J'entame une nouvelle série d'articles (en tout cas au moins un !), qui reviendra sur des chansons récentes ou anciennes mais méconnues du grand public parce qu'au fin fond d'un album, passées inaperçues, masquées par un tube qui a tout écrasé le reste de l'album, ou simplement chansons moyennes mais qui prennent un relief particulier dans un certain contexte.
Au passage, je me demande souvent pourquoi les radios ne passent quasiment pas d'autres chansons que les bêtes singles que tout le monde passe. Ont-elles seulement le droit de le faire ? Il me semble que oui, puisqu'il arrive quand même qu'on en entende une ou deux, lors de la sortie d'un album d'une grande star, par exemple. Est-ce à ce point non rentable ? Si une radio en fait sa spécificité, ça pourrait au contraire devenir super rentable, non ? Bref, si quelqu'un peut m'informer, je suis preneur.
Lundi soir, veille de la rentrée des classes, j'ai remplacé la traditionnelle histoire du soir pour mes monstres par une écoute attentive et dans la pénombre de quelques chansons bien choisies.
Parmi elle, "Le petit Robert", chanson anodine tout à la fin de l'album Essence ordinaire de Zebda.
La chanson commence (et termine) par un son de cloches ou de clochettes lointain et comme déformé par le vent (désolé, je peux pas mieux dire), donnant d'entrée une ambiance triste ou nostalgique.
On imagine ensuite sans peine des images noirs et blancs qui décrivent des scènes scolaires ou extra-scolaire comme les traditionnels devoirs à la maison, une famille pauvre, un enfant en difficulté.
J'enlevais ma casquette en entrant à l'école
Mais être poli, ça dispense pas des colles
Gentil, et tout à la fois dernier de la classe
Eveillé, comme pouvait l'être une limace
La fin de la chanson nous explique ce qui a permis à ce dernier de la classe de se sortir du néant. Ultra classique, rien de transcendant, mais des paroles bien servies par une musique accrochant l'attention, à moins que cela ne soit le contraire.
A vous de l'écouter...