"La rue doit s'exprimer mais ce n'est pas la rue qui gouverne." disait exactement l'ex-premier ministre qui nous manque presque depuis qu'il a été remplacé par pire que lui...
Il doit se retourner dans sa tombe aujourd'hui (Comment ? Il n'est pas mort ?), en voyant le CPE abrogé après des semaines de conflits avec les djeunz.
En réalité, la rue ne gouverne que lorsqu'elle n'a pas moyen de faire autrement. La France, championne du monde du dialogue social, n'a pas cru bon de consulter les partenaires sociaux pour cette loi sensible, alors même que le gouvernement s'était plus ou moins engagé à faire un référendum à chaque fois qu'on toucherait au droit du travail. La rue, qui n'aime pas qu'on la prenne pour une truffe, s'est insurgée. C'est d'autant plus logique que les français ont la fâcheuse habitude de faire grève pour un oui ou pour un non. Comme tout le monde le dit, je pense que le gouvernement le savait aussi. Sinon il faudrait revoir le service des renseignements généraux, il n'est pas au point.
A partir de là, la France est-elle ou non réformable ? On peut légitimement se poser la question. Mais pour trouver la réponse, il ne faut pas seulement voir les grèvistes de tout poil qui agitent des banderolles, parfois sans savoir ce qui est écrit dessus, il faut voir aussi l'état de nos institutions, et l'attitude de ceux qui nous gouvernent.
Ce qui s'est passé ces dernières semaines est grave. Chirac et Villepin ont tenté d'affaiblir Sarkozy pour des raisons de querelles intestines dont les français se branlent. Comme ils sont de fin stratèges tous les deux (vous vous souvenez de la dissolution de l'Assemblée ? C'était déjà eux !), ils ont voulu le faire en passant en force sur l'Egalité des chances, en s'obstinant dès les premières contestations, en laissant paralyser le pays deux semaines consécutives. Ils ont ensuite laissé la patate chaude à Sarko, croyant qu'il allait s'y brûler. Contre toute attente, il s'en est sorti plutôt bien, ce qui a obligé Chirac à promulguer une loi sans l'appliquer, ce qui a obligé Borloo à se mettre hors la loi en empêchant l'application d'une loi. Une espèce de commission parlementaire sans aucune légitimité a été mise sur pied pour proposer autre chose.
Si je résume : pour assouvir leur soif de pouvoir et leur vengeance, le Président et le Premier Ministre ont :
- Bafouer les rôles des Assemblées une première fois (49-3)
- Ignorer les revendications des citoyens
- Commis une "haute trahison" (Un Président qui empêche l'application d'une loi, c'est ça !)
- Mis hors la loi un de leur ministre
- Créé une commission à nouveau plus ou moins illégitime
Au final, on en retient que :
- Les français sont des cons qui veulent rien changer et qui n'ont rien compris au monde d'aujourd'hui.
- Sarkozy est un démineur social qui ferait un beau président
- On a perdu 6 mois pour une connerie qui sera jamais appliquée.
Beau résultat.
N'en déplaise à Jean-Pierre Raffarin, à qui l'on attribue cette fameuse citation.
Commentaires
Bah, je vais pas rentrer dans le "fond", j'ai pas assez suivi et ca me passione pas assez, mais :
- le 49-3, je vois pas ou est le pb: il est prévu, tout le monde en a joué !
- ... tout ca est peut-etre grave...mais les 25% de d'jeuns à l'ANPE va pas s'arranger en ne changeant rien, ca, c'est sur.
Tout en admettant que je ne suis pas tout a fait sur la même longueur d'onde que toi (Merome) sur ce sujet, je trouve que ton développement est extremement partisan. Et si on rajoutait avec un peu de mauvaise foi aussi , bien sur :
- Il est impossible de reformer dans l'intérêt général si ça gène suelques agitateurs.
- Les Français sont trés fort pour contester , mais on a pas vraiment entendu de propositions alternatives...
- Les méthodes peut-être contestables du pouvoir en place ne sont même suffisantes face a l'anarchie créée par une minorité manipulatrice.
- Sarkozy se frotte les mains de ramasser les miettes de la propagande gauchiste
On retient pas les mêmes détails , cela dit au moins on se rejoint a peu pres sur les conclusions
Stef : Je suis sans doute partisan, même quand je m'efforce de ne pas l'être. Là, je ne me suis pas forcé
S'il est impossible de réformer quand ça gène quelques agitateurs, c'est qu'une autre forme de démocratie, d'apparence plus légitime, serait souhaitable. Une fois que tu t'es mis d'accord sur les bases de la démocratie, tu n'as en théorie plus de problèmes avec la rue.
bonjour
j'avoue que je ne sais pas trop si j'ai compris quelle est ta position, Merome (il faudra que je relise plus attentivement) mais une chose est sûre : si la démocratie fonctionnait, on n'en serait pas arrivé là.
Le Parti au pouvoir (oui, je mets une majuscule, au risque d'en faire hurler certains, mais quand je vois que c'est à l'UMP et non à l'Assemblée, que le Président confie le soin de rédiger la loi, ça me choque un peu) y a été porté dans des circonstances assez particulières (que ce soient les 82% du Président ou les législatives : ce mode de scrutin n'est pas ce qu'on fait de mieux en matière de représentativité d'une part, d'autre part, Jospin avait scié la branche à laquelle aurait pu se raccrocher la gauche en expliquant que "la cohabitation, c'est mal"). Depuis 2002 (bientôt 4 ans !), toutes les élections ont désavoué ce gouvernement.
2 ou 3 mois d'action pour les retraites ? rien à faire, on passe. Des parlementaires essaient de gagner du temps pour le débat en déposant des amendements ? rien à faire, on passe, et je sors mon gros 49-3. On peut multiplier les exemples : le pouvoir actuel est beaucoup plus autoritaire que tous ceux de la V° République (si j'ai tort, détrompez-moi), en tout cas le fait de devoir légiférer par ordonnances montre bien que quelque chose ne va pas.
Quelle est la légitimité d'un gouvernement qui se heurte sans arrêt au peuple dont il est censé être l'émanation ? (ou alors, n'appelons pas ça démocratie : admettons que la majorité de nos concitoyens soient davantage c... que citoyens, et remettons-nous-en à des despotes éclairés...)
Sinon, du plus constructif maintenant : y a des gens qui réfléchissent (si si, ça existe !) justement à ces bases de la démocratie, par exemple sur ce "forum pour des institutions écrites par et pour les citoyens" : etienne.chouart.free.fr/f...
euh... désolée pour la longueur... si tu veux Merome je t'autorise à tailler dans le lard
Merome , je ne critiquais pas particulierement le fond , j'ai fait dans la dérision pour illustrer ton manque d'objectivité inhabituel. Ou au moins ton manque d'essai d'objectivité
Agaagla : Ma position est simple, je n'aime pas la grève, mais je constate qu'elle est la seule solution aujourd'hui et cela m'attriste. Je suis donc pour une VIème république qui permette une vraie représentativité des élus, une possibilité de référendum d'initiative populaire, et tout ça. Choses que j'ai lu sur le site d'Etienne Chouard, avec un "d" au bout, je me permets de corriger ton lien.
Etienne Chouard... La nouvelle idole des plus-si-jeunes de 30 ans... C'est un acteur ? un chanteur ? un sportif ? Non, juste un mec qui blog
A quand les posters d'Etienne Chouard sur les murs des chambres des jeunes filles, le calendrier Etienne Chouard (avec des photos d'Etienne presque nu !), la marionnette d'Etienne Chouard aux guignols, le parfum Etienne Chouard aux extraits d'initiative populaire, la ligne de vetements "Etienne Chouard", les Nike Chouard, le Etienne Chouard World Tour avec en premiere partie U2, ...
MDR : retrait du CPE, et à la place... des emplois jeunes subventionnés ! Comme d'hab, quoi : poru lutter contre le chomage des jeunes, la gauche crée de l'emploi public, la droite subventionne l'emploi privé des jeunes. La premire méthode est une grosse connerie, la seconde incite l'employeur à en abuser.
Pi y'a rien de pire d'entendre des "jeunes cons chevelus" à la télé, tous en fac d'ailleurs (alors qu'on visait ceux sans diplome) : à la fin, il en restera 3 genres :
- ceux en filiere de merde (histoire, math,..) qui finisse dans l'éducation nationale,
- ceux en filiere "serieuse" qui finiront "dans le moule", rasant leur cheveux, aprenant un peu à fermer leur gueule et que c'est pas eux qui ont créer le monde et qui ont les meilleurs idées,
- et tous les blaireaux qui queuteront leur diplome, et gueuleront que c'est la faute de la société capitaliste...
'tain, merome, tu nous l'as enervé notre Marzi ! Là je sens qu'il est faché
Ceci dit, dans "filiere de merde qui menent nul part", j'aurais plutot mis socio, psycho, philo, ...
Pour commencer, une première définition que je trouve on oublie un peu trop vite :
La grève : Cessation collective du travail, après concertation, par le personnel d'une entreprise dans un but revendicatif. En théorie les salariés ne perçoivent pas leur salaire durant cette période. Le droit de grève est protégé par la Constitution.
Donc, les lycées et les étudiants ne font pas grèvent, il font juste l'école buissonière. Donc arrêtons avec cela. Le jour ou il auront travaillés, il pourront faire grève.
Maintenant, merome, établir un dialogue avec les partenaires sociaux ! les syndicats actuels ? pour quoi faire ? depuis 20 ans, je ne les ai jamais vu proposer aucune alternative. (contrairement d'ailleurs à ce qui est souvent écrit dans ce blog)
Le 49.3, n'est pas un passage en force. C'est simplement un moyen de réduire le temps des débats qui sont la plupart du temps inutiles. En effet, les lois sont souvent établies lors de commissions où il y a quand même une représentativité de tous les bords politiques. Je trouve donc que les débats à l'assemblée servent plus de foire pour justifier les 6 à 7000 que sont indemnisés nos chers députés. Je trouve donc parfois que réduire un petit peu les débats, ce n'est pas si mal pour le porte-monnaie du citoyen (moins de déplacement, donc moins de frais)
Enfin, si Etienne Chouard est si bon, quand se présente-t-il à la présidence ? Vu le succès qu'il a il devrait être élu avec 82% !!!!!! Non, je n'aime pas du tout cela, c'est bien il a un avis mais ca ne fait pas de lui un sauveur !!!!!!
Dernière question : a-t-on vraiment besoin d'un sauveur ?
Quand j'entend les artisans avec qui se suis actuellement en contact, ils manquent tous de main d'oeuvre. Donc il doit bien y avoir du travail.
Seulement, on fait, dans notre système miroiter aux jeunes à l'école qu'il n'y a qu'avec bac + 5 qu'on trouve du boulot et qu'on va venir vous chercher à la sortie avec des salaires de "ministres".Je peux vous dire ce n'est pas vrai !!!!!
C'est plutôt non pas le système éducatif mais l'éducation des enfants (les parents en premier) qu'il faut revoir. Mais cela, ce n'est pas gagné !
Encore une petite chose,
Je remarque que ceux qui sont le plus contre le CPE étaient souvent des fonctionnaires (personnes pour qui cela ne s'appliquent pas)
Dans ma vie professionnelle, j'ai signé un CDI avec une période d'essai de 6 mois renouvelable 1 fois. Donc 12 mois pendant lesquels on pouvait me mettre à la porte sans raison aucune. Et pourtant, je ne me suis jamais senti menacé et encore moins exploité. Si on travaille en bonne intelligence, il n'y a pas de raison que l'on ne reste pas dans l'entreprise. C'est peut être cela qu'il faut méditer : on obtient ce que l'on sème.
Et il faut arrêter, il y a autant en proportion dans les employés et de les patrons de "salauds" qui profitent du système mais ce n'est pas la majorité !
Perso la seul chose que je retient c'est que la minorité hurlante a gagné et que la majorité non organisé (une chose tout a fait normal car les gens qui sont pour ne vont pas manifester) c'est encore fait avoir par les syndicats qui sont resté bloqué a l'epoque où ils ont vraiment etaient utile.
Et comme le signale marzi les "djeuns" (je deteste ce terme au passage) qui portent leur superbe banderole sont pour 99.99% en fac a glander dans des filliere de glandeur(oui faut pas se le cacher)je parle des menuer car apres c'est juste des moutons comme toute manif.
Ils ont jamais touché le monde du travail meme pas des petit Job(le president de l'unef a jamais bossé par exemple).
Mais par contre sont certains d'avoir raison sur une chose qu'ils ont jamais vu moi je dit bravo franchement.
Donc maintenant on revient a rien faire car ils sont contre le CPE mais ne donne aucune idée (ne pas me dire c'est le role du gouvernement car si c'est la rue qui gouverne elle a cas donné des idées en meme temps vu qu'elle a pas grand chose a faire d'autre g l'impression car ils etaient encore dehors aujourd'hui
Ps prendre Boutin comme exemple franchement faut pas abuser ;op ya des cas dans chaque parti elle bah c'est le CAS
Z'êtes mignons comme tout.
"C'est honteux que les fonctionnaires soient contre le CPE alors qu'ils ne sont pas concernés."
Voilà toute l'horizon de votre réflexion. Comme si la contestation devait s'arrêter à son propre nombril.
Quand son voisin se fait bouffer le nez, c'est son propre nez qui va être bouffé la fois suivante. C'est comme l'histoire des déportés... "j'ai vu les homos se faire déporter et j'ai rien fait... j'ai vu les juifs se faire déporter et j'ai rien fait... puis on m'a déporté, et personne n'a rien fait..."
Heureusement que la majorité silencieuse a pu s'exprimer au journal de 13h ce WE... (Le Pen : "au nom de la majorité silencieuse qui s'exprime à travers moi blablabla")
Sinon Merome, je ne lis pas les évènements comme toi, avec Sarko qui tire son épingle du jeu et tout et tout. Moi, quand je regarde tous les encartés UMP faire leur cinéma, c'est une seule et même pièce de théatre, avec un seul metteur en scène : l'UMP. L'invention d'éventuelles dissensions, c'est juste pour faire joli, pour donner le change à un public plus habitué à regarder Dallas qu'à faire de la politique.
Heureusement que la majorité (pas silencieuse, celle qui se bouge le cul et qui va dans la rue pour dire ce qu'elle pense) ne fait pas de la politique comme les scénaristes de Dallas...
Peut-être que, moi, je le vois plus gros et inhabituel qu'il n'est réellement, mais j'ai la nette impression que je ne suis pas seul. Encore tout à l'heure sur RTL, Christine Clerc décrivait l'atmosphère de l'Assemblée hier, étrange, voire surnaturelle.
Je ne voue pas un culte à Etienne Chouard. Il a surtout servi de catalyseur lors de la campagne contre le TCE. Je crois que sa principale originalité est d'avoir abordé la question sous l'angle démocratique, au lieu de l'aborder selon des clivages droite/gauche traditionnel. On dirait bien que les français ont soif de démocratie, et il faut reconnaitre que les élections ne leur permettent pas d'assouvir ce désir. Quelqu'un qui est contre le CPE, que devait-il voter au premier tour en 2002 ? Quelqu'un qui voulait une nouvelle république, avec la possibilité d'un référendum d'initiative populaire, il devait voter quoi ? Quelqu'un qui pense que la croissance économique infinie est une aberration dans notre monde fini, il vote pour qui ?
Plus que jamais la représentativité des élus est mise à mal. Je trouve vraiment ultra réducteur, par conséquent, de dire "la minorité hurlante a gagné", ou de rappeler que les "étudiants sont archi-gâtés". C'est faire preuve d'un aveuglement assez fantastique.
Fred, de L,
Pour info, je suis fonctionnaire !
Il y a une chose que je comprend pas dans les discours d'arnaud et cheuz. Si les étudiants manifestent pas contre le CPE qui le fera ? C'est tout de même à eu qu'il est destiné ce contrat. Et oui, ils n'ont jamais travaillé mais s'ils l'avaient fait il ne seraient plus concernés par le CPE...
Et me dite pas que je suis un pauvre étudiant gaté car je bosse dans l'industrie automobile depuis 5 ans.
Enfin Je suis assez de l'avis de fred, quand il dit que la contestation ne dois pas s'arreter à son propre nombril, sinon on finira par tous se faire bouffer un par un...
Arnaud : dans les commentaires d'un des autres billets, quelqu'un (Merome ?) avait fait remarquer que ceux qui sont le plus *pour* le CPE sont également des gens à qui il ne se serait pas appliqué... comment fais-tu la part des choses là-dedans ? Pour ce qui est des étudiants et des lycéens, quel que soit le terme que tu mettes sur leur action, c'est quand même de leur avenir dont il est question. A ce titre, ça me semble normal qu'ils s'expriment, non ? Même si je ne suis pas forcément d'accord avec tous les moyens qu'on a vu employés pour ça.
Cheuz : bien sûr, les gens qui sont pour ne vont pas manifester. Attention à ne pas en déduire pour autant que tous ceux qui ne vont pas manifester sont pour... Bien que j'ai déjà dit dans un vieux billet ce que je pensais des sondages, je ne peux m'empêcher de noter que ces derniers temps, ils suggéraient plutôt un franc rejet du CPE par la population qu'une adhésion massive. Il me semble intellectuellement malhonnête de réduire l'ensemble des anti-CPE aux seuls manifestants et par ce biais de les considérer comme quantité néegligeable (d'autant plus que tout le monde s'accorde à dire que ça faisait longtemps qu'on n'avait plus eu de mouvement social aussi important).
Quant aux étudiants "moutons" et "glandeurs" que tu dénonces, bien sûr toi tu es passé par toutes les filières et ça te permet d'avoir un avis éclairé sur leur situation, c'est ça ? Excuse-moi mais quand tu dis qu'ils parlent de choses qu'ils ne connaissent pas, c'est un peu la paille et la poutre hein... Moi je dis bravo, franchement
Cependant je te rejoins sur un point important : on n'a pas entendu ne serait-ce qu'une ébauche d'alternative, et en particulier pas dans les rangs de l'opposition.
On m'ôtera difficilement de l'idée que le CPE était un projet mal conçu, mal (pas) négocié et dont les éventuels effets positifs ont été occultés - à mon avis à juste titre - par les trop larges possibilités d'abus et l'absence de moyens de contrôle. Même le MEDEF était d'accord sur certaines des revendications, c'est quand même signe que quelque chose était mal foutu...
On l'a déjà dit plusieurs fois : entre les vrais glandeurs, les patrons vraiment salauds, les gens qui veulent vraiment bosser, les patrons vraiment honnêtes, les différents domaines d'activité, les différentes tailles d'entreprises, au bout du compte il n'y a que des cas particuliers. A mon avis ce n'est pas avec un contrat unique qu'on parviendra à contenter le plus grand nombre, et encore moins en essayant de forcer la mise en place d'un système conçu sans aucune concertation avec les représentants de ceux qui en subiront les effets.
Reste qu'au-delà des problèmes de fond que finalement on se connaissait déjà (chômage, difficulté de réformer quand personne ne veut être celui qui y perd quelque chose...), ce qui s'est passé ces dernières semaines montre un réel problème dans le fonctionnement actuel de nos institutions. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls : que ce soit aux Etats-Unis en 2000 avec la mascarade dont tout le monde se souvient, en Allemagne l'an dernier avec l'improbable coalition de Merkel, ou hier encore en Italie, les systèmes de suffrage utilisés s'avèrent peu pertinents pour faire ressortir des gouvernements réellement représentatifs, tellement les clivages traditionnels des partis ne signifient plus rien.
Tiens puisqu'on fait un lien avec le TCE, je remarque une chose qui me semble extrèmement importante et à mon avis très positive.
Que l'on ait été pour ou contre ce TCE, quel'on ait été partisan ou pas du CPE (encore qu'il ne faille pas, à mon avis le dissocier de la loi pour l'égalité des chances), il est un phénomène relativement nouveau me semble t'il du côté des jeunes.
Cette nouveauté est que l'on n'entends plus (ou très peu) de jeunes dire qu'ils s'en foutent de la politique, que cela ne les intéresse pas. Ce changement d'attitude constitue pour moi une certaine garantie pour la vie démocratique du pays.
Sinon , sur l'ensemble du débat, je rejoint Mérome sur la plupart de ses analyses.
Pour ce qui est des fonctionnaires et du fait que cela ne les concerne pas... Qui oserai dire aujourd'hui que la précarité (car c'est bien de lutte contre la précarité dont on parle) ne touche pas la fonction publique ou de ce qu'il en reste.
Sur la minorité "gauchiste" qui a manipulé tout le monde... je ne suis pas tout à fait d'accord ou alors pour des minoritaires, on va dire qu'ils ont retrouvé une sacrée capacité de mobilisation.
Le 49-3 peut effectivement être l'occasion de couper court à de longs débats. Cela peut d'ailleurs se discuter d'un point de vue démocratique. Mais dans le cas de la loi pour l'égalité des chances ce n'est pas l'argument qui a poussé le gouvernement à l'utiliser. En fait il s'agissait tout simplement d'éviter des affrontements compliqués à l'intérieur du groupe majoritaire à l'assemblée nationale et rien d'autre. Comme quoi cette loi ne fait absolument pas l'unanimité.
Sur les forces de propositions alternatives, il est évident que c'est le point noir et c'est ce qui manque aujourd'hui, en particulier chez les formations qui se disent susceptibles de "porter" un projet d'alternance au gouvernement actuel.
Je ne dit pas qu'il faut laisser la France sans réformes, sans bouger MAIS je ne sais pas forcément ce qu'il faut faire (qui le sait d'ailleurs). Pourtant, si je pense qu'une loi est mauvaise, qu'elle va accentuer les inégalités, mettre en péril l'avenir de milliers de personnes, ALORS je pense qu'il est de mon devoir de la combattre.
Vous allez surement trouver mes propos hyper egoistes mais j'avoue que les derniers evenements me font prendre encore plus de recul par rapport a la vie politique actuelle. Je suis fermement convaincu qu'un systeme démocratique (oui Merome, je sais, Democratie imparfaite etc...
) est la solution la moins mauvaise: votes --> élus --> réformes (ouais c'est hyper simplifié ^^)
Pas contents : votez quelqu'un d'autre , Personne ne vous plait ? : présentez-vous ...
(De toutes façons quelles que soit les decisions prises , il y a toujours des gens a qui ça ne plait pas , l'essentiel est d'essayer d'être juste et d'avoir une vision a long terme)
Mais quand je vois que les methodes anarchiques arrivent a prendre le dessus (je ne cherche pas ici a savoir si le CPE est bien ou pas hein , je me remet dans le sujet de depart) , je trouve que la dérive est dangereuse. Je refuse par principe ce mode de fonctionnement ou celui qui a la plus grande gueule a raison (ou celui qui n'aura aucun scrupule a emmerder le plus possible le reste de la population)
De plus les évènements actuels montrent que les manipulations d'opinions/foules/médias etc sont surement les clés actuelle du pouvoir , et encouragent donc a privilégier la forme et l'image par rapport au fond et aux idées...
Donc actuellement je me détache de plus en plus de tout ce cirque et j'avoue que je me demande si je vais encore voter pour quelquechose... Je vais me retrouver a essayer de mener ma petite barque perso au mieux (pour ça que je parlais d'égoisme au début) avec la seule et trés maigre consolation de me dire que si on va dans le mur , je ne serais pas le 1er responsable ? Pas trés rassurant ni satisfaisant, mais apparemment je n'ai pas le choix, je ne suis pas du style a essayer de crier plus fort que les autres...
D'un autre côté, tu dis que tu constates que ça marche pas, et que finalement tu vas peut-être plus voter à cause de ça.
Finalement, ne serais-tu pas en train de te rendre compte qu'il faut changer notre façon de voir la démocratie. Et ce n'est pas seulement le système français qui est en cause, puisque, comme Bob le rappelle fort justement, aux USA, en Allemagne et en Italie, le clivage gauche/droite, donc d'une certaine façon la démocratie telle qu'on la connait aujourd'hui est dépassé...
Je me suis peut-être mal exprimé vu que j'ai tappé mon texte dans un moment de blues et sans le relire (ça se voit surement désolé...) mais ce n'est pas ce que je voulais dire.
Comprend plutot : Ce système démocratique est probablement un des moins pire mais je constate qu'on ne le respecte pas. En gros
Stef? on s'présente en 2007 avec Chris et Lolo ?
Bon OK on pense pas tous les mêmes choses mais au moins on aura une excuse pour pas être d'accord avec aucune politique menée! 
Me présenter avec un glandeur d'étudiant, un prof et un supporter de l'OM ??? Non, définitivement non ^^
La discussion continue ailleurs
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