Pourquoi les fonctionnaires ont-ils la sécurité de l'emploi ?

A l'heure où le gouvernement parle de supprimer 15000 postes de fonctionnaires, il peut être utile de s'intéresser un peu au statut des employés de l'Etat, et notamment en ces temps de chômage élevé, à la fameuse "sécurité de l'emploi".

D'abord, ne vous méprenez pas sur mes idées : il y a effectivement de l'efficacité à chercher sur la gestion des effectifs de fonctionnaires. Je suis bien mal placé pour évaluer les solutions possibles. Dégraisser ? Réorganiser ? Moderniser ? Combien de fonctionnaires sont concernés ? Je n'en sais rien. Mais il y a clairement quelque chose à faire, et ce n'est pas simple de le faire sans s'attirer la haine des syndicats de fonctionnaires.

Ceci étant posé, il ne faut pas sombrer dans la caricature. Rien n'est jamais tout blanc ni tout noir dans notre bon vieux "modèle français". Ceux qui le disent sont des abrutis. Et notamment à ceux qui voient tout en noir, sur le marché de l'emploi, je leur dirais volontiers en paraphrasant à contre pied quelques-uns de nos politiciens (pas les meilleurs) : "La France, tu l'aimes ou tu la quittes". Et j'ajoute que la France est troisième mondiale en terme de compétitivité et de productivité, si j'en crois les propos d'Alain Duhamel ce matin, que j'ai déjà pu lire ailleurs également.

Au cours d'une formation plus qu'ennuyeuse que j'ai suivie récemment sur la rationnalité du processus de décision (ça en jette, hein ? Dommage que je n'en ai rien retenu !), est surgit un débat inattendu sur la raison du statut plutôt avantageux du fonctionnaire concernant la sécurité de l'emploi.
Je ne m'étais jamais posé la question du pourquoi de cet avantage. Je pensais bêtement que c'était un avantage acquis sur lequel on ne revenait pas, par principe.
Mais d'un avantage dérisoire, à l'époque où le plein emploi était une réalité, nous sommes passés à une inégalité flagrante et jalousée des salariés du privé. Il est donc légitime de se poser la question.

Les institutions françaises et leur fonctionnement, on a un peu tous tendance à l'oublier, ont une Histoire, qui justifie presque toujours les situations qui nous semblent aberrantes aujourd'hui.
Le fonctionnaire travaille pour l'Etat, plus ou moins directement, Etat qui est lui-même guidé par une politique, de droite ou de gauche, pour les cas les plus courants, mais dans les cas plus tordus, on peut tout imaginer. La collectivité locale dirigée par un parti extrémiste, par exemple, ou la situation plus dramatique de l'occupation du pays par une force étrangère. Vous voyez bien de quoi je veux parler. Dans ce cas là, le fonctionnaire est plus ou moins contraint d'exécuter la politique menée par l'administration, ce qui peut poser un problème de conscience évident.
La sécurité de l'emploi du fonctionnaire, c'est précisément la réponse à ce problème. C'est la garantie de sa liberté de pensée, si chère à Florent Pagny. Un fonctionnaire doit être en mesure, s'il considère que la politique que mène son employeur n'est pas en cohérence avec sa conscience, de changer de crèmerie sans état d'âmes.
Imaginez-vous cheminots sous Vichy, ou encore Préfet... Il y a dû avoir des sacrés cas de conscience pour un paquet de fonctionnaires. Je n'ose imaginer les choix que j'aurais pu faire à leur place.
Bien sûr, l'épouvantail de la dictature permet de faire avaler bien des couleuvres, et on peut facilement considérer que les choses ont changé, que cela n'a plus de sens de s'encombrer de tels éléments de réflexion. C'est bien ça le drame.

Aujourd'hui, la démocratie coule tellement de source, que ses fondamentaux ne sautent plus aux yeux, de la même manière que je disais récemment que le gauchiste ne se rend même plus compte de la richesse dans laquelle il baigne constamment. L'indépendance et la liberté du fonctionnaire font partie de ces choses auxquelles personne ne fait plus attention alors que c'est d'une importance capitale pour le bon fonctionnement de l'institution. Comme la séparation du législatif et de l'exécutif, par exemple.
Le débat sur la Constitution Européenne tournait finalement autour de ces mêmes thèmes : les règles élémentaires de la démocratie n'étaient décidément pas scrupuleusement réunies pour en faire une Constitution correcte.
Mais ces notions de pouvoir/contre-pouvoir, de possibilité de remettre en cause une décision illégitime sont tellement naturelles dans notre "vieille" démocratie, que cela a semblé secondaire, pour une minorité, certes, de français, mais non négligeable.

Aujourd'hui, l'analyse systématique de la fonction publique, dans son ensemble, sous un angle uniquement financier n'a strictement aucun sens. Le service public, par nature, est non rentable. Son fonctionnement, par obligation, est aux antipodes du libéralisme.
Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas l'adapter à la société moderne, je l'ai dit en introduction de ce propos. Mais qu'il ne faut jamais perdre de vue les fondamentaux qui font sa raison d'être.

Commentaires

1. Le mardi, 13 juin 2006, 22:08 par Arnaud

Merome,

Tu vois que tu as quand même retenu quelque chose de toute cette semaine de formation !
Je tiens également à préciser qu'en effet, un service est non rentable, j'ajouterais qu'il ne doit pas être rentable ; mais rien n'empêche qu'il peut être rendu au meilleur prix ! Et cela, on l'oublie un peu parfois dans nos administrations. Nous ne sommes pas là non plus pour rendre des services déficitaires !

2. Le mercredi, 14 juin 2006, 09:05 par Marzi

"La France, tu l'aimes où tu la quittes" => l'auteur ne met pas d'accent sur le "ou", lui :)

Bon, j'ai rien compris à cet article. Le fonctionnaire doit appliquer ce que le gouvernement lui demande, gouvernement qui peut changer de bord, ok. Mais je vois pas en quoi la sécurité de son emploi change qq chose : il est payé pour ca, il fait le job, que ca lui plaise ou non. Ou il démissionne. Mais je ne vois pas en quoi la sécurité de l'emploi apporte qq chose. Mais peut-etre ai-je loupé une phase de ton raisonnement...

3. Le mercredi, 14 juin 2006, 11:20 par Merome
Marzi : Merci pour la faute. La phase que tu as loupé dans le raisonnement, c'est la conscience. Beaucoup de postes de fonctionnaires sont très politisés. Les directeurs généraux de la plupart des grandes villes, des grandes collectivités, valsent avec les élus qui perdent leur place. Généralement, lorsque les partis au pouvoir sont modérés, cela ne descend pas jusqu'à l'agent de base, qui fait son boulot à peu près de la même manière, que l'élu à la tête soit de gauche ou de droite. Mais dans les cas extrêmes, pense à ce que devaient faire les cheminots pendant la seconde guerre mondiale, tout fonctionnaire est susceptible d'être "obligé" d'exécuter des ordres qu'il ne peut accepter en son âme et conscience. Comme tout le monde ne s'appelle pas Jean Moulin, il faut ménager une porte de sortie pour garantir l'indépendance du fonctionnaire, et c'est la sécurité de l'emploi.
Plus d'infos ici : http://www.vie-publique.fr/decouverte_instit/approfondissements/approf_085.htm
4. Le mercredi, 14 juin 2006, 13:52 par Marzi

Ah oui : 0.00072% des fonctionnaires ont des postes politisés, et donc, on file la sécurité de l'emploi à tous les autres, ok, j'ai compris.
Dans le privé, on est souvent aussi pas d'accord avec les choix fait par nos chefs. Un exemple typique est la délocalisation, maximisant le pognon mais nuisant à l'ensemble de la france. Ben si ca nous plait pas, la solution, c'est la porte de sortie. Je vois pas en quoi c'est différent pour quasiment tous les fonctionnaires.

Bref, ton beau et grand article n'a pas réussi à me convaincre, loin de la.

5. Le mercredi, 14 juin 2006, 21:41 par Arbéa

J'arrive à comprendre l'article de Mérome comme ceci; en fonction la politique que suit l'état en fonction de nombreux facteurs tels que ses ressources financières (en étant schématique) il va devoir abandonner quelques postes de fonctionnaires, en prenant le maximum de précautions quand même...Mais, j'avoue qu'au privé, cela me semble être la même chose aussi, en pire, peut-être. Mérome, tu parlais de conscience, je pense que dans tout métier, qu'il soit dans le privé ou dans le public, on en a une plus ou moins marquée. Alors, faire un truc complètement dégueulasse et inhumain; quelle importance si on est (bien) payé à la fin du mois?
Tu parle de la garantie de l'emploi parmi les fonctionnaires. Peut-être que ça changera le jour où le marché de l'emploi sera aussi flexible que dans le privé? Marché de l'emploi, je parle des embauches. Si tu bosse bien, on te garde, si tu ne produis rien, vas voir ailleurs?

6. Le mercredi, 14 juin 2006, 22:23 par Arnaud

Marzi,

Je trouve tes réactions un peu brutes. A ma connaisance, tu travaille bien pour un grand groupe ou tu es en CDI. Je peux te dire que dans ce groupe, le "système fonctionnariat" n'est pas très loin. Donc dans le privé aussi (je le sais, à l'inverse de merome, j'y ai travaillé pendant plus de temps que dans le privé), la sécurité de l'emploi existe ainsi que les mises au placard.

Mais bon, il faut bien que tu t'accroches avec merome, c'est dans vos habitudes mais cela devient lourd et peu constructif pour le blog. des réglements de compte en privé, c'est mieux aussi ;)

7. Le mercredi, 14 juin 2006, 23:18 par Bob

Personnellement, le lien entre liberté politique et sécurité de l'emploi me semble plutôt ténu, au mieux.

Maintenant je vous propose de voir les choses autrement : il faut quand même considérer que hormis les plus privilégiés d'entre eux (car il y en a, comme il y a des patrons qui touchent des primes de départ à 8 chiffres), les fonctionnaires "de base" :

- fournissent un réel service public - à comprendre dans le sens de *rendre service aux gens* - avec (voire malgré) les moyens qu'on leur donne. C'est vrai dans l'enseignement, l'hôpital, les bibliothèques, les services sociaux, le transport...

- gagnent généralement moins (et parfois de beaucoup) que ce qu'ils toucheraient dans le privé pour un poste équivalent,

- sont mal considérés aussi bien de leurs usagers, qui les prennent pour des fainéants privilégiés, que de leur employeur, qui a tendance à les prendre pour de la graisse de mammouth,

- subissent (généralement autant que leurs usagers) les décisions absurdes d'une hiérarchie plus ou moins haut placée, qui leur pourriseent leur travail,

- font leur part de travail comme tout le monde, quoiqu'en dise la rumeur populaire - j'invite les andouilles qui disent que les profs sont des glandeurs à corriger 60 devoirs d'histoire-géo pendant leurs vacances, on verra ce qu'ils en pensent,

- tout ça pour un boulot parfois pas très exaltant et dont vous-même ne voudriez peut-être bien pas si on vous le proposait (ça vous dit, à vous, de classer des périodiques médicaux à longueur de journée ? Il faut pourtant bien que quelqu'un se le farcisse pour qu'on puisse former des médecins dans ce pays...)

Alors peut-être que pour tout ça c'est un peu normal aussi qu'ils aient certains avantages en contrepartie ?

8. Le jeudi, 15 juin 2006, 07:00 par Etheriel

"gagnent généralement moins (et parfois de beaucoup) que ce qu'ils toucheraient dans le privé pour un poste équivalent"> à voir le paquet de jobs payés au SMIC dans le privé, je vois mal comment un fonctionnaire pourrait gagner moins pour le meme poste. Et un exemple que je connais bien est un exemple que meme à Bac+5 les ecarts ne sont pas si elevés...

"subissent les décisions absurdes d'une hiérarchie plus ou moins haut placée"> idem dans le privé, sauf que là si tu manifestes un peu trop fort ton mecontentement, tu risques la porte. La population très "fonctionnaire" dans les manifs en est la preuve

"j'invite les andouilles qui disent que les profs sont des glandeurs à corriger 60 devoirs d'histoire-géo pendant leurs vacances"> vacances qui sont de combien de jours ? Fais une petite division, histoire qu'on voit combien de minutes/jour ca represente (j'ai aussi des profs dans ma famille...)

"tout ça pour un boulot parfois pas très exaltant et dont vous-même ne voudriez peut-être bien pas">Je te rassure, je cotoie un tas de personnes qui font des boulots de merde dans le privé, et au SMIC ("je range des yahourts chez Cora"-like)

Bref, le fonctionnaire dispose d'un avantage colossal dans notre monde actuel miné par le chomage. Ce n'est pas une remise en cause que je demande, juste la reconnaissance de ce fait.

9. Le jeudi, 15 juin 2006, 08:23 par Merome
A Bob et Etheriel : je ne tenais pas particulièrement à ce que le débat dérive sur "Pour ou contre les fonctionnaires". Mais il ne me semblait pas inintéressant de comprendre d'où venait la sécurité de l'emploi, historiquement, d'autant que cela peut nous ouvrir les yeux (en tout cas, cela me les a ouverts) sur l'importance du respect du droit dans la démocratie.
C'est en respectant scrupuleusement ce droit qu'on évite les dérives monopolistiques, dictatoriales et autres fantaisies de ce genre. Par exemple, le code des marchés publics, qui pénalise les entreprises publiques en efficacité (les délais légaux de passation des marchés sont parfois aberrants) autant qu'en rentabilité (les entreprises privées n'hésitent pas à gonfler leur prix pour vendre leurs prestations aux administrations), et bien ce code est très contraignant pour veiller à éviter les affaires du type Marchés d'Ile de France (sans toujours y parvenir, mais n'est-ce pas la preuve qu'il faudrait être encore plus vigilant ?).

Je prends un extrait du lien que j'ai donné plus haut :

La subordination de principe de l'administration se repère à de nombreux signes sous la Cinquième République. D'abord, l'article 20 de la Constitution du 4 octobre 1958 établit que le gouvernement « dispose » de l'administration. Derrière ce terme fort, on remarque la volonté des constituants de rappeler que la place centrale en démocratie doit être réservée aux organes élus ou découlant de l'élection. Par ailleurs, l'Exécutif dispose d'un pouvoir de nomination aux emplois civils et militaires. En vertu de l'article 13 de la Constitution, ce pouvoir appartient au Président de la République. Il peut toutefois déléguer ce pouvoir au Premier ministre. Enfin, cette subordination prend un tour particulier dans les exécutifs locaux, où les élus sont à la fois détenteurs du pouvoir politique et administrateurs. Cette situation particulière nécessite une protection importante des fonctionnaires subordonnés à ces élus.

Bien sûr, tout cela nous semble très loin du quotidien, du facteur qui se trompe de boîte à lettre, du guichet de la Préfecture qui ouvre de 16h à 16h15 les années bissextiles... Mais c'est une réalité : sans un encadrement ultra stricte par le droit, les Hommes s'engouffrent dans les failles pour leurs intérêts personnels, sur le dos de la Société. Et donc, une fonction publique sans sécurité de l'emploi serait sans doute moins efficace, aussi bizarre que cela puisse paraisse quand on pense en "mode privé".
10. Le jeudi, 15 juin 2006, 09:26 par ko

Je trouve Merome très clair, pour ma part, d'autant qu'il n'y a rien d'idéologique dans ce qu'il dit ici, simplement des faits (historiques).

11. Le jeudi, 15 juin 2006, 10:02 par Bob

Mon but n'était pas spécialement de dire "pour" ou "contre" les fonctionnaires ni de faire de l'angélisme. Je voulais simplement dire que pour moi la sécurité de l'emploi peut aussi se justifier indépendamment d'une vision des choses sous l'angle de la conscience politique.

Mais ce que disait Etheriel sur le thème "dans le privé on ferme sa gueule ou on se fait virer" est vrai mais justement là on peut y appliquer ce que dit Merome : c'est précisément la sécurité de l'emploi qui permet aux fonctionnaires de contester un mauvais fonctionnement du système - contestation qui, soit dit en passant, se fait parfois sur des revendications qui concernent avant tout le secteur privé, et pour lesquelles les salariés du privé qui ont peur de se faire virer sont bien contents d'avoir des fonctionnaires pour aller manifester pour eux.

12. Le jeudi, 15 juin 2006, 10:40 par Marzi

@Arnaud:
"Je trouve tes réactions un peu brutes. A ma connaisance, tu travaille bien pour un grand groupe ou tu es en CDI. Je peux te dire que dans ce groupe, le "système fonctionnariat" n'est pas très loin."
=>Je travaille dans un grand groupe, je suis en CDI (et j'ai aucun doute que tu sais bien quel est ce groupe). Mais donc, d'abord, tu n'as qu'une vision extérieur de ce groupe, et surtout, de ce qu'il était et non pas du virage qu'il prend depuis qq temps. Mais surtout, tu assimiles ca avec mon cas, alors que je parle du privé au sens large.


"Donc dans le privé aussi (je le sais, à l'inverse de merome, j'y ai travaillé pendant plus de temps que dans le privé), la sécurité de l'emploi existe ainsi que les mises au placard."
=> Elle existe ? Euh, il y a des cas, oui. Mais c'est loin d'etre une généralité!


Mais bon, il faut bien que tu t'accroches avec merome, c'est dans vos habitudes mais cela devient lourd et peu constructif pour le blog. des réglements de compte en privé, c'est mieux aussi
=> je suis surpris de ton commentaire. Je dis mon avis en rapport à ce qui est dit, et je ne vois pas un seul "reglement de compte" dans mes propos. Bref, je te suis pas, ca m'échappe.

13. Le vendredi, 16 juin 2006, 08:36 par Arnaud

Marzi,

Pour avoir travaillé également dans et avec ce grand groupe, j'ai pu (cela vient surement de ma formation) étudier l'organisation à mon niveau de ce groupe.

Je ne généralise pas plus mes propos sur le secteur privé que tu ne le fais sur le secteur public ;). J'ai effectivement bien conscience qu'il y a des exceptions dans les deux secteurs et dans les deux sens. Maintenant, lorsque j'étais dans le secteur privé, je n'ai jamais travaillé avec la peur au ventre en ce qui concerne la sécurité de l'emploi.

Maintenant, la dernière remarque que je fais sur tes accrochages successifs avec Merome ne concerne pas que ce billet. J'ai en te lisant, l'impression que tu cherches à démonter coute que coute la théorie de merome. Je ne suis pas non plus d'accord avec tous ses raisonnements mais parfois, ce qu'il écrit n'est pas faux. D'o๠ma dernière remarque. Ai-je pu quelque peu éclairé mes propos à tes yeux ?

Etheriel,

j'ai rangé des yaourts durant plusieurs été (il faut bien vivre en tant qu'étudiant) chez "Michel-Edouard" o๠j'ai pu cotoyé des personnes qui auront fait cela toute leur vie et dans le même magasin. Et comme je le dis plus haut, j'en ai aussi profité pour étudier le système. J'en ai conclu que je ne ferai, à titre personnel pas cela toute une vie et que les personnes qui le faisaient (depuis longtemps) n'avaient pas forcément toutes les mêmes raisons de continuer.

J'ai aussi enseigné dans le public pendant une année et je suis revenu rapidement dans le privé. Pourquoi ? effectivement un enseignant a beaucoup de jours de congés (encore que maintenant, l'écart s'est réduit) mais ces jours sont imposés et ca je ne trouve pas que ce soit un réel avantage (par rapport au job privé que j'ai eu ensuite). De plus, le salaire, ce n'est pas vraiment cela.

Ce que je veux dire par là , c'est que l'on peut être acteur de sa vie professionnelle : tout le monde peut choisir de travailler dans le secteur public. Un fonctionnaire passe des entretiens et le concours préalable n'est maintenant qu'un système de sélection parmis tant d'autres (comme les nombreux tests de personnalités, graphologiques,... utilisés par les employeurs privés).

Demandez maintenant à des fonctionnaires si ils vont passer toute leur vie professionnelle dans le public. Vous risquez d'être surpris !

Je pense qu'il faut arrêté de se faire des idées préconçues et que chaque job a ses avantages et ses inconvénients.

14. Le vendredi, 16 juin 2006, 09:58 par Marzi

Arnaud : non, tu n'as rien éclairé du tout. Je ne fais qu'emettre mon avis ici, et ca n'a rien à voir avec une quelconque opposition avec mérome : il m'arrive d'etre de son avis, si, si.
Si tout le monde est du meme avis sur le blog, ca se limite à de l'auto-satisfaction en commun, et ca n'apporte rien.

Bref, je pense que tu as tort.

15. Le vendredi, 16 juin 2006, 17:20 par Arnaud

Je n'ai émis aussi que mon avis sur vos rapports sur ce blog. Et si tu le lis, tu verras que je ne suis pas toujours non plus d'accord avec tout ce qu'il écrit.

Mais bon, ce n'est pas le sujet du billet

16. Le dimanche, 25 juin 2006, 12:19 par orega35

Pourquoi jalouser les fonctionnaires? Vous me faites rire les fonctionnaires planqués, fainéants etc....
Déjà, tirez vous les doigts du ... et passez les concours (avec 4 à 10% de réussite), ensuite, partez la où l'on vous demande...et ayez un salaire entre 1/3 et 1/2 moindre que dans le privé à niveau égal! Alors avoir en compensation la garantie du travail n'est pas volée!
Virez tous les fonctionnaires et payer votre électicité 50% plus cher (c'est ce qui arrive en ce moment), prenez un deuxième boulot pour pouvoir payer l'école de vos gamins etc....

Par contre, remontez vous un peu contre vos patrons, qui se barrent avec la caisse, qui délocalisent pour toucher plus avec ses actionnaires!
Lorsque les patrons étaient respectable et qu'ils pensaient au bien de leur boîte il y avait sécurité de l'emploi!
à bon entendeur....

17. Le lundi, 26 juin 2006, 09:04 par Nale

et bien, en voilà un qui a pas tout a fait compris l'article, en tout cas, tu ne sembles pas avoir lu les autres articles de ce blog.
PS : tu serais pas un fonctionnaire " planqué " lollll

18. Le jeudi, 3 août 2006, 01:30 par bule

Je pense que c'est une petite garantie contre la corruption. Un type qui n'a rien à craindre pour son avenir va sans doute être moins tenté par le pot de vin qu'un autre. Autre exemple: tu voles plus facilement dans la caisse si t'es en intérim, tu n'as pas grand chose à perdre...
Boh, y'en a encore des exemples, et beaucoup qui vont dans le sens inverse aussi...
On a aussi trop souvent tendance à caricaturer le fonctionnaire, il y a des écoconseillers aussi parmi eux lol
L'important est donc selon moi que ça se sache (vive la transparence) et que ces postes soient ouverts à tous ceux qui en montrent les capacités (or il y a concours certes, mais souvent entretient après pour les meilleurs, et parmi ceux-là on choisit gaiement à l'arrangement parait-il...).

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