L'acquis et l'inné dans le choix politique

Difficile de savoir réellement ce qui nous fait pencher pour tel ou tel côté de l'échiquier politique. Difficile aussi de savoir si l'on peut considérer avoir raison de penser ce qu'on pense dans ce domaine.

Notre opinion politique est largement influencée par notre entourage familial, et ce pour deux raisons :
- Nos parents, qui nous expliquent ce qu'est le bien, le mal, qui réagissent devant les faits-divers et les interviews politiques devant nous quand on est gosse, dirigent fortement et forcément notre perception de la réalité.
- En général, nous vivons dans la même classe sociale que celle de nos parents (puisque nous vivons ensemble !), et nous sommes donc théoriquement amenés à défendre les mêmes idéaux.

Ceci dit, rapidement quand on arrive à l'adolescence, la période où l'on se dresse contre l'autorité parentale, on se met à douter du bien-fondé de la position politique de nos parents. On se rend compte très vite qu'ils ont une vision bien partisane, manichéenne et plus du tout objective de l'actualité et de ceux qui nous gouvernent.

Constatant cette subjectivité, j'ai cherché assez tôt à me faire ma propre opinion, à faire du passé table rase (!) pour savoir ce que réellement, moi, je devais voter. Ce travail de recherche était d'autant plus pertinent pour moi que j'avais, par rapport à mes parents, changé de classe sociale (Heureusement pour moi et grâce à eux, dans le bon sens !).

La politique n'est pas un domaine qu'il est facile de maîtriser. Aux multiples problèmes inhérents à la nature même de la politique, s'ajoute un énorme élément perturbant lié à notre mode de scrutin. Parlons des présidentielles, par exemple, et notamment des dernières qui ont eu lieu : un communiste aurait dû voter Jospin pour avoir une chance de voir un candidat de gauche au second tour. Mais un communiste n'adhèrait pas au programme de Jospin ! Loin s'en faut !
D'où les notions de "vote utile", de "logique d'appareil" dont les électeurs, dans une démocratie idéale, ne devraient avoir que faire.

Longtemps, étant jeune, j'ai cru que les élections était comme un fusil qui dévie la balle à droite. En visant le PS, on touchait le centre-droit. Etant par tradition familiale plutôt à gauche, j'ai d'abord commencé par aller chercher plus à gauche, pour espérer trouver un "vrai" parti socialiste.
Cette vision simpliste m'a rapidement passé, pour laisser place à ... un doute assez profond. Je ne me reconnaissais plus dans aucun parti, voire même dans aucune mouvance. Une gauche trop gentillette, une droite trop dure et trop fière. Pas de centre... Je nageais en pleine incohérence dès que j'approfondissais le programme de l'un ou de l'autre.

C'est un peu par hasard que la lumière me vint. Remettant à plat toutes mes idées reçues, en essayant de construire mes pensées et mes idéaux à travers le blog, je suis arrivé à une idéologie que je croyais personnelle, alors que bien d'autres avaient suivi ce cheminement avant moi. Quand je m'en suis rendu compte, quand j'ai vu que d'autres, y compris des moins cons que moi, étaient partis des mêmes constats pour arriver aux mêmes conclusions, je me suis senti enfin libéré des influences extérieures. Cette fois, je tenais ma ligne directrice, je savais l'argumenter, je connaissais ses limites et je les admettais.

Tout a pris un sens.

Commentaires

1. Le lundi, 13 mars 2006, 09:50 par Steh

D'un autre coté, la grippe avaire va éradiquer toutes les personnes vivantes de cette planète non?

2. Le lundi, 13 mars 2006, 16:10 par Marzi

Surtout, la conclusion est hateve : d'ici à ce que tu changes d'avis dans 3 mois...

3. Le lundi, 13 mars 2006, 17:16 par Arnaud

Ce n'est pas pour défendre merome (je n'ai pas forcément les mêmes idées que lui), mais il a le mérite de présenter ses idées et de les défendre. Je trouve donc un peu vache de le descendre comme cela. IL a fait l'effort de se poser un tas de questions. Ce que je n'ai pas forcément encore eu le courage de faire.

Sinon, merome, ta théorie sur les opinions politiques est pas mal et reflète bien la réalité. Toutefois, tout le monde ne va pas jusqu'au bout de ton raisonnement.

4. Le lundi, 13 mars 2006, 17:50 par Merome
Marzi : ma conclusion ne m'empêche pas de changer d'avis dans trois mois. Si ?
5. Le lundi, 13 mars 2006, 20:11 par Cheuz

Vive la politique ;op

si ya bien un sujet qui risque de tjs faire des debats et de diviser les gens c'est bien ça.

Perso g jamais voté la meme chose que mes parents sauf a force de leur prendre le choux c'est eux qui vote comme moi.

Chacun choisi sa ligne politique par rapport a ces experience et a ce qu'il a envie de voir selon moi.
Apres voter pour tel ou tel partie c'est bien la chose qui me derange le plus car de toute façon avant les election ils ont tous les meme idées du moins les plus importante et une fois un partie au gouvernement l'autre passe son temps a dire non non et non donc ça saoul.
Donc g tjs voté pour l'homme(oui pas de femme en politique ya les enfants a nourir :op) et pas le partie c'est ma façon de voir moi.

6. Le lundi, 13 mars 2006, 21:08 par Arnaud

Cheuz,

Ca va changer si ségolène se présente ;)

7. Le mardi, 14 mars 2006, 00:39 par Cheuz

c'est francois qui va nourir les momes?
il va jamais vouloir elle ne va donc pas etre la candidate :o))

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