Ou "comment camoufler une discussion serieuse derriere un gros jeu de mots bien nul". Desole.

Ca fait un bout de temps que je n'ai plus fait de commentaire serieux par ici (ben oui, moi non plus j'ai pas le temps ;)) alors que Merome a ecrit plein de choses interessantes qui ont engendre plein de discussions interessantes et qu'il y a plein de trucs qui se bousculent dans ma tete.

Voila. Les fetes sont passees, et je crains fort de m'etre laisse aller a un petit acces de croissance pendant les fetes. J'ai achete, pour offrir et pour moi, plein de trucs dont on n'avait pas forcement un besoin vital, peut-etre pas toujours fabriques de la meilleure maniere souhaitable, certainement plus que beaucoup ne peuvent se permettre. Apres quoi je retourne lire Hubert Reeves, ou Howard Zinn, en ecoutant de la musique de gauchistes quebecois. La schizophrenie me guette et on peut a juste titre se demander si je suis coherent.

Je crois que c'est ca le fond du probleme : c'est dur d'etre coherent. De l'etre vraiment, je veux dire. La decroissance, globalement, ca me semble etre une idee qui va dans le bon sens. Dans les faits, j'ai bien du mal m'y appliquer tout le temps, tous les jours. Il y a quelques semaines, je suis tombe sur un journal alternatif, avec un article-temoignage d'un couple avec un enfant en bas-age qui n'achete pratiquement rien, qui ne mange que des produits recuperes dans les poubelles-aux-invendus du marche, qui vit sans meme un frigo, qui lave son linge a la main, etc. D'un cote, je suis admiratif devant un tel engagement et la force de conviction que ca necessite. De l'autre, je ne peux m'empecher d'etre un peu effraye : est-il vraiment indispensable d'aller si loin ?

A cote de gens aussi engages, quelle legitimite pourrais-je esperer avoir pour moi aussi "donner des lecons" ? Moi qui continue a rouler en voiture (de moins en moins, mais toujours un peu quand meme), a collectionner disques et BDs au lieu d'aller en emprunter a la mediatheque 3 fois par semaine et, d'une maniere generale, a profiter d'un certain degre de luxe et de superflu que mon salaire me permet ? Donner de l'argent tous les mois a M.S.F. ou acheter quelques trucs pour les collectes de denrees alimentaires a l'entree des supermarches, installer des ampoules basse consommation ou un interrupteur sur la multiprise de la hi-fi dans le sejour, me forcer a prendre le bus plus souvent que la voiture, apporter mon verre et mon papier a la benne de recyclage, essayer de recycler intelligemment des trucs encore utilisables mais dont je ne me sers plus, tous ces petits gestes me donnent l'impression d'etre autant d'alibis pour me donner bonne conscience et continuer a penser surtout a moi le reste du temps. En quelque sorte, decroissant pourquoi pas, mais au beurre, s'il vous plait (voila, le titre nul, c'etait pour ca - encore une fois, excusez-moi).

C'est ma grosse crise de conscience du moment. Je voudrais pouvoir situer une limite entre ce qu'on garde pour soi et ce qu'on donne a l'autre ; entre son petit confort et le bien du plus grand nombre ; entre l'envie legitime de profiter d'un salaire honnetement gagne (a defaut qu'il soit raisonnable et/ou justifie par l'utilite reelle de mon metier) et le malaise ressenti devant la detresse toujours plus visible des moins chanceux que soi. J'aimerais trouver un hypothetique point d'equilibre ou je pourrais me dire "voila, j'ai fait ma part" sans me demander si j'aurais du faire plus - parce que pouvoir faire plus, je crois que c'est pratiquement toujours possible : il suffit de regarder n'importe quelle personne comme vous et moi qui part porter des caisses de cahiers et de crayons dans une ecole d'un village d'Afrique pour se rendre compte que c'est "juste" la volonte, l'altruisme et l'abnegation qui nous manquent pour faire plus.

Or, dans le meme temps, je ne crois pas qu'une telle limite existe, ce qui fait qu'au bout du compte j'oscille, avec plus ou moins de bonheur, entre les bonnes actions et les abus coupables. Au risque de donner, une nouvelle fois, l'impression de me justifier a tort, je crois profondement que meme le peu qu'on fait c'est deja mieux que rien, qu'il faut bien commencer quelque part et qu'une fois parti dans le bon sens on ne peut que continuer, de mieux en mieux. Mais meme si je lisais hier matin Hubert Reeves qui dit que chaque petit pas merite d'etre encourage et que ca me rassure et me conforte dans l'idee que je ne suis pas completement dans le vent, c'est pas facile tous les jours de se dire qu'on fait au mieux.

Commentaires

1. Le mercredi, 4 janvier 2006, 21:18 par nico

Moi aussi, j'adore les cowboys fringants ! ;)

2. Le jeudi, 5 janvier 2006, 10:29 par Marzi

"Donner de l'argent tous les mois a M.S.F." : ca, ca te donne bonne conscience, oui, mais je doute que ca ait un rapport avec la décroissance, non?

3. Le jeudi, 5 janvier 2006, 14:08 par Merome

Le titre est d'autant plus nul que j'ai déjà usé ce calembour à deux euros jusqu'à la corde dans cet article :
merome.net/dotclear/index...
A tel point que je n'ai pas vu paraître ton article en croyant les deux derniers commentaires étaient sur mon article à moi :)

Et donc, pour commenter réellement, je suis exactement dans le même état d'esprit et c'est bien ce que j'ai essayé de montrer dans mes derniers articles (que tu cites, d'ailleurs). Sur le forum de la décroissance, que je fréquente, je rencontre à chaque coin de débat des gens qui sont à des années lumière de mon comportement. Qui refuse l'idée même d'un travail salarié, qui font leur maison eux-mêmes, qui n'ont pas de frigo, pas de chauffage...
Le gros problème, comme tu le dis, c'est que personne ne peut dire jusqu'où il faut aller pour permettre à tout le monde de survivre. Dois-je vendre ma voiture où l'utiliser moins ? Si je me chauffe au bois, sachant pertinemment que si tout le monde le faisait, on n'aurait pas assez de forêt, suis-je déjà dans l'erreur ?
Je crois que j'ai un peu dépassé cet état d'esprit désabusé qui me hantait il y a quelques semaines. J'ai trouvé le salut dans l'action. D'accord, je continue de polluer comme un salaud, mais j'oeuvre pour que la société me permette de changer ça. Parce qu'il faut bien voir que nous ne sommes pas seuls responsables de nos abus. On nous pousse, on nous incite, voire on nous oblige à ça. Et c'est bien ça qu'il faut changer.
Au grand dam de mon entourage (hein Marzi ?), je multiplie les références à ces nouveaux comportements, à cette nouvelle façon d'envisager la société. J'évangélise. Et plutôt que de gagner 1kw/an en mettant une énième lampe basse consommation, il est bien plus rentable de convaincre mon voisin, mon collègue, mon ami d'acheter sa première.

J'invite tout le monde à faire de même, à investir les forums, à parcourir les blogs, y compris et surtout ceux des politiciens, à commenter et faire avances ces idées qui sont simplement humanistes, même pas foncièrement de gauche. Tiens, même Chirac se met à proposer des trucs qui vont dans ce sens...

4. Le jeudi, 5 janvier 2006, 21:28 par dounuts

slt ayant lu une de tes réponses par rapport aux "granules bois"tu dis en avoir trouver à voujeaucourt peut us me renseigner un peu plus sur les pôeles à granules je suis d'audincourt et je vais surement prendre ce type de chauffage...merci d'avance

5. Le vendredi, 6 janvier 2006, 09:08 par Marzi

Le commentaire de mérome montre bien que vous faites fausse route : en réduisant ajoutant une n-ième ampoule basse tension (que j'utilise aussi, ne me pretez pas de mauvaise intention!), on minore d'un %tage minime nos consommations. Au final, le pb reste exactement le meme : on consomme tj de nos ressources, épuisable. Pire pour les voitures : tu peux rouler moins, dans une voiture moins polluante (et la encore, je suis ce chemin moi aussi!), le probleme restera le meme, on repoussera un poil les pb mais ca sera toujours le meme.

L'autre théorie dit que la création de richesse permet de financer de vrai recherche pour de nouvelles solutions. Seules ces nouvelles solutions pourront permettre de contourner le pb plutot que le repousser : une centrale nucléaire propre à 100%, une voiture roulant grace à une pile à hydrogene... La décroissance ne permettra pas d'arriver à ca, pire, son effet se fera guere sentir, compensé par la hausse de la population mondiale et le rattrapage des pays "pauvres".
Bref : faire attention à ce qu'on fait pour les conséquences immédiates, oui (en clair : limitation des rejets de CO2, etc, etc), mais décroissance, surement pas.

6. Le vendredi, 6 janvier 2006, 11:42 par Merome
Tu restes trop matérialiste dans ta vision des choses, tu noteras que j'ai dit que la n-ième lampe basse conso était moins importante que la première de mon voisin. Pourtant, l'économie d'énergie est la même, dans l'absolu. Si j'ai dit ça, c'est parce qu'il est question de mentalité, de comportement sociaux globaux, plus que d'économies d'énergie. Les efforts qu'on fait tous n'ont d'autres buts que celui de témoigner d'une vision différente de la société, où l'homme serait au centre du développement, avant l'intérêt financier.

Notre modèle de société actuel ne prend pas en compte un certain nombre de valeurs qui sont, je crois, nécessaire pour une vie durable sur Terre. Pire, dans certains cas, la société va à l'inverse de ces valeurs, privilégiant l'égoïsme, l'individualisme.
Tous les progrès du monde ne pourront pas inverser cette tendance à plus consommer parce qu'elle est intrinsèque au modèle de développement qu'on a choisi. Toutes les stats montrent ça. Les progrès sont énormes, les voitures d'il y a 10 ans sont des monstres polluants par rapport à ceux qui circulent en majorité aujourd'hui, mais comme on DOIT consommer de plus en plus de véhicules pour permettre leur développement, le résultat est que la pollution engendrée est toujours supérieure. Les chinois, puis les africains, et tout ceux qui sont encore au bord de la route, vont avoir un jour des bagnoles si on continue de leur inculquer notre modèle de développement, même si les bagnoles polluent vraiment moins, elles pollueront toujours un peu, et comme on est nombreux et qu'on n'y peut pas grand chose, que tu le veuilles ou non, ça ne marchera jamais.
Vraiment, regarde toutes les stats, elles disent précisément l'inverse de ce que tu dis. En tout point.
7. Le samedi, 7 janvier 2006, 19:30 par jean-louis

Raisonnons en terme d'alternative, donc de deux choses l'une.
Sachant qu'il ne fait aucun doute que le mode de vie de la plupart des gens qui liront ces lignes ne peut-être celui de cent pour cent des terriens sous peine de mourir étouffés :
- soit rassemblés sous la bannière de l'écologie triomphante nous sauvons le monde,
- soit une catégorie (les nantis peut-être, ou bien pas) réduira les autres en esclavage ou en miettes.
Supposant qu'il y aura longtemps quelques endroits paradisiaques au climat tempéré capables d'abriter au moins vingt pour cent de la population, « l'élite », je crains que le problème ne se résume pas au choix du voisin quant à son modèle d'ampoule !

8. Le dimanche, 8 janvier 2006, 12:37 par Bob

Marzi : peut-etre en effet que donner de l'argent a M.S.F. ne rentre pas dans le "cadre" de la "decroissance", mais est-ce vraiment important ? Ce n'est jamais qu'une etiquette de plus, et je crois qu'il est plus que temps qu'on depasse enfin les etiquettes pour s'interesser surtout aux idees qu'on met derriere.

Pour moi, aider M.S.F. ou mettre mon papier a la benne, meme si ca n'a pas de lien direct, ca fait partie d'un tout et ca va dans le meme sens : un comportement qui, a defaut d'etre parfait, est - je l'espere - plus juste et plus raisonnable.

Sorti de ca, ton commentaire donne l'impression qu'il devrait y avoir une unique theorie qui permettrait de resoudre tous les problemes... ce qui, a la reflexion, nous ramene exactement a ce que je viens de dire plus haut. Sous des pretextes de motivations ou de clivages politiques differents, on persiste depuis des annees a opposer betement des theories qui ne prennent jamais en compte l'ensemble des aspects des problemes. Consequence : ces theories, appliquees seules, s'averent inefficaces et on finir par les rejeter totalement en disant "vous voyez on a essaye ca ne fonctionne pas".

Alors que si on prenait le temps de mettre les bannieres de cote, peut-etre qu'on se rendrait compte que beaucoup de ces theories, a defaut d'avoir "la" verite, contiennent une ou deux bonnes idees, complementaires des idees du voisin.

J'illustre : bien sur, en consommant moins on continue quand meme a consommer, et donc ca ne suffit pas a resoudre le probleme. D'un autre cote, je ne crois pas qu'on puisse non plus s'arreter totalement de consommer, a l'instar des extremistes de la decroissance evoques par Merome. Apres, comme tu l'as dit, l'avancee de la technologie permet parfois (pas toujours helas) de trouver de meilleures solutions, mais la non plus ce n'est pas suffisant : le tout-technologie a, precisement, largement contribue a amener les pays industrialises dans leur etat actuel de surconsommation - ce qui rend d'autant plus difficile un retour en arriere.

Je crois qu'il faut essayer de mener les deux combats de front : si consommer moins ne resout pas le probleme, au moins cela permet-il de reculer d'autant l'echeance pendant qu'on cherche de meilleures solutions. Tout progres dans une meilleure direction est bon a prendre, tant qu'on ne s'endort par sur nos lauriers.

"Moi je pense que l'ideal
Serait de garder les droits acquis
Et les bases fondamentales
De la social-democratie
Tout en restant vigilant
Face au courant mondialiste
Mais bien sur sans pour autant
Devenir anti-capitaliste

Moi je verrais un pays
Qui ferait un compromis
Entre les mots ecologie
Justice et economie
Parce que bien avant la patrie
Et toutes les politicailleries
Je prone les causes humanitaires
Et je suis amoureux de la Terre

Alors je sais pas ce que t'en penses
Mais pour moi ca aurait du sens
De faire queq'chose de rassembleur
Qui ferait de nous des innovateurs
Une societe plus equitable
Ou l'developpement serait durable
Et la c'est sur que j'cocherai le oui
Pour le pays..."

9. Le dimanche, 8 janvier 2006, 14:34 par Bob

Merome, mille excuses pour t'avoir inconsciemment emprunte le titre du billet (si tu veux je peux aller l'editer pour remplacer le buerre par du chocolat ? ;)) D'ailleurs je ne te cache pas qu'en redigeant le billet, je me suis dit que je n'apportais pas grand-chose de nouveau par rapport a ce que tu avais deja dit.

Je crois que la difference la plus importante est que je ne me sens pas vraiment l'ame ni la carrure d'un evangeliste.


10. Le dimanche, 8 janvier 2006, 19:40 par Merome
Tu crois que j'ai plus l'âme et la carrure de l'évangéliste que toi ? J'essaie juste de m'en convaincre ! Tes commentaires, tes articles sont souvent bien plus mesurés et réfléchis que les miens, ce n'est pas parce que je suis meilleur évangéliste, c'est parce que j'ai la vue plus courte ! Je te considère donc comme un évangéliste, dans le sens le plus positif qui soit, bien sûr, il ne s'agit pas de partir en croisade...
11. Le mardi, 10 janvier 2006, 18:43 par Bob

Pour completer ce que je disais sur la technologie, j'ai lu pas plus tard que ce matin dans mon bouquin de Reeves (au sujet des sources d'energie, mais c'est applicable a pratiquement n'importe quel probleme pour lequel la technologie apporte des solutions) :

"On serait tente de dire "On trouvera bien autre chose." Pas si sur. La science progresse et de nouvelles decouvertes ont lieu regulierement. Il n'est pas impossible, mais pas du tout certain, que de nouvelles formes d'energie soient trouvees dans un avenir plus ou moins eloigne. Il paraitrait donc fort peu sage de trop compter la-dessus. Il faut eviter de faire de l'avenir le lieu hypothetique des solutions a nos problemes contemporains. On ne peut s'appuyer fermement que sur le present."

12. Le mercredi, 11 janvier 2006, 19:54 par marzi

"Marzi : peut-etre en effet que donner de l'argent a M.S.F. ne rentre pas dans le "cadre" de la "decroissance", mais est-ce vraiment important ?"
=> surtout, je ne voyais pas le rapport entre ca et le reste. Pire, si j'exagerais un peu (me lyncher pas, hein !), je dirais que c'est mauvais car ca va augmenter le problème de surpopulation sur terre!!



Bob : "Sorti de ca, ton commentaire donne l'impression qu'il devrait y avoir une unique theorie qui permettrait de resoudre tous les problemes..."
=> si j'ai laissé pensé que j'étais sur d'avoir la solution.. . c'est en effet maladroit de ma part. Disons juste que je pense que votre solution est mauvaise, et meme plus mauvaise que l'actuel.

13. Le mercredi, 11 janvier 2006, 20:29 par Bob

Justement, ce que je dis c'est que ce n'est pas "la" solution, mais juste un petit bout, insuffisant mais clairement necessaire : la fuite en avant dans la surconsommation qu'on nous presente comme la solution miraculeuse a tous nos problemes me semble une aberration qui va a l'encontre du bon sens.

Ne nous meprenons pas : le terme "decroissance" peut vouloir dire bien des choses differentes suivant qui l'emploie. Pour moi il n'est pas question de me remettre a la bougie et de tisser mes vetements avec la laine de mes chevres dans l'espoir de provoquer l'effondrement du systeme economique mondial.

Simplement, je me dis qu'il y a peut-etre moyen - a tous les niveaux, de l'individu a la grande entreprise en passant par les gouvernements - de trouver une attitude mediane, entre l'indispensable, le necessaire et le carrement superflu.

14. Le jeudi, 12 janvier 2006, 08:52 par Merome
Marzi confond décroissance et régression. Je ne désespère pas de lui faire comprendre un jour...
15. Le jeudi, 3 août 2006, 00:58 par bule

Coucou! Bon j'arrive comme un cheveux dans la soupe 8mois après... mais ma réponse peut peut-être vous aider si vous n'avez pas retrouver la conscience tranquille alors que vous la méritiez/perdu la conscience tranquille alors que vous ne la méritiez pas (biffer la mention inutile).

J'avoue j'ai pas encore lu les autres topics de ce forum (ça ne devrait pas tarder), donc je ne sais pas si vous connaissez déjà l'empreinte (ou emprunte, comme vous voulez) écologique, mais en tout cas selon moi elle est une réponse (partielle certes) à votre question de la limite, de ce juste équilibre entre moi et les autres.

L'empreinte écologique calcule en fait la quantité d'espace nécessaire pour que tu vives (quand tu manges un pain, c'est 1m² de céréales, mais aussi l'espace pour produire de l'eau potable, des engrais souvent aujourd'hui hélas, de la pollution par le transport aussi puis l'emballage etc etc).

Donc, actuellement, étant donné la population actuelle et nos technologies, chacun a droit a plus ou moins 1,9 ha pour ne pas "consommer" plus que la planète.



Sachant qu'on consommerait 3 ou 4 planètes si tout le monde consommait comme nous européens (et encore on n'est qu'à la moitié des américains), tu peux probablement diminuer encore.
Une planète, ça correspond à ce qu'on consommait en 76, pas de retour à l'âge de pierre donc...

Sauf qu'à l'époque on surconsommait déjà ici, donc faudrait si tu veux être équitable remonter à +ou- 1900...

Je pense que si tu arrives à ça, tu peux ne plus culpabiliser sans problème.

Certes ça ne suffira peut-être pas à grand chose puisque tout le monde s'y met pas (en parler un maximum donne bonne conscience aussi donc)...



Bon, maintenant, si on prend les chiffres pour le réchauffement climatique, tu peux enlever la virgule à Kyoto... C'est pas de 5,2 mais de 52% qu'il faudrait approximativement baisser!

Et encore, puisque plus ça se réchauffe, moins les puits de carbone absorbent, plus on tardera à se décider (et à agir surtout), plus il faudra la baisser...

Bref scénario décroissance infinie... Pas plus conviviale que la croissance! Donc l'enjeu n'est pas le toujours plus!



L'espèce humaine ne sera pas la première à s'éteindre, certes, mais si elle pouvait le faire lentement et dignement, je pense que ça ce serait vraiment bien.

Pour calculer ton empreinte, va sur www.earthday.net



Espérant que vous ayez passé en bon moment en ma compagnie (sorry pour la tartine), merci!

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