Encore un film avec Sophie Marceau

Troublante coïncidence, alors que je vais au cinéma tous les 36 du mois, je me retrouve à voir que des films avec Sophie Marceau. Pourtant, je vous jure, c'est pas moi qui ai choisi cette fois-ci. Et je dois dire que la bande-annonce ne m'avait pas emballé plus que ça.

Je vais donc vous parler donc de L'âge de raison, qui traite de ce que deviennent nos rêves d'enfants quand on est devenu adulte. Et pour traiter le sujet, le réalisateur a imaginé une petite fille qui demande à un notaire de lui faire parvenir trente ans après, des lettres qu'elle a écrites à l'âge de raison, à sept ans.

Entre temps, Marguerite (c'est le personnage joué par Sophie Marceau) a bien changé, et c'est devenu une working girl bien détestable, surbooké et avec le tailleur qui va bien. J'en ai un peu ras la casquette de voir dans des films ce genre de personnage tout stressé de la vie professionnelle. Déjà parce qu'en général ils sont tout sauf réalistes, ensuite parce que je trouve qu'il n'y a rien de moins excitant que de voir quelqu'un se donner à fond dans du travail de bureau. Ouah ! Elle a un double-appel ! Regarde comme elle maitrise l'oreillette-téléphone !

Le film est médiocre. Le scénario est assez mal ficelé, on imagine mal Marguerite avoir totalement oublié le contenu des lettres qu'elle s'était destinée. Les personnages, et notamment la principale intéressée, ne sont pas attachants. Et on peine à comprendre certains passage à la Amélie Poulain, qui donnent l'impression que le réalisateur a voulu faire des effets de style ou a souhaité compliquer artificiellement des choses simples pour être sûr qu'on ne comprenne pas du premier coup.

D'une manière générale, je trouve d'ailleurs que c'est un peu la mode, aujourd'hui, d'enrober ce qu'on raconte (peu importe que ce soit dans un film, un roman, une chanson ...) par des effets de styles tellement chiadés que cela en devient parfaitement incompréhensible. Oui, mais c'est de l'art, me dira-t-on. Si pour faire de l'art, on doit rendre les choses obscures afin que tout le monde ne puisse pas les comprendre, j'appelle ça de l'élitisme.

Bref, inutile d'aller voir ce film, sauf si vous fantasmez sur Sophie Marceau en tailleur. Je l'aurais préféré pour ma part en tailleuse, mais le film ne montre rien de tel. Tant pis.

Commentaires

1. Le jeudi, 29 juillet 2010, 11:31 par Fil

Subtile conclusion :)

Je comptais pas aller le voir, ça tombe bien.
Si j'avais passé un moment exceptionnel, je t'aurai conseillé Inception mais je suis resté un peu sur ma faim à vrai dire. Film excellent mais il manque un petit quelque chose que je ne saura décrire. Curieux de voir ton avis si tu le vois prochainement.

2. Le jeudi, 29 juillet 2010, 12:25 par Merome

Fil : Si j'avais été seul, c'est ce que j'aurais été voir. Mais la bande annonce m'a laissé un peu froid aussi...

En fait, y a pas grand chose qui m'attire au cinéma.

3. Le jeudi, 29 juillet 2010, 13:46 par Merline

au sujet d'Inception.
Je fais partie de ceux qui vous diront que c'est un film : remarquââââble. Quoique, selon la définition de Mérome, un peu élitiste les 20 premières minutes ;-).
Le petit quelque chose qui manque; çà ne serait pas une BONNE bande son. Je trouve que c'est là que çà pêche.
Le film néanmoins vaut qu'on s'y intéresse, et on ne voit pas les 2h28 (ou 2h08) passer

4. Le jeudi, 29 juillet 2010, 14:09 par Fil

Sinon si tu veux vraiment regarder un film avec "l'âge de raison" à l'intérieur, regarde le 2 de Bridget Jones, au moins c'est drôle et ça plaira aussi à ta secrétaire :)

Au ciné, j'irai bien voir "L'autre Monde" avec Louise Bourgoin.

5. Le vendredi, 30 juillet 2010, 06:59 par Bob

Dans des genres très différents, j'ai récemment regardé sur mon ordinateur deux films sympathiques de l'année dernière.

D'abord Zombieland : des zombies, du mauvais goût avec juste ce qu'il faut de ketchup et d'humour noir, du rock, Woody Harrelson, des objets contondants et Bill Murray dans le rôle de Bill Murray. What else ? :)

Ensuite District 9, ou comment retourner chez soi quand on est un peuple alien-crevette échoué sur la Terre et parqué dans un ghetto géant en banlieue de Johannesburg. C'est la facette un peu politique du film, un parallèle assumé avec la manière dont les plus défavorisés sont souvent traités dans ce genre de situation. Le thème est présent sans être lourdingue / bon-sentimental / moralisateur. Pour le reste c'est bien foutu, filmé façon caméscope-shaker un peu comme Cloverfield, sans superstar pour tirer la couverture à soi. Des détails qui ne tiennent pas debout dans le déroulement de l'histoire mais on ne va pas bouder son plaisir.

Sinon pour du cinéma en famille je ne saurais que vous recommander Toy Story 3, encore une belle bête par Pixar qui réjouira les enfants petits et grands.

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