Le dernier Pixar, vu en 3D et en famille

Histoire de faire semblant d'être encore en vacances, on a fait une sortie tous les cinq vendredi soir, pour aller voir le dernier Pixar, dont nous avions vu l'alléchante bande-annonce lors du visionnage de l'Âge de glace III et encouragés par les critiques des internautes, des journaux et des amis.

Le film était visible en deux versions, 2D ou 3D. Comme je n'avais encore jamais vu un film en 3D au cinéma, et évidemment mes gosses non plus, je me suis dit que c'était l'occasion. Supplément de trois euros, pour cinq personnes, c'est tout de suite cent balles de plus la sortie, pour un gadget visuel qui ne le justifie pas forcément (mais bon, il fallait bien essayer pour en avoir le cœur net). Affublés de lunettes ridicules et beaucoup trop grandes pour les enfants, par exemple, l'image est imparfaite, scintilliante dans les coins, et l'impression de relief toute relative. J'imagine que sur ce genre de production, en 3D par définition, réaliser un rendu en trois dimensions est une formalité : il suffit de refaire le calcul de chaque image avec une caméra virtuelle déplacée de quelques pixels. Au niveau du coût, cela doit représenter peanuts, par rapport à la même chose pour un "vrai" film avec des acteurs et des décors.

Passons au scénario, dont voici un résumé sans spoiler : un vieillard et un scout partent à la recherche d'un monde perdu au milieu de rien du tout, en se déplaçant dans une maison suspendue à une ribambelle de ballons gonflés à l'hélium.
J'ai partiellement accroché à l'histoire. Sans doute un brin trop imaginaire pour moi, quelques bestioles fantastiques, des trucs un peu bizarre comme un chien qui parle, sans que ça apporte grand chose, tellement le chien est expressif par son attitude (on se souvient alors de la première partie de Wall - E, sans parole et pourtant tellement belle). Et une morale pas très intéressante, ou archi-revue sur le travail de deuil, le manque, l'amour.

Au niveau de la réalisation, en revanche, sans parler de la 3D, c'est une réussite de plus. Le vieillard est magnifiquement représenté, avec des mimiques de son âge, imperceptibles ou presque, mais tellement réalistes (machouillages, agacements, regard usé par la vie...). Je suis plus déçu par le petit garçon, pas attachant du tout, prévisible, et peut-être aussi appartenant à un type de personnage trop représenté dans les films d'animation pour ne pas qu'on s'en lasse. Le petit garçon des Indestructibles et la petite fille qui secoue le sac plastique de Nemo sont beaucoup plus "intéressants" à regarder.

Un bon film dans l'ensemble, mais pas excellent. J'ai dû regarder ma montre une fois ou deux, sans doute aider par le fait que Numéro 3 jouait avec ses lunettes 3D au lieu de les avoir sur le nez.
Wall - E reste pour moi indétrônable, et Ratatouille arrive ensuite, défendant tous les deux sans doute plus des valeurs qui me tiennent à cœur, tout en étant magnifiquement réalisés.

Commentaires

1. Le mardi, 25 août 2009, 13:05 par Nath

Je partais voir ce DA avec un a priori et j'ai au contraire été très agréablement surprise. J'avais peur de me trouver face à la caricature : "le vieux grincheux qui se fait amadouer par le jeunot" et en fait, j'ai adoré l'intro qui rend le vieillard tout à fait sympathique.
Après la déception de l'âge de glace, c'était une belle découverte.

2. Le lundi, 31 août 2009, 21:52 par Pierre

Salut,

Je ne dirai pas que c'est le meilleur Pixar, car chaque fois que j'en vois un, je dis que c'est le meilleur.

Si je me suis vraiment payé des bons fous rires, j'ai trouvé que celui là à quelque chose de plus que les autres : l'émotion...





Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : https://merome.net/blog/index.php?trackback/583