Je suis devenu tellement écolo que je recycle même mes idées d'article

Ca fait quelques jours que celle-ci me tourne dans la tête, j'en ai des bouts qui me hantent, mais je n'arrive pas à donner de la consistance à tout ça. Comme j'ai peur d'en oublier la moitié, je vais tout jeter en vrac en espérant qu'avec mes autres tentatives sur le sujet (voir ici et ici), vous comprendrez le fond de ma pensée.

Et donc, je me suis rendu compte, comme ça, tout d'un coup, que la clé de tout résidait peut-être dans le rapport que nous entretenions avec le temps (qu'on a, pas qu'il fait).
Finalement, ce qui empêche la plupart d'entre nous d'avoir un comportement responsable en tout point, c'est le manque de temps, bien plus que le manque d'argent (voir ici). Ce qui fait qu'on n'arrive pas à éduquer nos gosses comme on le souhaiterait, c'est encore une fois à cause du temps. Ce qui m'empêche de profiter de mes vacances, de mes soirées jeux, de mes loisirs, c'est encore une fois le temps, le temps, le temps.

C'est pour cela que je crois fondamentalement en la réduction du temps de travail. A un moment donné de son développement, l'Homme a choisi de profiter du progrès non plus pour se donner le temps de vivre, mais pour gagner plus d'argent qu'il n'aura l'occasion d'en dépenser dans sa vie. Bien évidemment, certains en profitent plus que d'autres, mais nous sommes tous complices, implicitement. Ainsi le temps de travail a globalement toujours été réduit, et ce n'est qu'aujourd'hui que nous prenons le chemin inverse, pour des raisons qui m'échappent.

Lorsque j'entends Serge Latouche qui dit la même chose dans un documentaire que je suis en train de regarder (merci Raffa), je ne peux qu'applaudir des deux mains, surtout lorsqu'il ajoute que notre société moderne a "oublié" trois des valeurs fondamentales qui étaient jusque là au centre du fonctionnement social des Hommes :
1. La contemplation (de la nature, mais aussi du reste, la relation aux autres, le jeu, la réflexion...)
2. La politique (considérée par les sociétés grecques comme primordiale)
3. L'art et la création, nourris d'ailleurs par la contemplation, qui permettent à l'Homme de se réaliser.

Nous sommes donc dans l'erreur, jusqu'au cou. Et il est bien difficile de s'extraire de systèmes de pensées qui nous ont été inculquées depuis petit. Quand on se baigne dans l'ignorance, sortir à l'air pourtant tiède du droit chemin donne toujours quelques frissons. Mais l'effort à produire est surtout mental. Il suffit de le vouloir.

Commentaires

1. Le lundi, 20 août 2007, 23:19 par Stef

Dommage, ça a l'air bien cet article mais j'ai pas le temps de le lire :)

2. Le mardi, 21 août 2007, 01:02 par Filou

oui et non.
concernant le travail je suis d'accord qu'on travaille trop, en tout cas des travaux à mon sens superflus quand certains autres domaines sont oubliés.

non car plus tu as du temps libre, plus tu le remplis avec des choses qui ne sont pas forcément plaisantes ou utiles. enfin toi je sais pas, mais bien 80% de la population passe son temps à des conneries selon moi (séries médiocres à la télé, jeux de nolife sur internet :-D , ...)

3. Le mardi, 21 août 2007, 02:36 par Arnaud

merome,

Comme disait mon prof de maths de 3ème. "Du temps, on en a à revendre : 24 h par jour". Le plus gros problème, je pense actuellement, ce n'est pas le travail en soi, mais c'est que nous sommes sollicités de toutes parts et que nous ne savons plus faire des choix. Et ainsi, nous nous disons que nous n'avons pas le temps. Or, le temps, on la. Je constate cela dans tout ce que je fais lorsque je suis en WE, congés,... Je deviens de plus en plus philosophe sur le sujet et je ne dis plus : je n'ai pas eu le temps de faire cela mais plutôt : j'ai faire le choix de faire ceci au lieu de cela.

Tiens en ce moment, je fais le choix de ne pas dormir pour répondre à cet article ;) Non, ce n'est pas vrai, c'est une rage de dents qui me réveille en ce moment tous les jours entre 1h30 et 2h du matin. Je fais donc le choix de ne plus dormir.

Réflechis à cette façon de penser et tu verras que le travail n'est pas en cause. Tu peux faire le choix de moins travailler mais ce n'est pas forcément le choix de tout le monde car certain aiment travailler et beaucoup car c'est leur façon de s'épanouir. Ce qu'il faudrait dans notre mode de pensée, de vie,... ; c'est retrouver du respect pour l'autre et sur les choix qu'il fait.

4. Le mardi, 21 août 2007, 05:07 par Bob

Amis insomniaques, bonsoir ou bonjour, c'est comme vous voudrez. Je seconde ce que dit Arnaud, et c'est d'ailleurs un peu ce que moi-même j'avais écrit dans un précédent billet : le temps on l'a, il suffit de le prendre... évidemment c'est plus facile quand on est réveillé à quatre heures du matin :)

Là où je rejoins Merome, c'est qu'en ce moment j'ai effectivement de plus en plus l'impression qu'"on" nous présente le profil du travailleur forcené comme étant le seul utile à la société, celui qui souhaite profiter de son existence (ou la consacrer à autre chose qu'à produire de la richesse (?) pour son entreprise) n'étant au final qu'un vil parasite.

5. Le mardi, 21 août 2007, 07:36 par Arnaud

Bob,

Je te rejoins également dans ton analyse et pour ma part : je travaille pour vivre et je ne vis pas pour travailler.

6. Le mardi, 21 août 2007, 08:22 par Merome
Si vous vous mettez à plusieurs, la nuit, pour pourrir les commentaires, je vais pas pouvoir rivaliser !
Je me permets de préciser ma pensée pour rabattre le caquet à ces mauvais coucheurs du petit matin : je parle ici de la gestion du temps en société plus qu'individuellement. Individuellement, effectivement, on a toujours le choix, et notamment celui de s'extraire du système plutôt que de le critiquer. Ce n'est pas exactement ce que j'attends de la Société et des Hommes en général.
Ce qui me semble triste, c'est que nous nous complaisions dans un modèle de développement où certaines valeurs sociales importantes sont laissées de côté. Quand Filou dit que la plupart de gens emploient mal leur temps libre, il ne fait que me conforter dans l'idée que la Société ne propose pas (par les valeurs qu'elle diffuse, la direction qu'elle prend) d'autre choix que de la culture crasse ou du loisir niais.

Du coup, les commentaires qui insinuent que si on veut on peut, qu'on n'a qu'à prendre le temps, qu'on en a à revendre, sont un peu hors sujet. Vous auriez mieux fait de dormir :)
7. Le mardi, 21 août 2007, 08:51 par Bob

Mais Merome, la Société, c'est qui / quoi, si ce n'est pas nous et ce que nous décidons, individuellement, d'en faire ?

Mon choix personnel d'aller écouter Hadouk Trio plutôt qu'André Rieu, ou d'aller rencontrer des gens super chouettes à un cours d'Aïkido plutôt que de rester à la maison à regarder Secret Story, ça constitue autant un fragment de Société que n'importe quoi d'autre – heureusement. Ce qui, pour autant, ne m'empêche pas de verser aussi dans la culture crasse ou le loisir niais à l'occasion.

La Société propose, de fait, tous ces choix. C'est juste que certains sont plus médiatisés que d'autres. Mais ce n'est pas parce qu'on ne te montre pas certains choix qu'ils n'existent pas :)

En vertu de quoi je maintiens que les commentaires qui disent que c'est une question de choix sont tout à fait pertinents :p

Après, comment faire pour qu'on parle de la culture culturante et du loisir intelligent plutôt que des autres ? Là, j'avoue que je n'en sais rien : je ne sais pas dire ce qui détermine les choix éditoriaux des media dominants, et il ne me semble pas que quoi que je fasse ait la moindre influence là-dessus.

C'est pour ça que pour moi, la Société n'est pas dans l'image qu'on s'en fait, mais bel et bien dans nos agissements quotidiens – donc dans nos choix.

8. Le mardi, 21 août 2007, 09:26 par marzi

"A un moment donné de son développement, l'Homme a choisi de profiter du progrès non plus pour se donner le temps de vivre, mais pour gagner plus d'argent qu'il n'aura l'occasion d'en dépenser dans sa vie."
Je comprends bien ce que tu veux dire, et une partie est peut-etre vrai. Mais qd même, tu noircis grandement la situation : au final, nous bossons qd meme bp moins que par le passé, et le progrès est venu nous liberer beaucoup de temps comparé à nos ainés : si ta femme devait laver à la main linge et vaisselle, si ton jardin était un vrai besoin poru te nourir et pas juste un loisir de bobo, bref, nous sommes qd meme ceux qui, depuis toujours, ont le plus grand temps de loisir comparé à tous ceux qui nous ont précedé sur cette terre.

9. Le mardi, 21 août 2007, 09:54 par Merome
Bob : Je suis d'accord pour dire que c'est l'individu qui a la solution entre ses mains. Sa façon de consommer, de voter, ses choix de loisirs vont composer la "Société" qui de fait, ne sera que ce qu'on en fait. MAIS ! Comme tu dis, il y a une part qui nous échappe complètement et de plus en plus, c'est le rouleau compresseur des médias dominants, de la pub, et de ceux qui ont un quelconque pouvoir ou une quelconque influence dans ce bordel. Pour régler ce problème, il ne faut pas seulement qu'individuellement on fasse ce qu'on veut, indépendamment des choix qui nous sont plus ou moins imposés, il faut EN PLUS que l'on "milite" pour ouvrir les yeux des autres. Ce qui est aussi difficile que prétentieux. Cet article est une forme de prosélytisme en ce sens

Marzi : oui, oui, je suis le premier à profiter de la technologie et du luxe. Mais la dérive que je dénonce est plus récente que ça. Bien sûr que la machine à laver nous a fait gagner du temps. Mais c'était "avant". Je ne suis pas certain que le téléphone portable, pour parler d'une invention majeure récente, nous ait apporté autant de confort. La télé, qui était à la base un formidable vecteur culturelle est devenu ce qu'on sait... Les hypermarchés qui devaient nous faire gagner du temps et des sous sont finalement devenus écrasants de pouvoirs...
Et là-dedans, les valeurs humaines sont laissées de côté. Le loisir est devenu une valeur marchande au lieu d'un accomplissement personnel.
10. Le mardi, 21 août 2007, 13:12 par Arnaud

Merome,

Ce n'est pas toi qui étais un féru de la star Ac, de DH, de Smallville ? Qui fais de l'internet une bonne partie de tes journées ?
Tu as peut être changé. Et bien dis-toi bien que cela est donné à tout le monde. Je persiste donc, comme Bob, à dire que la société nous donne tous les choix et que justement, il y a tellement de choix que nous pensons ne pas avoir le temps pour tout faire. Et j'en reviens donc à dire que le problème n'est pas le temps, mais le faculté de choisir !
Quand je vais faire 2 heures de vélo avec mon père et mes frères, je fais le choix de ne pas être avec mon fils et ma femme ! Je prends ensuite du temps pour être avec ma femme et mon fils et je ne vais pas jouer avec mes frères ou mes collègues même si cela m'aurais plu aussi.

La société est ce que l'on en fait. Tu as bien réussi à faire venir des gens à tes soirées jeu, alors que toi, tu n'as plus "le temps" de venir à mon barbecue. Tu as fait un choix que j'accepte.

Et tu vois, je n'ai dans tout cela pas évoqué du tout le travail ! c'est pourtant une grosse partie de mon temps qui me permets d'avoir le choix ensuite. Est-ce que tu suis mon raisonnement ?

Maintenant, je ne suis pas tout à fait d'accord avec tes derniers commentaires : il y a toujours des bonnes choses à la télé. Simplement, il faut choisir ! Tu as le choix de ne pas faire tes courses dans les supermarchés mais de faire vivre les commerçants locaux ! Et les loisirs sont toujours un accomplissement de soi. Il faut juste y mettre du sien et donc du temps. Si tu veux jouer de la guitare, il te faudra du temps et laisser certaines choses de côté. Si je m'investis dans un club de foot, je vais laisser de côté d'autres sports qui me plaisais. Tout est bien une question de choix et non de temps !

Comme dit marzi, les gens dans le temps n'avaient pas le choix, ils travaillaient beaucoup et lorsqu'ils ne travaillaient pas, ils s'occupaient du jardin, du ménage et n'avaient pas la possibilité de l'accomplissement personnel.

11. Le mardi, 21 août 2007, 13:33 par Merome
Arnaud : il me semble avoir déjà répondu à tout ça. Effectivement, on a le choix de certaines choses, mais il y a des choix qui sont rendus difficile par la pression de la Société, ou de ses habitudes. Je peux venir au boulot à vélo, mais la route est conçue avant tout pour des automobiles et des camions. Je peux avoir trois enfants, mais les chambres d'hotel à prix abordables proposent la plupart du temps 4 places maximum. Je peux choisir d'acheter un vélo électrique, mais il n'y a pas un revendeur à moins de 100 bornes de chez moi, par contre, y a 50 concessionnaires auto. Je peux aimer les jeux de stratégie, mais faut pas croire que je vais pouvoir en acheter à la Grande Récré du coin... Je peux laver mon linge avec des noix, si j'arrive à en trouver quelque part

Tout cela est contournable, je le sais, et je le fais. Mais si je me projette dans le passé, il y a ne serait-ce que deux ans, je ne savais même pas que tout cela existait. J'achète ma farine au moulin à 5 km de chez moi dont j'ignorais totalement l'existence il y a 6 mois...

Toutes ces informations pourtant importantes ont été écrasées par le mode de vie implicitement imposé par l'organisation de notre société. Les choix qui sont au contraire "pronés" par cette société sont potentiellement dangereux pour la survie des générations futures, c'est aller en voiture au boulot, faire vos courses en 4x4 au Leclerc et en vacances en avion. C'est utiliser Windows et Internet Explorer, comme ça tout marchera comme il faut...

Il faut être convenablement guidé pour se sortir des sentiers battus. On ne s'en sort pas seul. Aujourd'hui, avec quelques efforts, on peut encore faire ce type de choix. Mais la disparition des petites boutiques, la fin de tout ce qui n'est pas normalisé et standardisé prouve que ce n'est pas forcément éternel. Je crois donc qu'il ne faut pas hésiter à montrer que d'autres choix sont possible. Même si ça peut paraitre prétentieux ou m'as-tu-vu.
12. Le mardi, 21 août 2007, 15:22 par Arnaud

merome,

As-tu été guidé pour changer ?
Pour ma part, je n'attends de personne des infos. En revanche, je n'hésite pas à m'approprier une démarche qui me convienne.
Je présente aussi aux gens qui me semble réceptifs, les trouvailles que j'ai faites sans pour autant en attendre qu'ils soient enthousiastes.

Un exemple : j'ai mis le temps avant de me lancer dans le renouvellement de ma chaudière. J'ai en fait attendu qu'elle tombe en panne. J'ai écouté, j'ai pris le temps de regarder autour de moi. Ceci est donné à tout le monde, simplement pour sortir des sentiers battus, quelles que soient les époques, demande de la volonté et actuellement, on est plutôt dans une spirale de la facilité. Je presse sur un bouton et je m'affale devant les niaiseries de la télé. j'utilise mon téléphone portable pour raconter tout et n'importe quoi au lieu de prendre le temps d'écrire une lettre. On veut tout tout de suite (moi le premier).

Je te conseillerai peut être la lecture de cet interview d'une personne que j'apprécie tout particulièrement, Joël de Rosnay : csiweb2.cite-sciences.fr/...

Je t'invite aussi à feuilleter quelques uns de ses livres (il faut prendre le temps de les lire). Il y aborde pleins de sujets qui te tiennent à coeur.

13. Le mardi, 21 août 2007, 15:39 par Filou

j'approuve ton dernier paragraphe Merome (et quelques autres précédents aussi t'inquiète pas ^^)
Mais là où du haut de mes 22 ans j'ai l'impression que tu as du mal à faire la distinction c'est entre le fait de montrer, présenter une façon de vivre (consommer, travailler, etc...) et le fait de presque obliger les autres à adopter ce mode en prétendant qu'il est mieux.
A mon avis c'est pas dans la nature humaine que de prôner des valeurs d'aide, d'échanges, de culture... enfin si le prôner oui mais l'appliquer non, pour la plupart des organisations ayant du pouvoir d'influence sur les gens c'est une plus une mode qu'autre chose (pièces jaunes, restaus du coeur, Darfour, ...) tout cela TF1, France Televisions en font la promotion etc et en fait j'ai l'impression que c'est ce genre de trucs qui leur donne de la crédibilité pour nous vendre en 2nde partie de soirée (voire en 1ere, voire même en JT de 20h) de la niaiserie de compétition.
Sans s'affranchir totalement des médias, il me semble important d'avoir un détachement vis-à-vis de toute forme de médias (y compris internet) et de forger ses opinions et SON propre mode de vie à partir de notre vécu concret. Ce que j'essais de faire et je doute cependant que ce soit la meilleure facon de faire, c'est que tout ce qui vient à moi je le prend avec des pincettes et un soupçon de méfiance et de mon côté par contre je vais "butiner" un peu de tous les côtés pour essayer de chercher ce qui me plait et ce dans tous les domaines (culture (musique en grande partie), mode de vie,...)
Tiens en parlant de musique, jy reviens toujours, désolé ^^, cet article me fait penser à "Joyeux Noël" de Marie Cherrier si tu as l'occaz de l'écouter.
www.parolesmania.com/paro...

...
Alors elle entre dans l'grand Auchan
Ou ta du parfum envoûtant
La musique et des pubs en grand
Puis elle obéit aux slogans
...
Périodes de pubs et de billets
Autour d'un Père Noël truqué
Saint Nicolas n'a pas marché
Il passe moins bien à la télé
...
C'est l'hiver joyeux de Noël
Les lumières de la ville s'éteignent
Et profitant qu'on s'émerveille
Y'en a qui font marcher l'oseille

filooouuuu.canalblog.com/...
Tu la connaissais ?

14. Le mardi, 21 août 2007, 15:57 par Merome

Je précise une nouvelle fois que le ton que j'utilise dans le blog est volontairement provocateur et prosélyte. Cela permet généralement d'inciter aux commentaires qui eux sont beaucoup plus riches que l'article lui-même. Je n'ai pas la prétention de croire que mon mode de vie et mes habitudes sont les meilleurs, que je suis humainement parfait et qu'il faut tous faire comme moi. Je sais que la plupart des lecteurs de ce blog et moi-même avons un certain détachement par rapport aux médias en général, et que du coup nos choix sont librement consentis, pour la plupart.
Malgré tout, il y a très peu de temps, je n'imaginais pas certaines choses possibles (venir au boulot à vélo !) simplement parce que j'étais comme endormi par le train train social. Imaginez tout ceux qui n'ont pas la chance comme nous de prendre deux secondes de recul pour faire la part des choses, qui ne voient de la culture que le rayon dédié d'un supermarché, ... Ceux là doivent être réveillés, bousculés pour éviter la nécrose totale du système. Faites découvrir Firefox et Wikipédia à vos amis, montrez leur ce que vous faites de vos mains, faites leur écouter votre musique, montrez leur vos peintures, sculpture, logiciels, créations de tout type. Parlez de vos passions. Quitte à être lourd parfois, et à passer, comme moi ici, pour celui qui veut imposer aux autres sa façon de pensée et son mode de vie.

15. Le mardi, 21 août 2007, 16:02 par Filou

t'es casse-couille de pas dire ce que tu penses vraiment sur ton blog :-D

16. Le mardi, 21 août 2007, 16:18 par Bob

Merome, tu touches du doigt un truc que j'ai peut-être déjà évoqué (et si je ne l'ai pas fait alors au moins je l'ai pensé très fort) : le syndrome du gars qui prêche en terrain conquis.

Tu le dis toi-même, la plupart des lecteurs et contributeurs réguliers du blog sont déjà à ce stade d'autonomie relative dans leurs choix et leur réflexion (sauf peut-être les anti-peintres mais on ne va pas chipoter ;)). Donc tu suggères d'évangéliser notre entourage direct, soit.

Là où j'ai un souci avec la méthode, c'est que les gens dans mon entourage direct sont pour la plupart soit au même stade que moi, soit carrément plus loin – c'est d'ailleurs justement pour ça que je m'entends bien avec eux. Ce qui fait que je n'ai plus grand-monde à évangéliser, sauf à aller le clamer dans la rue, ce qui n'est pas mon style.


Pour moi, le plus difficile avec le sentier battu, c'est de se décider à faire le premier pas pour en sortir. Dès qu'il est fait, souvent on découvre vite qu'en fait il y a du monde à côté du sentier et qu'on peut s'entraider pour aller plus loin plus facilement. Le gros obstacle, c'est vraiment ce putain de premier pas, et celui-là ne peut (à mon avis) venir que d'une démarche strictement personnelle.

17. Le mardi, 21 août 2007, 17:09 par Merome
Bob : je crois qu'on a toujours des choses à apprendre aux autres et à apprendre des autres. Peut-être qu'un jour je vais évoquer un sujet sur le blog que tu n'avais jamais envisagé sous cet angle. En tout cas, moi ça me fait souvent ça avec tes articles ou tes commentaires. Et malgré le fait que nous soyons tous convaincus de notre supériorité manifeste par rapport aux autres et en particulier les peintres en bâtiment et les gardiens de nuit :) , il se peut qu'une part de notre personnalité et de notre esprit critique soit encore du côté obscure de la force.
Enfin, pour le premier pas, la démarche personnelle est forcément insufflée par les expériences des autres, il faut donc témoigner de nos expériences. Je crois beaucoup, mais ce n'est pas un scoop, aux blogs pour réaliser cette tâche.
18. Le mardi, 21 août 2007, 17:47 par Blacky

UUUuuuuu,
tous les jours en allant au boulot, je prends le temps.. Le temps de regarder le ciel le lac de Genève, le Rhône et tout doucement je me dirige au bureau.

Sur un des petits immeubles qui longent mon trajet chaque jour je lis ce tag fait à l'arrache .. : "Perdre sa vie à la gagner" et chaque jour je me dis.. Prends le large..

en fin de compte je suis toujours là derrière mon *@#}$! de PC à "perdre mon temps".. Dès fois je me hais..

Mais bon c'est la vie.. peut-être qu'un jour j'ouvrirai les yeux.. En attendant je me documente et m'évade .. : www.onnouscachetout.com/l...

A lire sans modération

19. Le mercredi, 22 août 2007, 08:56 par Arnaud

merome,

Et ensuite, on se retrouve invité à un "diner de cons" ;)

20. Le mercredi, 22 août 2007, 09:38 par Merome

Arnaud : A propos, tu fais quoi ce soir ? :)

21. Le mercredi, 22 août 2007, 10:01 par Arnaud

Si tu veux, j'ai un peu de temps pour d'exposer la stratégie de notre équipe de foot ;)

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