Rassemblons ici quelques idées que nous avons semées dans plusieurs articles ou commentaires précédents

Laissons de côté nos idées partisanes et notre subjectivité, et prenons un peu de recul sur notre système démocratique. S'il y a bien un endroit où droite et gauche pourraient trouver un consensus, c'est sur la recherche d'une meilleure démocratie.
Cela suppose évidemment que nos hommes et femmes politiques sont bien à la recherche d'un monde meilleur pour tout le monde, bref, qu'ils sont de bonne foi. Avec l'âge, je commence à douter un peu de cette assertion alors que j'y croyais dur comme fer il y a encore quelques années. Cela ne va pas simplifier mes choix politiques futurs.

La démocratie idéale placerait chaque citoyen au coeur de chaque décision. On sait que cet idéal est utopique, pour diverses raisons, techniques ou organisationnelles. Mais cela reste un objectif à ne pas perdre de vue.

Entre notre système actuel et cette démocratie idéale, quelles différences y a-t-il ? Comment les réduire ?
J'ai déjà évoqué à plusieurs reprises les scrutins récents qui ont mis au grand jour les incohérences du système. Pour la présidentielle, c'est la logique des appareils, la nécessité d'un vote utile, qui a provoqué ce résultat inattendu. Pour le TCE, c'est l'absence de consultation pendant des années sur certains sujets qui a conduit à l'impossibilité de choisir pour la plupart d'entre nous entre le Oui et le Non, sans se tirer une balle dans le pied ou se couper un bras.

Depuis quelques temps, je crois que les Français ne sont ni de droite, ni de gauche. D'un scrutin à l'autre, il se ballade de l'un à l'autre des côtés de l'échiquier, et entre les scrutins, les sondages montrent que cela oscille tout autant. Prenez le CPE, il est aujourd'hui rejeté par deux tiers des français. Si les français votaient demain, ils seraient plutôt de gauche ? Mais au lendemain des émeutes, n'étaient-ils pas plutôt de droite ? Et au lendemain des élections présidentielles, 82% étaient chiraquiens ? Cela ne tient pas.
J'ai longtemps cru que si l'on ne pouvait plus s'identifier à l'un ou l'autre des partis, c'est qu'un nouveau parti, ni à droite, ni à gauche, se devait d'éclore et contenterait tout le monde. Une "troisième voie". Je commence à revenir de cette théorie. En réalité, c'est le mode de scrutin, voire le système complet qu'il faut revoir.

On le sent, une meilleure démocratie donnerait plus souvent la parole aux citoyens, mais comment alors éviter de partir dans tous les sens y compris les mauvais, d'une part, et comment gérer le pays dans le long terme, d'autre part ?
En fait, je crois que c'est un faux problème. Les gens ne changent pas d'avis comme de chemise. Consultés régulièrement, sur différents sujets, ils ne ressentiraient pas la frustation qu'ils connaissent aujourd'hui et qui les fait. Sur les grands projets, justement, un système où les partis ne se succèderaient pas au pouvoir, mais où le peuple aurait la décision finale selon leur appréciation des débats que pourraient tenir les politiciens, un tel système donc, serait assurément plus stable et continu que le nôtre.

Imaginons comment pourrait se présenter la chose : un certain nombre de politiciens professionnels, fonctionnaires de l'Etat, se chargeraient de faire des propositions de lois et d'en débattre publiquement. L'électeur prendrait sa décision en son âme et conscience et choisirait la solution qui lui convient le mieux, non pas entre "D'accord"/"Pas d'accord", mais entre un panel de solutions qui seraient proposés par tous les courants de tous les partis.
Fini le vote utile, puisqu'aucun mandat n'est en jeu, on a même le droit de se tromper de bulletin sans que les conséquences soient dramatiques puisqu'on ne donne pas les mains libres à un groupe de personne au pouvoir pendant des années.
Finie également, l'impression de s'être fait duper par le parti à qui l'on a donné notre voix, cette frustation, parfois cette colère qui fait voter à l'inverse de ses idées, pour voir, ou qui conduit aux extrêmes.

Je ne vais pas plus loin dans le détail de l'organisation d'un tel système, ce serait trop long. Et même si l'on était une majorité à souhaiter ce type de changement, aucun vote ne nous permettrait de l'atteindre dans le système actuel. Preuve qu'il est sacrément mal fait puisqu'il est incapable de se remettre en question.

Commentaires

1. Le jeudi, 23 mars 2006, 08:50 par Bob

Ce que tu decris me semble correspondre partiellement au peu que je connais du systeme suisse. Ca serait bien si on avait un lecteur Suisse qui pourrait confirmer que je ne raconte pas de betises et nous donner plus de details ; mais en particulier (et si j'ai bien compris), les citoyens peuvent a tout moment obliger le gouvernement a organiser un referendum sur telle ou telle proposition de loi. Voir par exemple www.olscom.com/constituti...

Je crois comprendre que malgre un abstentionnisme important (pres de 50 % ?), de tels votes sont assez frequents. En tout cas chaque fois que je vais voir mon frere-de-Suisse, il y a des affiches de campagne sur tous les murs et des militants de tout bord partout dans le centre ville pour debattre avec les gens du sujet du moment. La derniere fois le referendum semblait porter sur une loi relative aux O.G.M., vous pouvez imaginer un truc pareil en France ?

2. Le jeudi, 23 mars 2006, 08:53 par Le Monolecte

Comme je l'ai déjà écrit, la référence gauche vs. droite n'est plus pertinente. Aujourd'hui on a plutôt à choisir entre deux modèles de société : un ultra-dominant, tranversal aux anciens clivages partisans, le "réalisme économique" ou comment rendre inéluctable comme une loi de la nature la soumission au capitalisme libéral, qui prône un certain "chacun pour sa gueule et malheur au vaincu" et un ultra-minoritaire, stigmatisé et encore partiellement en devenir qui prône le respect de tous, la solidarité, la sauvegarde de l'environnement contre les intérêts économique délétères, une autre manière de vivre débarassée de l'économisme dictatorial...

Bien sûr, le modèle prédateur est le plus vendu et le plus unanimement partagé par ceux qui en profitent directement aujourd'hui : cadres sup et opérationnels, médias, industriels, hauts fonctionnaires, politiques. Ce que je trouve drôle, c'est quand ceux sur le dos desquels se construit cet édifice inégalitaire le défendent en pensant ramasser des miettes sous la table...
www.ethologie.info/monole...

3. Le jeudi, 23 mars 2006, 09:06 par Marzi

"Prenez le CPE, il est aujourd'hui rejeté par deux tiers des français"
=> en effet, et au début, ils étaient pour.

4. Le jeudi, 23 mars 2006, 10:23 par Stef

La limite de tout ça est que trés souvent la grande majorité de la population ne connait pas assez bien le sujet. Je ne le voit pas me prononcer sur une loi fiscale alors que je comprend a peine ma déclaration d'impots...
De plus il y aurait conflit d'interet : je vais voter pour telle loi qui va dans mon sens au détriment de l'interet collectif.
Et effectivement dans pas mal de cas le résultat pourrait etre différent d'une semaine a l'autre en fonction des courants d'influence divers, on passerait d'une dérive de pouvoir a un système de dérive de manipulation des opinions (ouais ok , ça existe dejà ^^)

5. Le jeudi, 23 mars 2006, 13:58 par Le Monolecte

@ Marzi -> j'ai remarqué une chose étonnante : les gens qui sont POUR des dispositifs comme le CPE, sont ceux qui ont l'intime conviction, la quasi-certitude que cela ne pourra pas s'appliquer à leurs propres miches!
Oui à l'effort national! Oui au sacrifice! Oui au serrage de ceinture!
Mais, de grâce, commencez par le voisin!

6. Le jeudi, 23 mars 2006, 17:15 par Etheriel

Le Monolecte> j'ai remarqué une chose étonnante : les gens qui sont CONTRE des dispositifs comme la reduction de l'impot sur le revenu, sont ceux qui ont l'intime conviction, la quasi-certitude que cela ne pourra pas s'appliquer à leurs propres miches!

7. Le jeudi, 23 mars 2006, 17:36 par Merome
@Stef : Je voulais parler de ça dans l'article, tu fais bien de m'y faire penser. Effectivement, on n'est pas spécialiste en tout et les concepts macro-économiques, la géopolitique voire l'environnement dans sa perception globale échappent à la plupart d'entre nous. Mais à aucun moment je n'ai dit que c'était à nous tous de proposer des idées. J'ai juste dit de choisir parmi des propositions faites par des gens compétents, qui débattent publiquement sans la pression d'un scrutin prochain à gagner, sans la déformation due aux copinages et aux soutiens des partis que l'on connait actuellement, sans le risque de voir un politicien se démarquer pour la jouer perso.
J'ai lu tout à l'heure que Sarkozy s'interrogeait sur son départ du gouvernement. Depuis le début, on sait qu'il va partir, mais on se demande quand. Il va alors chercher à se démarquer d'un gouvernement duquel il faisait pourtant parti, et essayer de montrer qu'il est l'homme de la situation. Par calcul, je le soupçonne même de renier ses propres idéaux, juste pour être sûr de gagner les prochaines élections. Je prends le cas de Sarkozy, mais ils sont à peu près tous à ranger dans le même panier, ce qui ne veut pas dire "tous pourris", ça veut dire "démocratie mal foutue qui oblige à faire ça".
Ce mode de fonctionnement est totalement perverti.
8. Le jeudi, 23 mars 2006, 17:48 par Fred., de L.

Putain... Sarko, il est à l'origine du CPE. L'UMP est à l'origine du CPE... et en démissionnant, il pense pouvoir ne pas être trop éclaboussé par la débacle ? Vous y croirez vous évidemment qu'il se désolidarise parce qu'il y croit que le CPE c'est mal ?

Et pour réfléchir sur la démocratie, y-a Etienne (Chouard) qui n'arrête pas de mettre en place des outils pour ça (blog, forum, etc) et c'est passionnant à découvrir.

9. Le jeudi, 23 mars 2006, 22:25 par kannaig

Bonjour,

J'ai eu beaucoup de difficultés a l'embauche au début de ma carrière. Aujourd'hui je suis cadre financier.
Je suis pour le CPE, archi pour le CPE et je suis convaincue que les gens qui se trouvent dans la rue, soit n'ont rien compris, soit sont manipulés, désinformés et ne savent pas de quoi ils parlent.
Nous sommes dans la contestation systématique a grand renfort de "il y a un malhaise dans la jeunesse".
Conclusion :
1 - lisez le texte, ou relisez le au cas ou vous n'auriez pas compris
2 - Allez voir de l'autre coté des frontières histoire de vous ouvrir un peu l'esprit
3 - Retournez en cours, c'est de loin ce que vous avez de mieux a faire
4 - Evitez l'influence négatives des syndicalistes a tout crin. Tout se mesure

10. Le vendredi, 24 mars 2006, 08:23 par Fred., de L.

4 ou 6 mois (suivant qu'il soit cadre ou non-cadre) de période d'essai, j'ai toujours trouvé ça largement suffisant pour évaluer un salarié. Deux ans, c'est clairement du foutage de gueule. Les licenciements économiques sont faciles à pratiquer, à condition de connaître la loi. Et quand on est gérant, on se doit de la connaître et on se doit de la suivre, c'est son boulot. Et si on trouve que c'est trop compliqué, on ne fait pas gérant. Patron d'une boite, ce n'est pas acheteur d'esclave, car la main d'oeuvre, ce n'est pas de la marchandise dont on pourrait se séparer comme d'un kleenex qu'on mettrait en vente sur eBay... (oui, ça se vend bien sur eBay les kleenex).

Donc, non, ce n'est pas une affaire de lecture du texte. Tout le monde l'a lu, et tout le monde l'a vu que 24 mois de période d'essai, c'était abusif.

Les frontières, ce n'est pas chez nous. Les situations avec les autres pays ne sont pas forcément comparables, et elles sont parfois plus protectrices que chez nous. Alors pourquoi vouloir insinuer que les gens qui ne veulent pas revivre comme au XIXè siècle seraient des gens sans ouverture d'esprit ? C'est bassement méprisant...

Donc... Je crois que personne n'a nié l'utilité des cours. Au contraire, ils ont aussi manifesté ces deux dernières années à cause de la baisse de qualité des cours que le gvt instaurait par certaines de ses mesures...

Et enfin... l'influence des syndicalistes n'est définitivement plus une réalité... et si elle existe encore un peu, elle ne peut être finalement que bénéfique. Car c'est dans le débat que nous progresserons tous... et des patrons sans contradicteurs, ça n'a toujours généré que plus d'arbitraire. Car faut-il le rappeler, la structure d'une société est la dernière structure dictatoriale de notre société, où le patron est juge et parti pour toutes les décisions à prendre dans son entreprise. Certains trouvent ça normal... mais d'autres estiment qu'un peu de collégialité n'a jamais nuit à personne.

Et enfin. Ce n'est pas étonnant qu'un cadre financier puisse tenir ce genre de raisonnement. Quand on est financier, on aime bien pouvoir liquider les actifs facilement, aussi facilement qu'on efface une ligne dans un bilan. Et c'est vrai, la ligne la plus difficile à virer, ça reste celle des salaires. Le monde est mal fait. Je compatis avec vos illégitimes difficultés professionnelles.

11. Le vendredi, 24 mars 2006, 09:09 par Marzi

"@ Marzi -> j'ai remarqué une chose étonnante : les gens qui sont POUR des dispositifs comme le CPE, sont ceux qui ont l'intime conviction, la quasi-certitude que cela ne pourra pas s'appliquer à leurs propres miches!
Oui à l'effort national! Oui au sacrifice! Oui au serrage de ceinture!
Mais, de grâce, commencez par le voisin!"
=> enfin, evidemment, vu que c'est pour les moins de 26 ans, ca exclue déjà un paquet de la population ! Mais on peut par exemple ne pas etre concerné, mais savoir que sa fille (c'est ton et mon cas) le sera. ET donc, se sentir qd meme concerné.

12. Le vendredi, 24 mars 2006, 10:26 par MarcVador

Ce qui m'épate le plus, c'est de voir des ministres et députés, droits dans leur bottes, affirmer que la porte du dialogue est toujours ouverte, alors que le texte a été adopté sans discussion, consultation préalable des syndicats et grace au 49.3!!!
Par ailleurs, on nous refait le même coup que le réferendum; Les français n'ont pas compris le texte... ils sont manipulés...patati, patata...On nous prend vraiment pour des billes!!!
Je suis persuadé que les Français sont prêts à faire des "sacrifices", mais ils doivent être partagés équitablement... Là, on donne un chèque en blanc aux patrons, sans contre partie (une fois de plus)
Ce serait bien de faire une fois le bilan de toutes les aides dont ont disposé les entreprises et d'en voir les résultats...

13. Le vendredi, 24 mars 2006, 16:31 par Bob

Moi j'ai beaucoup aime Villepin qui a dit que son electorat ne comprendrait pas qu'il recule... je trouve que c'est revelateur du cynisme d'une classe politique de plus en plus tournee vers la protection de ses mandats et de ses interets propres plutot que ceux de l'ensemble de la population.

Cela dit, hier soir j'ai discute brievement avec des petits entrepreneurs qui, eux, trouvent que le droit actuel est tres (trop) favorable aux employes. En echo aux histoires d'horreur de salaries victimes de patrons abusifs, eux-meme ont leur propre lot d'histoires d'horreurs de P.M.E. coulees par un seul gars qui les emmene aux prudhommes pour un motif fallacieux.

Comme d'habitude, il n'y a que des cas particuliers et chaque camp est convaincu - la plupart du temps sur la base d'experiences bien reelles - que c'est a l'autre de faire l'effort ce coup-ci.

Malgre le fait que j'aurais plutot une tendance naturelle a me mettre du cote des salaries plutot que de celui des patrons, l'honnetete me pousse a avouer que n'ayant jamais ete ni a la place de celui qui galere d'interim en CDD, ni a la place de celui qui se retrouve avec un salarie-boulet dont il ne peut pas se debarrasser, je suis bien incapable de dire qui a tort et qui a raison dans toute cette histoire - et donc encore moins de proposer une solution pertinente.

14. Le vendredi, 24 mars 2006, 17:40 par Fred., de L.

S'il y avait une chose à régler, ce serait surement la façon dont ça se passe aux prud'hommes. Personne ne semble vouloir s'y attaquer. Mais c'est là bas que beaucoup de choses se passent mal, oui. Et il faut l'avouer, il y a des gens qui savent abuser de certains patrons sympas... du genre, le patron qui ne fait pas signer une vraie lettre de démission... alors que c'est le mec qui demande à partir... et le mec il va au prud'. Oui, le patron va avoir tort, alors qu'il avait la sensation que tout avait été fait correctement. Ben là, c'est une faute manifeste du patron. Car il aurait fait signer la lettre, il n'aurait pas eu de problème. Et le procès n'aurait pas eu lieu presqu'un an après, il aurait plus vite fixé sur son cas... J'ai eu aussi mon lot de tracasseries... parce que j'avais laissé passer des conneries de salariés sans les notifier par un recommandé. Sans notification/avertissement, pas de dossier... pas de dossier, pas de licenciement pour faute possible, et tout à recommencer, le dossier, les recommandés, tout ça... alors que la situation devient déjà intenable avec le dit salarié tir au flanc. Je vous le dis, patron, c'est pas un truc à faire en dilettante. Et pourtant qu'est-ce que je le suis (c'est pour ça que je n'ai pas encore replongé à avoir des salariés... je réapprends la vie avant de recommencer :-))) ).

Je l'ai déjà dit, ce qu'il manque aux patrons, ce sont deux choses : un cours de management... comment on gère des salariés, comment on les embauche, comment on les licencie, tout cela proprement, dans le respect des personnes et des lois. Notre droit du travail permet tout cela. Il faut juste le connaître.

Et donc, pouvoir virer sans justification pendant deux ans, c'est de l'abus. C'est pouvoir jouer avec une épée de Damoclès sur la tête de chacun de ses larbins. Si un certain nombre de personnes sont de bonne foi et veulent que leur boite fonctionne... il y a pleins d'autres endroits où on délègue, et où le petit chef, il va en abuser... parce qu'il aura le pouvoir de dire au patron que l'autre là, il ne lui plait (parce qu'il n'a pas ciré les pompes correctement...). D'autres cas où à cause du niveau de qualification, il est possible de changer les salariés d'un instant à l'autre... donc, celui qui refuse un changement d'horaire, il est viré... pour être remplacé par une personne plus conciliante, qui a compris les règles......

C'est con de toujours devoir rappeler les mêmes choses... mais il y a toujours des cons pour revenir avec leur refrain : "un CPE c'est tjs mieux que rien".

24 mois de période d'essai, c'est abusif. Et donc innacceptable. Vous imaginez qu'on décide d'interdire l'avortement ? Ben là c'est pareil... C'est une régression. Pareil que le travail des enfants... Pareil que le droit de se syndiquer... Pareil que toutes les luttes du XIXè et du XXè.

15. Le lundi, 27 mars 2006, 15:16 par Filou

En lisant tous ces commentaires super bien argumentés, je me rend compte d'un truc qui fait que la démocratie imparfaite à perfectionner est si difficile...

Il y a un fossé de connaissances civiques, juridiques et générales tellement énorme entre les différentes strates de la population francaise que le débat est mort-né...

Comment voulez-vous que les politiciens se fassent comprendre à la fois par des gens super bien instruits tels que les auteurs des comm précédents et a la fois par des beaufs de comptoir au moins aussi nombreux...

Ca entraine a la télé pour que mêmes les couches de population les plus incultes des débats sans queues ni têtes, basiques et qui tournent en rond...et le pire!!! c'est que ces débats là qu'on voit à la télé deviennent des modèles pour les jeunes étudiants qui organisent leurs AG pour débattre du CPE, des blokages etc...et on se trouve avec non des débats mais plutot des étalages de points de vue qui n'avancent a rien à cause de l'inculture de leurs animateurs...
Le CPE est contrat abusif...mais l'opposition qui manifeste est tellement peu au courant et mal organisée qu'elle en devient absolument plu crédible :-(

16. Le lundi, 27 mars 2006, 15:56 par Merome
Sharon Stone dit non au CPE : http://up.tf1.lci.fr/infos/people/0,,3291181,00.html

N'oublions pas qu'elle a un QI supérieur à la moyenne... C'était juste histoire de faire redescendre le débat :)

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