La communication, c'est tout un art. Un métier, presque. C'est en tout cas ce qu'essaie de nous faire croire les publicitaires. Communiquer entre adultes, c'est déjà difficile. Avec un enfant, ça relève de l'équilibrisme sur un fil de laine, avec un pack de lait dans la main droite, bras tendu.
L'enfant a un vocabulaire plus que limité. Evidemment ça dépend de son âge, dans mon cas, il s'agit d'enfants de moins de 6 ans.
Quelle peut-être l'étendue du vocabulaire d'un enfant de moins de 6 ans ? Un millier de mots ? Je l'ignore, mais il est évident que les nuances si pratiques de notre langue (et vraisemblablement des autres langues aussi), sont loin d'être maitrisées par ces sal... par ces gentils bambins. Les différences entre "voir", "apercevoir", "entrevoir", "regarder", "fixer", "reluquer", "observer", "détailler", par exemple, ne leurs sont pas perceptibles.
Ensuite, l'attention profonde d'un enfant se limite à quelques secondes, pas plus. Oubliez votre tirade de quatre ou cinq phrases bien senties. Au cinquième mot, il n'en restera plus rien.
Enfin, dans l'énervement passager qui peut parfois atteindre le parent pourtant modèle que nous sommes tous, il arrive de temps à autres que les mots n'arrivent pas tous dans le bon ordre. Ça bafouille sec, les amis. La fangue lourche. Ça lapsus à tout va. Ça liaisonne mal à propos.
Prenons par exemple un message simple et efficace que l'on souhaite faire passer à un enfant qui vient de se mettre en danger en gobant subrepticement quelques gouttes des vitamines de sa jeune soeur.
Ce qu'on aimerait pouvoir dire :
Ces médicaments qui ne te sont pas destinés pourraient occasionner dans ton organisme des traumatismes graves pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance. Il te faut impérativement nous promettre de ne plus jamais prendre de tels risques et d'une manière plus générale ne plus commettre d'imprudences comme tu en prends l'habitude ces derniers jours.
Après élimination du vocabulaire inadapté à un enfant de cet âge, cela donne ça :
Ces médicaments qui ne te sont pas destinés pourraient occasionner dans ton organisme des traumatismes graves pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance. Il te faut impérativement nous promettre de ne plus jamais prendre de tels risques et d'une manière plus générale ne plus commettre d'imprudences comme tu en prends l'habitude ces derniers jours.
Comme vous savez qu'il faut réduire le message, vous décidez de le limiter au simple avertissement de la seconde phrase :
Il te faut impérativement nous promettre de ne plus jamais prendre de tels risques et d'une manière plus générale ne plus commettre d'imprudences comme tu en prends l'habitude ces derniers jours.
Et au final, comme vous êtes fatigué, énervé, que vous avez eu la trouille de votre vie en voyant l'enfant avec un flacon plus ou moins dangereux dans ses mains, ce qui sort réellement de votre bouche, c'est :
Mais ça va pas ?! Tu veux mourir ?! Je ne vu pleu... Je ne veux plas jumais... Je ne vous...
ET MERDE ! FILE DANS TA CHAMBRE !
Et vous avez ensuite toute la nuit pour savourez votre échec cuisant de communication et d'éducation.
Surtout lorsqu'on souhaite communiquer fermement un principe éducatif auquel on tient.
Commentaires
J'ai bien ri en lisant ce blog, exactement ça la communication
Bon, ca va faire rire que moi, ca....
non, j'ai trouvé ca drole
tu peux aussi dire: "finis la bouteille tant que tu y es"
mais il est fort probable que le gamin ne comprendra pas l'ironie de la phrase... donc a proscrire finalement.
d'un autre cote, que faisait cette bouteille a la portee d'un gamin... tsss
Chez nous, on a un placard situe a 4 metres de haut avec digicode et fil barbele pour les medicaments dangereux. Bon, comme c'est la galare pour les chercher, on les laisse sur la petite table du salon
Ce qui est bien avec autant de sécurité autour de l'armoire, c'est qu'un bon jour, on retrouve le gosse dans les barbelé électrocuté en essayant de faire le digicode croyant qu'il y avait ddes bon truc a manger la dedans.
Vachement plus sécurisant :):):):)
Pour en revenir au sujet, la communication est un art très compliqué.
J'ai d'ailleurs lu que nous adultes, nous utilisons SEULEMENT en moyenne 800 mots par jours pour communiquer. Donc un enfant de moins de 6 ans !!!!
Le mien, ça encore mieux c'est juste dada, caca, attend, non... Il ne sait pas encore dire oui.
Eh bien, même avec si peu de mots, c'est je pense à cet âge là que c'est le plus compliqué à lui faire comprendre quelque chose. Enfin, je ne suis pas non plus pressé qu'il grandisse
pere depuis trois mois (aujourd'hui, bon anniversaire mon bonhomme !) je ne suis pas encore confronte a ca.
Mais j'ai la sensation qu'il comprend ce qu'on lui dit, alors on prend le temps de tout lui expliquer. Ok, sauf l'examen medical qu'il allait faire hier, et le tube dans le penis, il y a surement plus agreable.
Je ne desespere pas de communiquer avec lui prochainement, et efficacement.
Le "non" semble bien marcher, "caca" aussi. Berkkkk ! non ?
Ensuite on discute pour expliquer.
Bonne chance Torg
Au début, on est toujours plein d'espoir
Zou je vais vous expliquer à vous pauvres parents d'enfants en bas age vous qui n'êtes qu'au tout début de vos surprises .
La communication avec un enfant n'est pas faite que de mots savants ou courants alignés avec plus ou moins d'élégance . l'enfant s'en fiche .
Les mots sont finalement peu de chose . Et ne sont pas plus importants la gestuelle . L'expression du visage . Le timbre de la voix et pour finir le nombre de décibels généré par cette dernière ..
L'enfant ne retiendra de votre speech que les mots clefs qu'il les comprenne ou pas . Il saura que ce sont des mots importants en vous entendant les accentuer de la voix les accompagner de mains au dessus de la tete ou de sourcils tres tres tres froncés . Et meme a trois mois . Il sera en mesure de ressentir que son action dernière a déclenché les foudres de l'autorité supreme . Et se ressenti il ne l'oublira pas .
Bref parents . Pour mieux communiquer avec vos enfants prennez des cours de chant et de théatre .
Il y a ce que l'adulte voudrait communiquer (à travers ses mots particulièrement, il a un grand avantage sur l'enfant sur ce plan) et il y a tout ce que l'enfant perçoit, comprend de l'adulte à l'insu de celui-ci. L'enfant perçoit bien plus de choses qu'on n'imagine. Pour la communication, voir aussi : //dualite.over-blog.org article "L'enfant"
Ca me rappelle la vieille histoire des oranges bien mûres de Fernand Reynaud. Humour, mais pas réaliste.
On dit que l'enfant est une éponge. C'est assez vrai. Mais il me semble aussi que l'adulte peut se laisser "imbiber" par la façon de s'exprimer de l'enfant, qu'il est capable de se mettre à sa place et d'utiliser ses mots à lui avec efficacité, humour et bonne humeur. Genre : Ce ne sont pas des bonbons ! ca rend malaaaade ! Très.
Avant de parler à un enfant de 4 ans, il faut avoir 4 ans dans sa tête, tout en utilisant des termes corrects. Un vrai délice de rajeunir ! (On les a toujours quelque part)
le plus dur dans une communucation adulte <=> enfant c'est l'accord bref je vous explique quand un enfant fait une betise l'adulte est faché tres faché dnc du coup il a envie de luii metre son point dans la face mais c'est un enfant alors il doit se retenire apres vien le dialogue l'adulte essé de sensibiliser l'enfant et se dernier rigole ou lui reppond par caca,dada...... alors la l'adulte pete les plambs ce qui fait qu'il lui dit "et puis merde file dans ta chambre" donc c'est vraiment une situation delicate pour un adulte bonne chance a vous les parrents