La tension monte entre ceux qui ont des enfants et ceux qui n'en ont pas

C'est ce graphique de l'AFP qui m'a poussé à écrire cet article :

https://i.redd.it/f8vfs42vtyq11.jpg

Il montre que ne pas avoir d'enfants et de loin le geste le plus écologique qui soit. C'est sans doute discutable (ça dépend où l'enfant naît et le niveau de vie de ses parents, au moins), mais je trouve que ça met en lumière une cristallisation du "conflit" qui oppose les parents aux couples sans enfants / aux célibataires.

Une opposition qu'on observe aussi dans la moindre association qui doit gérer des adultes et des enfants, des parents et des célibataires. En tant que triple père, je profite effectivement de nombreux avantages liés à mon statut. Allocations familiales, aide à la rentrée scolaire, cadeaux et spectacles de Noël de l'employeur, prime de naissance, congés parentaux, tarifs familles... je comprends que ça agace dans un contexte où chaque humain de plus hypothèque un peu plus nos chances de conserver un train de vie correct dans l'hypothèse d'un effondrement. C'est un peu comme si on subventionnait les chaudières au fuel et les poêles à charbon.

Portés par ce contexte favorable, et peut-être aussi parce qu'ils sont de plus en plus nombreux, les childfree militants demandent plus de justice et supportent encore moins les enfants des autres. Ceux qui foutent le bazar dans les transports en communs, qui gueulent au supermarché, qui salopent les sièges au cinéma, qui vomissent dans les toilettes de l'autoroute, qui encombrent les allées avec leur poussette, qui empêchent de faire telle activité entre potes adultes, qui ruinent la moindre sortie... Et tout ça coûte un bras à la collectivité, avec les impôts que les célibataires payent plein pot !

Et vous, vous observez cette tension nouvelle autour de vous ? Vous avez un avis là-dessus ?

Commentaires

1. Le jeudi, 8 novembre 2018, 21:18 par Marti

Personnellement j'ai encore jamais été témoin de ce genre de conflits et heureusement, car je trouve ça ridicule.

Il est sûr d'une chose : si personne ne fait plus d'enfants, la Terre ira beaucoup mieux... puisque les Hommes auront disparu !

C'est toute la question : est-ce qu'on veut réduire l'impact de l'Homme pour que la Terre puisse vivre sans nous ? Où est-ce parce qu'on veut faire en sorte que l'Homme puisse continuer à vivre sur la Terre de manière durable ?

Dans le premier cas, on tombe dans le malthusianisme. Dans le second, dans la décroissance et la planification écologique. Personnellement je vote pour le second.

"Sur la Terre, il n'y a pas trop d'humains, mais trop d'automobilistes."

2. Le lundi, 26 novembre 2018, 14:19 par Un collègue du 3ème

Je fais partie des "nullipares" mais je ne vois aucun conflit. Aucune opposition entre ces 2 groupes.
Au mieux j'ai un sentiment de pitié envers cet enfant qui n'a rien demandé et un peu aussi pour les parents, ainsi qu'un peu de honte pour ces derniers qui sont généralement inconscients pour l'avenir de cet enfant.
Bref, de mon point de vue il faut soit être inconscient soit incroyablement optimiste pour faire un enfant aujourd'hui. Pour le moment je n'ai pas trouvé de parent qui ne se classent pas dans une catégorie ou l'autre.

A propos des "avantages" offert aux parents, ça pose un problème si ça favorise encore la natalité. Au départ il me semble que c'était le but mais je ne pense pas qu'on fasse des enfants pour ces aides aujourd'hui, même si ça facilite encore la vie des parents et donc la prise de décision initiale! Je ne milite pas pour la suppression de ces avantages notamment car elles aident vraiment les couples les moins aisés et que c'est donc une source d'égalité social envers la parentalité. Mais oui, dans le fond c'est un peu comme si on subventionnait les chaudières aux fioul, mais si elles sont écologiques alors "ca va" (lol).

Et puis j'aime bien les gosses, enfin ceux qui sont bien élevés évidemment. Aucun problème de ce coté, même si je n'ai pas envie d'en faire mon quotidien, ceux des autres ne sont pas un problème.

Non, le seul endroit où un reproche peut se loger c'est donc dans le "pourquoi?"
Pourquoi avoir un enfant ? Comment peut-on être aussi inconscient de ce qu'il va vivre ?

Ou alors comment être aussi optimiste sur la base de rien ?

Comment ne pas se sentir coupable de ce qu'il va vivre ?
Et sinon, comment peut-on être parent avec si peu de respect et si peu d'amour pour son enfant ?

Pour moi-même, je ne peux concevoir d'être parent sans remettre fondamentalement en question ma manière de vivre. Et là je ne parle pas de vélo, ni voiture électrique etc...

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