Peut-on être informaticien et bricoleur à la fois ?

A mon avis : non !

Par la force des choses, je suis obligé, comme vous certainement, de manipuler divers outils pour mener à bien un quelconque chantier dans la maison. J'évite autant que faire se peut d'en arriver à cette extrémité gravissime : empoigner le mètre et le tournevis pour faire un ... truc. Du coup, je me demande bien d'où me vient l'inspiration pour cet article, vu que je n'ai pas sérieusement touché un outil depuis un an.

J'ai l'intime conviction que l'informaticien est totalement incompatible avec le bricoleur. Les deux mondes sont trop différents. L'un est numérique, exact, logique. L'autre est imprécis, aléatoire, flou.
En informatique, il n'est pas rare qu'une même action soit faisable de plusieurs manières différentes : avec un raccourci-clavier, un menu contextuel, un bouton de barre d'outil... En bricolage, chacun fait comme il le sent, et cherche à vous expliquer que c'est sa manière qui est la bonne.

Prenons un exemple simple et courant : la pose d'une plinthe. L'opération se déroule en trois phases :

La mesure :
Avant de découper sa plinthe à la bonne taille, bien sûr, il faut mesurer le mur qui va l'accueillir. Chez moi, mais je doute que cela soit une particularité de ma maison, les murs se joignent perpendiculaire dans des endroits qu'on appelle des coins. Il s'agit donc de mesurer la distance d'un coin à l'autre, pour connaître la longueur du mur, et donc de la plinthe à y fixer. L'outil classique pour ce genre d'opérations, c'est le mètre ruban. Le truc jaune qu'on s'amuse à dérouler le plus grand possible avant que sa rigidité cède, et qu'on rembobine rapidement dans un bruit métallique avant de le glisser dans une poche.
L'outil, malgré sa simplicité, est plus perfectionné qu'on ne le croit. Avez-vous remarqué par exemple que le petit embout métallique au bout du mètre ruban n'est pas fixe ? Parce que selon que vous mesurez à partir d'un endroit convexe ou concave, il faut enlever ou non l'épaisseur du petit embout. Incroyable de précision cet objet. Moi ça me laisse coi.
Les modèles courants font 2 à 3 mètres, ce qui permet de mesurer la plupart des choses qu'on trouve dans une maison, y compris les plus intimes, pour vérifier si vous êtes dans la moyenne du dernier sondage que votre femme a lu dans Femme Plus.
Mais je m'égare : nous avons donc le mètre dans une main, et le mur à mesurer dans l'autre, enfin, je me comprends. Deux cas possibles :
- Le mur est plus grand que le mètre-ruban, auquel cas, il va falloir s'y prendre en deux fois. On prend un repère au milieu : un tout petit trait au crayon de papier pour pas abîmer le papier peint et on mesure d'un coin jusqu'au trait. On fait la même chose depuis l'autre coin : on mesure du coin jusqu'au... Mais bordel, il est où ce petit trait au crayon de papier que j'ai fait y a pas cinq minutes ?! Ah le voilà ! Tiens bizarre, y en a un autre qui ressemble juste à côté. Ah non, c'est une poussière. J'espère que je me suis pas gouré la fois d'avant...
Et ensuite, c'est simple, on additionne les deux mesures et on a la longueur du mur. Sauf que la première fois, on tombe sur 18m50, soit presque deux fois la longueur de la maison entière, côté extérieur, il doit y avoir une erreur. On recommence et on obtient un chiffre plausible, qu'on s'empresse de noter à côté des 150 autres qui nous ont servi pour faire les autres découpes.

- Le mur est plus petit que le mètre-ruban, ne croyez pas que c'est plus facile ! La rigidité du mètre empêche de le plier parfaitement dans le coin du mur. Il faut donc, soit extrapoler, soit se fier à l'indication de taille qui est sur l'outil qu'il "suffit" d'ajouter à la mesure qu'on prend en collant ledit objet contre le mur, soit refaire le coup du petit trait au crayon de papier, avec les problèmes qu'on connaît.

Nous voici avec une mesure précise à... disons deux ou trois centimètres près ! Une paille. Heureusement, le mètre-ruban vous a intelligemment évité de prendre en compte le demi-millimètre du petit embout qui se rétracte tout seul. Sinon, la marge d'erreur n'eût pas été acceptable...

La découpe :
J'ai donc une plinthe de 2,38564m à découper. Pour ne pas faire d'erreur, j'ai gardé 6 chiffres significatifs. La plinthe est en bois, ce qui me laisse trois choix courants pour l'outil de découpe :
- La scie égoïne simple. Basique. Une lame avec des dents. Une poignée. On s'installe confortablement à moitié à genoux par terre, sur le ciment dur du sous-sol, on pose la plinthe de 8 mètres intransportable sur un quelconque objet qui se trouve dans les parages, tiens, une brouette et on y va. D'abord, il faut faire un trait là où on découpe. Donc mesurer à nouveau, mais là c'est plus simple : le petit embout du mètre ruban nous rend bien service. Le crayon de papier bien gras fait un joli trait de 2mm d'épaisseur, au moins.
La scie égoïne a ceci de particulier : elle ne permet jamais un fonctionnement optimum. D'abord, il faut entamer le bois, ce qui ne va pas sans mal, puisque la scie a tendance à partir dans tous les sens, et particulièrement là où le trait de découpe n'est pas. Car la scie n'est pas qu'égoïne, elle a d'autres défauts ! Elle fera par exemple toujours des marques bien visibles en sautant du côté qui vous arrange le moins : celui que l'on va finalement poser. C'est sans doute de cette constatation qu'est venu le concept de scie "sauteuse". Une fois la scie engagée dans une rainure (qui ressemble à rien), elle refuse de scier plus loin. Elle se tort de douleur en faisant des <gowow> <gaw>, obligeant parfois à carrément changer de rainure, de toute façon, le trait de découpe est bien assez gros pour ça !

- La scie à onglets, plus perfectionnée, vous assure une découpe droite et bien perpendiculaire à la plinthe. Du joli boulot dans la théorie. Dans la pratique -je vous passe l'épisode mesure et traçage-, l'outil est inutilisable. Par rapport à la scie égoïne, la scie à onglets est moins roublarde : elle coince dès les premiers allers-retours. Il suffit que la pièce à découper bouge d'un quart de poil pour que l'angle de la lame empêche un quelconque mouvement. C'est donc l'ensemble du système qui se met en mouvement, le bras, la scie, son socle en métal qui crisse sur le ciment du sous-sol, la plinthe de 8 mètres qui fait tomber le râteau sur la voiture...

- Fort heureusement, les ingénieurs ont inventé la scie sauteuse, spécialement adaptée à ceux qui ont deux membres sénestres.
La scie sauteuse scie, dans toutes les conditions, n'importe comment, à l'envers, à l'endroit, de travers, sur le côté, elle scie. Par rapport aux deux scies cités ci-dessus (allitération en scie !), la scie sauteuse scie à l'envers, il faut donc faire le trait de l'autre côté. Remarquez, le trait, on ne le voit plus 2 secondes après qu'on ait appuyé sur le bouton, recouvert de sciure, il faut tout faire en aveugle. Et puis rien ne prouve que le trait que vous avez tracé est plus juste que la trajectoire que vous avez finalement prise avec la scie. Tout a été bourré d'imprécisions jusqu'ici ! C'est n'importe quoi.

La pose :
Voici le moment crucial, le moment où, avec une fierté non dissimulée et la satisfaction du devoir accompli, vous allez présenter le bout de plinthe (un peu abimé mais on ne s'en rend compte qu'à ce moment) à son emplacement définitif. Tiens, il ne rentre pas. Il doit y avoir un truc qui bloque. Pourtant non. Ça rentre pas...
Un petit aller-retour au sous-sol pour empoigner la scie sauteuse, faire une ablation au jugé de 3 ou 4 mm de bois, sans mesure ni trait, de toute façon, ça sert à rien. Cette fois, ça rentre. Comme dans du beurre, même. Confortablement. Il reste bien... 5 ou 6 mm de chaque côté, soit en tout un centimètre d'écart. Vous n'avez pourtant enlevé que 3 mm de bois et auparavant ça rentrait pas ! Bah, tant pis, c'est dans le coin, ça se verra pas.
Reste à fixer tout ça. Trois méthodes :
- La colle. Avec un pistolet à colle spécialement acheté pour l'occasion, vous faites des zig-zags rigolos sur la plinthe. Vous appliquez la plinthe sur le mur et lisez la notice : "maintenez la plinthe bien serrée contre le mur pendant 24h". Ben voyons, et je fais ça comment ? J'ai aucun appui. Même moi, avec mes chaussettes, je glisse sur le parquet. Je fais comment pour la serrer cette satanée plinthe ? Et donc, ça se décolle.

- Le scotch double-face. Plus pratique que la colle car il ne nécessite pas de séchage, le scotch double-face semble tout indiqué pour fixer les plinthes. C'est oublier que : les murs sont pas toujours bien droits, les plinthes sont pas toujours bien droites, vous n'avez que deux mains et une envergure limitée.
Plein d'espoir, vous positionnez la plinthe dans un coin, puis vous aller dans l'autre coin pour appuyer sur l'autre extrémité de la plinthe ce qui a pour effet immédiat de décoller l'autre bout avec un bruit énervant. Deuxième essai, vous maintenez le premier coin avec l'orteil gauche, et couché le long du mur contre la plinthe, vous la maintenez pendant quelques secondes en position idéale. C'est généralement à ce moment que vous entendez une voix lointaine : "A table !". Vous lâchez tout, et le scotch aussi.

- Les vis. Radicale, la fixation par vis ne peut apporter que du bonheur au bricoleur que vous êtes. Sauf qu'une vis, c'est moche. Il faut la cacher. C'est à dire faire un "demi trou" dans l'épaisseur de la plinthe, grâce à quoi l'on pourra recouvrir la tête de vis d'un peu de pâte à bois de la teinte adéquate. Il faut donc faire un trou de 5mm dans une plinthe d'épaisseur 10mm avec une perceuse qui fait du 10000 tours minutes. Facile. La première fois, on traverse tout. Ce qui fait un énorme trou parfaitement inutile. La seconde fois, on ne va pas assez loin, ce qui fait que la vis serrée à mort dépasse encore de trois millimètres au dessus de la plinthe, ah ben c'est chouette !
La troisième fois, le trou est parfait, la vis s'y loge impeccablement, on met de la pâte à bois couleur "sapin", sur une plinthe en sapin. Le lendemain, c'est la catastrophe : la pâte à bois, en séchant, a pris la couleur "chêne foncé".

Et encore, les plinthes, c'est de la 2D, je vous laisse imaginer ce qui se passe pour les baguettes d'angle au plafond, en 3D ! Un cauchemar...
En informatique, si je veux découper une image de 238 pixels, je le ferai au pixel près, sans effort, sans risque, sans imprécision aucune. Dans le pire des cas, si je me trompe, je sauterai sur le <Ctrl> Z pour annuler ma dernière action (qu'est-ce qu'il me manque ce raccourci clavier quand je fais des découpes de plinthes !). Bref, j'ai les moyens de faire un travail propre et sans bavure.
Habitué, sans doute, à cette précision numérique, je ne peux pas me résoudre à estimer que mon bricolage du dimanche est réussi. Et du coup, je n'y éprouve aucun plaisir.

Commentaires

1. Le samedi, 24 février 2007, 16:04 par Arnaud

Merome,

Tout d'abord, tu ferais mieux de faire ton rapport ;)

Maintenant, je ne suis pas d'accord avec toi ! a moins qu'un bricoleur puisse être informaticien ?

Bon, ton problème vient du fait que tu n'utilise pas les bons outils. Et en info aussi, c'est parfois aléatoire. Mais ça c'est parce qu'on programme à toute vitesse et avec les pieds. Tiens c'est pas non plus adapté comme outil ça en informatique.

Le bricolage et l'informatique, c'est pareil et je trouve plus de plaisir à faire du bricolage plutôt que de l'informatique.

Bon WE et bosse un peu, le rapport c'est pour le 06/03 !!!!

2. Le samedi, 24 février 2007, 16:14 par Merome
Arnaud : Je t'ai vu faire du bricolage et de l'informatique... Tu as raison de continuer le bricolage :) En fait pour toi, c'est un peu la même chose :) Et ne t'occupe pas de mon rapport !
3. Le samedi, 24 février 2007, 17:08 par goran

Sacré merome^^
Tu devrais écrire un livre^^

4. Le samedi, 24 février 2007, 17:15 par Merome
Tiens, tu fais bien de le rappeler.
5. Le samedi, 24 février 2007, 23:47 par Calcifer

Sacré Merome il ne perd pas un instant pour s'auto promouvoir ... :)
Tu fais bien de parler de plinthes, je viens d'acheter aujourd'hui le carrelage pour notre futur chez nous ... sans plinthe ;)

6. Le dimanche, 25 février 2007, 00:24 par Arnaud

merome,

l'informatique ne se limite pas à la programmation ;) et je t'ai vu faire de l'adminsration réseau, tu devrais percévérer dans le bricolage.... ou finir ton rapport (avant un nouveau livre)

7. Le dimanche, 25 février 2007, 08:17 par Merome
De "l'adminsration" réseau ? Moi ? Dieu m'en garde ! Au fait, tu devrais "percévérer" dans l'orthographe :)
8. Le dimanche, 25 février 2007, 08:21 par Arnaud

"la scie à onglet et moins roublarde" : je ne suis pas le seul ;)

9. Le dimanche, 25 février 2007, 10:33 par Stef

Contrairement a toi Merome , je ne vois pas la différence entre le bricolage et l'informatique : Je me décide a prendre 10 minutes pour fixer cette étagère\réinstaller cette webcam qui plante , c'est assez simple donc je vais faire ça vite fait et jouer un petit peu a Wargang ensuite...

...

2 heures aprés , je n'avais pas les bons drivers/ les bonnes chevilles , ceux livrés avec le marériels n'étaient bien sur pas compatibles / adaptées , j'en avait bien sur d'autres qui ne convenaient pas plus et quand j'ai voulu allez en télécharger/acheter , je me suis cassé le nez sur le site/magasin qui était planté/fermé.
Enervé je vais devoir aller tapper 2-3 joueurs de wargang pour me défouler , ça j'y arrive encore :)

10. Le dimanche, 25 février 2007, 14:58 par Merome
Arnaud : la différence, c'est que moi je peux corriger :)
11. Le dimanche, 25 février 2007, 19:44 par 100

Arnaud

C'est normal ceux sont des informaticiens qui s'occupent de la logistique :-)



12. Le dimanche, 25 février 2007, 23:23 par Calcifer

Encore une fois il ne faut surtout pas généraliser les propos de l'ami Merome puisqu'il ne parle que de sa propre expérience. Au sein de son service informatique il a pas mal de collègues qui savent faire de l'informatique et bricoler :)

13. Le jeudi, 1 mars 2007, 08:53 par Steh

un bon outil et hop le tour est joué.
tu prends tes mesures avec un laser. au pixel pres.
ensuite tu reportes ca sur ta plinthe... tiens, je me demande comment ils font la.
tu prends ta scie laser (ca n'existe pas encore?). la, pas de risque de <gowow><gaw>.

bon, je retourne bosser, j'ai du carrelage a poser... sur un mur pas droit en plus. mais quel metier, quel metier!!!

14. Le dimanche, 8 avril 2007, 12:36 par Sulli

Salut,

Je suis également ingé en info et je viens de tomber sur ton site. En fait, j'ai des plinthes à poser et je cherchais des conseils sur le net (car évidemment, rien n'est droit, sol, mur). Et donc en te lisant je me suis bien marré.
Bon courage en tout cas.
Je pars quand même avec un avantage, mes plinthes ne font que 2.5 m ce qui m'évite l'achat et le stockage d'une brouette dans mon appartement :o)

15. Le jeudi, 14 juin 2007, 06:49 par Ali Baba

Merome, t'aurais pas dû mettre ce lien. Par ta faute, j'ai passé environ dix heures la nuit dernière à lire ton bouquin, au lieu de dormir. Je pouvais pas m'arrêter -_-

C'est pas bien de voler le sommeil des braves gens...

16. Le jeudi, 14 juin 2007, 08:43 par Merome
Je suis heureux que ça t'ait plus. Je suis pas loin de me remettre à écrire un bouquin, si cela te tente, stay tuned (en venant sur le blog tous les jours :) )
17. Le dimanche, 17 juin 2007, 23:05 par FranckVdb

Salut,

si si je pense que l'informatique et le bricolage font bon ménage et que l'on peut de venir bon bricoleur et bon informaticien. certainement meilleur dans l'une aou l'autre discipline tout est question de travail et d'expérience. La facilité que tu as en info est due à ton travail, il suffit de faire la même chose en bricolage. La seule différence c'est que l'on est pressé d'obtenir de bons résultats et la rapidité n'est pas compatible avec qualité, surtout au début. Je suis d'accord avec toi, il est très difficile d'avoir de la satisfaction quand on a l'habitude de travailler avec beaucoup de précision, le bricolage c'est moins précis, il suffit d'adapater les tolérences. J'ai fait beaucoup d'étude en otpique, la précision était grande et il ne fallait jamais forcer le matériel. Alors je ne te raconte pas quand j'ai du faire des saignées dans un mur de brique, j'y allais comme un chirurgien !!! Qu'elle galère et qu'elle lenteur, j'ai compris après ! Maintenant cela va mieux mais j'ai toujours le soucis du détail et de la précision, chacun son caractère. Certaines fois je fais du bricolo correct mais rapide sans trop de précision et le résultat est tout à fait appréciable. C'est comme en électronique les calculs des composants se font très souvent à 5 ou 10% près et les montages fonctionnent parfaitement ! et cela ne m'a jamais géné, bizarre ?! Maintenant de la satisfaction dans le bricolage j'en ai. De bons outils, de la patience, des bouquins, cyberbricoleur.com pour de l'aide.
Voilà, bon courage
Dernière chose le bricolage me semble indispensable de nos jour étant donné les tarifs du matériel, des artisans (dont les résultats ne sont pas souvent au top !), ... se faire une belle étagère sur mesure c'est valorisant (surtout qu'elle ne coutera que le prix du bois, alors que dans le commerce 5 à 10 fois plus !)
Et dernière chose, on ne peux pas être excellent partout !

18. Le vendredi, 10 août 2007, 17:40 par djedje38

Slt merome,
j'ai bien rit à tes commentaires sur le bricolage,je venais chercher des conseils à défaut d'en trouver je me serais détendu avant de scier mes corniches...

19. Le lundi, 5 mai 2008, 10:28 par Bruno

Bonjour,

Je réagis à cet article, le nom de mon blog parle de lui même...

Je trouve que l'informatique et le bricolage se complète assez bien. L'informatique en amont : la recherche de solution sur internet, la conception de plan, l'achat de matériel et d'outils mieux adapté à son besoin ; le bricolage en aval pour l'application et l'exécution.
Il y a aussi le coté dématérialisé de l'informatique qui complète bien le coté très concret de l'informatique. (j'ai déjà essayé de faire un script pour exécuter une opération répétitive comme raboter 50 planches identiques, mais ça ne marche pas)

Le pragmatisme est une qualité qui permet de réussir dans les deux disciplines.

Ce qui est dit dans les commentaires par rapport à la qualité des outils est vrai. J'ai essayé de mettre en place un rivet pop sans la pince : mission impossible. Une fois la pince achetée, j'ai vu la différence !
J'ai aussi utilisé une scie sabre (grosse scie sauteuse) pour découper des chevrons en hauteur pour mettre en place un volet roulant : c'est très pratique.

Bref, ces deux disciplines remplissent ma vie (femme et enfants non compris...) !

Ce n'est pas rare de voir des blogs "bi-competence".

20. Le dimanche, 19 avril 2009, 23:00 par maniaque

A mon avis non plus, cela ne demande pas les mêmes qualités.
En informatique embarquée il y a besoin d'être perfectionniste. On travaille sur tous les détails pour espérer produire un logiciel fiable. On doit aboutir a quelque chose de parfaitement maitrisé.
En bricolage dans une maison, si tu veux aboutir à des murs parfaitement plats après le passage de l'enduit, si tu enlèves toutes les couches de matériaux en mauvais état, réserves tes 2 prochaines années pour raser et reconstruire ta maison! Dans la pratique, dans le dernier hôtel dans lequel je suis allé il y avait un fil électrique au-dessus de la douche, des moulures pour faire passer les fils électriques mal découpés aux angles, un mitigeur qui occupais un tiers de la douche et qui me faisait changer le réglage de température avec les fesses. Dans les bars les peintures et l'électricité sont souvent folkloriques. Et pourtant c'est fonctionnel et presque personne le remarque.

21. Le lundi, 6 juin 2011, 12:38 par Neoh59

Bonjour,

On pourrait débattre des heures de l'adéquation entre informatique et bricolage. Mais une chose est sûre : cet article est poilant, et criant de vérité ( sûrement poilant parce que criant de vérité :-) )

Merci pour ce bon moment de détente.

22. Le vendredi, 2 novembre 2012, 18:48 par Tarmax

Énorme cet article. Tellement vrai. C'est exactement ce que je suis en train de vivre sur mon chantier. En plus c'est super bien écrit, très drôle, bravo. Je met de suite ce blog dans mon flux RSS

23. Le jeudi, 8 mai 2014, 21:47 par Mayday

Il est possible d'être les deux bien sûr...
Après des années de dur labeur (en bricolage évidemment), on commence à se débrouiller.
Pour le dev, l'admin ou le réseau, c'est juste du talent pur :)

Mais que serait la vie avec un Ctrl+Z ?
Le rêve ou la fin de spontanéité ? plus d'erreur et un monde parfait ou juste un monde trop lisse ?
Une idée pour le prochain roman qui sait...

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