Pour que l'on sache bien de quoi on parle, d'abord : un lien.
Ceci étant posé, j'ai donc vu ce film hier soir, je l'avais enregistré la veille sur France 2. Je l'ai trouvé tout simplement excellent, à plus d'un titre.
D'abord, le scénario lui-même, simple, mais efficace, nous ramène tous à nos souvenirs étudiants. La nostalgie aidant, nous ressentons tous, j'imagine, le même petit pincement au coeur en imaginant nos jeunes années, nos moments forts, stressants, glandeurs, amoureux, ... Ah là là... Que le temps passe.
Puis, le deuxième effet kiss cool, la réflexion sociologique que m'inspire le film. Il faut dire que ces temps-ci, je peux rester des minutes entières à contempler un bloc de post-it en y découvrant des pensées philosophiques profondes sur l'avenir de l'humanité. Je ne sais pas ce qu'il se passe.
Le film montre, entre autre, la complexité de la société humaine, de la pensée humaine, du cerveau... Et l'inadaptation chronique de l'humain à la société qu'il s'est pourtant construite lui-même. On se prend alors à se demander ce qu'on attend pour changer tout ça. On ne sait pas comment, ni si autrement cela serait mieux, mais comme ça, ça ne va pas. Pourquoi des dizaines d'années d'école pour en oublier les trois quarts ? Pourquoi le travail plutôt que l'oisiveté ? Pourquoi la monogamie ? Pourquoi l'ordre et le désordre qu'il y a autour ? Qu'est-ce qu'on fait là ?
Et donc, comme je suis particulièrement sensible à tout cela en ce moment, cela m'a encouragé à continuer d'essayer de bousculer quelque chose avec mes petits bras musclés, si ce n'est pas le Monde, ça sera au moins mon clavier et ma souris, et ça me fera déjà un peu de bien.
Avec quatre ans de retard, je me lance dans une critique de ce film passé avant hier sur France 2
Commentaires
Tu as fait part de tes interrogations sur la monogamie a ta femme ?
oui c vrai le film est excellent
on reconnais bien les endroits de Barcelone
le choix sur la musique est vraiment pasmal aussi (daft punk, radiohead....)
Audrey tautou et Cecile de France sont à tomber.
Et bien entendu ca permets de bons souvenirs de la vie etudiante, et ca peux donner des idées aux mineurs de wargang qui vont poursuivre leurs études :p
La suite sors en ce moment au cinema : les poupées russes (l'auberge espagnole 5 ans après) avec la même equipe d'acteurs, et un romain duris excellent.
A propos de romain Duris, qui est un peu le garcon "coeur d'artichaud" dans l'auberge espagnole, je vous conseille d'aller voir "De battre mon coeur s'est arrété" de Audiard (le fils) dans un tout autre registre bcp plus sombre.
J'avais déjà dû dire à Merome tout le bien que je pensais de ce film. Klapisch n'a rien inventé: j'imagine qu'il l'a vecu. Car tout au long de ce film, on reconnait les mêmes scènes que l'on a tous vécu lorsque l'on etait en colloc, et à fortiori à l'étranger.
Et en ce qui me concerne, c'est le personnage de Wendy (l'anglaise) que je prefere
Mérôme, tu peux même pas comprendre...
A noter que le film traite beaucoup le sujet de la nostalgie : klapisch en parle aussi à propos de son nouveau film. Et en effet, qui de nous n'a jamais été nostalgique en pensant à son passé ?
"Wendy m'a fait penser à Valoche, telle que vous la décriviez...": bon mérôme faut que tu arrêtes de boire...
La semaine dernière elle était chez Ardisson habillée "soirée", ben sympa...
Je m'identifie à plus d'un titre dans ce film, puisqu'au moment où il est sorti en France, je me trouvais moi même en stage à Barcelone. A la différence près qu'au lieu d'être en colocation avec des Européens, je cohabitais avec des Sud-Américains...
D'ailleurs, elle est dix fois plus craquante dans les Poupées Russes!
Qu'à cela ne tienne! Je me suis retrouvé là bas dans des soirées Erasmus ou ça parlait un peu de toutes les langues, une sorte de mondialisation interculturelle que je n'aurais jamais su décrire... sinon en recommandant de voir l'Auberge Espagnole!
Merci donc à Cédric Klapisch pour m'avoir permis de replonger le temps d'un film dans ces petits moments qui ont marqué toute une partie de ma vie, et peut être même la plus belle. J'avais l'impression de me reconnaitre dans le jeu de chacun des acteurs, et quel bonheur de retrouver tous ces lieux où j'ai eu le loisir de trainer mes guêtres, les Ramblas, les ruelles de la Barceloneta, Sitges, le parc Guell, etc...
Etheriel, Klapisch n'a effectivement (presque) rien inventé puisqu'il me semble qu'il s'est basé sur la propre expérience de sa soeur qui était elle aussi étudiante Erasmus. Et tout comme toi, j'ai un petit faible pour Wendy