De la difficulté de passer des idées aux actes.

Les incohérences d'une situation, ou les problèmes évidents de nos sociétés nous sautent souvent aux yeux, on arrive même relativement facilement à les théoriser et à trouver des bouts de solutions. "Ce serait bien mieux si..." "Il faudrait que" ou même "il suffirait de". On parvient également à partager ces idées avec nos amis, on refait le monde, comme on dit.

Pourtant, quand il s'agit de changer quelque chose, pour de vrai, d'agir, on est tout de suite beaucoup moins hardi. Et on s'accommode alors très bien de situations qui nous semblaient pourtant insupportables quand on en parlait il y a cinq minutes, avec le collègue ou le voisin.
Cette lâcheté est très commune, il y en a qui essayent de la masquer en bloguant, mais c'est encore plus couard.

Je me demande comment notre cerveau arrive à gérer ses incohérences manifestes. Tantôt on fustige le mode de fonctionnement de son service, de la société, et boum, l'instant d'après, on joue le jeu, on rentre dans le rang, business as usual.

Finalement, on reproche aux hommes politiques ce défaut qu'on a tous. C'est à se demander si l'on tient tant que ça à ce que les choses changent.

Commentaires

1. Le mercredi, 10 décembre 2008, 00:30 par Filou

Faire quelque chose malgré qu'on sache que ce n'est pas bien.

Un des sujets qui m'avait le plus intéressé au lycée en Term et dont il ne reste... pas grand chose malheureusement.
Comme tu le dis, c'est commun à tous mais je crois pas que ça veuille dire qu'on a pas tant envie que ça que les choses changent.
C'est juste qu'on a besoin d'être rassuré sur le bien fondé de notre motivation en se sentant entouré d'autres gens qui partagent cette motivation. Deux autres personnes ça donne une conversation au café du commerce, 5000 autres personnes ça donne un vrai poids sur les décisions, mais ça veut aussi dire 5000 opinions se ressemblant mais pas totalement semblables qu'il faut faire cohabiter par des consensus... consensus qui, au final, ont souvent tendance à ramollir la dynamique initiale de chacun.

En gros, je pense que la vraie dynamique est incompatible avec la concrétisation.
La 2ème a besoin de rassemblement alors que la 1ère a besoin d'indépendance.
Non ? ^^

2. Le vendredi, 12 décembre 2008, 22:18 par Bob

Ça colle parfaitement au thème :
vidberg.blog.lemonde.fr/2...

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