Communiqué de presse de la Nouvelle Fédération Mondiale de Cyclisme.

Paris, 1er juillet 2017.

Mesdames et messieurs, c'est avec le plus grand des plaisirs que nous vous sommes en mesure de vous annoncer, après deux ans d'absence, le retour du Tour de France, qui se tiendra à la Cité des Sciences samedi prochain à 14 heures.

Comme vous le savez, notre sport a subi au cours de ces dernières années d'importants bouleversements : l'auto-dissolution de l'U.C.I. en 2010 suite aux échecs répétés de ses multiples tentatives d'interdiction des améliorateurs de performances ; la création subséquente de la N.F.M.C. et la mise en place de sa politique moderne et réaliste encourageant explicitement les coureurs à recourir à tous les produits jugés profitables à l'amélioration du spectacle ; le passage tant attendu de la barrière des 70 km/h de moyenne en étape de montagne lors du Tour d'Italie 2013 ; et finalement les regrettables incidents du Tour de France 2015 qui ont conduit à l'interruption totale des compétitions ces deux dernières années.

Chacun s'en souvient, c'est à la suite du décès de vingt-sept coureurs, trop faibles pour supporter les dernières générations de produits de synthèse, que l'ensemble des participants refusèrent en bloc de mener la course à son terme, déclenchant une grève totale des cyclistes professionnels. Tout en comprenant l'émotion légitime des coureurs, la N.F.M.C. ne pouvait tolérer cette grève sauvage, tant pour la déplorable image qu'elle donnait du cyclisme que pour les intolérables pertes financières causées aux organisateurs et aux sponsors de la manifestation. Ces raisons ont mené la Fédération à suspendre toutes les compétitions, le temps de mettre au point une solution adéquate. Ce n'est pas sans fierté que nous pouvons vous annoncer que c'est aujourd'hui chose faite.

Nos ingénieurs ont en effet mis au point un modèle informatisé de coureur cycliste, conçu à partir de génomes sélectionnés des leaders du domaine, notamment plusieurs noms de la grande époque des années 1998-2006, et des technologies de pointe issues de la recherche bio-géno-pharmaceutique. Ce modèle permet, à partir de l'analyse chimique d'un échantillon d'améliorateur de performances, de prédire avec 99 % de certitude les performances du coureur sur un parcours prédéfini sous l'effet du produit utilisé aux dosages standards.

Samedi prochain à 14 heures, chacune des équipes sera donc invitée à soumettre à la compétition sept échantillons de produits. Le vainqueur sera annoncé officiellement à 18 heures, après analyse et simulation de l'ensemble des échantillons présentés. Ce système nous affranchit de l'incertitude et des risques liés au facteur humain et redonne enfin au cyclisme les lettres de noblesse qu'il n'aurait jamais dû perdre.

Nous sommes certains que cette innovation fera date dans l'ensemble du monde sportif. Plusieurs fédérations d'autres disciplines se sont d'ailleurs montrées très intéressées par notre système et des modèles pour l'athlétisme et les sports d'endurance sont d'ores et déjà à l'étude en vue des prochains jeux olympiques.

Nous vous donnons donc rendez-vous la semaine prochaine pour l'avènement d'une ère nouvelle pour le sport au XXIème siècle.

Commentaires

1. Le samedi, 29 juillet 2006, 19:19 par Merome

Seule solution que je vois : faire un tour de France à huis clos, comme une Star Ac, ou les coureurs seraient coupés de tout acccompagnement médical. Contrôle anti-dopage sévère à l'entrée, puis caméra 24h/24 pour être sûr qu'aucune piqûre, aucun produit spécifique ne peut-être ingéré ou injecté par aucun des coureurs.
De toute façon, le sport sera à terme remplacé par une compétition de jeux vidéos. Le dopage s'appelera "cheat code", mais au moins, il n'y aura pas de vies humaines en jeu.

2. Le dimanche, 30 juillet 2006, 14:38 par filou

et dire que tu me reprochais mon pessimisme sur cet article ^^
merome.net/dotclear/index...

3. Le lundi, 31 juillet 2006, 09:10 par Steh

Chouette, si ca se fait par jeux videos, je m'inscris.

4. Le lundi, 31 juillet 2006, 13:37 par Eric

IDDQD
haha je suis invincible

5. Le jeudi, 3 août 2006, 21:43 par Sam

Avant les solutions radicales proposées par Merome je pense que déjà tout simplement les organisateurs pourraient faire des tours moins ardus.Au lieu de vouloir se lancer dans une guerre perdue d'avance contre le dopage ( même les athlètes grecs et romains se dopaient déjà) pourquoi ne pas tout simplement faciliter quelque peu la tache de nos bon vieux courreurs ? Lorsque nous sommes devant notre poste de Tv ce n est pas toujours facile de se rendre compte des efforts fournis par ces rois de la petite reine.Si une fois vous arrivez tant bien que mal à faire une étape, vous êtes déjà épuisé pour la semaine, dites vous que vous devrez encore courire demain, après demain, après après demain....
des idées simples pour un cyclisme saint ^^

6. Le vendredi, 4 août 2006, 08:38 par Bob

Un cyclisme saint ? Voilà une proposition à laquelle on peut tous dire "amen" :)

7. Le samedi, 5 août 2006, 21:47 par Arnaud

De retour de vacances (où fana de vélo, j'ai roulé 4 jours sur 7 pour seulement 150 km en montagne quand même), je ne pouvais que commenter ce billet de Bob.

Tout d'abord, bravo Bob pour cette fiction. Je trouve cela très marrant.
Malheureusement, ce qui se passe dans le sport actuellement ne l'est pas autant. Toutefois, je veux croire encore à un sport sain. Simplement, il faudrait que les médias au lieu d'exagérer à tout va les performances, devraient s'en tenir aux faits.
Je m'explique. Je pense en effet, que la cause principale de ces débordements (permanents je vous l'accorde) est les médias et plus particulièrement en ce qui concerne le tour France2.
En tant que cycliste, je trouve comme l'a dit Sam plus haut que faire 160 km de moyenne par jour, et pendant 3 semaines est déjà un exploit. Ce n'est pas la peine de faire croire aux spectateurs que ces coureurs sont capables en plus d'atteindre le 70 km sur le plat ou le 100 en descente. c'est FAUX. J'ai en effet essayer cette année de descendre comme un sauvage un col et dans une ligne droite, je n'ai pu atteindre que 85 km/h et j'avais l'impression de pédaler dans la semoule (avec un 52 * 11 pour les spécialistes). Pour ce qui est du plat, j'ai déjà fait sur 1 ou 2 km avec des amateurs (en club) des pointes à 55 km/h mais ensuite le groupe explose rapidement et c'est la débandade sur la route. Donc les médias arretez déjà exagérer les performances, ce sera déjà bien. J'ai d'ailleurs été surpris cette année d'entendre Jalabert s'y mettre en disant qu'il descendait les cols à plus de 90 km/h (n'importe quoi !)

Sinon, en effet, il y a du dopage dans le cyclisme et surement dans tous les sports. Mais dites-moi, combien de personne partent le matin au travail avec des anti-depresseurs, des anphets, ou des corticoïdes. Sans ces médicaments (la on ne parlent plus de produits dopants !), croyez-vous que ces personnes seraient tout aussi efficaces ? moi même lorsque je vais faire du vélo pour mon plaisir, je prends une gourde de boisson énergétique et bien savez-vous que la plupart sont interdites pour les sportifs (dopant).
Arrétons donc l'hypocrisie (on sait tous que pour être efficace tous les jours, l'homme a besoin de produits).

Je ne cherche évidemment pas à les défendre, mais je comprends qu'à un moment, pour pouvoir faire 160 km par jour, et surtout être dans les meilleurs, il faille se placer sur le même terrain. De plus, pour la sanction est immédiate : "tu n'es pas bon, tu dégages" alors que pour nous au travail, tu es mauvais un jour, cela ne se remarquera peut être même pas.

8. Le lundi, 7 août 2006, 12:52 par Stef

Le plus gros probleme de ce systeme , c'est que les coureurs sont les 1eres victimes... Je ne crois pas que le spectacle soit plus intense si les mecs montent les cols 5km/h plus vite. Par contre la santé des sportifs a moyen ou long terme est mise en danger ; on manipule des produits dont on connait finalement assez mal les effes secondaires a ces doses. Combien de dérèglements hormonaux , cancers des testicules/prostate/etc pour que leurs sponsors gagnent gloire et argent ?

9. Le vendredi, 8 septembre 2006, 06:57 par Nath

D'accord avec Steph : ce qui fait le spectacle, c'est la compétition et pas 5km/h en plus ou en moins.

Quant au sujet du dopage, c'est un vaste débat... Qu'appelle-t-on se doper ? Quelles doivent en être les limites ? Pourquoi veut-on limiter le dopage dans le sport ? pour une question d'éthique ? d'égalité des chances ? de limitation des risques pour la santé des compétiteurs ?...

Bien avant de savoir synthétiser les molécules dopantes, il existait des pratiques tout aussi répressibles que celles actuelles. Saviez-vous qu'à une époque les gymnastes Russes étaients engrossées pour doper leur souplesse, profitant des hormones naturellement sécrétées par la femme enceinte ?

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