Ou encore : ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait (Mark Twain).
Il m'arrive de rester scotché sur des bouts de phrase ou d'idées que je glane ça et là. Parfois, ce n'est même pas pertinent ou réaliste, mais ça me fait réfléchir et c'est déjà bien.
Dernièrement, je suis tombé sur cette réflexion d'Etienne Chouard dans un commentaire perdu au milieu de son blog (je n'ai pas retrouvé la formulation originale ni la source et j'ai la flemme de les rechercher) :
''L'entrée en guerre d'un pays doit forcément être précédée d'un référendum, et ceux qui votent oui partent sur le front".
C'est utopique à plusieurs niveaux : Déjà tant qu'on a un gouvernement représentatif, nous sommes condamnés à des référendum inutiles genre "La durée de conservation des haricots en grains : pour ou contre ?". Et c'est pas demain la veille qu'on aura à se prononcer sur des choses importantes, ou alors, on se torchera avec nos réponses, comme en 2005.
Ensuite, même en admettant qu'on le fasse, il faudrait aussi que le pays d'en face soit sur la même longueur d'onde, faute de quoi il nous fera la guerre et nous obligera à nous défendre.
Toute utopique que soit l'idée, elle me provoque, par sa radicalité, une certaine forme d'indignation quant aux prises de décision (liées à la guerre ou non) que nous subissons chaque jour. C'est du niveau de "La guerre c'est mal", mais ça pointe du doigt la source du problème : la représentation politique impossible.
Réfléchissez-y à votre tour, ça aura peut-être le même effet sur vous : qui, sinon des élus, voterait une entrée en guerre qui enverrait nos enfants au casse-pipe ?
Commentaires
Les réalités de demain, oui .. mais après-demain ?
Ceux qui votent "oui" aujourd'hui partent en Syrie, ou ailleurs.
Et quand ils reviennent, (s'ils reviennent) en prime ils font tout péter ici.
Comme si d'avoir voté oui pour eux-mêmes les légitimait pour nous imposer leur oui.
D'ailleurs on ne leur avait pas demandé de voter, mais bon.
Certes, un micro bout de lorgnette.
Juste une idée qui me traversait la tête.
Pas de quoi en faire un dogme.
Tu as raison, la guerre c'est mal.
Ca commence au bac à sable : se défendre ou ne pas se défendre ?
Je vais rester sur les haricots en grain.
@Tritone : ceux qui "votent oui" comme tu dis, ne sont pas majoritaires. L'idée d'un référendum "engageant" comme celui-là, c'est d'abord de filtrer par la majorité impossible à trouver et ensuite par le fait qu'il y a le risque pour celui qui vote oui. C'est une double sécurité. On trouve des gens prêts à se battre pour des idées. On trouve des gens prêts à envoyer les autres au casse-pipe. Mais on ne trouve pas une majorité de gens comme ça dans la population. Enfin, je le crois et l'espère.
Bonjour!
''L'entrée en guerre d'un pays doit forcément être précédée d'un référendum, et ceux qui votent oui partent sur le front".
Cette phrase de Chouard me fait très fortement penser à ce que préconisait le Major General (US) Smedley Butler dans son livre "La guerre est un racket": soumettre l'entrée en guerre à un vote où seuls les personnes susceptibles d'être enrôlées pour le front pourraient voter.
(entre autres mesures, telles que en temps de guerre la normalisation du salaire de tout le monde à celui du soldat et l'ancrage légal de l'armée comme un moyen de défense uniquement)
Il convient aussi de considérer qu'une guerre n'est pas forcément défensive, à plus forte raison aux USA et en France, donc le référendum négatif ne revient pas forcément à se faire envahir.
"qui, sinon des élus, voterait une entrée en guerre qui enverrait nos enfants au casse-pipe ?"
Les industriels et les banques qui trouvent un profit à en tirer?
Je ne suis pas un expert en la matière, et le livre dont je parle n'est pas non plus une référence absolue. La préface qui en est faite dans cette édition est très bonne pour le remettre dans le contexte: http://www.amazon.fr/guerre-est-un-...
Néanmoins, il amène plusieurs réflexions intéressantes sur la guerre et ce qui tourne autour.
Bisous
La discussion continue ailleurs
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