Doucement, ça mijote et ça bout.

Depuis que je suis sur twitter, je dois avouer que je passe beaucoup plus de temps (encore) à m'informer. De l'actualité hyper-locale (le terme n'est pas de moi, il parait que c'est à la mode) aux différentes crises mondiales, en passant par les nouvelles du web, je vois passer énormément de choses, et il devient difficile de synthétiser.

Néanmoins, il y a des tendances qui se détachent, que je n'analyse pas forcément bien, mais qui prennent sens, à la longue, dans mon esprit.

Je crois voir par exemple une accélération et une multiplications des formes de contestation. Que cela soit la traditionnelle manif contre les retraites, l'appel au bankrun de Cantona ou la publication des horreurs diplomatiques par wikileaks, il y a du monde qui cherche à se faire entendre et de façon toujours plus originale.

Il me semble aussi, mais ça fait longtemps que je le dis sous différentes formes, que l'on arrive au bout d'un système ou au moins d'un cycle. Les inégalités exacerbées et maintenant connues de tous (dans cet article, j'ai adoré cette phrase : Seuls sept patrons du CAC 40 - contre 21 l'année précédente - ont dépassé le seuil des 240 Smic annuels, valeur considérée comme "socialement acceptable" par Proxinvest.), les limites des ressources comme le pétrole ou le cuivre, les limites écologiques (au fait, bonne nouvelle : novembre 2010 est le mois le plus chaud depuis 1880, et la France a battu son record de consommation d'électricité aujourd'hui : Champagne !). Avec ou sans la volonté des dirigeants, avec ou sans la prise de conscience massive, ça pétera d'ici pas tard. La difficulté étant d'évaluer le temps qu'il nous reste.

Politiquement enfin, c'est la bérézina. Sarkozy invite les blogueurs à sa table jeudi midi (je n'ai pas encore reçu mon invitation), est-ce pour lui donner des idées ? Le PS est moribond. Les verts à peine recollés se déchirent. Il n'y a guère que Marine Lepen qui tire son épingle du jeu avec les méthodes qu'on connait et dont on ne peut pas dire qu'elles sont modernes, ni qu'elles vont régler quoi que ce soit.

Difficile de se réjouir ou de craindre le futur tant il est compliqué de voir comment le vent va tourner. Une chose me semble certaine : les mieux informés et les plus réactifs seront avantagés. Qu'il s'agisse de la météo de demain ou d'un hypothétique soulèvement révolutionnaire, il va falloir choisir son camp rapidement en conscience. Prendre la route ou rester à la maison ? Piller les banques ou s'assurer de pouvoir s'alimenter par des filières courtes et fiables ? À la base, il faut avoir accès à l'information et la digérer.
Si j'avais un conseil à formuler, encore une fois, ce serait celui-là : informez-vous correctement et remettez tout en cause. Notre survie en dépend peut-être.

En tout cas, si l'on en croit ce montage édifiant, on est foutus !

Commentaires

1. Le vendredi, 17 décembre 2010, 19:19 par Etheriel

"dont on ne peut pas dire qu'elle sont modernes" => et faire des fautes, c'est moderne ? :)

2. Le samedi, 18 décembre 2010, 12:21 par Merome

Je ne sais pas si c'est moderne, mais c'est à la mode. Merci.

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