De Palmas

L'album s'intitule simplement "De Palmas", ce que je trouve particulièrement dommage. Faut-il être à ce point en manque d'inspiration pour ne pas trouver de titre à un album ? Ne serait-ce que le titre d'une chanson phare ?
Bref, l'album est sorti il y a quelques semaines et je n'en ai pas entendu parlé. J'ai tous les albums de De Palmas ou presque, je suis allé à quelques-uns de ses concerts, je m'étonne donc d'être passé à côté de la nouvelle. Quand on va sur le site officiel, on voit bien un album nouveau mais quand on le survole de la souris, on voit "Best-of disponible". Les best-of commerciaux d'Universal, moi, je m'en fous.

Passons outre ces détails et examinons maintenant le contenu de cet album qui n'est pas un best-of. La grosse moitié des chansons est en anglais, celles en français ne m'ont pas paru avoir des paroles transcendantes, mais à quelques exceptions près, les chansons de De Palmas ne sont pas très travaillées de ce côté.

Malgré tous ces défauts que je viens d'énumérer, je trouve l'album tout bonnement excellent. Énergique, très électrique, et surtout, un son de derrière les fagots qui change des boîtes à rythme Bontempi qu'on entend à la radio. J'avais déjà eu ce sentiment, dans une moindre mesure, sur un album de Cabrel d'il y a quelques années, cette impression soudaine que tout d'un coup il y a des musiciens derrière les instruments et qu'une attention particulière a été portée à la prise de son.
Ainsi, j'adore toutes les percussions de cet album. Vraiment. Les guitares aussi. Et la voix.
On a tour à tour envie de déménager ses meubles pour sauter à loisir dans la pièce au rythme des chansons les plus rock, puis la tentation de se laisser porter par le grain de voix du chanteur en savourant les battements sourds de la grosse caisse du batteur qui paraît être là, tout à côté.

L'album précédent de GDP avait déjà pris, je crois, une orientation plus "américaine" (c'est le seul mot qui me vient à l'esprit, désolé), qui se poursuit aujourd'hui dans ce nouvel opus, et moi qui suis un indécrottable amateur de chansons francophones, je suis transporté. Je dis bravo.

Les deux premiers singles résument assez bien ce que je viens de dire :