Les cowboys fringants à Strasbourg le 29/01/2012

Compte-rendu de concert

Il y a quelques mois, je vous disais ma petite déception à l'écoute du dernier album des cowboys fringants, moins engagé que les précédents, plus festif et moins compréhensible pour les francophones que "L'expédition". Cela ne m'a pas empêché d'aller les voir en concert hier soir à Strasbourg comme en 2009, à l'occasion de leur tournée européenne de 14 dates.

Commençons par le négatif : moins de monde que l'autre fois et une configuration du Zénith plus petite, moins d'ambiance, donc, d'autant que le groupe n'était pas, je crois, au top de sa forme (décalage horaire ?), et que les arrangements me semblaient moins efficaces qu'en 2009. Même "Plus rien" et "Les étoiles filantes", deux titres que j'attendais pourtant avec impatience ont été mal amenés et moins bien exécutés. On ne s'est même pas mis debout, et le chanteur Karl ne nous y a pas incité, ce qui est un signe.
Toujours pas de trace de JF Pauzé, auteur et compositeur du groupe mais qui est rarement présent en Europe. Suite à ses explications sur l'origine de la chanson "Paris-Montréal", je me demande si ce n'est pas sa famille qui le retient dans sa belle province et "l'empêche" de faire toute la tournée européenne. Je respecte son choix, mais du point de vue du spectateur, ne pas voir le groupe dans son ensemble et surtout constater l'absence de l'un de ses principaux artisans est un peu décevant.

Passons maintenant aux choses positives : Marie-Annick Lépine reste la femme-orchestre la plus sexy et la plus efficace que je connaisse (en même temps, je n'en connais pas d'autres). Violon, accordéon, clavier, ukulélé, flûte, etc etc... Elle passe de l'un à l'autre sans arrêt, tenant la flûte et le violon et dansant en même temps, avec une énergie communicative.


Merci aux cousins fringants pour cette photo du concert de Lille

La deuxième partie du spectacle était assez fantastique, avec en rappel un "Shooters" apparemment non prévu et pourtant magistral. Le final "Tant qu'on aura de l'amour" avec quelques personnes du public sur la scène était également empreint de l'humanité caractéristique du groupe. J'ai également eu droit à "Vacances 31", une de mes préférées de l'album "Sur un air de déjà vu" que j'avais espérée en vain en 2009. Par ailleurs, ils ont évité de jouer "Party" qui me semble une des plus ratées du dernier album. Du dernier album, on n'aura pas eu droit non plus à "Classe moyenne (avec anchois)", ni à "On tient le coup" (dommage pour celle-là).

Dans l'ensemble j'ai passé un très bon moment et je ne regrette pas le déplacement, même si c'est un ton en dessous du concert de 2009. J'espère que ce n'est qu'un passage à vide temporaire du groupe et qu'il nous reviendra vite avec un album qui met tout le monde d'accord et qui appuie la contestation montante de son public envers le "système". En voyant entrer le bassiste Jérôme Duprat avec son déguisement, j'ai d'abord cru voir le masque de Guy Fawkes, c'eût été un bel hommage à ceux qui se sont pelés le jonc pour protester contre ACTA hier, et dont je n'étais pas.

Commentaires

1. Le lundi, 30 janvier 2012, 14:59 par ginfis

J'ai eu la chance de les voir à Québec en 2007, Paris (Solidays en 2008), à Lyon...
Je n'ai vu JF Pauzé qu'à Québec et je crois une fois à Lyon. Les concerts étaient géniaux en France, mais énormissime à Québec (sur les plaines d'Abraham en plus...)
Je crois qu'ils ne peuvent pas être bons partout, tout le temps. Et puis les réarrangements des morceaux, des fois, c'est pas super !

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