Trois enfants dans la ville (partie 3 - Visite de la maison du patrimoine et de la mesure)

À la Talaudière, ville proche de Saint Etienne

Le plaisir des vacances avec les gosses, c'est qu'il faut gérer la fatigue, la digestion, le stress, les goûts, ... de cinq personnes à la fois. Avec trois enfants en tir groupé entre 4 et 10 ans, je vous assure qu'il est parfois difficile de garder son calme.
Avant de sortir du gîte, mille recommandations fusent : "Passez aux toilettes (j'ai pas envie !)", "Restez près de nous dans le bus", "Dépêchez-vous, on va le rater et le prochain est dans une heure", "Où sont tes chaussures, ta casquette ?", ...

Malgré tout ça, il y en a toujours un pour avoir une envie pressante au milieu de rien du tout, alors que cinq minutes avant, alors qu'on lui avait posé expressément la question, il nous jurait qu'il était parfaitement clair de ce côté, presque en nous accusant de le prendre pour un con.
Ajoutez à cela qu'un enfant met ses mains et sa bouche partout dans les lieux publics, les bus, oublie de se les laver avant de passer à table et chope par conséquent tout ce qui traine et qui peut donner de la fièvre ou la chiasse.

Mais cette fois, il nous a fallu lutter contre la prédisposition naturelle de nos progénitures à ne s'intéresser à rien. Arrivés dans ce mini-musée, nous nous trouvons face à un jeune guide, apparemment pas débordé par les visites guidées. Nous sommes seuls avec lui, il est autour de 15h et nous avons pas mal marché le matin en ville, il fait chaud. Il propose à Numéro 1 un questionnaire/jeu pour suivre la visite du musée de façon ludique. Mais Numéro 1 cherche avant tout des endroits pour s'asseoir et se laisser gagner par le sommeil qui le cherche, un peu comme nous tous, il faut l'avouer. Si bien qu'au bout de quelques minutes d'explication, le guide jette un coup d'œil au questionnaire du fiston, et s'étonne ouvertement et sans doute de bonne foi : "Il ne marche pas le stylo que je t'ai donné ?".
Mon pauvre monsieur, à l'instar de Sid dans l'Âge de glace la veille, Numéro 1 développe une léthargie chronique dès qu'il s'agit de faire le moindre effort. Et ses sœurs prennent le même chemin. Sauf qu'en plus, elles, dans ces conditions, elles râlent. Des filles quoi...

Après quelques autres minutes de visite guidée, au demeurant fort intéressante, le guide nous abandonne et nous laisse finir la visite seuls. Difficile de savoir s'il a jeté l'éponge en voyant nos mines déconfites ou si seulement une partie du matériel exposé nécessitait son attention.

Sinon, sur le fond, la maison du patrimoine et de la mesure retrace les étapes principales qui ont conduit à l'adoption du système métrique en France, chose qui nous paraît si naturelle aujourd'hui. On y apprend notamment qu'avant la normalisation, les puissants, seigneurs ou vendeurs, utilisaient la disparité des mesures locales pour arrondir leurs fins de mois. En effet, le pied ou le pouce, la livre et les autres mesures étaient liées à des habitudes locales, et n'étaient évidemment pas vérifiables simplement.
À noter que depuis peu, nous sommes retournés en arrière de ce point de vue, puisqu'il n'est plus obligatoire de respecter les standards (kilos de sucre, litre d'eau, de lait ...) pour vendre sa camelote. Autrement dit, le consommateur non vigilant se verra vendre 750g de sucre au prix du kilo, tout comme au Moyen-Âge.

La visite s'est achevée non sans peine, nos trois numéros pendus à nos bras dans la chaleur suffocante. Cela dit, ce fut très intéressant et l'on regrette juste de n'avoir pas eu plus de neurones à consacrer à l'écoute attentive du guide.

Commentaires

1. Le mercredi, 5 août 2009, 22:56 par Stef

"Cela dit, ce fut très intéressant et l'on regrette juste de n'avoir pas eu plus de neurones à consacrer à l'écoute attentive du guide."

Heureusement que tu termines comme ça parce qu'en lisant l'article le musée avait l'air chiant a mourir. :)

2. Le jeudi, 6 août 2009, 13:28 par Torg

L'arpentage de l'Univers, comme on dit en haut lieu est à mon avis un problème super intéressant.
Je m'en suis rendu compte l'an passé lors de l'occupation des élèves alors que leurs collègues étaient en classe de neige.
"Au fond, c'est quoi un mètre ?".
Ben un mètre c'est un mètre, ça fait ça (avec les bras). Et là, on en vient à parler des Grecs, des Égyptiens, etc.
De l'astronomie en particulier, avec les différents modèles de l'Univers.
On met le doigt dans un gros engrange. En France, je crois que c'est la Révolution, qui a tout révolutionné :) avec l'adoption du système métrique. La calendrier révolutionnaire (Ventôse et autre Brumaire) s'appuient sur ce système. Non viable.
Je reviens donc à mes élèves : pas de contrôle, pas d'exercices, juste un type qui raconte une histoire passionnante, d'autant plus qu'elle sort des sentiers battus de l'enseignement.
En Suisse, à Porrentruy, on commence la cours de physique de l'année par de l'astronomie. Je suis sûr que ça les intéresse bien moins que pendant la semaine hors cadre.
Par contre, les adultes que les parents sont trouvent ça pas si bête. Tiens, oui, c'est quoi un mètre ?

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