critique de la population ET de ses représentants est bien consciente des enjeux et des problèmes à venir.
Le meilleur moyen de sensibiliser les foules à un problème reste l'utilisation des médias. Radios, télés, journaux, ... Si tout le monde s'y met, fait les choses correctement, et que l'information est vérifiable, prouvée et non sujette à caution, ça ne peut que marcher.
En revanche, les gens n'étaient pas si cons que l'on pourrait croire, dès qu'il y a matière à débat, malgré toute la débauche médiatique, rien n'y fait, le message ne passe pas. On peut prendre l'exemple de la grippe A. À la base, les autorités sanitaires et politiques qui font le forcing pour que tout le monde se vaccine. Des heures et des heures d'émissions pour expliquer la chose pédagogiquement, mais au final, très peu de gens qui se vaccinent, car sur le fond, les arguments avancés étaient très discutables.

Lorsque le message est double, ou ambigu, il ne passe pas non plus. On peut matraquer tout ce qu'on veut sur le réchauffement climatique, tant qu'on nous explique dans le même temps qu'il faut relancer la croissance, la consommation et qu'on vante les dernières nouveautés du salon de l'auto et les vacances en Égypte, on brouille l'écoute (si je puis me permettre).

Pourtant, les catastrophes liées au réchauffement ont déjà commencé à se faire sentir. On a la preuve, et toutes les contre-expertises officielles et/ou indépendantes qui disent la même chose : l'augmentation de la présence des gaz à effet de serre se traduit par une augmentation de température, et conduit à des catastrophes naturelles plus nombreuses, et à d'autres conséquences fâcheuses que je n'ose vous répéter ici.

Pour les OGM : les alertes se multiplient, Monsanto confirme officiellement les problèmes que ça pose, mais rien ne se passe parce que la masse critique nécessaire à la prise de conscience de nos sociétés n'est pas atteinte.

En tant que citoyen lambda, quelle attitude avoir face à ce constat ? Simple : emparons-nous de la diffusion de l'information. Nous avons la liberté d'expression, et chacun une façon d'aborder les choses qui nous est propre et qui convient pour un certain type de public. L'information, c'est bien plus contagieux que la grippe A. C'est par là que tout commence. Chacun de nous doit avoir conscience et non plus faire confiance à des élites qui ont montré leurs limites.

Moralité, les sujets de société, parlez-en à votre médecin !