Comment les médias votent Macron ?

Un boulevard s'ouvre devant Emmanuel Macron, favori de la présidentielle. Essayons de comprendre le film des événements jusqu'à ce jour.

Au printemps 2016 quand tous les journaux et magazines titraient sur Macron, j'avoue que je n'y croyais pas une seconde.


Merci Acrimed

Quelques mois avant, fin 2015, c'était Juppé qui avait les faveurs de la presse, on l'annonçait déjà président. Tellement de choses se sont passées depuis !


Encore merci Acrimed

Tout se passe comme si les médias avaient changé de cheval et orientaient depuis, consciemment ou non, leur ligne éditoriale pour se convaincre d'avoir eu raison très tôt.

On sait que les journaux appartiennent presque tous à des banquiers, affairistes et industriels qui ont un intérêt certain à défendre une candidature Macron, libéral, européiste, réformateur et c'est une figure toute neuve qui ne doit pas assumer toute une vie politique faite d'échecs et de renoncements.

Je n'ai pas fait gaffe à la façon dont les journaux ont couvert la primaire de la droite, mais le traitement médiatique de celle de "gauche" est étonnant à plus d'un titre. Benoît Hamon est devenu soudainement le centre de toutes les attentions, et tout d'un coup, la presse a focalisé sur le fameux revenu universel qu'elle avait ignoré superbement jusque là. Une fois sélectionné officiellement par son parti, Benoit Hamon est redevenu l'insignifiant député PS qu'il était jusque là aux yeux des médias, on n'en entend plus parler.

Le truel (c'est un duel à trois) Macron - Fillon - Lepen était sur les rails, mais le chouchou des médias était plutôt en queue de ce groupe de tête. Il fallait faire quelque chose et on ne peut pas soupçonner le Canard Enchaîné d'avoir sorti l'affaire Fillon pour favoriser Macron. En revanche, on peut s'interroger sur les motivations de tous les autres médias à enfoncer le clou comme ils l'ont fait. Le Canard sort des affaires toutes les semaines, y compris sur Marine Lepen et Macron. Mais c'est Fillon qui a dû subir les foudres de tous les journalistes. Même Élise Lucet s'y est collée sur France 2, comme s'il était plus qu'urgent de descendre Fillon.

Débarrassé de son concurrent direct à droite et à gauche, certain de l'emporter contre Marine Lepen au second tour, la voie est aujourd'hui bien tracée. Difficile de ne pas suspecter la main invisible des médias d'avoir influencé la campagne

En revoyant l'histoire du référendum de 2005 dans un reportage passé sur France 3 récemment, je me (re)disais que nous n'avions décidément pas les mêmes aspirations que les grands médias, ni les mêmes valeurs. Et puis je me disais aussi qu'en 2005, malgré un matraquage unanime de l'injonction à voter Oui, le Non l'avait emporté à plus de 54%. Je rêve d'une pareille surprise à la présidentielle avec les éditorialistes en PLS le soir des résultats. Et Macron et Lepen loin derrière tous les autres...



Je me permets de vous rappeler qu'un financement participatif dont le but est de faire connaître au plus grand nombre la vérité sur notre système politique attend vos dons.

Cliquez ci-dessous pour en savoir plus et faites passer le message :

Propulsé par HelloAsso

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : https://merome.net/blog/index.php?trackback/1113