Critique du dernier album de Yannick Noah

Yannick Noah est depuis plusieurs années la personnalité préférée des français. Si j'étais méchant et de mauvaise foi, je dirais que c'est parce qu'ils n'écoutent pas ses albums.
En réalité, j'avais bien apprécié l'album précédent, Charango, qui était à la fois simple comme j'aime et un tout petit peu engagé ("Aux arbres citoyens"). Alors, comme le chanteur bénéficie d'une bonne réputation sur scène, j'avais déjà acheté mes billets pour le concert de Mars prochain. Et j'ai acheté l'album le jour de sa sortie, lundi, pour m'habituer aux chansons dès que possible et pouvoir éventuellement les scander le jour venu.

Après trois écoutes, je suis un peu déçu. L'ambiance musicale n'est pas ma tasse de thé. Un mélange de world music avec du soul funk ou je ne sais quoi, parce que je ne sais jamais qualifier les musiques. Au niveau des paroles, c'est tiède, c'est mou. Plein de bons sentiments, mais sans perles qui se détachent.

La voix de Yannick Noah est douce, agréable, mais toujours utilisée de la même façon. On a l'impression d'entendre plusieurs fois la même chanson. Celle qui retient le plus mon attention c'est "Marcher sur le fil", autant pour la mélodie, que j'arrive à retenir, que pour les paroles qui défendent une idée qui me correspond : "un individu peut tout changer"...

Si l'on regarde de plus près cet album et le précédent, on constate que Charango était écrit et composé, pour la plupart des chansons, par Robert Goldman (le frère de qui vous savez) sous le pseudo de J. Kapler. Dans celui-ci, je vois revenir souvent le nom de Erick Benzi, ex-membre du groupe Canada ("Mourir les sirènes"), et auteur, compositeur, arrangeur, producteur de plein de trucs depuis vingt ans.

Benzi réalise les albums de Jean-Jacques Goldman depuis 1990 et je me suis laissé dire qu'il a grandement influencé sa dérive vers des arrangements beaucoup plus électroniques et beaucoup moins acoustiques. Notamment, ça doit être depuis les années 90 que Goldman n'utilise plus de vraies batteries et de basses dans ces albums studios, et à mon sens, c'est un tort car ça s'entend.
Par exemple, prenez la chanson de Cabrel "Bonne nouvelle", et entendez les percussions (réelles) comme elles sonnent. Prenez maintenant la chanson "Je voudrais vous revoir" de Goldman, et entendez la pauvreté de la boite à rythmes qui commence à 30 secondes, on dirait du Bontempi. Et non, vous ne rêvez pas (un carambar à celui qui trouve pourquoi c'est drôle d'utiliser cette expression ici), j'ai dit du mal de Goldman sur ce blog.

Bref, cet album de Noah sonne donc un peu artificiel, sans âme, en un mot, il est décevant.

Commentaires

1. Le jeudi, 26 août 2010, 09:21 par agase

Pour moi, Noah reste un joueur de tennis. En plus il est chanteur ?

2. Le jeudi, 26 août 2010, 13:30 par Nath

En plus il fait des pubs pour des slips ;p

3. Le jeudi, 26 août 2010, 14:04 par Marzi

Agase : c'est parce que t'es trop vieux :)
La meme question à un "djeun's" donnera "Quoi, il était joueur de tennis avant, ce chanteur ?!?".

4. Le vendredi, 27 août 2010, 00:03 par Stef

J'espère pour Goldman qu'il ne joue aussi faux au tennis que Noah qui chante... :)

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