Dans une vie, quels sont les meilleurs moments ?
Ceux où l'on est en bonne santé, jeunes, parfois mêmes beaux, pour certains, plein de courage, de détermination. On passe une partie de ce temps coincés derrière une table d'école, à se faire formater le cerveau encore vachement disponible, par des tas d'informations dont au final très peu seront utiles.
L'autre partie de cette fleur de l'âge, on la passe à travailler. On ne sait plus trop bien pour quoi ni pour qui, pour toucher un salaire qui nous permet d'acheter des légumes poussés hors-sol et des merdes en plastique qu'on jettera finalement à la poubelle. On travaille pour payer le prêt pour la voiture qui nous sert à aller travailler.
Au final des millions d'heures captives à ne pas véritablement choisir. Nos meilleures années pourtant avant de nous éteindre à petit feu, sans gloire et sans plus de flammes dans nos yeux.
Dans une journée, quels sont les meilleurs moments ?
Ceux où l'on est en forme, éveillés, disponibles, reposés. Ceux où l'on est capable de raisonner, de construire, de faire. Toute l'énergie apportée par la nuit de sommeil, nous la dépensons au bureau ou pire, à la chaine, à l'usine. Ce qu'on laisse à nos gosses, à nos femmes, ce sont les moments vides et absents du soir, où l'on n'est plus patients, ni capables, ni efficaces. Toute notre essence est brûlée dans la journée. Il ne nous reste plus rien pour l'important.
La vie est quand même drôlement mal foutue.
Commentaires
Merci de venir finir de me foutre le moral à zéro
@merome : ne te tire pas une balle tout de suite, tu sais que samedi, tu viens me chercher pour que l'on passe un bon moment à jouer !
C'est vrai qu'en l'écrivant, j'ai trouvé ça un peu morose. Pourtant, ce n'était pas l'objectif de départ. C'est juste un constat un peu triste, mais sans amertume.
Bravo d'avoir trouvé le courage de finir avant d'aller te pendre !
Noir c'est noir ...
Les meilleurs moments sont ceux que je veux. Je n'attends pas que un chef ou un autre représentant quelconque de l'autorité me donne l'autorisation de vivre ma vie avec bonheur et joie.
C'est sans doute plus simple de reporter sur l'extérieur ce que je n'ose pas accepter directement de moi. Estimer que je suis bloqué dans mes envies parce que la Société m'impose des contraintes insupportables c'est tout simplement oublier que pour me rendre compte de ces contraintes, j'ai besoin de cette Société pour me donner les moyens de connaître ma position et mes devoirs.
Si je veux être heureux, je n'ai pas à le demander. Je dois trouver les ressources en moi pour l'être.
Le bonheur c'est aussi le pouvoir de transmettre mes valeurs à ceux que j'estime.
La discussion continue ailleurs
URL de rétrolien : https://merome.net/blog/index.php?trackback/785