... et l'histoire de la grenouille

Usons un peu de pédagogie aujourd'hui, pour revenir sur des sujets déjà maintes fois abordés ici avec un autre angle d'attaque.

Vous connaissez tous l'amusant problème du nénuphar qui double sa surface tous les jours. Au bout de 50 jours, il a atteint la moitié de la surface de l'étang. En combien de temps va-t-il recouvrir la surface totale ?
L'idiot, bien sûr, répond 100 jours, alors que la réponse est 51 jours, puisqu'il double sa surface chaque jour, qu'on vous a dit !

Prenons un exemple similaire : la division de cellule dans un espace clos. Admettons par exemple que des bactéries quelconque se développent dans un tube à essai fermé. Chaque cellule se divise en deux toutes les minutes, s'il reste de l'oxygène. Au bout de 59 minutes, la moitié du tube à essai est rempli. Dès la 60ème minute, le tube à essai est donc plein et les bactéries ne peuvent plus se reproduire, ni même survivre, faute d'oxygène.
Qu'elles sont cons, ces bactéries, de ne pas s'être rendues compte du manque d'espace à temps ! À leur décharge, 3 minutes avant l'heure fatidique, elles ne remplissaient qu'1/8ème du tube et pouvaient donc difficilement avoir conscience de leur triste sort.

Où veux-je en venir ? À cette interrogation : sommes-nous toujours bien conscient de la merde dans laquelle on se projette gaiement quand on cherche à maintenir une croissance stable ?

Le taux de croissance économique "standard" qui permet de créer de l'emploi et à notre modèle de société de fonctionner correctement, s'élève à 3% par an.
À ce rythme, nous doublons nos "besoins" tous les 24 ans. Je reformule : si nous souhaitons maintenir une croissance de 3% par an, dans 24 ans, il faudra que nous ayons doublé le volume de nos échanges marchands, et donc, vraisemblablement (et pour simplifier le raisonnement ici), que nous ayons doublé le prélèvement des ressources non renouvelables et notre consommation d'énergie. Et bien sûr, 24 ans, plus tard, on aura doublé à nouveau.

Est-ce que, comme les bactéries dans le tube à essai, nous sommes capables d'envisager le risque de pénurie à ce rythme ?

Il y a une autre histoire qui illustre peut-être la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui : celle de la grenouille dans l'eau bouillante.
Si l'on plonge une grenouille dans l'eau bouillante, parait-il, elle a un réflexe de survie immédiat qui la fait sauter hors de l'eau et sauver sa peau.
En revanche, si l'on plonge la grenouille dans l'eau froide, et que l'on augmente très doucement la température de l'eau, jusqu'à l'ébullition, elle reste confortablement au fond de l'eau jusqu'à mourir de chaleur, mais sans s'être rendue compte à aucun moment du problème qui la guettait.

Notre eau est tiède. Pour l'instant. Le climat se réchauffe doucement. Les problèmes sociaux existent, mais ils sont encore lointains pour beaucoup d'entre nous. La grève générale en Grèce nous inquiète assez peu, parce qu'il est communément admis que les grecs sont des cons, par rapport aux français. Même si notre système social commence à avoir des bugs sérieux, ce n'est que passager et encore une fois, si lointain. La température ambiante est agréable, et il ne nous viendrait pas à l'idée de sauter de notre bocal.

Nénuphars, bactéries, grenouilles, grecs ... Tous des cons. Heureusement que nous, on est intelligents.

Commentaires

1. Le vendredi, 19 mars 2010, 14:48 par Calcoran

Un lien avec cet article-ci, peut-être?
http://globalpublicmedia.com/transc...

2. Le vendredi, 19 mars 2010, 15:43 par Merome

@Calcoran : c'est effectivement pas loin de ça. Mais l'article est tellement mal traduit que j'ai pas osé le mettre en lien.

3. Le vendredi, 19 mars 2010, 15:55 par Calcoran

Suffit de lire la VO alors ;) .

4. Le mercredi, 24 mars 2010, 12:15 par JP

" si nous souhaitons maintenir une croissance de 3% par an, dans 24 ans, il faudra que nous ayons doublé le volume de nos échanges marchands"

Au sens généralement utilisé, la "croissance" ne concerne pas le volume.

Elle concerne la valeur.

On peut parfaitement envisager une croissance de la valeur qui serait parallèle à une décroissance des volumes.

5. Le mercredi, 24 mars 2010, 14:18 par Merome

@JP : Je vous envoie sur la page Wikipédia qui donne la définition de la croissance : "La croissance économique est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques dont le plus courant est le Produit intérieur brut (PIB). Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production." et "Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants » pour corriger les effets de l'inflation."

6. Le jeudi, 25 mars 2010, 23:55 par JP

La formulation employée par Wikipedia vous induit en erreur. Le volume est cité entre guillemet, parce que le taux de croissance ne considère pas réellement le volume, mais la valeur en prix constant, corrigée de l'inflation. Parler du "volume" n'est qu'une manière d'insister sur le fait qu'il s'agit de compter la valeur réelle, et non la valeur nominale qui pourrait avoir été gonflée par l'inflation des prix.

La croissance, c'est celle du PIB (dixit wikipedia). Le PIB, c'est une somme (enorme) d'argent qui mesure la valeur produite. Lorsqu'il augmente, il y a généralement parallèlement une augmentation des volumes physiques (matériaux, énergie, etc) impliqués. Mais ce n'est pas forcément obligatoire. Lorsqu'une industrie améliore la qualité d'un produit qu'elle fabrique, la valeur réelle est auglmentée, sans augmentation de volume.
Lorsqu'on remplace un déplacement en voiture/train/avion par plusieurs visio conférence, ces dernières peuvent couter aussi cher (à service rendu égal). La meme valeur correspondra donc à un moindre volume d'énergie ou materiaux consommés.

Ailleurs qu'en France, le capitalisme est déjà en train de s'adapter à la décroissance des volumes, qui est inéluctable, vu la limitation des ressources.
mais le PIB ne saurait décroitre (sauf révolution, guerre ou catstrophe économique)

7. Le vendredi, 26 mars 2010, 08:53 par Merome

@JP : je comprends bien votre point de vue et il n'est pas faux, théoriquement. Dans la pratique, il n'y a jamais eu de croissance sans augmentation du prélèvement de ressources et de consommation d'énergie. Vous citez le cas de la visioconférence, c'est intéressant. Effectivement, une entreprise peut faire la même "croissance" (je simplifie pour l'exemple), en diminuant ainsi ses impacts. Qu'en est-il maintenant de la croissance globale, et notamment celle des sociétés qui bénéficiaient auparavant des déplacements pour ces réunions ? Pour elles, c'est une diminution du chiffre d'affaire, et donc au global, on n'a rien gagné.

Je vous invite à lire le paragraphe "Que peut-on espérer de la "dématérialisation de l'économie" ?" sur le document de manicore consacré à la croissance.

Je cite : "Depuis plus d'un siècle, les flux d'information ne remplacent pas les flux physiques de marchandises : au contraire, les deux évoluent en parallèle, et lorsque la quantité d'informations qui circule augmente, les transports physiques augmentent aussi !"

8. Le vendredi, 26 mars 2010, 18:57 par JP

Vivi, mais aviez vous cherché des contre-exemples, avant de conclure que cette corrélation était incontournable?

pour info, dans une bonne part des pays riches, les statistiques de ces dernières années montrent une très significative diminution du ratio pétrole consommé/PNB. (formulé autrement: on consomme moins de pétrole aujourdhui qu'avant, pour produire un même euro de PNB.)
Il y a même des pays comme le Japon où la consommation pétrolière totale régresse (et le parc automobile aussi), et cela se constate même en soustrayant l'impact du marasme économique..

Si le sujet vous intéresse, vous trouverez beaucoup de données sourcées en fouillant dans www.leblogenergie.com

9. Le vendredi, 26 mars 2010, 19:07 par JP

les données de manicore ne sont plus pertinentes aujoud'hui

10. Le samedi, 27 mars 2010, 11:03 par Merome

@JP : Le ratio pétrole utilisé/PNB baisse, je le reconnais, dans certains pays. Maintenant, reste à analyser ce fait. Ne serait-ce pas lié au fait que l'on délocalise nos productions polluantes dans les pays émergents ? Encore une fois, il faut avoir une vision globale des choses pour raisonner. Si vous arrivez à me montrer que l'on consomme moins d'énergies fossiles d'une manière globale, pour une croissance toujours aussi forte, je veux bien des sources.

11. Le samedi, 27 mars 2010, 19:30 par JP

Disons plus exactement que les productions industrielles (pas nécessairement polluantes) sont délocalisées et que ces productions industrielles consomment en effet plus d'énergie et matériaux que les activités du secteur tertiaire qui prennent la place de l"industrie dans les pays riches.
Ca peut jouer significativement donc, si les matériaux-énergie ayant servi à produire du made in china sont comptabilisés dans la consommation chinoise de matériaux/ énergie et non dans la consommation occidentale.
Le meilleur moyen de trancher la question de fond serait à mon avis de contourner ce problème de comptabilité des intrants, en mesurant plutôt les outputs finaux, c'est à dire le volume des déchets des ménages, qui est naturellement corrélé avant la consommation des ressoureces.

Il n'empêche que ce n'est pas l'industrie qui tournait principalement sur le pétrole, et que la comptabilité des parcs automobiles nationaux intègre parfaitement les véhicules made in romania, et que ces deux chiffres amorcent une baisse.

On ne peut pas nier une évolution sociologique: il y a trente ans un jeune adulte était pressé de passer le permis de conduire et de s'acheter un vehicule, même pourri. Aujourd'hui sauf nécessité réelle, il préfèrera plutot engloutir le même budget dans l'achat d'une collection de gadgets électroniques.
De même, une part significative des longs trajets qui étaient faits en voiture se fait maintenant en TGV.

" Si vous arrivez à me montrer que l'on consomme moins d'énergies fossiles d'une manière globale, pour une croissance toujours aussi forte, je veux bien des sources."
Je n'ai point prétendu cela. Si j'étais parano, je penserais que vous déplacez ainsi le débat afin de pouvoir continuer à camper dans la même zone.
Mais bien sur, seule la curiosité scientifique vous motive en réalité. J'essaierai de la satisfaire.
Je n'ai pas les données globales récentes sous la main, mais à vue de nez la tendance globale est toujours à la hausse. Rien d'étonnant à cela, les BRIC sont encore loin d'avoir une économie qualitativement comparable à celle des vieux pays riches. La phase actuelle de leur développement induit justement une surconsommation d'intrants, puisque dans cette phase ils batissent toute leur infrastructure. Cette phase ne sera pas éternelle.

12. Le dimanche, 28 mars 2010, 12:21 par Merome

@JP : J'ai l'impression que vous présentez ce que vous souhaiteriez voir arriver, mais la réalité vous contredit, je crois. Aujourd'hui, comme je le disais, toute croissance s'accompagne d'une croissance de la consommation d'énergie fossile, et du prélèvement de ressources.

Nous sommes dans une phase de prise de conscience qui s'accompagne nécessairement d'une baisse relative de la consommation d'énergie. Mais les marges de progression sont maigres. Par exemple, les constructeurs auto ont fait de réels efforts pour faire baisser la consommation de leur modèle, des efforts qu'ils n'avaient pas fait jusque là, car ils ne correspondaient pas à une demande. Maintenant qu'ils ont rattrapé la marge de progrès qu'ils avaient dans ce domaine, je prédis une stagnation. Autrement dit, si l'on continue de vouloir une croissance de l'industrie auto, cela s'accompagnera à nouveau d'une croissance de l'énergie consommée.

13. Le dimanche, 28 mars 2010, 14:39 par Ulrich

Bonjour,
Je suis d'accord avec le bilan, mais pas avec les solutions. Je ne crois pas à une "décroissance" organisée. Je suis pour une croissance qui trouvera ses sources de plus-value dans l'innovation et non plus dans une simple exploitation des ressources naturelles...
Mais je respecte vos idées. Il y a une réflexion tout a fait honorable...

14. Le dimanche, 28 mars 2010, 19:27 par JP

"@JP : J'ai l'impression que vous présentez ce que vous souhaiteriez voir arriver, mais la réalité vous contredit, je crois. Aujourd'hui, comme je le disais, toute croissance s'accompagne d'une croissance de la consommation d'énergie fossile, et du prélèvement de ressources."

J'ai énoncé des faits réels montrant que depuis peu, il y a des cas où la croissance ne s'accompagne pas d'une croissance de la consommation des ressources. Vous n'avez pas nié cette réalité. Vous n'avez pa non plus nié que ces cas se passent dans les pays les plus développés, et qu'il n'est donc pas déraisonnable de penser que cela se répètera dans les autres pays lorsqu'ils arriveront au même stade de développement.

Votre affirmation selon laquelle " _toute_ croissance s'accompagne d'une croissance de la consommation d'énergie fossile, et du prélèvement de ressources." est donc contredite par la réalité que j'ai décrite et que vous n'avez pas contestée. Il vous était donc très facile de constater que cette affirmation ne tenait évidemment pas debout logiquement, et pourtant vous vous y êtes accroché.

Pire encore: vous avez commencé votre réponse en prétendant que c'était moi qui prenait mes envies pour la réalité.

15. Le lundi, 29 mars 2010, 08:29 par Merome

@Ulrich : Le type de croissance que vous espérez n'a jamais existé (n'en déplaise à JP) et je crois qu'il n'existera pas.

@JP : Vous avez oublié ma réponse à votre affirmation ? Nos activités polluantes ont été délocalisées. Nous avons donc, certes, une (petite) croissance, sans augmentation de consommation d'énergie, mais c'est parce que d'autres pays se chargent de faire le sale boulot à notre place.

16. Le lundi, 29 mars 2010, 22:20 par JP

J'essaye autant que possible de penser rationellement.
Donc,
Il est évident que toute choses étant supposées égales par ailleurs, une pure augmentation des volumes physiques produits entrainera un accroissement identique de la consommation d"énergie et de la pollution.
Néammoins, cela ne suffit pas pour croire que la consommation d'énergie et la pollution sont deux phénomènes indissolublement corrélés, et que les deux problèmes seraient des questions interchangeables.
Je n'ai donc pas répondu à la question de la délocalisation de la pollution parceque si on la considère au pied de la lettre, ce n'était pas le sujet en cours de discussion.
J'ai donc tenu compte de l'esprit, au lieu de la lettre de votre objection, parceque lui était bien dans le sujet: vous pointiez implicitement la possibilité que les délocalisations crééent l'illusion d'une amélioration.
Et je vous avais donc répondu, même si vous n'en avez pas eu conscience, en vous donnant mon avis sur la possibilité que la consommation de ressources par les pays les plus riches puisse être sous-estimée à cause des délocalisations.
La moitié de mon commentaire N°11:
"
Disons plus exactement que les productions industrielles (pas nécessairement polluantes) sont délocalisées et que ces productions industrielles consomment en effet plus d'énergie et matériaux que les activités du secteur tertiaire qui prennent la place de l"industrie dans les pays riches.
Ca peut jouer significativement donc, si les matériaux-énergie ayant servi à produire du made in china sont comptabilisés dans la consommation chinoise de matériaux/ énergie et non dans la consommation occidentale.
Le meilleur moyen de trancher la question de fond serait à mon avis de contourner ce problème de comptabilité des intrants, en mesurant plutôt les outputs finaux, c'est à dire le volume des déchets des ménages, qui est naturellement corrélé avec la consommation des ressoureces.
Il n'empêche que ce n'est pas l'industrie qui tournait principalement sur le pétrole, et que la comptabilité des parcs automobiles nationaux intègre parfaitement les véhicules made in romania, et que ces deux chiffres amorcent une baisse.
"

17. Le mardi, 30 mars 2010, 09:45 par Merome

@JP : Ok, ce n'est peut-être pas corrélé ad vitam eternam, mais pour l'instant, rien ne permet de prouver le contraire. Je suis favorable à ce qu'on recherche à décorréler croissance et augmentation de consommation de ressources et d'énergie, mais comme a priori aujourd'hui, cela ne suffit pas, il faut bien prendre le taureau par les cornes, et envisager la décroissance, non ?

18. Le mardi, 30 mars 2010, 16:36 par Ulrich

"Je suis favorable à ce qu'on recherche à décorréler croissance et augmentation de consommation de ressources et d'énergie, mais comme a priori aujourd'hui, cela ne suffit pas, il faut bien prendre le taureau par les cornes, et envisager la décroissance, non ?"
j'y suis 100 % favorable aussi, mais pas avec de la décroissance... vous estimez que "ma croissance" n'a jamais existée dans l'histoire.... c'est vrai ! mais "votre décroissance" l'a t'elle été ? :) Rien de ce que nous vivons et ce que nous allons vivre n'a de précédents historiques. ce sera à NOUS de nous inventer notre futur....je ne pense pas qu'il faille se refugier dans de vieille recettes qui ont déjà fait leur preuve... mais innover comme nous l'avons toujours fait depuis la nuit des temps....

19. Le mercredi, 31 mars 2010, 06:47 par JP

D'accord Merome, je marche avec vous.

Mais j'exige une modification du programme:

Il faudrat attendre que nous ayons atteint le stade de la dictature du décroissariat, avant d'appliquer la décroissance à notre appareil militaire. Sinon ce serait suicidaire.

Et puis, je suis en mauvaise santé, donc le mieux serait que je m'occupe de concevoir la stratégie, à partir d'un endroit à l'écart de toute perturbation. L'idéal serait un bunker spacieux à quelques kilomètres sous la surface de la Lune.

Prévenez moi dès que tout est prêt.

20. Le mercredi, 31 mars 2010, 09:36 par Merome

@Ulrich : La décroissance n'a effectivement jamais été vraiment appliquée en tant que telle. En revanche, on essaye depuis longtemps de faire de la croissance sans énergie, mais sans succès et pour cause : il y a une impossibilité physique de produire et vendre plus de choses en prélevant de moins de ressources et d'énergie.

21. Le mercredi, 31 mars 2010, 18:27 par JP

De quelle croissance parlez vous là? Celle de la valeur économique, ou celle des volumes physiques?

cf http://merome.net/blog/index.php?po...

22. Le mercredi, 31 mars 2010, 20:54 par Ulrich

il n 'y a pas d'impossibilité physique... pour le moment les matières premieres au sens large ne coute que peu chère. avec du Fer a 1500 USD la tonne, du platine a 100 000 le kilo et du pétrole a 800 le baril, on trouvera des solutions... le problème c'est que ça ne va pas se faire en douceur.... c'est ça qui est malheureux, car en métant les moyens maintenant on pourrait passer le cap sans trop de sang.... mais je suis pessimiste....les solutions sont a notre portées, une revolution de mode de consomation et de croissance est possible, nous pouvons aller de l'avant mais il faut du courage et surtout une vision de l'avenir.... ce dont les poilitiques sont dépourvu....

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