Critique du spectacle éponyme d'Alexandre Astier, vu en DVD.

Depuis Kaamelott, vous le savez, je suis un inconditionnel de ce que fait Alexandre Astier, et je n'ai pu que regretter le fait que la tournée de son spectacle "Que ma joie demeure" ne passe pas à moins de 250 km de chez moi, foutue province.

Qu'à cela ne tienne, le spectacle est aujourd'hui sorti en DVD et j'ai pu au moins voir ce que j'ai loupé en live.
Dans ce one-man-show, Alexandre Astier quitte le costume de roi de Bretagne pour endosser celui de Jean Sébastien Bach, compositeur de talent et spécialiste du contrepoint. Si comme moi avant de m'intéresser à ce spectacle, vous n'avez pas la moindre idée de ce que peut être le contrepoint, sachez que c'est un morceau où toutes les lignes musicales sont mélodieuses et indépendantes. Habituellement, il y a une ligne mélodique principale et un accompagnement un peu plus sommaire. Chez Bach, non : tout est mélodique.
Par conséquent, pour composer un contrepoint, il faut être sérieusement ravagé du cerveau et assurément, Bach l'était. C'est en tout cas ce que nous montre Astier en se basant sur des biographies du compositeur.

Le spectacle tourne donc autour de la personnalité du bonhomme, forcé d'enseigner la musique à des débiles (les spectateurs) à l'occasion d'une journée portes ouvertes, mais aussi inspecteur d'orgues et frappé par un destin sinistre.

C'est également l'occasion de prendre un vrai cours de musique accéléré, et de voir à quel point les talents de Astier sont multiples : comédien, musicien, scénariste, cinéaste, ... et d'un niveau certain (si vous en doutez, regardez ci-dessous).

On retrouve la patte du scénariste qui aime placer des génies, ou des gens supérieurement intelligents, en face de débiles profonds. Il y a donc un peu du roi Arthur de Kaamelott dans ce Bach, et c'est, entre autres, ça qui est bon. Bien évidemment on suspecte l'auteur d'être lui-même confronté à ce genre de problème, et d'être agacé parfois par la crétinerie de ceux qui l'entourent.

Si vous avez la chance de voir le spectacle, regardez bien la scène des miettes de pain, à mon sens la meilleure et où l'on perce le cœur du personnage.

Commentaires

1. Le jeudi, 15 novembre 2012, 21:41 par Raf

J'ai eu la chance de voir ce spectacle sur scène et on a passé un vrai bon moment, à la fois drôle, musical, pédagogique et parfois poignant ... Astier est excellent dans son jeu d'acteur comme dans son jeu musical.

2. Le mercredi, 21 novembre 2012, 19:59 par viconte

J'ai téléchargé
J'ai regardé
... j'ai pas aimé !

Astier est assurément un type brillant... mais moi, il ne me fait pas rire.
... D'ailleurs, dans kamelott, ce n'est pas lui qui a ramené le deuxième tabouret de téléportation ;))

3. Le samedi, 24 novembre 2012, 22:27 par Jeremie

Ça commence comme un vrai spectacle comique et passe dans la deuxième partie à autre chose (que je ne sais pas vraiment qualifier) : C'est moins drôle, moins enlevé, et pas forcement plus subtil.

Je pensais trouver le même style que son sketch à Montreux sur le même sujet, pis non...
Au final suis un peu déçu.

parait qu'il y au une référence explicite aux dents de la mer (film culte d'Astier) avec la réplique "il est interdit de fumer". Qu'est ce que ca vient faire dans le spectacle ? gros mystère pour moi....

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