Trois enfants dans la ville (partie 5 - L'astronef)

C'était un souhait de Numéro 1 que de visiter un planétarium, et c'est ce qui a plus ou moins guidé le choix de notre destination de vacances, entre autres critères.
L'astronef propose un certain nombre de courts-métrages d'animation traitant de l'astronomie, de l'espace, des étoiles et autres sujets célestes. Les films sont destinés à une certain classe d'âge, à partir de 5 ans, et c'est ce type de film destiné aux plus petits que nous avions choisi, pour que Numéro 3 (4 ans) y trouve aussi son compte.

Le dôme du planétarium en guise d'écran panoramique, où sont projetées les images par des bons vieux tritubes aux quatre coins de la salle (oui : aux quatre coins de la salle ronde, si je veux !), nous nous installons dans des fauteuils-couchettes bien agréables. Dans la salle climatisée et ainsi allongés, difficile de ne pas se laisser tenter par un petit somme, car comme la veille, nous sommes tous dans un état comateux avancé, étant donnée la chaleur ambiante à l'extérieur et les kilomètres à pied dans les pattes depuis le début de la semaine.
Je m'interroge quelques secondes sur la réalisation des images destinées à être projetées sur un écran qui n'est pas plat, et sur la projection de ces images avec plusieurs vidéo projecteurs. Cela ne doit pas être simple à synchroniser et mettre au point, et d'ailleurs, la mise au point fait défaut sur un quart de l'écran : le rouge est décalé des autres couleurs. Une fois qu'on l'a remarqué, on ne peut plus s'en défaire, mais pas au point de nuire au spectacle.

"L'aveugle aux yeux d'étoiles", raconte l'histoire d'un tyran qui souhaite étendre encore son empire et dominer le ciel, en plus de la Terre qui lui appartient déjà. Un sage aveugle lui conseille de compter les étoiles pour parvenir à ses fins, ce qu'il ne parvient bien sûr pas à faire, et qui le guide vers une spiritualité de bon ton. Les personnages en images de synthèse sont totalement désuets, si l'on compare avec L'Âge de glace vu deux jours plus tôt, mais j'ai cru voir que le court métrage datait de quelques années déjà, autant dire des siècles pour ce genre d'œuvre. Par contre, l'image panoramique apporte vraiment et immerge le spectateur dans le monde imaginaire. Le palais du tyran semble mesurer des centaines de mètres de hauteur. C'est assez saisissant.

À la fin du film d'une vingtaine de minutes, un gars nous présente le "ciel de ce soir, vers 23h". Et il nous projette sur le dôme les étoiles telles que nous les verrions si nous levions le nez dans un endroit pas trop éclairé (à la campagne). De fait, ce soir là, il a fait un peu d'orage, donc on n'aurait rien vu de toute façon.
La présentation se voulait pédagogique et facile d'accès : présentation des constellations les plus connues, la grande et la petite ourses, Cassiopée, Pégase ... Les étoiles les plus connues, les plus brillantes, les planètes qu'on peut apercevoir à cette saison, ...
Mais la présentation dure, ... dure et s'enfonce dans des détails qui ne sont clairement plus à la portée de l'enfant de 5 ans concerné par le film d'animation, ni même de ses parents néophytes qui ne peuvent assimiler en si peu de temps un si grand nombre d'informations. On en finit par souhaiter que ça prenne fin, tant le ballet tournoyant des étoiles sur le dôme devient compliqué et impossible à suivre.

J'y reviendrai demain plus en profondeur, mais le côté pédagogique des expositions, musées, présentations est souvent oublié au profit de la démonstration qui tend à l'esbroufe. On veut tout montrer, tout faire passer, mais c'est impossible en si peu de temps, et le résultat est au final négatif. On en ressort plus dégoûté que convaincu. Dommage.

Enfin, j'ai retenu que la terre tourne autour du soleil. C'est déjà pas rien.