Partie 2 : L'hébergement

Comme je l'expliquais hier, je reviens d'une semaine de vacances banales sur la Côte d'Azur. Tellement banales que j'en fais 3 articles, dont celui-ci plus particulièrement axé sur la partie "hébergement".

Nous étions donc ici, à "Cap Esterel", dans une résidence Pierre et Vacances. Jusqu'alors, nous avions testé le camping, en tente, en mobil-home, puis le gite rural, mais à chaque fois, ce n'était que moyennement satisfaisant. Non que nous soyons particulièrement exigeants, mais nous avons la chance et le bonheur d'avoir un quotidien tout à fait confortable, 130 mètres carrés particulièrement bien agencés dans un cadre idyllique, et pour cause, nous avons choisi tout ça avec précaution.
Dès lors, se retrouver en vacances avec dix fois moins de surface, un confort diminué d'autant, dans la chaleur ou au contraire enfermés parce qu'il pleut toute la semaine, c'est toujours difficile à accepter, surtout au prix que ça coûte.
Ce constat s'est amplifié avec l'arrivée des enfants. A deux, on se marche sur les pieds dans une tente. A cinq dans un mobil-home, avec une chaise bébé et un lit parapluie au milieu de la chambre-salon-salle à manger-cuisine, et le bruit des enfants en bas-âge, c'est... compliqué.

Pour éviter une partie des désagréments, et notamment ceux de la chaleur puisque nous allions au soleil, j'avais insisté pour que l'on prenne cette fois un hébergement "en dur". Avec des vrais murs et un semblant d'isolation. En espérant au passage que la conception de ces logements soit un peu optimisée.
Par ailleurs, pour se décharger de la corvée "cuisine" qui débouche généralement sur la corvée "vaisselle", nous avons tenté la formule "demi-pension", au diable l'avarice et les avaricieux.
Et puis, comme nous arrivions en train, il était hors de question de trimballer des draps pour tout le monde, nous avons donc demandé des "lits faits à l'arrivée".

Nous avons donc choisi un studio 4/5 personnes avec vue sur la mer (en vérité pour avoir la terrasse de plain pied pour que les gosses puissent y jouer en paix). Et tout cela, studio + demi-pension + draps, pour la modique somme de ... 1755 € !
Bon, ok, c'est hors de prix. Mais bon, il fallait tester.

Le verdict est en demie-teinte. Certes, le studio est bien mieux qu'un mobil-home, mieux équipé (télé, lave vaisselle), mieux isolé (phoniquemenet et thermiquement), mieux placé (petite terrasse ombragée et couverte, véritable vue sur la mer, en plein centre du village vacances...). Mais cela reste un truc de 20 mètres carrés infiniment trop petit à mon goût pour s'entasser à 5 sans craindre la promiscuité. Tiens, on n'avait même pas un lit double à ce prix. Il fallait rapprocher 2 banquettes-lits simples, pour dormir à deux :(

Pour la demi-pension, le bilan est également mitigé. 9 restaurants sont proposés sur place, ce qui permet de varier les plaisirs (même si au final, on retrouve un peu toujours les mêmes choses dans chacun d'entre eux, y compris parfois, les mêmes patrons désagréables). Des "tickets" permettent de manger "sans payer", le midi ou le soir, au choix. Une carte spéciale est prévue pour ce type de client, avec Entrée + plat + dessert, y compris pour les enfants dans certains restos. C'est plus qu'il n'en faut la plupart du temps. C'est au-delà du raisonnable parfois. Burp.
On n'est donc pas volé en prenant la demi-pension, mais on est clairement moins bien considéré qu'un client "normal". J'imagine que les prix sont négociés par Pierre & Vacances auprès de chaque restaurant, et que les marges s'en ressentent. Un resto à tout intérêt à servir un client classique plutôt qu'un demi-pensionnaire. D'ailleurs dans l'un des restaurants ("La sucrière"), nous avons tout simplement été refusés à l'entrée, alors que toutes les tables étaient vides et inoccupées.
Le meilleur restaurant, à tout point de vue (accueil et menu), est sans conteste "La luna" auquel nous sommes retournés deux fois. Le pire étant "Le Ciel, Le Soleil, et La Mer", où aucun de nous n'a pu finir son plat, et ce n'était pas parce qu'on n'avait plus faim.

Le village vacances lui-même est impressionnant. Je me suis laissé dire que c'était le plus grand d'Europe, avec ses 210 hectares. Un soin particulier a été porté à l'architecture de l'ensemble. Chaque bâtiment a son petit cachet, sa particularité, qui donne un sentiment de singularité pour des logements qui sont en fait bien semblables. Cela tranche clairement avec les alignements de Mobil-home jetables qui hantent les campings.
Tout est fait pour que le vacancier reste sur place, et utilisent les services annexes de Pierre et Vacances, qui sont nombreux et onéreux. Un terrain de golf tout autour du village, des tas d'activités payantes (j'y reviendrai dans le prochain article), des commerces, des options, des cours, des petits trucs en plus... Du coup, les possibilités de sortir du camp, du village ne sont pas mises en avant. Il nous a fallu un peu de temps pour avoir connaissance du passage d'un bus pour Saint Raphael chaque jour à différents horaires.

Les deux gigantesques piscines méritent le détour à elles-seules. L'une d'elle est plutôt orientée "nageurs", avec une profondeur allant de 1m60 à 3m et une eau calme et généralement peu troublée par les gosses qui sautent de partout.
La seconde est orientée "loisirs et jeux", et c'est une réussite, puisqu'elle propose : des vagues artificielles (impressionnantes !), deux bassins bouillonnants, des jets d'eau, un toboggan aquatique, un plongeoir... Le tout étant judicieusement réparti au cours de la journée, de manière à ce qu'on ne puisse pas se lasser de l'un de ces jeux d'eau.

Le village ne permet pas l'accès aux voitures, sauf pour décharger les bagages pendant 15 minutes. Effet de bord : le parking à l'extérieur est payant : 70 euros la semaine. D'où l'intérêt de venir en train.
L'accueil mériterait un peu d'optimisation : une heure d'attente au guichet à l'arrivée, malgré un premier passage au "pré-accueil" qui aurait dû simplifier les formalités.
En revanche, le départ est simplifié par l'absence d'état des lieux (toujours galère dans un camping ou un gîte, quand on est pressé de prendre la route et que tout le monde veut faire l'état des lieux en même temps).

Dans l'ensemble, l'hébergement était clairement de bonne qualité, mais cher, et malgré tout, on n'est jamais aussi bien que chez soi, au niveau du confort et de l'adaptation du lieu à ses besoins vitaux. Néanmoins, pour celui qui rechercher un endroit pour se mettre les doigts de pied en éventail au bord d'une piscine, il s'agit clairement d'une destination intéressante quand on peut se la payer.

Commentaires

1. Le mardi, 5 août 2008, 23:23 par Etheriel

20m2 pour 5, c'est ce qu'attend tes gosses si tu continues à penser qu'on peut vivre à 12 milliards sur terre sans problème :)

2. Le mercredi, 6 août 2008, 08:37 par Bob

Et pour ceux qui se demandent à quoi ça ressemble, j'ai la carte postale envoyée par Merome, je vous mettrai ça demain sur le blog.

3. Le mardi, 19 août 2008, 13:47 par Don

Nous avons du nous croiser mérome : j'ai fais grasse et St raphael en maison d'hôtes :)

Certes ton concept est cher, mais rappelle toi que la corniche de l'esterel est probablement la côte la plus belle du monde ! Et ceci à un cout ;)

D'ailleurs les Russes rachètent tout en ce moment et à des prix exorbitants... A ce sujet je parie que d'ici 2 ans les chinois vont tout racheter aux russes à des prix encore plus exorbitants :)

4. Le vendredi, 30 janvier 2009, 08:22 par Jean-Michel Fontaine

C'est fou, on était à Saint-Raphaël au même moment ! Non, décidément, il faut qu'on reprenne contact. ;-) Cette année, nous restons en Haute-Savoie, à Samoëns, en juillet, si tu n'as pas encore pris de décision à ce sujet...

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