Le parti des logiciels libres et de l'internet (PLLI)

C'est en plein dans l'actualité : figurez vous que notre ami Bill Gates a confié récemment lors d'une interview au Computer Electronic Show que "Des communistes d'un genre nouveau veulent se débarrasser des mesures incitatives dont bénéficient les musiciens, les cinéastes et les créateurs de logiciels". Il parlait bien évidemment des brevets logiciels, des logiciels libres et de ceux qui les promulguent, avec la finesse et le bon ton qu'il a coutume d'avoir en pareilles circonstances.

Je ne reviendrai pas sur les commentaires qui n'en finissent plus de pleuvoir sur la tête du pauvre Billou, mais prenons-le au mot, et imaginons ce que serait un parti, voire une société où le logiciel libre et les pratiques courantes de l'internet seraient appliqués à notre vie quotidienne.
Car, oui, je crois qu'il y a bien un sous-entendu politique dans le fait de défendre et croire en les logiciels libres et l'internet. Ça n'est certainement pas du communisme et encore moins du nationalisme. A vrai dire, il n'est pas vraiment possible de placer les internautes libres dans un hémicycle. Comme les membres du parti utopique, ils sont à la fois de droite et de gauche, sans être ni de l'un de l'autre. Ecologistes, mais réalistes. Capitalistes, mais humanistes.

Cette nouvelle économie ne prendrait plus la croissance comme seul modèle viable, mais mettrait en valeur le partage et la qualité. La qualité dans tous les sens du terme (sauf peut être le sens ISO-9002). Qualité de vie, qualité de service, qualité des produits. Elle placerait l'homme et ses besoins au premier plan.

Trop utopique ? Pas tant que ça : regardez le succès de Firefox. Un produit de qualité, gratuit et qui fait vasciller Internet Explorer. En panne de croissance, le navigateur de Microsoft n'a plus de carburant. Le modèle économique est dépassé...