La véritable liberté individuelle

Les fantasmes d'anarchistes et les vraies dérives à éviter.

S'il y a un domaine où je suis plutôt en désaccord avec ma "famille politique", c'est celui qui concerne les sacro-saintes "libertés individuelles". Il est, en effet, de bon ton de dénoncer tout flicage, fichage, numérotage... sous le prétexte fourre-tout que cela pourrait constituer une "atteinte aux libertés individuelles". Cela doit être un défaut d'informaticien, moi quand je vois un fichier, je pense avant tout à ce qu'on pourrait en faire de bien.

A la base de ce billet, un article, d'un groupe anarchiste de Toulon, sur le Vélib, c'est à dire le vélo en accès libre (et payant) à Paris, lancé dimanche dernier.
L'article dénonce la possibilité pour le système de suivre les déplacements des clients par le biais de la carte qui permet d'emprunter et rendre le vélo. Grands Dieux, imaginez-vous : JC Decaux va savoir que vous vous rendez à votre lieu de travail tous les jours. C'est décidément la fin de votre liberté, ne sentez-vous pas déjà les chaines qui abiment vos chevilles et font un bruit désagréable quand vous marchez. Si ça se trouve, ils vont aller jusqu'à disposer sur votre trajet des publicités ciblées sur vos goûts, rien que pour mieux vous faire acheter des choses dont vous avez pas envie. L'horreur totale.
Les commentaires à cet article valent par ailleurs leur pesant de cacahuètes, je vous invite à les lire, on y voit l'auteur de l'article lui-même demander à ce que les commentateurs laissent un pseudo pour permettre de suivre le débat correctement. Elle est où la belle idéologie anarchiste ? Disparue dès qu'on se retrouve à gérer un truc un petit peu public ? Sérieusement ?...

Il va de soi que je ne souscris pas du tout à la paranoïa de ce type d'article. En vérité, il me semble inutile de me battre contre des moulins. S'il y a eu atteinte(s) à la vie privée et aux libertés individuelles, cela ne date pas d'hier et, jusqu'à preuve du contraire, je n'arrive toujours pas à voir en quoi cela a pu porter préjudice aux gens comme moi.
La mise en place du numéro de sécu, la carte bancaire, la carte vitale... sont autant de systèmes qualifiés de liberticides en leur temps et que je trouve très bien, avec le recul. A chaque fois, c'était avant tout conçu pour nous simplifier la vie, ou faciliter la gestion administrative de nos dossiers pour plus d'efficacité.
Pourtant, il suffit de regarder un relevé bancaire pour voir que toute notre vie s'y étale bruyamment. Donnez-le à un enfant de 6 ans il vous dira où vous êtes parti en vacances et pourra constater que vous avez été malade. Et il a été prouvé que la plupart des banquiers (pas tous) ont un QI supérieur à un enfant de 6 ans, et ont donc accès aux mêmes informations. Or ce sont ces mêmes banquiers qui vous accordent un crédit (ou pas), un découvert (ou des agios), voire qui assure vos biens (ou leurs bénéfices)... Le mal est déjà fait et depuis longtemps.

Et pourtant, je n'ai pas le sentiment d'avoir été privé d'une quelconque liberté. Au contraire, même. Aussi, je ne vois pas pourquoi l'on devrait se priver de généraliser ce type de pratique, avec toujours l'objectif d'améliorer le quotidien des gens.
Il y a, à mon sens, deux écueils à éviter dans ce genre de système :
- Les bugs : qui pourraient rapidement paralyser le pays pour une connerie de ";" oublié quelque part. Ou bien vous faire passer pour mort, ou pire : électeur de Sarkozy. Il faut donc prévoir toujours un plan B, un système de secours, manuel, long, fastidieux, mais qui permet de se sortir de la mouise quand l'informatique se rebelle, et je suis bien placé pour savoir que cela arrive.
- Les abus en tout genre : croisement de fichiers de natures différentes, accès à des informations confidentielles par des gens en qui on ne peut pas faire confiance (assureurs, notaires ...), utilisation des fichiers pour spammer, ségrégationner, discriminer, faire chanter... Et la solution dans ce cas, c'est : un organisme indépendant qui contrôle. Ce que fait aujourd'hui la CNIL, avec ses maigres moyens et parfois des procédures bizarres ou discutables.

A partir de là, on peut tout imaginer, et je me suis déjà amusé à le faire dans Liberté Cryptée (13 euros : une affaire !). Le roman dénonce une des dérives possibles de l'utilisation d'une puce basée sur l'ADN de son porteur, mais dresse également la liste de tous ses avantages : l'assurance d'être authentifié partout instantanément et avec certitude, finis les clés, les vols, les effractions, les papiers perdus, la fin progressive de la délinquance et du grand banditisme grâce à la possibilité de savoir qui était où et à quel moment, toujours avec certitude. Dissuasion totale. Impunité zéro. Répression aisée et enfin adaptée... Ce ne sont pas des gros mots, n'en déplaisent à certains gauchistes arriérés.

Bien évidemment, tout cela est de la fiction, mais techniquement possible dès aujourd'hui ou presque, si ce n'était pas éthiquement âprement discuté et pour des raisons qui m'échappent. De simples caméras dans les lieux publics font déjà débat, je me demande toujours pourquoi. Pourquoi se prive-t-on de pouvoir identifier rapidement l'auteur d'un viol, d'un rapt d'enfant, d'un crime ? Pour ne pas que JC Decaux sache où j'achète mon dentifrice ? Pour ne pas que les RG sache que je tiens un blog impertinent et au succès mondial ? Mais où sont les priorités dans cette société ?
Ce n'est pas tomber dans le délire sécuritaire que de se donner des moyens modernes pour combattre tout ce qui nuit à la vie en société. Au contraire, c'est l'absence de moyens fiables et sûrs pour démasquer les coupables qui nous met tous dans une position de suspect bien désagréable.

Commentaires

1. Le mercredi, 18 juillet 2007, 07:19 par coquine

Moi j'en ai ras le bol du démarchage par téléphone le soir au moment du bain des gosses, sous le prétexte énervant d'économiser 1,50€ par mois, avec des entreprises qui achètent mon numéro dans des fichiers vendus par mon opérateur... C'est à moi de me faire mettre (sic) sur une liste "protégée" alors que je n'ai rien demandé...
Et ce n'est qu'un exemple.

2. Le mercredi, 18 juillet 2007, 07:49 par Arnaud

merome,

encore une fois, je réponds à ton blog alors que je suis entièrement d'accord avec toi (ou presque) sur ce sujet. En effet, je ne suis pas prêt encore àaccepter la puce ;)

Sinon, les "anarchistes", comme tu les appelles, sont des gens qui ne veulent surtout pas être dirigés et donc pas fichés pour pouvoir faire ce qu'ils veulent et surtout des choses répréhensibles par la loi.
Si nous n'avons rien à nous reprocher, pourquoi se faire du soucis ? nous sommes noyés dans un nombre tellement important qu'il faudrait autant de personne pour pouvoir faire le traitement des masses d'informations enregistrées , même si l'informatique nous aide un petit peu.

Cette informatique justement que l'on fustige de tous les maux. Mais elle ne fait que ce que l'Homme lui dit de faire et merome, tu sais bien que les bugs, ils viennent de toi ;).

Coquine : si tu es dérangé, c'est simple tu as toute liberté, et là personne ne te dira rien, pour couper ton téléphone pendant le bain des enfants. Le téléphone, merome, c'est une chaine que les gens se mettent seuls autour des chevilles et ensuite ils se plaignent mais c'est eux qui ont le pouvoir !

3. Le mercredi, 18 juillet 2007, 08:10 par Merome
Arnaud : je modère un peu ta définition des anarchistes, ils ont une vision sans doute un peu utopiste de la société, mais de là à dire qu'ils veulent "surtout" faire des choses répréhensibles par la loi...
4. Le mercredi, 18 juillet 2007, 08:18 par Arnaud

merome, je modèrerai ton propos. Effectivement, les anarchistes ne sont pas tous des "criminels". On pourrait dire qu'ils ne se reconnaissent pas dans l'organisation de notre société. Mais de la à dire que ce sont des utopistes...

5. Le mercredi, 18 juillet 2007, 09:49 par Marzi

Merde, j'ai eu beau chercher, j'ai pas trouver explicitement le passage où tu parlais d'une localisation permanente de chacun par satellite...

Autre question : j'arrive pas à trouver un seul inconvénient au stockage de l'identification ADN de chaque personne du monde (de notre pays en tout cas), qui permettrait de résoudre bien des affaires : s'il y a des personnes opposées à ca, elles peuvent m'expliquer ?

6. Le mercredi, 18 juillet 2007, 09:53 par Merome
Marzi : j'étais sûr que tu serais déçu. C'était donc là : "grâce à la possibilité de savoir qui était où et à quel moment" (que ça soit par satellite ou pas n'est pas l'important, je crois, d'autant que les satellites ne voient pas ce qui se passe en sous-sol).
7. Le mercredi, 18 juillet 2007, 10:41 par makno

merome: tu es tout sauf un anarchiste,il semblerais que tu soit un bobo. avant de dire des betises sur les anarchistes et l'anarchisme,informe toi car tes propos frise le ridicule.
si tu pense que le flicage n'est pas une atteinte aux libertés individuelles libre a toi,mais prend garde tu risque
de subir(repression) les aleas de celui ci.

p.s: une adresse ou se procurer un tres grand choix de livres sur l'anarchisme:

publico
145,rue amelot
75O11 paris
tel:01.48053408

8. Le mercredi, 18 juillet 2007, 11:15 par Merome

makno : et concrètement ? Un exemple de flicage qui a porté atteinte à ta liberté ?

9. Le mercredi, 18 juillet 2007, 11:25 par Z

Merome, j'aurais envie d'être d'accord avec toi, notamment pour trouver que les réactions sur le Vélib sont un peu excessives, dans la mesure où au final on a toujours le moyen de ne pas être fiché : personne ne nous oblige à prendre des Vélib (on trouve des vélos neuf à moins de 100€ à Décathlon ou ailleurs), personne ne nous oblige à placer notre argent en banque...

Mais au-delà de ça, je trouve que tu as tort de ridiculiser ceux qui mettent en garde contre les dérives de ces systèmes de fichage.
Ta position sur ce sujet découle uniquement du fait que tu n'imagines pas une seule seconde que la France puisse connaître un régime dictatorial ou autoritaire un jour.

Or, vues les incertitudes certaines sur le futur de notre planète, et les bouleversements géopolitiques que risquent de créer le pic de pétrole, la raréfaction de l'eau potable, etc, qui peut assurer que le monde occidental sera aussi stable dans 20 ans que maintenant ?

Dès lors, est-il raisonnable de laisser mettre en place tout un arsenal de moyens permettant un suivi toujours accru des individus ?

L'argument du "je ne vois pas en quoi les caméras de surveillance sont un problème puisque je n'ai rien à me reprocher", ou "je ne vois pas pourquoi on ne généralise pas le fichage génétique, puisque cela permettrait de confondre des auteurs de viol", est un argument qui a la vue courte, d'après moi. Tant qu'on est dans un régime bienveillant et relativement démocratique, il n'y a aucun problème, certes, mais...
Surtout, c'est un argument qui permet d'aller toujours plus loin, petit à petit. "Je ne vois pas pourquoi j'empêcherais des flics d'entrer chez moi pour fouiller quand ils veulent, même en mon absence, puisque je n'ai rien à me reprocher"... "Je ne vois pas pourquoi j'empêcherais le gouvernement de placer des électrodes dans mon cerveau pour savoir ce que je pense, puisque je ne pense rien de subversif"... A partir de quel niveau le fichage ou le contrôle des individus n'est-il plus acceptable ? On ne va pas se retrouver du jour au lendemain dans 1984, mais on peut y arriver pas à pas sans qu'on ne trouve rien à redire à cela. Ce n'est rien d'autre que la "parabole de la grenouille", celle que l'on jette dans la marmite déjà bouillante, et qui saute pour en sortir, ou que l'on met à bouillir progressivement, et qui y reste. D'où la nécessité de dire non maintenant pour éviter les dérives.

Désolé mon message est un peu décousu, mais je voulais juste rapidement montrer que je trouve qu'il manque tout un pan de réflexion à ton exposé, pour saisir la problématique dans son entier.

10. Le mercredi, 18 juillet 2007, 11:37 par nale

de toute manière un grand nombre de la population est déjà actuellement localisable a quelques centaines de mètre près.
Avec les GSM et la carte sim.
le gsm se connecte en permanence a plusieurs relais, ces connections sont enregistrée chez les opérateur, et pas la triangulation, on a une zone où vous vous trouvé.
avantage actuel, quand la police y a accès, et çà a été utilisé il y a deux ans dans les gros incendies du sud de la France, ils ont regardé qui était connecté a une telle heure a un tel endroit lors du départ de feu, ils ont enqu^été sur ces personnes et dedans était bien l'incendiaire.
là, çà a été utile ;)
mais ....

11. Le mercredi, 18 juillet 2007, 11:39 par nale

désolé pour l'ortho, c'est le premier jour de vacance :s

12. Le mercredi, 18 juillet 2007, 13:17 par Filou

"Les commentaires à cet article valent par ailleurs leur pesant de cacahuètes, je vous invite à les lire, on y voit l'auteur de l'article lui-même demander à ce que les commentateurs laissent un pseudo pour permettre de suivre le débat correctement. Elle est où la belle idéologie anarchiste ?"

MDR ! J'ai eu exactement la même réaction ^^

J'ai pas lu ton bouquin Merome, mais tu dis bien : "Le roman dénonce une des dérives possibles de l'utilisation d'une puce basée sur l'ADN de son porteur, mais dresse également la liste de tous ses avantages : ..."
Or j'ai l'impression que dans cet article tu prends partie à 100% pour les avantages...

en bref j'ai du mal à comprendre ce que tu penses vraiment du recueil et de l'utilisation de données personnelles.

13. Le mercredi, 18 juillet 2007, 13:39 par marzi

Mérome : tu vois que c'est pas clair, bien moins que tes propos d'hier en tout cas, meme filou le dit :)
Notre "ami commun" avait du appeler ca un "noyage dans la prose méromesque" ou un truc dans le genre...

14. Le mercredi, 18 juillet 2007, 13:40 par Merome
Z : tu as raison, je considère d'emblée que nous sommes et resterons dans un régime démocratique et bienveillant. C'est peut-être une erreur, surtout effectivement par les temps qui courent, et les périodes tendues qui s'annoncent. Mais avec ce prétexte, on peut aussi considérer que les policiers ne doivent pas porter d'armes à feu, qu'il ne faut pas qu'ils aient le droit de nous arrêter en voiture, ... Bref, la question est la limite du raisonnable et je la fixe visiblement plus haute (ou basse, c'est selon) que ceux qui voient des atteintes aux libertés à tout bout de champ.
Je cherche à ridiculiser surtout ceux qui se plaignent de fichage et qui en profitent tous les jours avec leur carte Leclerc, et ceux qui voient du totalitarisme même quand on leur demande de s'inscrire sur les listes électorales.

Filou : Le roman est un roman, il n'est pas censé représenter mon opinion sur la question. Alors que cet article, oui, avec les précautions d'usage que je cite. Enfin, si tu lisais le roman comme je t'encourage à le faire (!), tu verrais que la dérive dont je parle n'est pas directement liée à la liberté individuelle, mais plus à un effet secondaire du système mis en place.
15. Le mercredi, 18 juillet 2007, 13:48 par Merome
marzi : Si tu veux, tu peux écrire à ma place... Hier, je disais donc en privé que je ne voyais pas d'objection majeure à ce que l'on puisse déterminer à chaque instant où se trouve chaque personne. Je cite la phrase exacte, parce que sinon tu vas encore me dire que je noie le poisson : "On aurait un enregistrement quelque part de chaque déplacement, consultable uniquement en cas de mise en examen par un juge, ça m'irait bien."
Tu noteras que c'est très proche de "grâce à la possibilité de savoir qui était où et à quel moment" qui était dans l'article dès le début et qui pour l'instant n'a fait tiquer personne en particulier.
Les objections (en tout cas celles qui sont argumentées comme celle de Z) portent sur le problème en général, pas sur ce point en particulier qui n'est d'ailleurs qu'un détail. Je répète : je n'ai pas compris ce qui te faisait frétiller à ce sujet hier quand on en parler en privé.
16. Le mercredi, 18 juillet 2007, 14:17 par Stef

Je suis la même longueur d'onde que toi sur ce sujet, je n'ai pas encore non plus entendu un seul argument cohérent a l'encontre des exemples que tu cites. Je ne vois pas en quoi c'est gênant d'être filmé dans un magasin ou dans la rue si ça peut servir a nous protéger...
L'argument "ça pourrait dériver" est un bien léger, dans ce cas on peut l'appliquer a tout les sujets : n'empechons pas les coureurs cyclistes de se doper (je colle a l'actualité :) ) parceque si on durcit les règles le plat de pâtes avant l'étape "pourrait" être considéré comme du dopage ! Ben voyons...
Dans ce cas arrêtons les fichiers bancaires , de sécu , de donner des noms et prénoms mêmes puisque ça permet de se faire connaitre et reconnaitre, un petit bond de quelques millénaires en arrière en gros...

17. Le mercredi, 18 juillet 2007, 14:44 par Merome

Je viens d'entendre un autre argument qui vaut ce qu'il vaut : à force de trop réguler les choses et de mettre des limites partout, on déresponsabilise le citoyen qui de fait devient de plus en plus irresponsable et oblige à mettre de nouveaux garde-fous ... cercle vicieux.

Sur le principe, ça se tient, mais dans les faits, ce qu'on a vu jusque là n'est pas probant, me semble-t-il. Les radars automatiques ont fait baisser le nombre de tués sur les routes. Et si je ne mets pas un quota sur la boite mail de mes utilisateurs, ils vont faire exploser le serveur, c'est humain...

18. Le mercredi, 18 juillet 2007, 14:47 par Filou

L'argument qui fait que j'apprécie peu tout ce qui tend vers le flicage abusif (que je préciserai juste après) c'est la peur de ne plus avoir de vie privée. De faire des choses, d'aller dans des endroits, où on n'a pas envie d'être trouvé tout simplement, et ce à ses risques et périls (oui parce que c'est bien connu qu'en France on se fait agresser un peu partout...)
Donc pour moi le flicage abusif - et j'ai toujours pas lu le bouquin Merome - ce serai l'implant de puce électronique sur nous et le fleurissement de videos absolument partout. Après vous allez me dire : "si c'est utilisé seulement en cas de pousuites judiciaires" c'est p-e un brin de parano de ma part mais je doute fort que ces videos ne soient pas visionné par des gens qu'on connais pas... ou pas !

Imaginez l'agent aux RG qui mate une video au hasard et qui tombe sur sa fille rentrant dans un sex shop pour y acheter tout un tas d'accessoires ... ^^ tout ça pour dire que moi ca me dérange d'être potentiellement filmé/surveillé en permanence.

Comme quand je vois des flics et que je suis à pieds ou en voiture : j'aime pas, jme sens mal. tu te dit : à la moindre connerie un flic con est capable de venir t'emmerder et généralement ce genre de choses arrive les jours où tu t'es fait largué par ta meuf, où ton chat est mort et que tu vois ton appart cambriolé quand t'arrives chez toi.

pour en revenir à ton livre Merome : je ne lis pas de livre. je sais c'est mal bouhhh.

19. Le mercredi, 18 juillet 2007, 16:24 par Z

Je ne vois pas en quoi c'est un problème que les Etats-Unis possèdent une telle puissance militaire, puisque c'est une puissance bienveillante.

Comment ça, ce n'est pas l'avis de tout le monde ?

Le problème évoqué ici est bien la mise en place, lentement mais sûrement, d'un arsenal permettant un contrôle complet des individus (et vive les RFID sous-cutanées...! Ce n'est pas de la mauvaise science-fiction paranoïaque, c'est déjà opérationnel) : on ne peut savoir dans quelles mains il va tomber. L'homme a relativement bien démontré au cours de l'histoire sa propension à laisser parler son côté obscur plutôt que sa sagesse. Etait-ce une bonne idée de développer l'arme atomique ? Pourtant c'était un formidable outil pour arrêter les Forces du Mal en action dans le monde.

Je persiste à penser que le problème est réellement plus complexe que ce que veulent bien faire croire les "honnêtes gens qui n'ont rien à se reprocher" (catégorie à géométrie variable non stable dans le temps). Notre société a réussi à nous faire croire que nous nous trouverons toujours dans la catégorie des honnêtes gens. Sans vouloir flirter avec Godwin et ses potes, je pense qu'il est à peu près pertinent de rappeler que les juifs d'Europe avant les années 30 devaient avoir un sentiment relativement bien ancré de faire partie, en grande majorité, des honnêtes gens qui n'avaient rien à se reprocher. Je ne vois pas pour quelle raison le 21è siècle serait immunisé contre les folies des siècles précédents.

La question est donc effectivement celle de la limite du raisonnable, dans le fichage et le flicage. Mais il faut comprendre que cette limite n'existe pas intrinsèquement et que chaque pas que l'on fait en sa direction ne fait que repousser un peu plus loin ce que l'on considère comme la limite. Très concrètement, ça veut dire que si aujourd'hui, par exemple, on accepte les caméras de surveillance tout en refusant fermement des visites injustifiées de membres des forces de l'ordre pour fouiller nos domiciles, et bien une fois que l'on se sera bien habitué à ces caméras, ces visites inopinées deviendront sans doute très acceptables, après tout : on aura repoussé notre perception de la limite du raisonnable.

C'est toujours ainsi, les limites de l'acceptable sont sans cesse repoussées parce que cela se fait progressivement. Parfois on peut trouver ça bien (par exemple le fait que les homosexuels se voient reconnaître des droits aujourd'hui alors que c'était impensable il y a 50 ans), et on appelle ça une évolution des mentalités, parfois on peut trouver ça dommage, et appeler ça décadence. C'est ainsi qu'on se dirige tout droit vers des sociétés où eugénisme et contrôle des individus ne dérangent personne ou presque (des copies quasi-conforme de celles décrites dans les grands classiques : 1984, Le Meilleur des Mondes ou même Bienvenue à Gattaca par exemple) sans même s'en rendre compte, voire même en étant consentant, et après tout pourquoi pas, cela sera tout à fait acceptable moralement au moment où ça se produira (la morale n'étant finalement que ce qui est conforme à ce que la majorité considère comme acceptable). On peut aussi décider de ne pas accepter ce relativisme moral et de faire ce qui est en notre pouvoir pour tenter d'éviter ça, même si ça paraît une entreprise bien vaine.

C'est décidément complexe, voire insoluble. Je ne comprends donc pas qu'on puisse avoir une opinion tranchée là-dessus.

20. Le mercredi, 18 juillet 2007, 17:09 par Merome
Z : ton point de vue se défend et je le comprends bien. Sans vouloir essayer de te convaincre, mais pour continuer le débat et y apporter des éléments, que j'espère constructifs, je vais tenter de répondre.

Comme tu le dis, on contrôle finalement assez peu l'évolution de la société et il est très subjectif d'y voir un progrès ou une décadence. La plupart des vieux nous expliquent que de leur temps, ils étaient beaucoup moins stressés, mais en d'autres circonstances ils disent également qu'on a beaucoup plus de confort matériel qu'eux...
Chaque évolution apporte donc son lot d'avantages et d'inconvénients et je crains que l'immobilisme que sous-tend le discours quasi-paranoïaque sur les libertés individuelles ne soit guère plus positif au final.

Car enfin, nous mettons dans la balance, d'un côté, un risque, certes existant, mais aujourd'hui assez improbable d'une dérive des moyens de contrôle et de flicage ET de l'avènement d'une dictature ou autre plaisanterie de ce genre ; de l'autre côté, des faits bien réels et graves, des crimes impunis, une délinquance qu'on ne sait pas gérer (peu importe son origine), des injustices... Tout cela, alors que techniquement, nous avons tous les moyens de s'en prémunir.
Tout bien pesé, je suis prêt à prendre le risque. Même celui d'être filmé aux chiottes, si ça évite à ma fille de s'y faire violer. L'opinion tranchée, elle se justifie, à mon sens, ainsi.
21. Le mercredi, 18 juillet 2007, 18:00 par Z

Merome écrit : "Tout bien pesé, je suis prêt à prendre le risque. Même celui d'être filmé aux chiottes, si ça évite à ma fille de s'y faire violer."

Je crois que c'est donc le moment opportun pour sortir de mon chapeau cette petite citation de Thomas Jefferson :

"Si tu es prêt à sacrifier un peu de liberté pour te sentir en sécurité, tu ne mérites ni l'une ni l'autre."

(D'ailleurs j'en profite pour vous faire partager d'autres citations du monsieur, que je découvre à l'instant, et dont certaines sonnent étrangement très actuelles... : www.evene.fr/citations/au...

Evidemment, une citation n'a pas valeur d'argument, c'est toujours assez péremptoire... Mais pour rebondir sur ton exemple, je crois que la parentalité influence forcément beaucoup notre façon de voir. Je n'arrive pas encore à savoir si c'est une bonne chose.

Autrement, je suis assez sceptique sur ta phrase : "Tout cela, alors que techniquement, nous avons tous les moyens de s'en prémunir.". Disons qu'il faudrait peut-être aussi soigner le mal à la base si on veut réellement s'en prémunir. Et puis je doute que des caméras soient des moyens suffisamment dissuasifs pour rebuter des kamikazes ou des violeurs. Disons que ça peut permettre de les retrouver et de les punir ensuite, mais c'est le même style de débat que sur la peine de mort comme moyen de dissuasion, finalement.

Echange intéressant en tout cas...

22. Le mercredi, 18 juillet 2007, 18:05 par basta

merome:
improbable une dérive des moyens de controle et de flicage.

pauvre naif,ouvre les yeux,soi realiste.attention les retours de batons,tu risque d'etre surpris.
a t'ecouter tout va pour pour le meillieur des mondes;
sans commentaire....

23. Le mercredi, 18 juillet 2007, 21:33 par Merome
Z : Effectivement, la citation est terriblement bien placée, mais ne fait pas avancer beaucoup le débat. Je ne suis pas certain que la parentalité ait influencer mon point de vue. Je trouve que la grosse différence avec la peine de mort, c'est l'incertitude qui reste jusqu'au bout qui serait ainsi levée (au moins dans la plupart des cas). Et même, un système qui permet de punir avec certitude le coupable pourrait se permettre de baisser les peines. L'impunité est la pire des choses. Entre un enfant qui se prend une raclée aléatoirement et sans raison, et un autre qui se fait juste sermonner à CHAQUE bêtise, je sais lequel sera le mieux éduqué.

basta : "sans commentaire", dommage, j'aurais bien aimé des exemples, des preuves de tout ce que notre société de flics nous a apporté comme désagrément et comme privation de liberté. Je suis prêt à tout entendre, pourvu que ça soit argumenté. Alors, je t'écoute avec attention.
24. Le mercredi, 18 juillet 2007, 22:46 par basta

ouvre les yeux et soit moins naif tu trouvera .un petit effort.
a trop vouloir de sécuritée,celle ci crée de l'insécuritée et la remise en cause de nos libertés(a mediter).

25. Le jeudi, 19 juillet 2007, 00:24 par Stef

Z : au risque de paraitre idiot, j'ai beau retourner ta citation dans ton les sens , a part faire joli je n'y trouve aucun contenu ?
Par contre je ne suis pas d'accord sur un point (voire plus :) ) avec toi : bien sûr qu'augmenter les controles limite les dérives. Le meilleur exemple actuel est la prévention routière : la circulation a du perdre 10 a 20 km/h de moyenne en 10 ans avec des résultats positifs indiscutables, même si je suis le premier a râler de ma "trainer" a 130 km/h sur des autoroutes quand elles sont vides. On hésite bien plus a faire une connerie si on sait qu'on peut en subie les conséquences que si on sait qu'elle restera impunie ! Il reste la proportion de "dérangés" (désolé j'ai trouvé que ce terme) qui restera toujours incontrolable mais ça n'empeche pas de vouloir faire la maximum possible.

basta : sans commentaire, sans argument, sans contenu, tu ne risque pas de nous convaincre...

26. Le jeudi, 19 juillet 2007, 07:55 par basta

stef: commentaires,arguments,contenu figure sur mes textes
reflechi un peu tu trouvera(si tu veux bien?)
au pays des aveugles,les borgnes sont rois(a mediter)

27. Le jeudi, 19 juillet 2007, 09:51 par Merome
Basta : et "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse". (et là, il faudrait que je mette une citation latine, mais j'en trouve pas :) )
28. Le jeudi, 19 juillet 2007, 13:52 par Filou

tiens j'en ai une pour basta : Errar humanum est :-D

Ad meditadum ! :-D

29. Le jeudi, 19 juillet 2007, 16:37 par Stef

Comme j'aime le dialogue je vais quand même répondre a basta : J'ai relu et, non, tu ne présente aucun argument, juste une prédiction que je trouve parano mais que tu ne justifie pas...
Et ta phrase "a trop vouloir de sécuritée,celle ci crée de l'insécuritée et la remise en cause de nos libertés", prend la peine d'expliquer a mon esprit visiblement limité en quoi plus de sécurité créé de l'insécurité ? Ensuite je veux bien alliéner ma liberté d'aller trucider mon voisin si ça signifie que je gagne la sécurité qu'il ne le fasse pas non plus. A méditer puisque tu as l'air d'aimer ça...

30. Le vendredi, 20 juillet 2007, 09:22 par marzi

Et donc, que penser de l'idée, si la technique le permettait évidemment, d'avoir tous une sorte de mini-balise argos sur nous, en permanence (genre inseré sous la peau, pour reprendre l'idée d'un auteur célèbre), ce qui permettrait de supprimer une énorme partie de la délinquance ?
Finalement, poru le commun des mortels comme vous et moi, ca ne generait en rien, pas de secret si la police veut savoir où on est à n'importe quel moment, si ?

31. Le vendredi, 20 juillet 2007, 12:10 par NeXTstep

A mon sens, on pourra toujours justifier dans un sens ou dans l'autre des techniques visant à sécuriser / fliquer nos concitoyens.
Le gros problème est que quel que soit le régime / gouvernement et son idéologie (libérale ou communiste), il y aura TOUJOURS un moment où les inévitables dérives deviendront insupportables.
Exemple : avec une vérification automatique du comportement routier, on aurait ENFIN moins d'andouilles sur les routes, puisque leur permis serait automatiquement supprimé. Mais pour le conducteur professionnel qui doit parfois faire un écart (dépassement limite...) de "conduite" :-), ce serait très rapidement pénalisant...
On peut étendre ça à : petite infidélité conjugale, pipi dans la nature (rigolez pas, aux USA c'est formellement interdit), etc.

Comme cette limite de tolérance sera différente selon les individus, comment la gérer "légalement" ??

32. Le vendredi, 20 juillet 2007, 13:48 par Z

@Stef, Merome,...

Pour essayer de faire avancer le débat, on peut tenter la maïeutique ! La question que je vous pose est donc la suivante : y a-t-il une "limite du raisonnable" dans le contrôle des individus par le gouvernement/les forces de l'ordre ? Le flicage peut-il être abusif selon vous ? S'il y a une limite, essayez de la décrire.

Je crois aussi qu'on mélange plein de notions. Il y a le "flicage" style Vélib à des fins publicitaires, qui est à gerber pour ceux qui comme moi ont du mal à avoir du respect pour cette discipline qu'on appelle "marketing", le flicage "caméras de surveillance" à des fins sécuritaires,...

Si l'on peut penser que les données "sécuritaires", collectées par des organes publics, restent uniquement dans de bonnes mains, rien n'empêche a priori que les données "publicitaires", collectées par des organes privées, soient revendues en douce à des gens pas forcément bienveillants, des patrons, des assurances, pourvu qu'ils aient l'argent pour l'acheter... Voyez-vous là une dérive potentielle ou pas du tout ?

Merci d'avance.

33. Le vendredi, 20 juillet 2007, 15:09 par Arnaud

Je souhaite apporter ma petite pierre à ce débat très intéressant, sauf peut-être les commentaires de basta qui sont somme toute un peu maigres.

Il est vrai que l'enregistrement systématique (puisqu'il s'agit en fait de cela, que ce soit par vidéo, fichiers, journaux,...) pose un vrai problème de société.
Mais j'aimerais que chaque personne qui a commenté regarde sa situation et dise ici :

- combien de cartes (fidélité, paiement,...) possède-t-elle ?
- possède-t-elle un téléphone portable ?
- possède-t-elle un abonnement internet ?
- va-t-elle dans des magasins sous vidéo surveillance ?
- etc....
Et enfin aurait-elle se passer de l'ensemble de ces nouveaux moyens ?

Regardez bien tous les moyens disponibles permettant de vous identifier et faites le tri de ceux dont maintenant vous pouvez vous passer.
Nous ne vivons plus au moyen age, et nous avons effectivement accepté petit à petit cet état de fait (un peu comme le réchauffement de la planète).
Nous sommes fliqués et alors ? Pourquoi ? par qui ? Quand ? Comment ?
L'avantage du systèmeactuel est que très peu de l'ensemble de ces moyens est interconnecté et c'est là dessus qu'il faut se battre pour le conserver. Je m'explique ! C'est une centralisation qui rendrait la dérive plus facile vers le flicage.

En effet, qui a les moyens techniques, intellectuels et humains pour faire quelques enquêtes en recoupant tous les types d'informations enregistrées : la police et la justice. Ceci est donc réservé pour les grosses enquêtes. Et à la base, la police et la justice ont bien été créées pour nous protéger !!

J'entends déjà Z me parler des dérives du 20ème siècles. Quand on en arrive au génocide, on n'a plus besoin de tous ces moyens d'enregistrement pour appliquer son « oeuvre », et le meilleur des moyens (refaites un peu d'histoire) était bien la dénonciation (un vieu mais terriblement efficace moyen de destruction et très subjectif). J'espère que vous êtes en bon terme avec votre voisin ;) . Pour continuer dans les citations : "Si on veut se débarrasser de son chien, on n'a qu'à l'accuser d'avoir la rage"

Enfin, à ma connaissance, il n'existe aucun endroit au monde où toutes les informations d'une même personne se trouve rassemblée. Que l'utilisation dans notre pays de l'ensemble de ces sources n'est réservée qu'à la justice (il faut en avoir les moyen). Nous sommes encore très loin de « Minority Report » ou de « Liberté Cryptée ».

34. Le samedi, 21 juillet 2007, 11:05 par Stef

@ Z : Je ne dis pas qu'il ne peut pas avoir d'abus, je dis que ce n'est pas un argument pour ne pas avancer. Par contre effectivement, l'accés aux données doit être limité et avoir un cadre juridique précis, un peu comme ce qu'il se fait pour les perquisitions , les écoutes téléphoniques, les contrôles fiscaux etc... Le système judiciaire peut avoir accés a nos donnés dans certains cas uniquement. Si demain un juge ou la police peut suivre un téléphone portable a la trace pour savoir où se déplace un terroriste ou un criminel notoire , c'est trés bien (c'est peut-être déja le cas ?) , par contre si on peut tapper mon numéro de tel sur un site internet public et savoir ou je suis , je trouverais ça de l'abus. (parce rien ne le justifie)
Pour revenir a tes questions suivantes , je pense bien sur comme toi que ces données doivent être reservées exclusivement a un usage "sécuritaire" et absolument a un quelconque marketing ou fichier privé de clientèle, organisme d'assurance ect... La CNIL est le pendant indispensable de ce ganre d'évolution pour assurer le bien-fondé de la collecte de données.

35. Le samedi, 21 juillet 2007, 13:25 par Arnaud

Juste une info, la CNIL ne peut pas tout et surtout pas grand chose avec ses 15 fonctionnaires. Elle nous assurent juste le droit de pouvoir avoir accès aux données qui sont enregistrées sur nous et de pouvoir les rectifier, supprimer,... Mais je vous invite. Qui a déjà fait appel à la CNIL ?
Personnellement, je tiens plusieurs fichiers de noms déclarés à la CNIL (comptes utilisateurs informatiques entre autre et personne n'est jamais venu me demandé la moindre suppression, correction,...
Enfin, la CNIL n'est pas compétente en matière de vidéosurveillance. Toute autorisation de mise en place de système est du pouvoir de la préfecture. La CNIL n'a aucun regard dans ce domaine. Normal, il n'y a pas de cohérence entre les noms et les images (pas encore). D'ailleurs, les images n'ont aucune valeur juridique, même si elles sont parfois utilisées ;)

36. Le samedi, 21 juillet 2007, 13:45 par Stef

Exact, je citait la CNIL mais j'ai souvent lu que ses moyens sont assez limités, c'était surtout l'exemple de ce qu'il faut développer en paralléle des bases de données personneles ;)

37. Le mardi, 24 juillet 2007, 13:30 par Don

J'imagine déjà la scene si une methode de contrôle hautement évoluée fait son apparition. Bien évidement nous aurions tous un pote ou le pote d'un pote ou quelqu'un qui connait quelqu'un qui pourrait nous fournir des renseignements. Genre :

Don - "Allo polo ?"
Polo - "oui...?"
- "Oui c'est Don là, le pote d'un pote à toi"
- "Oui Bonjour"
- "Bonjour, pourrait tu me donner le parcours de merome aujourd'hui j'ai l'impression qu'il a quitté le boulot un peu tôt. Et à y être de ses gosses je me demande si N°1 n'est pas allé à la boulangerie acheter des bonbons alors qu'il n'avait pas le droit..."
- "Ok je te fait ca" (SELECT latitude, longitude FROM t_position, t_personne WHERE t_personne.id_personne = t_position.idx_personne AND nom_personne = 'merome')

Bien sur tout ceci est un peu simpliste, mais je suis sur que sur le fond, je suis pas loin alors franchement : très peu pour moi ;)

38. Le mardi, 24 juillet 2007, 14:08 par Arnaud

Encore une fois Don, il n'existe nul part de lieu en France où tout est centralisé !
Il faut juste s'assurer que cela dure, c'est tout !

39. Le mardi, 24 juillet 2007, 20:27 par Stef

Don : N'importe quoi, tu crois que le banquier file les infos perso comme ça par exemple ? Dans ma pharma je donne pas le traitement de quelqu'un par téléphone si c'est pas un médecin que je connait bien ou un proche du patient... Tu change de sujet là, on parle de professionalisme et d'honnêteté, encore une fois on ne peut pas se priver de progrés sous pretexte de quelques brebis galeuses.
Dois-je anoncer a tous les cancéreux qui l'utilisent qu'on donnera plus d'EPO parceque des sportifs en font un usage détourné a ton avis. C'est exectement pareil !

40. Le mercredi, 25 juillet 2007, 13:48 par Don

Voici le passage d'un billet que j'ai récupéré sur le blog d'un journaliste visiblement engagé. Il parle des caméra de surveillance mais l'idée reste la même.

Je cite :
"A ce compte-là, pourquoi ne pas accepter une caméra qui filme l'entrée de son immeuble, puis de sa porte, puis de son salon, et enfin de sa chambre à coucher, etc. ? Puisque la seule fin - arrêter un cambrioleur ou un violeur, bref tolérance zéro sur la délinquance - suffirait à justifier les moyens... Dans le régime qui reste le nôtre, la liberté individuelle doit aussi être considérée comme une "fin" fondamentale que l'on ne doit jamais mettre de côté, en tous cas c'est mon avis."

41. Le mercredi, 25 juillet 2007, 14:07 par Stef

Et ? Oui pourquoi pas , si l'accés a ces caméras et a leur enregistrement est encadré et contrôlé, pourquoi pas ? Poser les questions c'est bien mais il faudrait aussi y trouver des réponses pour contre-argumenter, ce qui n'est pas la cas ici... :)

42. Le jeudi, 26 juillet 2007, 13:15 par Kuri Koer

Quel est l'intérêt de mettre des sous dans un système pour coincer encore plus de délinquants et de criminels alors qu'on arrive pas à gérer la condamnation de ceux qu'on a déjà(faut que je vous rappelle les délais de la justice?) et qu'on manque de structure pour les réhabiliter (faut que je rappelle aussi l'état des prisons française et le taux de récidive) ?

43. Le jeudi, 26 juillet 2007, 13:44 par Stef

Kuri Koer ce sont 2 problemes différents non ? On ne va pas mettre les flics en chomage technique pour raison de "plus de place" ? :)
Mais les questions que tu soulèves sont réelles, je ne dis pas le contraire.

44. Le jeudi, 26 juillet 2007, 23:01 par Laurence

Etre progressiste consiste à lancer des pavés.
Etre anarchiste consiste à les envoyer le plus loin possible.

Méditons cela, non ???

45. Le vendredi, 27 juillet 2007, 14:40 par egdltp

@Stef : non car le problème de la sécurité est bien là. La sanction n'a d'effet que si elle est effective, hors les moyens mi dans ce but sont notoirement insuffisant en France. Donc mettre plus de moyens pour attraper les fautifs sans les sanctionner n'est que coup d'épé dans l'eau et frustrations des acteurs et des spectateurs.
Commençons par traiter "correctement" ceux qui sont attrapés et ensuite, si on peut les traiter, attrapons en plus. Que vaut il mieux un système où tout délinquant est attrapé mais n'effectue pas toujours sa punition, ou celle-ci est sans effet, ou un système où tout délinquant attrapé est puni et effectue sa punition avec de bonne chance de compréhension de la part du délinquant ?
Je crois que nous sommes dans une troisième situation, bien moins bonne que les autres : les délinquants ne sont pas toujours pris et quand ils le sont la punition n'est ni rapide ni effective. Au vu du taux de récidive réelle, je crois qu'elle est quand même efficace pour un grand nombre de crime. Pour les délits par contre, c'est moins probant...

46. Le vendredi, 27 juillet 2007, 21:01 par Stef

Effectivement la répression ne va pas sans les solutions adaptées en aval, je ne dis pas le contraire, mon post voulais juste dire en gros "on ne peut pas laisser courir un serial-killer jusqu'a ce qu'une place de la liste d'attente se libère" :)
Et je crois surtout que ça sort du sujet de départ du post ;)

47. Le dimanche, 29 juillet 2007, 00:38 par Kuri Koer

La politique c'est pas choisir entre le bien et le mal, c'est choisir entre le mal et le mal... Tout l'argent qui sera investi dans les caméra ne sera pas investi dans la justice ni dans les prisons... Pour reprendre les mots du post initial "Mais où sont les priorités dans cette société ?".

Soit dit en passant on fait beaucoup de foin sur le nombre de caméra à Londres mais il ne faut pas oublier qu'une grande partie de ces caméras ont pour raison d'être le péage urbain et non la surveillance.

48. Le dimanche, 29 juillet 2007, 15:37 par arj

Débat très intéressant en tout cas, il me semble juste à voir comment nos sociétés évolues que les êtres humains ne sont pas plus heureux ni moins malades ou bien mieux nourris malgrès toutes ces tecnologies à notre portée!
Il y'a tjs des famines, des gens non instruits à quelques kilomètres de nous et pourtant il me semble que notre science est au plus fort, de même que nos connaissances.
Le résultat est que nos applications principales vont tjs dans le même sens qui pour moi est le capitalisme.
En conclusion, tout système à le même but qui est d'être rentable le plus vite possible en rentrant dans ses dépenses!
Vous inventez un carburant miracle, si derrière vous n'êtes pas assuré que le système est rentable va permettre de faire du firc par n'importe quel moyen, votre projet est mort avant de voir le jour.
Donc pour ma part, les caméras pour plus de sécurité, les radards qui vous rappellent qu'il faut freiner, les vélos qui vous facilitent vos déplacements.... tout ceci est à but lucratif et sert à enrichir tjs les mêmes personnes à mon sens, bonnes ou mauvaises.
Sans réellement chercher à corriger ou améliorer quoi que ce soit.
Ceci n'est bien évidemment que mon point de vue!

49. Le lundi, 30 juillet 2007, 08:19 par Merome
Il me parait évident qu'il faille bosser sur tous les tableaux : l'élucidation des crimes et délits ET l'application des peines. Et comme je le dis dans un commentaire plus haut, l'impunité est la pire des choses, il vaut mieux prendre tous les coupables, quitte à leur donner une peine de principe, que d'en laisser passer beaucoup faute de moyen pour les reconnaître...

Par exemple, pour le piratage des films sur internet, que je ne pratique pas, évidemment, la peine encourue va jusqu'à la prison ferme. A votre avis, est-ce qu'en doublant la peine de prison, on obtient de meilleurs résultats qu'en attrapant deux fois plus de coupables ?
50. Le lundi, 30 juillet 2007, 10:56 par Nath

"Si je n'ai rien à me reprocher, pourquoi aurais-je peur d'êtr fichée, filmée, enregistrée ?" En voilà une question qu'elle est bonne. Personnellement, je partage la position de Z et je ne vois pas ce qui me garantit que des dérives ne sont pas possibles.

Je vais donner un exemple de dérive d'utilisation des données individuelles. Il y a deux ans, mon mari a souscrit une assurance pour le nouveau téléphone portable qu'il venait d'acquérir (c'était dans le package avec son nouveau forfait). S'étant apperçu du coût exhorbitant de ladite assurance, il l'a résiliée et dans les formes.
Un an plus tard, je vois apparaitre sur nos comptes d'étranges prélèvements. La société d'assurance nous prélevait une somme forfaitaire à la place d'un illustre inconnu qui venait de souscrire un nouvel abonnement. De quel droit avaient-ils concervé nos coordonnées ?! (et bancaires en plus !) Aujourd'hui, ils ont reconnu l'erreur, mais nous attendons toujours le remboursement (et ils ont exigé pour ce faire que nous leurs envoyons des copies de nos relevés bancaires afin de prouver les prélèvements !)

Bien sûr, cela ne touche pas à ma liberté, seulement à mon porte-monnaie, mais quelle garantie ai-je qu'une telle erreur ne pourra pas se reproduire dans un autre contexte ?

Je ne sais pas, par exemple, imaginons que je me retrouve avec des points en moins sur mon permis de conduire parce que quelqu'un aura donné mes coordonnées en stipulant qu'il m'avait prêté le véhicule (coordonnées que l'on peut retrouver par exemple en piratant le répertoire de l'agence de location par laquelle je passe pour mes déplacements professionnels...) ?

Alors, quelles sont les limites ?!

51. Le lundi, 30 juillet 2007, 13:45 par Merome
Nath : Ton commentaire me semble hors sujet : imaginons que l'assureur du portable ait utilisé des fiches papiers au lieu de fichiers informatiques pour prendre note de ta première commande. A ton avis, le risque d'erreur eût été plus ou moins grand ?
Est-il plus facile d'égarer ou de confondre des fiches papier en million d'exemplaires que des enregistrements informatiques ?

Il y a toujours eu et il y aura toujours des erreurs de gestion, elles sont inévitables puisque l'erreur est humaine. Cela n'a rien à voir avec les libertés individuelles et la technologie qui permet de gérer ces volumes de données. Et même, dans l'exemple que tu cites, l'enregistrement de tes coups de téléphone, tes relevés bancaires, éventuellement des traces de tes courriers ont permis de te justifier et d'obtenir gain de cause (même si financièrement, tu n'as encore pas été remboursé). Bref : les "dérives" dont tu as peur sont précisément celles qui te permettent de prouver ta bonne foi, ton innocence...

Tiens ça me fait penser qu'on pourrait faire dériver le débat sur l'assistance vidéo pour l'arbitrage des matches de foot...
52. Le lundi, 30 juillet 2007, 14:51 par Filou

heu...je vois pas trop le rapport... tous les matches de haut niveau sont filmés, de 1 à 35 caméras pour les plus importants. dans certains stades (comme Gerland à Lyon), il passe sur les écrans geant du stade les ralentis des buts juste après qu'un but soit marqué.
au final le seul con qui n'a pas droit de revoir une action c'est l'arbitre, d'où le décalage complet entre la médiatisation du football en général et la facon archaique de l'arbitrer, il y a largement les moyens de faire que les matches soient plus justes, et par conséquent d'assurer d'une certaine éthique au foot ainsi tout simplement d'assurer une sécurité aux arbitres (bah oui l'homme en noir a moins de chances de se faire insulter caillasser et descendre dans les médias si ses décisions sont justes) mais non les hauts dirigeants du foot s'obstinent à garder le niveau d'arbitrage des années 80, époque où c'étaient eux sur le terrain...

bref ca na pas de rapport direct avec le sujet je trouve mais pour une fois que je maitrise une sujet, j'en profite ! :-D

53. Le lundi, 30 juillet 2007, 15:52 par Merome
Filou : Les délinquants, ce sont les joueurs qui simulent, l'arbitre, c'est la police. Donnez des caméras à l'arbitre (à la police), ça permet de rendre le jeu (la société) plus juste. Métaphore, tout ça...
54. Le lundi, 30 juillet 2007, 16:20 par Nath

@Merome : je ne vois pas en quoi cela est hors sujet. Quel droit avaient-ils de concerver mes coordonnées bancaires si je ne suis plus cliente (et ce depuis un an) ?

Cet exemple comme je le disais, touche à du "futile" mais ça illustre bien que la conservation des données (n'importe lesquelles) pose question...

55. Le lundi, 30 juillet 2007, 16:37 par Merome
Nath : Ton exemple est surtout non probant puisque ce sont des données conservées et informatisées qui t'ont permis d'obtenir gain de cause (sur le principe, au moins). Tu montres avec cet exemple que toute organisation génère des problèmes de gestion, à grande échelle. L'informatisation et la conservation des données créent des problèmes nouveaux, et en résolvent d'autres. La même opération sur papier "à l'ancienne", avec destruction des documents devenus inutiles générerait le même risque d'erreur (destruction de la mauvaise fiche, échange avec un homonyme ...) avec le côté pratique en moins.
La rapidité et la transparence de la chose qui font que c'est pratique quand ça marche bien, te donne un sentiment d'insécurité quand ça plante un peu, mais je suis persuadé que dans l'ensemble, c'est bien plus sûr et bien plus pratique qu'avant.
56. Le lundi, 30 juillet 2007, 16:49 par Nath

Parce que tu crois que je me suis sentie en sécurité de devoir envoyer des copies de mes relevés bancaires ?...

57. Le lundi, 30 juillet 2007, 18:19 par Kuri Koer

"Il me parait évident qu'il faille bosser sur tous les tableaux : l'élucidation des crimes et délits ET l'application des peines."

Mettre des caméras dans les rues permet simplement d'avoir des images des rues... Faire le lien entre avoir des images et élucider un crime, c'est quand même très très osé puisque ça revient à passer outre tout le travail d'investigation (ce n'est pas les caméras qui ont permis de donner une piste à Scotland Yard, c'est le portable qui était chargé de faire le détonateur) et l'infrastructure qu'il y a derrière.

Dans l'état actuel de la France j'ai plutot l'impression que mettre des caméras en France revient à investir dans un éléphant blanc (c'est cher, c'est joli... et ça sert à rien).

En plus maintenant que les agresseurs se filment sur leur portable on a direct les preuves sur internet alors pourquoi s'embêter à ériger des mats ? :D

"Par exemple, pour le piratage des films sur internet, que je ne pratique pas, évidemment, la peine encourue va jusqu'à la prison ferme. A votre avis, est-ce qu'en doublant la peine de prison, on obtient de meilleurs résultats qu'en attrapant deux fois plus de coupables ? "

Hmmm... T'as qu'à faire l'essais avec ta progéniture : la prochaine fois qu'ils font un c...nerie tu leur diras "bon la je devrais vous punir mais j'ai pas le temps ! Mais attention gare à vous si vous recommencez ça va tomber... si j'ai le temps"

58. Le lundi, 30 juillet 2007, 18:26 par Merome
Kuri Koer : Les caméras étaient un exemple, un premier pas vers une sécurité plus axé sur la technique (bracelet électronique, fichage adn et autres plaisanteries de ce genre) qui permettraient *ensembles* d'élucider plus facilement les crimes et délits.
Quant aux essais avec ma (mes) progénitures, j'en fais tous les jours, et je remarque que les énormes punitions ne donnent pas de meilleurs résultats que la prise en flagrant délit quasi systématique. En fait, il faut un juste équilibre qui aujourd'hui en France est très mal foutu : les délits ne sont pas élucidés, et lorsqu'ils le sont, les peines ne sont pas adaptées (trop sévères ou pas appliquées, selon les cas).
59. Le mercredi, 8 août 2007, 13:50 par Kuri Koer

Désolé d'être un peu en retard pour la réponse...

Rappellons un principe de base de la sécurité informatique : la sécurité d'ue chaîne dépend entièrement du maillon le plus faible.

Par exemple il existe des puces RIFD actuellement utilisées en grande quantité dont le cryptage qui peut être cassé avec un simple portable (peu cher = pas beaucoup de puissances de calcul)...

Et comme on se retrouve maintenant avec l'arrivée de moteur de recherche sur les gens (ex : www.01net.com/editorial/3... )... Il me parait totalement utopique d'imaginer qu'un fonctionnement décentralisée international puisse être contrôlé par un organisme indépendant...

Regardez le nombre d'employés de bureaux qui ont pour premier réflexe quand ils entendent parler d'un nouveau chef de taper son nom sur google...

"Quant aux essais avec ma (mes) progénitures, j'en fais tous les jours, et je remarque que les énormes punitions ne donnent pas de meilleurs résultats que la prise en flagrant délit quasi systématique"

A partir du moment ou tu parles de flagrant délit c'est qu'il y a punition (ou réaction si tu préfères)... Je ne te parlais pas de punir plus ou moins méchamment je te parle de remarquer mais de laisser faire. Tolstoi utiliserait l'image d'un gosse qui joue avec le feu, on peut le gronder et éteindre le feu ou on peut le laisser se bruler : il ne recommencera pas. Mais si on passe son temps à éteindre le feu sans rien lui notifier on peut être certain qu'il continuera ses conneries...Pour la justice c'est pareil.

Et dire que rajouter des caméras ça suffit à prendre des crimes c'est une vision très "techniciennes" des rapports à la politique de la cité. En ce sens que c'est considérer qu'il suffit d'augmenter l'efficacité de chaques unités de manière individuelles pour que l'efficacité de l'ensemble du système soit amélioré. Or il n'y a rien de plus faux que ce raisonnement puisque l'amélioration d'une chose peut entrainé la détérioration de toutes les autre... Typiquement pendant qu'on regarde les bandes vidéos on ne patrouille pas dans les rues, on échange donc un jour homme de prévention contre un jour homme de répression (puisque l'utilisation des caméras n'est valable qu'APRES qu'un crime ou qu'un délit ait été commis)... Pas certain qu'on y gagne à augmenter la répression des crimes si c'est pour voir le nombre de crimes augmenter...

Dans les années 70 des féministes américaines avaient pour revendication "donnez nous le droit de risquer d'être violer", c'était pour protester contre le couvre-feu dans les campus que devait subir les filles après 22h (alors que les mecs pouvaient rester dehors toute la nuit). Je pense que les individus ont beaucoup à perdre d'accepter une société maternante qui empêche toute expérimentation et toutes prises de risque...

60. Le mardi, 21 août 2007, 15:55 par Blacky

Mangez des frites, buvez une bière et marmonnez contre le nouvel ordre mondial..
Montez en haut d'une montagne, asseyez vous, admirez le paysage et écoutez le silence..^^ C'est ca la vie

61. Le mardi, 21 août 2007, 15:58 par Bob

C'est sûr que dit comme ça, ça fait mieux que "de toute façon on est foutus alors profitez-en pendant que c'est encore possible" :)

Celà dit, je ne suis pas spécialement insensible au concept ;)

62. Le jeudi, 27 septembre 2007, 16:04 par Oliv

Vous avez raison, la liberté, c'est d'un chiant ! Un vrai pouvoir autoritaire fort, y'a que ça de vrai ! Regardez Pinochet, c'était un vrai homme d'ordre. La liberté, c'est le crime. Vous avez bien raison, comme chacun le sait, il n'y a plus de crimes dans le vert paradis des régimes forts. Si un coup d'État arrivait, pour sur que ce n'est pas vous qui seriez arrêté, torturé et exécuté au petit matin.

63. Le vendredi, 28 septembre 2007, 08:39 par Merome
Oliv : Imaginons un instant qu'un pouvoir autoritaire fort s'installe. Après tout pourquoi pas, avec la fin du pétrole il va se passer des tas de choses invraisemblables. Soit nous avons été faibles et laissé s'instaurer des lois liberticides et des moyens de contrôle incroyables => c'est bien fait pour notre gueule. Soit nous avons résisté jusque là, veillé à ce qu'aucune caméra ne vienne polluer notre vie privée, et ... la première chose que fera le nouveau dictateur, c'est ... instaurer des lois liberticides et des moyens de contrôles.
Entre temps, nous n'aurons même pas bénéficié du (petit) gain de sécurité que peuvent amener ce genre de système.
64. Le mardi, 2 octobre 2007, 20:54 par atreydes

je penses que le vrai probléme se situ a la base , c'est a dire quelles sont les limites de notre liberté : " notre liberté s'arréte la où commence celle des autres "
en gros je suis assez d'accord avec Kuri Koer pour son image , la vie et la liberté s'apprennent , se n'est pas inné , il y a un apprentissage a faire . je m'explique :

une personne commet un crime quelconque ( ex: un vol ) pourquoi : elle n'avait pas tel ou tel objet , et si une autre classe de personne peut l'acquerir pourquoi pas lui ?
c'est logique , or cette personne n'a pas conscience qu'elle supprime la liberté d'un autre .

maintenant voyons une autre situation : une personne vol , mais a ceci pret qu'elle le fait car elle n'a pas le choix , pour vivre ...
le vol en soit n'est pas escusable , mais comment gerer cette situation ?

maintenant multiplier les caméras et autres systémes de surveillance est une mauvaise facon de nous protéger :

1) ceci revient a nous empécher de nous bruler ( mais bon c'est vrai que quand on s'est fait agresser on aimerait bien retrouver notre agresseur ) donc on peut dire que cet argument n'est pas valable

2) par contre : je ne dis pas que nous devrions volé , mais le fait de nous dire que nous n'allons pas voler ( ou tout autre crime, chose répréhensible...) revient a faire un choix indispensable dans notre evolution et nous permet d'acquerir les limite de notre liberté et de se creer une moral . or avec un tel systéme de surveillance nous sommes dispensés de ce travail , la societé le fait a notre place, donc si a un moment rien ne m'empéche de faire quelque chose , pourquoi m'en priver ?

3)ensuite ce systéme de surveillance , met l'accent sur : " méfiez vous de votre voisin " il n'y a plus aucune notion de confiance , l'autre est eventuellement dangereux , il vous veut du mal .
deja que dans notre société actuel la confiance ne bas pas son plein avec des surveillances toujours plus grande qu'est-ce que ca va devenir ? moi méme je suis jeune je vois regulierement des personnes qui en me voyant va changer son sac de main , changer de trotoire ( c'est cool quand y a du monde m'enfin ...)

donc en gros , tout ca pour dire que je pense que la majorité de ces systéme ne devraient pas voir le jour , mais plustot une éducation vis a vis de la liberté , et la on touche a un autre probléme

( ps : tout systéme de sécurité est dirigé par un homme enclin aux erreurs , la curiosité et la coruption . or des images pourraient étre détourné de leur utilité d'origine . aprés tout quelqu'un qui gére des videos trouve un truc marrant : " un mec se chie dessus en allant aux chiottes" il le diffuse sur internet
je pense aussi a des videos de personnes bourré qui passent sur grd écrant a londre ( au derniéres info ) c'est marrant , ça fait passer plusieur message : " tu t'es vu quand t'as bu" mais aussi " tu n'as aucun droit a l'erreur , quoi que tu fasse , aussi discret que tu soit on est la "
ca a des bon coté mais ne laisse pas le droit a l'erreur aux gens et ne leurs permettent pas d'apprendre ...
et je passe l'effet sur la famille de la personne filmé )

65. Le mardi, 2 octobre 2007, 21:29 par Merome
Je suis globalement d'accord avec ces dérives possibles, mais tout cela peut s'encadrer. Si l'on considère que ces vidéos sont réservées à la justice, toute infraction à ce réglement devra être puni, lui aussi. Après tout, aujourd'hui les policiers ont des flingues et peuvent s'en servir pour tuer de façon arbitraire. Le font-ils, d'une manière général ?
Doit-on, sous prétexte que le révolver peut-être utilisé au-delà de son but propre, désarmer les policiers ?
Une caméra est-elle plus dangereuse qu'une arme à feu pour les libertés individuelles ?
66. Le mardi, 2 octobre 2007, 22:40 par atreydes

je suis d'accord avec ton point de vu et il est vrai que cette aide de la video surveillance pourrait si ce n'est résoudre des enquetes ou retrouver des criminels .
mais je persiste a dire que n'agir que de ce coter avec repression a tout va et ne pas chercher a éduquer la personnes sur les libertés et leur donner un sens moral , les autoriser a l'erreur , ne fera que rendre les chose plus difficil .
faut-il exclure les personnes qui font de mauvaises chose ou chercher a les aider , a trouver quel est le probléme ,et les réintégrer ?
aprés je suis parfaitement conscient que faire ca est quasi utopique , deja que beaucoup d'affaire ont du retard ...
mais peut-etre essayer de commencer cette facon de faire avec les petit délit , de remonter jusqu'a la cause du probléme et tout faire pour les résoudre , c'est ca la vrai prevention
je pense que ça souléve un petit peu cette question

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1. Le vendredi, 28 septembre 2007, 20:00 par Weblog des Dahus

Big Brother is Watching our kids

Ca commence par une déclaration de bonnes intentions : faciliter le suivi administratif des écoliers en regroupant les données gérées par chaque établissement au niveau national. Et puis on ajoute à cette base des champs "facultatifs" :

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