Le contrat c'est le contrat

Vendredi soir, c'était soirée cinéma intellectuel. En ces périodes de crise financière et écologique il convient de s'instruire et de se cultiver avec le cinéma d'auteur de haut niveau, élitiste à souhait. Dans cette optique, nous sommes allés voir ça :

Image : kinomax

Le thème du film est précisément l'écologie : des vilains industriels font pression sur un ministre européen pour lui faire accepter le transport (et le traitement douteux ?) de matières dangereuses sur le sol européen. Notre héros, transporteur de son état, se retrouve mêlé à cette histoire contre son gré.

Sans doute parce que Jason Statham est pour ainsi dire mon sosie, physiquement, j'ai accroché à la série des transporteurs dès le premier opus. Au lieu de la violence inutile des films américains, avec du sang qui coule de partout et des explosions qui sont tellement exagérées que ça en fait mal aux yeux, le transporteur nous offre un spectacle fin et raffiné, ou les chemises restent blanches immaculées, voire amidonnées, et les armes à feu utilisées avec parcimonie.
Le personnage central est en effet un gentleman distingué, discipliné par des règles immuables et auxquelles il ne transige pas (sauf s'il le faut, bien sûr). En vrai professionnel, il n'hésite pas à payer de sa personne, et a érafler un peu sa voiture (en même temps, c'est une Audi, c'est pas bien grave), pour arriver à l'heure avec son colis qui est toujours problématique, d'une manière ou d'une autre.

Dans ce nouvel épisode, les ennemis sont décidément trop peu nombreux pour faire face. Pensez-vous, ils se pointent à dix, avec des armes, contre Frank Martin à main nues, c'est totalement déséquilibré. Surtout qu'il est aidé par un policier de renom, incarné par un François Berléand survolté d'efficacité, dans sa R16.

Bref, une soirée bien agréable, j'avais confié mon cerveau à l'ouvreuse qui a dû oublier de me le rendre, parce que je suis infoutu de faire un article bien construit ces temps-ci. Tant pis.