Il est temps d'en remettre une couche sur la tragédie qui attend nos enfants, voire nous-mêmes, simplement parce qu'on est trop bètes pour envisager le long terme.

Resituons un peu la chose, pour les centaines de milliers de nouveaux lecteurs du blog qui sont arrivés ces derniers jours (sisi : tous ne postent pas des commentaires !).

Il ne vous a certainement pas échappé, si vous écoutez un peu les infos, que la planète se réchauffe. Lentement, mais sûrement. Ce réchauffement, on le sait maintenant avec certitude, est dû en grande partie à l'activité humaine et notamment à ce qu'on appelle l'effet de serre, lui-même étant dû aux émissions de gaz à effets de serre dont le plus connu est le CO2. Dans le même temps, l'eau potable se fait rare, elle aussi gaspillée par une activité humaine déraisonnable. Je passe sur la déforestation, l'extinction à petit feu des espèces animales et végétales qui font la richesse de notre beau monde, le pic de production du pétrole qui est maintenant dépassé... Bref, il devient urgent de faire quelque chose. Comme le diffuse l'ADEME : "Faisons vite, ça chauffe".

Arrivé à ce point de l'article, soit vous adhérez à ce constat tragique, et je vous invite à continuer à lire ; soit vous niez, tel le Georges W Bush moyen (c'est con, c'est l'homme le plus puissant de la planète), l'impact de l'Homme sur le climat, ou encore vous pensez que votre niveau de vie n'est "pas négociable"... Pitoyable. Dans ce cas, je vous invite à lire 99% des articles qui trainent sur le web, dans les journaux et ailleurs et qui disent tous la même chose : la Terre se réchauffe, c'est de notre faute et c'est dramatique.

Que peut-on y faire, nous, simples citoyens ?
Difficile de ne pas se sentir impuissants devant les évènements climatiques, d'une part, mais aussi devant les enjeux mondiaux qui sont derrière.
L'embryon de solution est pourtant simple et dérisoire : c'est la simplicité volontaire. Je vous laisse lire l'article de Wikipédia qui la définit mieux que je ne le ferais.
Le concept s'articule autour des deux mots qui le composent :
- Simplicité : (ré)apprendre à se satisfaire de peu, redécouvrir les choses simples et authentiques
- Volontaire : le faire de son plein gré, avec méthode et discernement pour ne pas un jour y être contraint et forcé par les évènements climatiques qui nous menacent inévitablement.

En quoi la simplicité volontaire peut faire changer les choses ?
L'Homme, pour vivre, pollue. C'est obligé. Pas le choix. Le simple fait de respirer est polluant. Essayez de respirer dans un sac plastique, vous ne tiendrez pas longtemps. A partir de là, chercher à ne plus polluer du tout est une course vaine.
Mais le problème écologique actuel n'est pas dû à une pollution "normale" de l'homme. Il est dû à des abus de tous ordres, à tous les niveaux. Ce sont ces abus qu'il faut chercher à combattre dans un premier temps ; la tâche est rude, mais la marge de progression est fabuleuse, puisque nous parlons ici de gestes quotidiens à l'échelle planétaire !
Ainsi, réduire son "empreinte écologique", est un premier pas inévitable et prometteur.

C'est à ce niveau que la simplicité volontaire intervient. Selon le fameux principe "Les petits ruisseaux font les grandes rivières", il est étonnant de constater qu'un minuscule effort de chacun permet de réduire de façon sensible la pollution due à l'activité humaine. Par exemple, l'utilisation de lampes à basse consommation par tous les français permettrait de s'affranchir de 3 ou 4 centrales nucléaires !
Là encore, je vous envoie vers le site de l'ADEME qui explique tout cela dans le détail.

Nos efforts doivent se concentrer sur des points précis de nos activités. Il ne s'agit pas de produire des efforts monstrueux pour économiser une ampoule ou gagner un litre de fuel par an. Abordons les domaines où nous avons énormément de gains pour, le plus souvent, peu d'effort :

Le chauffage
Dans l'idéal, se chauffer grâce aux énergies renouvelables. Mais les équipements coûtent chers (encore que : ils sont aujourd'hui fortement subventionné par l'ADEME, renseignez-vous), et nécessitent parfois des changements importants difficile à envisager. Qu'à cela ne tienne, il y a toujours moyen de faire mieux. Baisser la température de 1°C n'est presque pas perceptible mais permet d'économiser pas mal d'émission polluantes, et aussi de l'argent.
Réguler la température, ne pas laisser les fenêtres ouvertes trop longtemps, isoler sa maison (également subventionné !), ne pas chauffer les pièces inoccupées (les chambres en journée), mettre un pull...

Les transports
La voiture est responsable d'une bonne partie des émissions de CO2. A l'achat, privilégier les voitures aux émissions polluantes faibles. Si vous êtes déjà équipé, il y a aussi des solutions. Prenez les transports en commun quand c'est possible. Si ce n'est pas possible, covoiturer.
Expérience personnelle : depuis trois semaines, je covoiture chaque jour. Cela me fait économiser 30 km par jour, 10 fois par mois. Soit environ 3000 km par an (estimation). J'évalue le coût de ma voiture à 0.15 euros du kilomètre. Je vais donc économiser 450 euros par an. Juste au prix d'un effort d'organisation. Mon collègue économise lui aussi 3000 km. Donc la planète gagne 6000 km d'émissions polluantes / an. Imaginez l'impact d'un millier de personnes, d'un million, sur une dizaine d'années ? C'est gigantesque.
Ne prenez la voiture que lorsque c'est nécessaire. Amenez vos enfants à l'école à pied, ça leur fera le plus grand bien. Allez pique-niquez le dimanche en vélo ! Quand on y pense, c'est tout simple.

L'électricité
Les lampes basses consommations sont le premier geste facile. Elles coûtent plus cher à l'achat, mais durent plus longtemps, et semblent être rentabilisées en un an ou deux. Méfiez-vous quand même des lampes à bas prix sans marque, j'ai eu des surprises...
Faites la chasse aux appareils en veille. Non pas parce que ça consomme beaucoup, mais parce que ça consomme tout le temps et pour rien. L'objectif n'est pas de se passer du nécessaire, mais de s'affranchir du superflu qui coûte du pognon ET pollue. C'est quand même vraiment dommage. Une multiprise à interrupteur fait l'affaire pour l'ensemble télé/magnétoscope/chaine hi-fi.
Une fois dépassé le côté contraignant de l'effort, on se prend rapidement au jeu de l'économie d'énergie. Je suis par exemple très fier de mon interrupteur caché au-dessus du micro-onde, qui jusqu'alors me donnait une heure dont je n'avais que faire puisque déjà présente sur le four traditionnel et la pendule de la cuisine (sans compter ma montre !).

L'eau
L'eau potable est peut-être ce qui nous manquera en premier. Il faut y faire extrêmement attention. Récupérer l'eau de pluie pour l'utiliser dans les toilettes est devenue une chose presque courante, quand on l'a envisagé dès la construction de sa maison. C'est plus difficile ensuite, mais toujours possible. Sans aller jusque là, les économies d'eau sont aussi très faciles à effectuer. Prendre des douches et non des bains. Fermer le robinet entre deux utilisations. Ne pas arroser sa pelouse ou son jardin (sauf à le faire avec de l'eau "recyclée", un tonneau sous le chaîneau, de l'eau de lessive des noix de lavage...), ne pas laver sa voiture (à quoi ça sert ?!), ne pas vider dans l'évier des produits toxiques, de l'huile de friteuse, de la peinture...

Nos achats
Les achats aussi sont importants, parce qu'ils rassemblent tous les efforts précédents : les produits que nous achetons, pour la plupart, ont nécessité de l'énergie, de l'eau, des transports... Il faut donc privilégier les produits locaux, et qui ont été produits dans le respect de l'environnement. Le bio, quand c'est possible. Les produits issus du commerce équitable pour ce qui vient forcément de loin (le café, le chocolat, le riz ...). Les produits qui n'ont pas ou peu d'emballage (le jambon à la coupe plutôt que celui sous cellophane, en plus, il est meilleur), les produits bruts plutôt que déjà conditionnés et préparés (des légumes frais plutôt que surgelés, ou plats cuisinés). Les fruits et légumes de saison, plutôt que les ersatz qu'on trouve été comme hiver.
Les appareils qui se branchent consomment plus ou moins d'électricité. Les frigos sont classés selon leur consommation. Mais la première question à se poser, c'est : ai-je vraiment besoin de ce truc, ou bien c'est juste une lubie, une mode, un gadget dont je me passerai facilement et qui fera doublon avec quelque chose que j'ai déjà ?
Pensez également au marché de l'occasion. Priceminister ou 2xmoinscher vendent bientôt de tout. Vos matériels, meubles usagés, vos vêtements serviront aussi à d'autres et peuvent même vous faire gagner de l'argent. Avant de jeter à la poubelle ou à la déchetterie, je m'interroge toujours sur la seconde vie que pourrait avoir les objets que je destine à la casse.

La vie quotidienne
Tous les jours, nous avons la possibilité de nuire à la planète et le choix de ne pas le faire. Utiliser les feuilles imprimées comme du brouillon sur l'autre face. Trier ses déchets. Utiliser des piles rechargeables.... Se posez la question de l'impact écologique devient rapidement un automatisme. C'est même très agréable, ne serait-ce que pour la bonne conscience que cela procure.

Depuis que je m'investis un peu dans cette direction, j'ai entendu ou lu des tas de choses décourageantes, auxquelles j'ai appris à répondre. En voici quelques exemples :

"Mes efforts individuels ne sont rien à côté des gaspis de mes compatriotes ou des américains, ça ne sert à rien"
Il faut l'admettre : même si je vis nu dans une cabane dans la forêt, en me nourrissant de graines et de racines, non seulement je continuerai de polluer, mais en plus, je ne vais pas changer de façon sensible le problème climatique. Disons le franchement : une action individuelle ne change strictement rien à la pollution globale et aux problèmes qu'elle pose ! Pourtant, il FAUT le faire. Pourquoi ? Parce que l'action collective est la somme de l'ensemble des actions individuelles. Il ne faut pas être fort en maths pour le découvrir. Aussi, mon action, celle de mon voisin, de mon collègue... toutes cumulées ont un véritable impact. Reprenez l'exemple du covoiturage que j'ai cité ci-dessus : c'est flagrant !
Ensuite, la vie en société ne fonctionne que sur ce principe. Les élections, par exemple. Ma voix, seule, ne vaut rien. Si aux prochaines élections, j'ai une jambe dans le platre qui m'empêche d'aller voter, il y a très peu de chance que cela change l'issue du scrutin. Pourtant, le résultat dépend bien de nous ! Ça me semble donc évident que le minuscule effort que je fais a une importance capitale.
Il faut en tirer également un autre enseignement : puisque l'action individuelle est en elle-même insignifiante, il faut consacrer une partie de son effort à convaincre les autres de faire pareil. Evangéliser, dirais-je. En écrivant cet article (et en supposant que vous êtes plusieurs à le lire), j'effectue un geste bien plus écologiste que si j'avais laissé mon ordinateur éteint.

"Je ne peux réduire qu'une partie de empreinte écologique, je ne peux pas me passer de voiture !"
Rapidement en s'engageant dans cette voie de la simplicité volontaire, on est confronté à des problèmes de conscience : est-ce raisonnable de faire ce voyage en voiture ? Ai-je vraiment besoin de ce truc qui me fait tellement envie ? Devrais-je prendre plus de temps pour cuisiner pour éviter les plats surgelés ?
Sachez qu'il est toujours possible de faire plus (ou moins, dans le cas qui nous intéresse !). A partir de là, chercher à être le parfait écologiste n'est pas un objectif à se fixer, d'autant que cela ne dépend pas seulement de notre bon vouloir.
Je veux bien prendre les transports en communs, mais dans mon village, y en a pas ! Le vélo, d'accord, mais sans piste cyclable, c'est du suicide sur la nationale. Il faut savoir peser tout ça, et trouver l'effort adapté. Quand on est arrivé au bout de ses efforts, il est temps d'évangéliser et de faire comprendre à son voisin, à sa belle-mère qu'ils pourraient gagner de l'argent en sauvegardant la planète. Cela sera bien plus rentable que de gagner quelques grammes de CO2 au prix d'un effort considérable.
Et puis, dans 3 ans, 5 ans, quand vous renouvelerez votre voiture, votre frigo, vous pourrez à nouveau faire un effort significatif. Afin de baisser encore son empreinte écologique.

"Il y a d'autres problèmes plus urgent que les problèmes écologiques. Le social, par exemple"
C'est ce que je croyais, moi aussi. Je considérais l'écologie comme une partie de programme politique et non pas comme le programme d'un parti politique. Aujourd'hui, l'urgence est là. Et surtout, le côté social va de pair avec le problème écologique. Les abus qu'il faut dénoncer, qui détruisent la planète à petit feu, détruisent tout autant la société. La recherche du profit, l'agriculture intensive, le règne du pétrole... sont les moteurs des délocalisations, de la précarité, du chômage. En achetant différemment, en votant pour ceux qui sont conscients de ces problèmes, en donnant aux industriels un message différent (Je veux un appareil sobre qui consomme peu, pas un truc avec des voyants et des boutons partout. Je veux acheter une tomate locale et pendant la saison, pas un truc plein d'eau et rouge au mois de janvier.), je réalise une action aussi politique qu'écologiste. C'est bien aussi efficace que de faire grève !

"C'est le retour à la bougie, une régression"
Heureusement, non. Grâce au progrès, il n'y a plus de mal à se faire du bien si je puis dire. Je me demande bien de quoi va vous priver le fait de débrancher vos appareils en veille. Manger des produits de qualité et non traités ne peut qu'améliorer votre état de santé, tout comme le fait de prendre la voiture moins souvent. Réguler votre chauffage donne plus de confort et fait gagner de l'argent. Covoiturer fait également économiser de l'argent. Tout le monde est gagnant, à court comme à long terme. Encore une fois, quand on rentre dans cette logique, on y prend vite goût. Moi-même qui avait l'esprit citadin, technophage et gadgetovore, je me plais à arroser mon jardin avec de l'eau recyclé ! C'est un peu le "retour aux sources", aussi con que peut paraître le cliché.

"L'écologie c'est un truc de bourgeois, les produits bio coûtent plus chers"
Ils coûtent plus cher à court terme. A long terme, nous paieront tous les conséquences de l'agriculture intensive ou autre production de masse qui permettent la baisse des prix. Aujourd'hui, il est plus facile de trouver du bois exotique pour faire une terrasse, que du bois local. Pourtant, le bois local n'arrive pas à se vendre ! Cela n'a strictement aucun sens. De la même manière, on se chauffe avec des produits pétroliers qui font des milliers de kilomètres avant d'être dans nos cuves. Un certain nombre de coûts cachés ne sont pas répercutés dans le prix de vente, nous paieront forcément cela un jour, d'une façon ou d'une autre.
Nous payons déjà le prix fort en matière de santé. Allergies, épidémies, cancers, ... Difficile de nier les liens avec notre mode de vie. Heureusement, dans le même temps, la médecine progresse, ce qui nous masque la réalité.
Les Etats-Unis commencent à ressentir les effets climatiques de leur inconscience. Les ouragans balaient leurs côtes, leurs nappes phréatiques se vident...
Et puis, les économies réalisées en matière d'énergie, de transport, d'eau, peuvent servir à financer des produits bio ou équitables qui sont plus chers à l'achat. Si l'on considère le problème global, il n'y a aucun doute qu'on y gagne...

Un bien long article qui, je l'espère, fera avancer l'idée. Je vous invite à mettre en commentaires vos propres efforts pour "économiser la planète", il y a des idées simples auxquelles on ne pense pas immédiatement. Et si tout le monde en profite, les résultats n'en seront que plus probants. Evangélisez, il en restera toujours quelque chose.

Commentaires

1. Le mercredi, 8 mars 2006, 23:15 par Stef

Chic enfin une excuse pour ne jamais laver ma voiture ! Merci Merome ;)

Mais un peu plus sérieusement , je remplace au fur a mesure mes ampoules qui lachent par des basses consommation ; et je regarde toujours le niveau de consommation d'energie avant d'acheter un appareil electrique... C'est surement majoritairement du a tes articles répétés sur ce blog , ça devrait te faire plaisir (même si je sais que ce n'est absolument pas le but).

2. Le jeudi, 9 mars 2006, 08:30 par Merome
Je note l'adhésion des pharmaciens au concept de la simplicité volontaire. Inattendue, mais effectivement très agréable. Merci Stef.
3. Le jeudi, 9 mars 2006, 09:14 par Marzi

"L'Homme, pour vivre, pollue. C'est obligé. Pas le choix. "

=> nous étions un milliard en 1900. Nous sommes 6 millards en 2000.
Pour des raisons de croissance économiques, nos politiques souhaitent qu'on dépasse deux gosses par foyer, pour faire plus de renouveller la population. D'un point de vue écologique, c'est une abhération ("croissance infinie dans un monde fini"). Tu vas euthanasier lequel de tes trois gosses ?

4. Le jeudi, 9 mars 2006, 09:36 par Merome
C'est constructif comme commentaire ça. La surpopulation est un problème. J'ai la faiblesse de croire qu'on n'y peut rien du tout. Cela va se réguler tout seul à un moment donné, mais on va passé par une phase où il y aura clairement trop de monde. On peut inciter à la régulation, ça n'aura qu'un impact limité. Du coup, cela me conforte dans l'idée qu'il faut, tous, qu'on se limite à consommer le strict nécessaire.
5. Le jeudi, 9 mars 2006, 09:40 par Le Monolecte

Avoir un usage rationnel des ressources n'est pas une contrainte, c'est la moindre des choses. En quittant Paris il y a 8 ans, j'ai changé de manière de voir et de mode de vie. Je trouvais absurde le mode de vie dispendieux de la capitale et si cela va à l'encontre de bien des écolos, je pense que l'habitat hyperconcentré est une abhération pour l'humain, animal social, qui se développe mieux dans des unités de vie plus restraintes (le village).
Pour le reste, on est d'accord.

6. Le jeudi, 9 mars 2006, 10:38 par Marzi

Mérome : ca a pourtant un vrai but constructif. Sérieusement, faire trois gosses n'a un sens qu'à travers la croissance économique. Par rapport à la décroissance, ca n'a pas de sens. Tes trois gosses auront beau consommer "raisonnablement et modéremment", si tu en avais fait deux, ils auraient moins consommer et polluer. Si on est 50 milliards sur terre à faire super gaffe, on saturera qd meme.

7. Le jeudi, 9 mars 2006, 21:08 par Merome
Monolecte : nous sommes donc d'accord sur tout. Je ne crois pas non plus que vivre à la ville soit plus écologique que vivre à la campagne. Si on profite de la mutualisation (des transports, notamment), on y perd en espace pour cultiver sa propre nourriture, on augmente les problèmes de traitement des déchets, de l'eau, à cause de la concentration des pollutions de toutes sortes...

Marzi : La croissance démographique de la France était à 0.35% en 2003. (source Wikipédia). On ne peut pas parler d'explosion nécessitant une croissance économique déraisonnable. Je n'ai aucune idée de la population "limite" que la Terre peut supporter, en admettant que les ressources soient également réparties. Il se trouve que nous avons la chance de vivre dans un endroit où les ressources ne manquent pas. J'ai donc la faiblesse de croire que mes enfants ne sont pas directement responsables de la pollution et de la nécessité de croissance économique.
Toujours sur Wikipédia, je lis que les démographes de 1950-60 annonçait pour 2050 une population de 15 milliards d'êtres humains. En réalité (ou plutôt selon les prédictions actuelles), nous ne serons "que" 9 milliards... Ca aurait pu être pire...
Enfin, encore une fois, si tu assimiles la décroissance à un retour à l'âge de pierre, où même le simple fait de gratouiller la terre avec un outil contondant est déjà trop progressiste, effectivement, il sera difficile de faire survivre même 3 milliards d'hommes selon ce principe...

Et pour finir, une citation de JJG :

Ca fera peut-être des cadavres pour leurs saletés de bombes,
mais aussi des cerveaux pour ne pas qu'elles tombent,
Pas compliqué : fais des bébés
8. Le jeudi, 9 mars 2006, 21:41 par Arnaud

Bon 1h30 pour écrire cela !
Je dirais que ce n'est pas mal, sauf qu'il y a quelques petits détails qui me chagrinent :
- le premier gaz à effet de serre n'est pas le CO2, mais la vapeur d'eau !

- Pour les économies électriques, il faut utiliser des ampoules qui consomment moins (personnellement, 90 % de mes ampoules) et pourtant, elles sont loin d'être écologiques. En effet, le gaz utilisé comporte une bonne part de mercure qui malheureusement est très nocif pour dans cet état pour l'homme. Il faut donc trouver soit un autre moyen de fabrication soit un moyen de recycler qui soit toujours écologique.

- Utiliser l'eau de pluie c'est bien, alors pourquoi ceci n'est pas incité par le gouvernement. Il suffirait d'obliger la mise en place d'une cuve de récupération pour toute nouvelle construction. Deux avantages, moins de traitement d'eau et ralentissement de trajet de l'eau (donc moins d'inondations). Les collectivités sont obligées de traiter les eaux usées pour ne pas polluer. Et c'est ce qui coute cher ! Le prélèvement lui ne représente que peu. Donc en utilisant l'eau de pluie pour tes toilettes, il faut aussi trouver un moyen de la traiter. Sinon, la société ne te prendra plus tes eaux usées.

- Le monolecte, je suis tout à fait d'accord, la pollution ne vient que de la concentration. Si on ne concentre pas, on ne pollue pas mais on rentre dans un cycle équilibré.
Prenez le cas d'une exploitation agricole produisant des animaux et des céréales : 100 ha pour 40 vaches, Et bien on se trouve dans un exemple presque parfais d'équilibre. En recanche, produisez 30000 volailles sur 300 m² et vous vous trouvez avec des déchets à devoir éliminer sur des surfaces gigantesques.
Pour l'homme c'est pareil ! il faudrait pouvoir déplacer les déchets et les répartir sur de grandes surfaces (Je me demandent ce que vont dire les ruraux !!!!!)

En conclusion, l'écologie, ce n'est pas facile et je pense que ce n'est pas de la politique loin de la !!!! Je ne voterai jamais écologiste !
Mais effectivement, je pense aussi que les petits gestes de tous les jours permettront d'améliorer le quotidien, si parallèlement, des mesures sont prises pour les gros pollueurs que son les industries et des pays à la pensée archaïque

9. Le jeudi, 9 mars 2006, 21:57 par Merome
J'ai pas dit que c'était le premier, j'ai dit que c'était le plus connu, le CO2 ! Apprends à lire ! :)
10. Le vendredi, 10 mars 2006, 08:32 par Marzi

Ca tient pas ce que tu dis mérome.
"Je n'ai aucune idée de la population "limite" que la Terre peut supporter, en admettant que les ressources soient également réparties. Il se trouve que nous avons la chance de vivre dans un endroit où les ressources ne manquent pas. "
=> alors pourquoi faire des efforts pour moins polluer ?

Chaque personne en plus pollue, c'est un fait. Il faut moins polluer, c'est certain, mas plus on sera, moins il faudra polluer. Et il y a un seuil (que moins non plus je ne sais pas fixer) de surpopulation. Qd on compare nos 6 milliards et demi à ce qu'on était il y a un siècle, il y a vraiment de quoi s'interroger. A 9 milliards, le problème sera encore accentué. Si tu ne fixe pas de limite la dessus, tu pourras tj diminuer ta facon de consommer, ca ne changera rien, 'l'homme pollue', comme tu l'as dit.
Tiens, si je ne fais qu'un gosse, il aura le droit de polluer autant que les 3 tiens ?
Si un voisin fait 12 gosses, faut qu'il pollue autant que les 3 tiens ?
Si tout le monde se reprend à faire 12 gosses, on fait quoi ? On est 50 milliards sur terre ?

11. Le vendredi, 10 mars 2006, 09:59 par Merome

Marzi : Quand je consomme une ressource locale, je prive les locaux de cette ressource. Quand mon activité rejette du CO2, j'aggrave un problème mondial de réchauffement, dont je ne serai peut-être pas victime directement.

Par ailleurs, de ma place, j'ai déjà assez peu de pouvoir pour influencer le climat, la simplicité volontaire est un début de solution. Mais alors pour la surpopulation, je suis carrément impuissant, si je puis dire.

12. Le vendredi, 10 mars 2006, 10:28 par Bertrand

Billet intéressant bien qu'inutile ou presque pour moi. Je m'explique. Les "gestes" à faire selon toi pour moins polluer sont des gestes quotidiens pour moi. Je n'ai pas attendu, loin de là, de lire ton billet pour pratiquer et ça, je crois, fait partie du mode de vie qui t'as été inculquer. Je suis persuadé qu'une famille venant d'un milieu aisé ne verra sans doute pas l'utilité à tous ces gestes au contraire d'une famille au revenu plus modeste qui a plus conscience de l'argent.

13. Le vendredi, 10 mars 2006, 21:15 par Fred de L.

Là, je souffre le martyre, parce qu'avec le bébé qui arrive, je dois passer (enfin) le permis, et que ça va vouloir dire que je vais me déplacer en voiture... et donc... je vais polluer... C'est un terrible problème de conscience pour moi... :-))

14. Le dimanche, 12 mars 2006, 04:45 par mathias

Article tres interressant qui fait plaisir a lire. On est pas tout seul! Je remercie toutes les personnes qui par leur petits gestes quotidiens essaient de vivre plus écologiquement. Je vous invite a faire de la pub autours de vous pour que ce ne soit plus qu'un comportement ëcolo, mais bien un mouvement citoyen.
Si vous voulez des liens, des trucs, des idées pour vous aidez dans vos efforts allez voir mon arcicle : "tentons de vivre plus bio - ecologique - equitable"
chezmathias.over-blog.com...

15. Le lundi, 27 mars 2006, 08:48 par Mary

Bonjour,
Bravo pour cet article qui résume parfaitement une philosophie de vie. je suis également convaincue que c'est par une action individuelle que l'on pourra influencer sur le collectif. Je ne crois pas que ces articles soient inutiles, car peu de personnes sont au courant de cette philosophie de vie et pour informer, il faut en parler.
A bientot
Mary

16. Le lundi, 27 mars 2006, 16:47 par Bob

Travaux pratiques : hier, mon seche-linge a subitement tente de s'auto-cuire, apres tout juste trois ans de bons et loyaux services. A l'epoque de son achat, j'avais encore la naivete de croire qu'une machine a plus de quatre mille balles aurait la decence d'attendre cinq ou six ans avant de tomber en panne et ma compagne et moi avions donc poliment mais fermement decline l'extension de garantie au-dela des deux ans de base. Aujourd'hui, j'imagine sans peine le sourire narquois du technicien d'apres-vente a qui je vais aller exposer mon cas... J'avoue hesiter pas mal sur la suite a donner aux evenements.

En racheter un neuf est hors de question : j'aurais l'impression (sans doute a juste titre) de cautionner une industrie qui produit sciemment des machines quasi-jetables. Sans compter que si c'est pour me retrouver a nouveau dans la meme situation dans trois ans...

Le monstre n'etant plus sous garantie, toute tentative de reparation risque de se solder par une facture vraisemblablement vexante en regard du prix d'achat et de l'age de l'appareil. Et puis plus de seche-linge, ca serait autant d'energie consommee en moins (c'est que ca bouffe, un seche-linge).

Mais en meme temps, c'est tellement pratique de ne plus avoir les deux tancarvilles qui tronent en quasi-permanence dans l'une ou l'autre des pieces de l'appartement (on fait pas mal de lessive et on a quelques gros trucs a laver regulierement et qui sechent lentement) et de devoir tout le temps en bouger un pour pouvoir acceder a ce qu'il y a derriere.

Peut-etre serait-il judicieux de ne pas faire reparer le seche-linge mais plutot de remplacer l'antique lave-linge de ma mere-grand par un modele recent, plus econome et plus efficace a l'essorage, reduisant ainsi le temps de sechage ?

Je crois qu'on va commencer avec les tancarvilles et on verra comment on arrive a s'organiser autour : c'est encore la solution qui est le plus facilement reversible dans toutes celles envisageables.

17. Le mardi, 28 mars 2006, 08:31 par Merome
Les sèche-linge, c'est le Mal. Bon évidemment, c'est plus simple de s'en passer quand on a un grand sous-sol et 11 ares de terrain...
18. Le lundi, 16 octobre 2006, 02:37 par Cassandre

Je signale ici un forum tout neuf pour échanger sur la Simplicité Volontaire : simplicitevolontaire.bbfr...

19. Le mardi, 17 octobre 2006, 05:44 par jeg

La solution rapide serait de diviser la population par deux instantanement : les autres pourraient avoir le niveau de vie des pays "développé". Ce searait de la "simplicité imposée".
Excepté peut-être que ce niveau de vie n'est pas maintenu seulement par l'exploitation outrancière des ressources naturelles mais aussi par l'exploitation d'une partie de l'humanité. Donc il faudrait qu'une partie de la population restante soit sous le joug de l'autre partie (comme acuellement).

Plus sérieusement, contrairement à une idée largement partagée, les particuliers par leurs activités participent très largement aux émissions de polluants de tout poil. Les informations des grands médias ont beau jeu de trouver des boucs émissaires. A les entendre, les lire et les regarder seuls les agriculteurs pollueraient les eaux, seuls les fastfood ferait de la mal bouffe... c'est pourant toute la société qui est organisée sur le gaspillage infini et qui a pour seul étalon pour faire ses choix que la "réduction" ou le "cout" ou la "rentabilité" ou le "nombre de points que je vais pouvoir cumuler sur ma carte super U !"....

Montrer aux gens des gestes plus écologiques ne fait pas tellement avancé le schmilbik,car je pense que pour beaucoup leur façon de vivre n'est pas plus négociable que celle de Bush. La solution devra venir des politiques ? non ils veulent se faire réélire et cela n'est pas très populaire de vouloir réellement divisé par 4 les émissions de CO2. Les industriels ? Seulement si ça rapporte à cours terme... donc non, la bourse n'attend pas les bénéfices ! L'écologie profite non pas à des actionnaires mais à toute la communauté. C'est seulement une prise de conscience d'une majorité de la population qui pourrait faire que chacune de ses décisions, chacun de ces choix soit gouverné non pas seulement par son porte monnaie mais aussi par des considération écologique et qui plus est sociale, c'est l"écologie humaniste. Mais ce changement s'il doit se faire prendra longtemps et c'est une ressource dont nous ne disposons déjà plus.

20. Le mercredi, 18 octobre 2006, 15:48 par marzi

jeg : tu veux dire qu'il y a un lien entre pollution et nombre de personne sur terre ?

21. Le jeudi, 19 octobre 2006, 11:16 par Steh

Ouais, je suis pour le massacre de la population. ON pourrait par exemple tuer tous les pauvres, les gens des pays sous-developpes, les tibetains... et tant d'autres. Bon, au final, ce n'est peut etre pas ceux qui polluent le plus...

Rhaaaa on ne s'en sortira jamais... C'est pour quand les voyages spaciaux, ce serait pour changer de planete svp.

22. Le jeudi, 19 octobre 2006, 12:58 par Bob

Moi j'ai toujours été partisan de l'euthanasie des chômeurs, fonctionnaires, intermittents du spectacle et autres va-nu-pieds, et après on les donne à manger au pays du Sud, comme ça on résout deux problèmes en une seule fois.

Ah mais. :)

23. Le samedi, 9 juin 2007, 23:12 par bebert le vert

La limite de la terre est simple il faut 5 planetes si tout le monde vit comme un Ricain et actuellemnt on a dépassé la capacité d'une planete et comme la plupart des humains sont cons, cupides et citadins, on est foutus

24. Le samedi, 9 juin 2007, 23:15 par Bebert le vert

Faites comme moi pour les gosses 2 par couple Comme il faut un peu plus de 2 enfants par couple pour renouveler les générations cela provoquera un leger recul. Il sera toujours temps d'augmenter quand il y aura de la place sur les plages, plus d'embouteillages, pas de queues dans les magasins etc

25. Le jeudi, 20 septembre 2007, 20:26 par Guillaume

Je m'étonne que tu n'aies pas cité parmi les transports problématiques: l'avion.

A vrai dire il émet en gaz à effet de serre par passager environ comme une voiture (un peu plus), mais comme il est souvent utilisé pour des longues distances il génère un effet de serre monstrueux...
Donc tous ces gestes seront plutôt négligeables si tu continues à prendre l'avion autrement qu'exceptionnellemnt...

26. Le vendredi, 21 septembre 2007, 08:26 par Merome
Guillaume : l'avion n'est pas cité parce que je parle ici du quotidien plus que de l'exceptionnel. Il est évident que bien choisir sa destination pour les vacances fait partie des efforts à faire.
27. Le vendredi, 6 juin 2008, 16:55 par Carpe diem

he bien moi j'ai 8 enfants ; chacun a son carré de potager dans lequel il fait pousser ce qu'il veut (gros succès pour les fraises), chacun participe au tri sélectif, on consomme peu, pas de télé, école à la maison, toilettes sèches, etc. Qui osera me dire qu'on pollue plus qu'une famille de citadins avec les 2 enfants standards ? J'ai pas envie d'être un standard, de faire comme tout le monde, l'été sur la plage et l'hiver sur les skis...

28. Le jeudi, 4 juin 2009, 15:37 par Laetitia

Bonjour,

M6 prépare une nouvelle émission qui sera diffusée à partir de janvier 2009. Le thème sera la famille. Journaliste, je recherche une famille qui pratiquerait la simplicité volontaire et qui serait intéressée par l'idée de nous parler de leur mode de vie.

Si vous êtes intéressés ou que vous connaissez quelqu'un dans ce cas, n'hésitez pas à me contacter au plus vite.

J'espère ne pas avoir perturbé la bonne tenue de ce forum.

Merci

Laetitia
journaliste4@mrprod.fr
01 53 17 99 35

29. Le jeudi, 4 juin 2009, 15:39 par Merome
À partir de Janvier 2009 ? Bigre...

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