Aujourd'hui, je vais me contenter de citer Notre Président, cela suffira.

Source : Le site de l'Elysée, lui-même, discours du 14 juillet 2004, il n'y a même pas un an... Lisez tout, c'est édifiant

parlant de la présidence de l'UMP
QUESTION - Et si c'est Nicolas SARKOZY qui le remplace à ce moment-là , vous lui demanderez de choisir ?

LE PRESIDENT - Oui. Donc je vous dis : moi, ce qui me concerne en revanche, c'est le bon fonctionnement de l'Etat et donc du gouvernement. Comprenez bien que si vous avez un Premier ministre qui a un ministre par ailleurs président du principal parti de la majorité, ça veut dire en clair que vous n'avez plus de Premier ministre. Evidemment parce que la décision, elle est celle du Président, qui s'impose alors qu'il y a un Premier ministre et par conséquent on touche là au bon fonctionnement des institutions et je dirais à l'efficacité gouvernementale, à cette solidarité, à cette collégialité dont je parlais tout à l'heure...

QUESTION - En revanche le Premier ministre peut devenir Président du parti majoritaire ?

LE PRESIDENT - Le Premier ministre, c'est une tradition, c'est vrai dans toute l'Europe...

QUESTION - Vous l'avez été vous-même ?

LE PRESIDENT - Oui, je ne mettais jamais les pieds à ce moment-là au parti que je présidais, n'est-ce pas... Tout le monde le savait.

Mais le Premier ministre qui, comme dans presque toutes les grandes démocraties, est le chef de la majorité, a naturellement vocation à être le Président. Ce n'est pas le cas d'un ministre, car je le répète : un ministre Président du principal parti de la majorité cela veut dire que le Premier ministre n'a plus aucune autorité et par conséquent pour répondre à votre question si tel ou tel ministre, car il y en a plusieurs qui semble intéressés, si tel ou tel Ministre veut se lancer dans la campagne, s'il est élu Président de l'UMP, il démissionnera immédiatement ou je mettrai fin à ses fonctions. Ceci dans l'intérêt de nos institutions, ce n'est pas un problème personnel.

(...)

LE PRESIDENT - (...)

Je voudrais, à ce propos, vous dire une chose : je ne laisserai pas les ambitions ou les calculs des uns ou des autres, ici ou là , venir perturber l'action des trois années à venir. Je vous l'ai dit : nous sommes au service des Français. Le seul but que nous devons rechercher dans la structure démocratique qui est la nôtre, c'est-à -dire en liaison avec le Parlement, dans le respect de l'opposition, notre seul but c'est de progresser sur les grands chantiers que j'évoquais tout à l'heure.

Vous savez, les Français ont fait beaucoup d'efforts ces deux années, ce qui explique un peu parfois leur grogne que je comprends parfaitement. Ils ont fait beaucoup d'efforts et ce n'était pas facile. On ne va pas maintenant, comme ça été trop souvent le cas dans le passé, les priver de leurs efforts en les faisant retomber d'une querelle électorale dans une autre querelle électorale.

QUESTION - Et Jean-Pierre RAFFARIN, vous le dissuaderez de se représenter aux Sénatoriales en septembre ?

LE PRESIDENT - Ce n'est pas le problème.

QUESTION - Si jamais il vous le demandait ?

LE PRESIDENT - Monsieur POIVRE d'ARVOR, c'est son problème. Ce que je veux vous dire...

QUESTION - Mais il a droit de le faire en continuant d'être Premier ministre ?

LE PRESIDENT - Ce que je veux vous dire, Monsieur POIVRE d'ARVOR, c'est que les rivalités sont trop souvent des rivalités, les querelles, les querelles de personnes. Nous avons tous notre part de responsabilité dans le passé à ce sujet, ces rivalités, ces querelles ont trop souvent gâché le travail des Français car dès que ça allait mieux on retombait dans les querelles de cette nature ou dans les batailles électorales. Et je m'opposerai donc à tout ce qui nous ferait retrouver, aujourd'hui, ces logiques politiques avec un petit "p", ces rivalités électoralistes. Chaque chose en son temps, 2007 c'est dans trois ans. Chaque chose en son temps. Et je ne tolérerai pas le moindre écart dans ce domaine, il faut que vous le sachiez.

QUESTION - C'est-à -dire que vous ne voulez pas, notamment, que l'élection à la Présidence de l'UMP ressemble à une espèce de désignation du candidat possible à l'élection présidentielle ? Ce que certains voudraient.

LE PRESIDENT - Je n'ai pas, Madame CHABOT, je le répèterai indéfiniment que je n'ai pas à me mêler des affaires de l'UMP. C'est clair. Je maintiens les institutions, l'action gouvernementale et ça, ça m'impose un certain nombre de principes que je viens de vous rappeler.

Commentaires

1. Le jeudi, 2 juin 2005, 16:07 par Steh

Moi, j'aime bien les nouilles :) (comment ca Hors Sujet?)

2. Le jeudi, 2 juin 2005, 21:48 par Carine

Moi je dirais plutot "faites ce que je dis, pas ce que je fais..."

Des promesses, toujours des promesses, vive la politique...

3. Le mardi, 7 juin 2005, 13:03 par Marzi

Si Sarkozy lit ca, ca le fera encore plus "mousser", tellement il doit etre fier d'avoir niquer Chirac...

Et le blog sur le retour de Jospin en politique, tu le fais quand ;p

4. Le mardi, 7 juin 2005, 13:53 par Merome
Lu sur le blog de Jean Michel Aphatie :
Soucieux de recoller les morceaux, l'ancien maire de Bordeaux, suspendu de ses droits civiques jusqu'à la fin de l'année et donc tenu à une certaine discrétion, sollicite un rendez-vous auprès de D. de Villepin. La rencontre est prévue à 8h30, jeudi 2 juin, à Matignon.

Autour du café ce matin là, Alain Juppé commence d'abord par s'expliquer sur les réticences qu'il a manifesté au début de la semaine. Puis, fort de son expérience d'ancien premier ministre, il enchaîne sur des conseils à l'attention de celui qu'il estime encore novice et fragile pour un poste de cette nature.

Au fil de la discussion, Dominique de Villepin semble prendre de plus en plus mal l'attitude de son visiteur, réfute puis refuse ses conseils. A un moment, il clôt la discussion par un : "Alain, je te rappelle que tu parles au premier ministre."

Vexé et déstabilisé par la tournure de leur entretien, Alain Juppé se lève sur cette apostrophe et quitte Dominique de Villepin. Leur rencontre, censée durer une heure, aura duré vingt minutes.

Le soir, à 19h15, aucun ami ou proche d'Alain Juppé ne figure sur la liste du gouvernement que rend publique le secrétaire général de l'Elysée, Frédéric Salat-Baroux.

5. Le jeudi, 9 juin 2005, 11:25 par Marzi

Et alors, ce blog sur le retour de jospin en politique? (oui, je sais, j'insiste).

6. Le vendredi, 10 juin 2005, 15:52 par Le_capitaine

Un blog sur le retour de Jospin????
Laisse donc les fossiles où ils sont...et celui-là encore plus que d'autres.
Tu as envie qu'il se fasse rétamer une fois de plus aux prochaines Présidentielles par le borgne??? :)

7. Le vendredi, 10 juin 2005, 17:17 par Merome
Marzi me croit fan de Jospin...

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