On refait le blog - Mot-clé - parents2023-09-07T06:44:27+02:00Merome.neturn:md5:7c8a50b4481dc1924fb7cb3244c918b1DotclearLes sourires perdusurn:md5:6312f2ac2c3de85d991cd6c8f231f50f2015-05-08T18:27:00+01:002015-05-08T18:27:00+01:00MeromeMoi jeuenfanceparentsvie quotidienne<p>Ils s'évanouissent avec le temps et l'âge.</p> <p>Si vous êtes parents, peut-être avez-vous déjà ressenti ceci : en feuilletant un album photos ou en visionnant de vieilles vidéos de vos enfants, la réalité crue vous saute à la gorge : ils ne sourient plus comme avant.<br /><br /></p>
<p>Avant quatre ans, nos enfants riaient de bon cœur, le regard plein de candeur et de joie de vivre enfin, de découvrir un monde fait d'amour et de petits plaisirs simples. En nous imitant, en jouant, en chantant peut-être, leur regard s'illuminait soudain et l'on pouvait capter dans leurs yeux quelques secondes de pur bonheur, sans calcul, sans nuage, c'était spontané et sincère.<br />
Nos ados et préados ne connaissent plus tout ça. Même les meilleurs moments sont entachés d'arrière-pensée, d'imperfection. Des restes de rancunes suite à une dispute plus grave que les autres. Des angoisses nouvelles qui ont fait irruption dans leur vie.<br /><br /></p>
<p>Et nous autres, parents impuissants à les rendre simplement heureux, feuilletons avec nostalgie les vieux albums.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/05/08/Les-sourires-perdus#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1066Démontez un MacDourn:md5:c3054260f1faba07c3107c57ce52e3a92014-02-09T12:09:00+00:002014-02-09T12:09:00+00:00MeromeJeux de sociétéconsommationopinionparentssantésociétévie quotidienneéducation<p>(virtuellement)</p> <p>Quelle chance ! Un temple de la restauration rapide est en train de se construire tout près de chez moi. Jusqu'à maintenant, je devais faire une quinzaine de kilomètres en voiture avant d'avoir le plaisir de manger vite et mal dans un fast-food (quel que soit son nom). Maintenant, il ne me faudra pas plus de cinq minutes pour le faire.<br /><br /></p>
<p>Bien qu'ayant trois numéros en âge de fréquenter ce genre d'établissement, nous n'y allons jamais. Et ils ne réclament même pas. Il faut dire qu'on a annoncé le boycott très tôt et de façon claire : pas question de cautionner tout ce qui se cache derrière cette enseigne :<br /><br /></p>
<p>- Ce n'est pas bon à la santé. Trop gras, trop sucré, trop de viande. Et on ne sait pas trop ce qu'on mange. Du point de vue sanitaire, il n'y a pas photo.<br />
- Ce n'est pas bon au goût. Lorsqu'on a pris l'habitude de manger bio, local, de saison, et de s'efforcer de cuisiner régulièrement, les frites et les nuggets/hamburger, c'est vraiment pas bon comparé à des courgettes à l'huile d'olive parsemées de thym, un boeuf bourguignon ou des lasagnes maison.<br />
- Ce n'est pas éthique socialement. Employés payés au lance-pierre, management merdique. Exploitation totale à la mode américaine, non merci.<br />
- Ce n'est pas éthique humainement (<em>animalement</em> ?), car on sait que l'élevage industriel qui est derrière les fast food <a href="http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/8864-elevage-industriel-la-video-qui-accable-mac-donalds.html" hreflang="fr">n'est pas joli à voir</a>. C'est l'argument ultime pour les enfants (qui sont moins sensibles à ceux cités plus haut). Expliquez-leur qu'on coupe la tête des jolis petits poussins, qu'on enlève les becs des volailles, qu'on les entasse dans des mouroirs qui ne sont pas sans rappeler les camps de concentration... En général, c'est suffisant. Si vos gosses n'ont pas de coeur et se foutent de ça, montrez leur une vidéo de tout ça et si ce n'est toujours pas suffisant, interrogez-vous sur le modèle que vous leur donnez !<br />
- Ce n'est même pas agréable, au fond. Une sortie au restaurant, en famille, ce peut être un moment convivial, agréable, l'occasion de découvrir le patrimoine gastronomique, et d'échanger au calme sans se préoccuper du repas ou de la vaisselle. Rien de tout cela au fast-food : vous stressez dans la queue pour faire votre commande, vous débarrassez vous-même la table, c'est bruyant, moche et parfois sale. C'est une usine.<br /><br /></p>
<p>Le seul argument en faveur du fast food, c'est sa "facilité". Si vous n'avez aucune volonté pour faire à bouffer à vos rejetons, ni pour leur opposer un refus, si vous préparez doucement votre infarctus à 50 ans et que vous considérez que le sort des animaux et des employés de MacDo n'est pas votre affaire, alors oui, courez (oups, pardon, déambulez) jusqu'au fast-food le plus proche.<br /><br /></p>
<p>Pour démonter un MacDo, dans l'imaginaire de nos enfants, ce n'est pas compliqué. Mais ça demande un peu de volonté.<br /><br /></p>
<p>Une petite vidéo ?<br /><br /></p>
<iframe width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/PjPJbCx4gko" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>
https://merome.net/blog/index.php?post/2014/02/09/D%C3%A9montez-un-MacDo#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1008Les jeux vidéos violents et décérébrantsurn:md5:d7d2255b309be53a96ef7e40dfd856702013-09-23T21:07:00+01:002013-09-23T21:07:00+01:00MeromeJeux en lignejeuparentssexismevie quotidienneéducation<p>Quand numéro 2 joue à la PS2...</p> <p>J'ai été joueur de jeux vidéo, ça m'a passé, plus le temps et d'autres jeux avec plus de carton et moins de plastique m'ont attiré pour les interactions qu'ils permettaient avec mes semblables.<br />
J'ai joué avec passion à des jeux qui m'ont bouleversé ou procuré des sensations incroyables, Metal Gear Solid, Resident Evil, Another World, Gran Theft Auto, Driver, Gran Turismo, Defender of the crown...
<br /><br />
Mes enfants, eux, ont la chance d'avoir du temps devant eux et j'essaie tant bien que mal de leur faire découvrir ce monde culturel et d'autres. C'est numéro 2, une fille donc, qui semble le plus accrocher. Elle a fini Prince of Persia "les sables du temps", Jak & Daxter et d'autres que je connaissais de nom sans y avoir jamais joué. Et puis, en panne d'inspiration, j'ai cherché dans les nombreux classements des meilleurs jeux de tous les temps ce qu'il y avait d'encore potable sur PS2, la seule console qu'on ait à la maison et qui n'accepte de lire les disques qu'après l'avoir manipulée dans tous les sens et fait quelques incantations au Dieu des gamers.<br /><br /></p>
<p>Je suis tombé sur Okami, dont je n'avais jamais entendu parlé, et je l'ai trouvé d'occasion sur PriceMinister, il y a quelques mois. Numéro 2 (11 ans) s'y est mise, et puis hier, elle l'a terminé. Elle est revenue en pleurs, submergée par l'émotion que le jeu lui a procuré et triste d'en avoir fini avec lui. Elle a tenté de nous expliquer les raisons de son émoi, mais les quelques coups d'oeil que j'ai lancés sur le jeu ne m'ont pas permis d'y comprendre quoi que ce soit. Okami, c'est l'histoire d'une déesse-louve et d'un artiste errant qui est une puce, c'est un concept, il faut un peu se plonger dedans pour comprendre.<br /><br /></p>
<p>J'ai repensé à tous ces reportages qui dénoncent la violence des jeux vidéo, sans jamais montrer ces autres jeux plein de poésie et tout ce qu'ils peuvent apporter à des enfants. J'ai repensé à <a href="http://cafaitgenre.org/2013/03/16/sexisme-chez-les-geeks-pourquoi-notre-communaute-est-malade-et-comment-y-remedier/" hreflang="fr">la polémique lancée par Mar_Lard sur le sexisme dans les jeux vidéo</a> et je me suis dit que le jeu des Bratz que j'avais commis l'erreur d'acheter (d'occasion en lot, heureusement) est une petite crotte à côté de chef d’œuvre comme Okami.<br /><br /></p>
<p>Je me suis donc dépêché de choisir un autre jeu pour ma fille, j'ai procédé de la même façon et je suis tombé sur Ico dont j'ai entendu parlé, bien sûr, mais auquel je n'ai jamais joué non plus. J'espère qu'elle va aimer. Ça me fait vraiment plaisir qu'elle apprécie ainsi des jeux que je lui choisis. Je me trouve un bon père en faisant ça.<br /><br /></p>
<p>En tout cas, si vous cherchez un jeu bien pour une fille (ou un garçon) de ces âges, foncez sur Okami.<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.argusjeux.fr/medias/okami-e5773.jpg" alt="" /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2013/09/23/Les-jeux-vid%C3%A9os-violents-et-d%C3%A9c%C3%A9r%C3%A9brants#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/979Aux parentsurn:md5:1cd25efae21004644e575a2184dbf1ab2013-08-05T20:37:00+01:002013-08-05T20:37:00+01:00MeromeJeux de sociétéfamilleparentssociétééducation<p>Vous avez des enfants et voulez le meilleur pour eux ? Lisez ceci.</p> <p>La quarantaine approchant, les enfants grandissent et je sais que parmi les milliards de lecteurs du blog, beaucoup sont dans ma situation, à essayer tant bien que mal de donner une trajectoire correcte à la catapulte qui va propulser nos enfants dans la vraie vie.<br />
Cela commence par la tendresse et l'amour que nous leur portons, pour leur donner une vision d'eux-mêmes propice au développement personnel.<br />
Il y a bien sûr l'éducation, les bonnes manières, le savoir-vivre, la politesse, tout ce qu'il faut pour apprendre à vivre à société.<br />
Il y a ensuite l'école, les connaissances nécessaires pour se faire une place dans le système existant, savoir lire, écrire, compter, et un peu plus que ça maintenant.<br />
Vient ensuite la culture, pour ceux qui ont la chance d'y avoir accès, on expose nos enfants à des livres, des films, des jeux, des tableaux, de la musique et des sculptures en espérant que cela les transporte, leur permette de s'exprimer ou de ressentir des choses.<br /><br /></p>
<p>Et souvent, les parents s'arrêtent là. Et je crois qu'ils ont tort. Nous avons tort. Tout cela est inutile si la société, au rythme de nos efforts personnels pour faire grandir nos enfants, évolue dans le mauvais sens. Combien de talentueux architectes en devenir, d'écrivains en herbe, de futurs génies... ont péri sous les bombes ou moins tristement mais tout aussi bêtement, sont restés prostrés dans une société inégalitaire ou ne permettant pas l'épanouissement personnel ?<br /><br /></p>
<p>Notre rôle de parents va bien au-delà de ce que l'on transmet à nos enfants à la lueur d'un feu de bois ou d'un coucher de soleil, en famille, de bouche à oreille, de père en fils.<br />
C'est aussi à nous de préparer, de choisir, de concevoir la société dans laquelle ils devront vivre. Sera-t-elle juste et prospère ? Sera-t-elle jungle libérale ou corps solidaire ? Gouvernée par des élus ou pilotée par des citoyens ? Confisquée par une monnaie privée ou irriguée par des signes monétaires issus de la population même ? Nourrie d'OGM et de pesticides ou enchantée par des saveurs et des senteurs toutes différentes ?<br /><br /></p>
<p>Nous autres parents devons prendre en main la destinée du cadre dans lequel évolueront nos enfants car c'est juste notre devoir. Sinon qui le fera ?</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2013/08/05/Aux-parents#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/961Formatage bas niveauurn:md5:1829f37d5f5b233dd4dffb01d584f8702013-05-27T21:59:00+01:002013-05-27T21:59:00+01:00MeromeJeux de sociétéopinionparentsromansociétéécoleéducation<p>Comment restaurer le MBR de nos enfants ?</p> <p><em>MBR, pour les profanes, c'est "Master Boot Record", un secteur particulier d'un disque dur qui sert entre autres à son amorçage.</em><br /><br /></p>
<p>Plus ça va, plus je lis, plus je regarde mes numéros grandir et évoluer en société et plus je m'inquiète de l'éducation que je leur donne et de celle qu'ils reçoivent de la société elle-même.<br />
A bien des égards, et c'est ceci qui donne le titre à l'article, on peut considérer que l'on "formate" nos enfants à vivre dans la société malade qui est la nôtre. <br /><br /></p>
<p>L'école elle-même prépare nos têtes blondes à se fondre dans la masse, et à reproduire un modèle qu'on sait moribond. Aucune chance que de cette éducation surgisse un changement : chacun d'entre nous est fondu dans un moule qui correspond parfaitement à son époque.<br /><br /></p>
<p>La chose n'apparaît pas de façon évidente, et je ne le découvre que petit à petit. En lisant le livre de Josef Schovanec, <a href="http://www.amazon.fr/dp/2259218865" hreflang="fr">"Je suis à l'est"</a>, je me rends compte que c'est beaucoup plus flagrant et tragique lorsque le "sujet" est lui-même hors norme. Schovanec est atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme qui lui rend tout contact social compliqué entre autres problèmes, mais il est doté d'une intelligence rare et d'une vivacité d'esprit tout aussi singulière. Aussi, quand il raconte ses difficultés à dépasser la maternelle parce qu'il ne savait pas attraper un ballon alors qu'il maitrisait déjà plusieurs langues et avait des notions d'astronomie, quand il dit que ses camarades le frappaient régulièrement dans la cour, quand il fait la liste des traitements médicamenteux qui a subi avant que l'on pose le bon diagnostic... On se dit que quelque chose cloche manifestement.<br /><br /></p>
<p>Nous sommes tous autistes, à divers degrés. Nous avons nos petites manies, nos incapacités sociales diverses et nos compétences plus ou moins hors du commun. L'école, et l'éducation de nos parents, en toute bonne foi, s'arrangent pour gommer tout ça et nous faire ressembler à l'individu idéal qui correspond à la société dans laquelle il se trouve.<br />
Je ne jette la pierre à personne en disant cela, parce que je suis le premier à inviter (parfois avec insistance) mes enfants à se fondre dans la masse, à faire comme les autres, à ne pas se faire remarquer. Je brise volontiers toutes leurs idées originales qui pourraient les faire passer précisément pour des "originaux". Bref, petit à petit, à coup de ciseaux bien aiguisés, je découpe les ailes qui leur permettraient peut-être de faire quelque chose de bien, mais non conforme.<br /><br /></p>
<p>Je ne vois pas bien comment résoudre ce dilemme malgré les dégâts que je peux d'ores et déjà constater sur mes numéros. On marche sur la tête, mais comme tout le monde le fait, on voit tout à l'endroit. Comme disait Einstein, lui-même en échec scolaire pendant longtemps (il a eu des difficultés d'élocution jusqu'à 9 ans), "Quand on a la tête en forme de marteau, on voit tous les problèmes sous forme de clous", ou encore "On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré" ce qui veut dire la même chose.<br /><br /></p>
<p>En formatant avec application nos générations futures, on s'assure qu'elles seront aussi bêtes que nous. Il s'agit d'en prendre conscience et de faire en sorte que ça change, en faisant un pas de côté et en riant du conformisme que nous avons adopté jusqu'ici.<br /><br /></p>
<p>En passant, un autre conseil de lecture assez bouleversifiant : <a href="http://www.amazon.fr/premier-%C3%A9t%C3%A9-Anne-Percin/dp/281260249X/ref=sr_1_1_bnp_1_pap?s=books&ie=UTF8&qid=1369684530&sr=1-1&keywords=le+premier+%C3%A9t%C3%A9" hreflang="fr">Anne Percin, le premier été</a>. Pris au hasard à la bibliohèque. Je ne vous en dis rien de plus, ce serait gâcher.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2013/05/27/Formatage-bas-niveau#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/950Trois enfants à Parisurn:md5:739ae58a9742d386cf03fca971e8cf0d2013-04-23T15:38:00+01:002013-04-23T15:38:00+01:00MeromeMoi jeuparentsthéâtrevacancesvie quotidienne<p>Quand la visite touristique tourne au marathon.</p> <p>J'ai pris l'habitude de vous imposer mes compte-rendus de vacances, c'est comme une sorte de soirée diapos deux point zéro. Après <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2008/08/04/469-trois-enfants-a-la-mer" hreflang="fr">Trois enfant à la mer</a>, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2009/08/04/577-trois-enfants-dans-la-ville-partie-1" hreflang="fr">Trois enfants dans la ville</a>, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2010/07/19/Trois-enfants-au-Moyen-%C3%82ge" hreflang="fr">Trois enfants au Moyen-Âge</a>, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2011/07/24/Trois-enfants-dans-la-zone" hreflang="fr">Trois enfants dans la zone</a> et <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2012/07/28/Trois-enfants-%C3%A0-la-montagne" hreflang="fr">Trois enfants à la montagne</a>, je suis certain que vous attendez avec impatience mon feed back sur Paris.<br />
Bon, il y a quand même une excuse utilitaire derrière tous ces articles, c'est de donner des pistes et des solutions pour partir en vacances avec trois enfants et avec un minimum de déplacements en avion et voiture, ce qui est aux antipodes de ce que nous proposent les tour-opérateurs et les lieux touristiques.<br /><br /></p>
<p>Il s'agissait cette fois de profiter d'une occasion improbable pour faire visiter la capitale aux enfants : une de mes pièces de théâtre jouée à Villemoissons sur Orge (91) en plein pendant les vacances scolaires, au printemps. Nous partîmes cinq sans voiture, enfin si, quand même jusqu'à la gare la plus proche, pour arriver jeudi midi à la gare de Lyon, à côté de laquelle nous avions notre hôtel.<br />
Et le choix de l'hôtel, c'est déjà tout un poème. Une chambre pour cinq, ça ne court pas les rues, et nous ne souhaitions pas nous séparer en deux chambres, déjà parce que ça aurait coûté un bras supplémentaire mais aussi parce qu'on aime bien garder un œil sur nos progénitures (pour mémoire : 7, 10 et 13 ans). Alors je recommande aux familles l'hôtel <a href="http://www.booking.com/hotel/fr/le-mediterraneen.fr.html" hreflang="fr">Le Méditerranéen</a>, situé au 93 rue de Charenton (à deux pas de la gare de Lyon dans le XIIème) qui a le bon goût de proposer une chambre à cinq pour la somme rondelette de 199 euros la nuit (sans les petits-déj évidemment, mais nous avions amené de quoi se les faire nous-mêmes par souci d'économie). La chambre est moche et l'immeuble est vieillissant, le robinet est monté à l'envers (le premier soir on se lave les dents à l'eau chaude et on ne le refait plus), mais l'accueil est fort sympathique, et la situation parfaite pour nous.<br /><br />
Nous étions motivés pour profiter au mieux de ces quatre jours à Paris, et nous avions donc planifié un certain nombre de sorties, commandé à l'avance les tickets de métro correspondants et réservé des choses, à commencer par <a href="http://www.pariscityvision.com/fr/cityrama/tourdevilledesprincipauxmonumentsdeparisavecmonteealatoureiffel" hreflang="fr">un itinéraire en bus au sein de la capitale</a>, commenté par audioguide et se terminant par la visite du 2ème étage la Tour Eiffel.<br />
Une excellente façon de débuter le séjour en se repérant un minimum dans la ville que j'avais déjà traversé plusieurs fois pour des raisons professionnelles ou touristiques, mais sans jamais avoir la charge d'une famille. Découverte du métro par les trois numéros, ligne M14 automatisée, le bruit, le stress,... je pense qu'ils sont vaccinés d'habiter un jour à Paris. <br />
Au retour, en descendant de la tour Eiffel, nous prenons le <a href="http://www.batobus.com/" hreflang="fr">Batobus</a> plutôt que le métro, histoire de voir l'envers du décor, depuis la Seine.<br />
Le soir, pour ne pas trop en rajouter avant un lendemain qui s'annonce chargé, nous choisissons un restaurant non loin de l'hôtel, une pizzeria sans prétention dont on ne retiendra pas grand chose.<br /><br /></p>
<p>Vendredi, on commence les choses sérieuses avec la visite du Château de Versailles. Pour s'y rendre, un peu de métro M14 et beaucoup de RER C. A noter que le calculateur de la RATP s'obstine à nous faire prendre le bus, alors que le RER nous dépose tout proche du château. Grâce aux <a href="http://www.parismuseumpass.com/" hreflang="fr">Pass Muséum 4 jours</a>, l'entrée est gratuite (incluses dans le pass) et on peut éviter l'attente aux caisses. Versailles, c'est grand et il faut beaucoup marcher. Heureusement, ce vendredi, pas trop de monde, si ce n'est les inévitables touristes asiatiques dont la psychologie me dépasse totalement. Apparemment, ces gens DOIVENT se faire photographier devant CHAQUE tableau, et se mettre en scène devant TOUS les mobiliers présents dans le château, et ce dans la position la moins naturelle possible (montrant du doigt le portrait d'un noble quelconque, faisant le V de la victoire devant le billard en acajou...). Si quelqu'un peut m'expliquer cette bizarrerie, je suis preneur.<br />
Comme je suis une brêle en histoire, difficile de raccrocher toutes les informations glanées pendant la visite à une réalité historique. J'essaie juste de comprendre le sens de tout ce luxe à cette époque, et à le transposer à la nôtre. Dans les deux cas, j'échoue.<br />
En fin de journée, après avoir arpenté les jardins, le petit et le grand Trianon, le hameau de la reine, il se met à pleuvoir, et les K-way sont restés bien rangés dans les valises à l'hôtel. On est tous fourbus et mouillés avant de reprendre le RER du retour.<br />
Quelques minutes de repos à l'hôtel et nous faisons une croix sur le musée d'Orsay que l'on avait initialement prévu (optimistes) pour cette fin d'après midi. On se rabat sur un musée plus proche de l'hôtel et inclus lui aussi dans la liste du Pass Museum : <a href="http://www.cinematheque.fr/" hreflang="fr">la cinémathèque</a> ou encore "musée du cinéma".<br />
Il suffit de suivre la Rue de Charenton jusqu'à la rue de Bercy, sauf que la rue de Charenton fait plusieurs kilomètres et que je la prends d'emblée dans le mauvais sens. Il faut bien se représenter la chose: nous avons déjà plusieurs bornes dans les pattes après la visite du musée, les chaussures détrempées de l'averse de l'après midi, les enfants en ont marre, et le trajet jusqu'au musée du cinéma parait tout à fait interminable. D'autant que nous prenons une nouvelle sauce sur le coin du nez, et que l'heure de fermeture du musée que nous visons approche.<br />
Nous y arrivons enfin, sentant le chien mouillé, les jambes endolories, l'air hagard. <br />
Et là, déception. Ce musée est définitivement à mourir d'ennui et à proscrire de tous les guides touristiques. A moins peut-être d'être un ultrapassionné du cinéma d'auteur du début du 20ème siècle, célibataire et désoeuvré, n'y foutez pas les pieds. Surtout pas avec des enfants. D'autant que si l'entrée des adultes est incluse dans le Pass Muséum, figurez-vous qu'il y a un supplément pour les enfants ! 2.50 euros * 3, pour leur faire visiter en dix minutes chrono quelques vieilles caméras et de vieux dispositifs de projection, le véritable costume de Jean Gabin dans "Quai des brumes", et des anciennes pub Gaumont Pathé. C'est ennuyeux à mourir, mal foutu, triste, sombre...<br />
Ce soir-là, éreintés, nous avons juste choisi le restaurant en face de l'hôtel, "Les temps modernes" au 91 rue de Charenton. La bouffe y est correcte, l'accueil très sympathique, mais le courant d'air dans le dos alors que j'étais encore mouillé très désagréable et la note bien trop salée : 120 euros pour 5 personnes !<br /><br /></p>
<p>Samedi, encore une journée bien chargée : on commence par le Louvre, inclus dans le pass muséum, avec coupe-fil qui nous permet d'éviter l'attente dans le froid devant la pyramide. Chose amusante, dès qu'on franchit la porte, et avant que nos billets d'entrée soient vérifiés, les deux files se rejoignent. Autrement dit : n'importe qui qui se présente dans la file "avec ticket" peut couper la file sans problème. La visite du musée gigantesques est longue est parfois assommante, d'autant que les trois numéros sont pas toujours très attentifs, passés le charme de la découverte du début. On notera toutefois l'incroyable collection d'objets égyptiens, de sarcophages, de jeux, d'instruments de musique de l'époque ; et puis la reconstitution des appartements de Napoléon III, qui n'est pas sans rappeler la visite de Versailles la veille, des salles à manger gigantesques, des lits minuscules, ... La Joconde est sans intérêt si ce n'est le fait de pouvoir dire : "je l'ai vue en vrai et c'est sans intérêt". Quelques œuvres célèbres dans le même genre, le radeau de la Méduse (<em>pour le jeu de mot, je m'excuse</em>), Les Noces de Cana, la Vénus de Milo (du nom de l'endroit où elle a été découverte, et non pas d'un sculpteur qui s'appellerait Milo) ...<br />
Après cette visite au pas de course et encore quelques kilomètres avalés en traînant les numéros sur les rotules, on s'accorde un pique nique dans le jardin des tuileries, qu'on partage avec les volatiles du coin. Et on repart tout de go vers la cathédrale Notre Dame, pour en visiter la crypte et monter dans les tours (tout étant inclus dans le pass). Mais devant le monde, on se résigne à ne visiter que la crypte qui explique les découvertes archéologiques qui ont été faites sur place et comment Paris s'est développée à travers les âges.<br />
Il est 15-16h, nous avons rendez-vous vers 20h dans l'Essonne pour assister à la représentation de ma pièce, j'ai perdu le téléphone du gars de la troupe qui m'a invité, ainsi que les indications pour trouver le théâtre, on est vannés. Après avoir parcouru quelques rues commerçantes, on rentre à l'hôtel pour manger rapidement et refaire le point sur l'activité du soir.<br />
D'abord, il faut prendre le métro puis le RER C direction St Martin d'Etampes, ensuite, il faut faire encore 2km à pied, avec la valise remplie de mes romans à dédicacer après la séance, pour trouver la salle de spectacle de Villemoissons/Orge. On arrive vers 20h20, sur les genoux, mais la dame qui vend les billets est tellement lente que c'est bien assez tôt, la pièce ne commence que vers 21h00.<br />
La troupe du <a href="http://theatredelatour.free.fr/" hreflang="fr">"Théâtre de la Tour"</a> a bien progressé depuis l'année dernière et joue <a href="http://www.leproscenium.com/ListePieceAuteur.php?IdAuteur=1249" hreflang="fr">"Le contrat de mariage"</a> avec beaucoup de talent. C'est toujours agréable et touchant de voir ses mots faire rire les autres, de penser que des gens ont travaillé le texte pendant des mois. Cela donne envie de continuer d'écrire et de s'améliorer car on perçoit aussi les limites de sa propre écriture, les bons mots qui passent bien, ceux qui sont tirés par les cheveux, les situations trop grotesques ou irréalistes...<br />
Pas loin de 200 personnes qui applaudissent, et je parviens à vendre sous la menace deux romans à des gens qui m'en avaient déjà acheté l'année précédente et qui ont semble-t-il apprécié (ou sont particulièrement hypocrites). A la sortie, <a href="http://www.taxi-paris-shuttle.fr/" hreflang="fr">le taxi shuttle</a> nous attend. Encore une fois, trouver un taxi pour cinq, avec un réhausseur, un samedi soir à 23h, ce n'est pas fastoche et c'est hors de prix (120 euros), mais je ne me sentais pas de faire le retour en RER, et les kilomètres à pied correspondant en traînant mes trois numéros à bout de bras. La location de voiture était tout aussi onéreuse en plus de compliquer la logistique.<br /><br /></p>
<p>Dimanche, c'est le jour du Palais de la découverte, mon meilleur souvenir. On arrive les premiers sur place, et au final, très peu de gens pour suivre avec nous les expériences à la "C'est pas sorcier" des animateurs sympathiques et compétents. Après avoir touché tout plein de bouton qui actionnent des bidules dans des vitrines, on s'installe pour un exposé sur l'électricité statique où l'intervenant demande des volontaires pour recevoir 300.000 volts dans le corps (et le pire c'est qu'il en a trouvés ! Et ils ne sont même pas morts !), nous assistons ensuite à une séance dans le planétarium où l'on apprend pas grand chose, malheureusement, mais les enfants ont adoré. Exposé sur les arômes et les colorants, je sais maintenant comment fonctionne la numérotation des colorants "E123", "E112"... Après le déjeuner sur place, on résiste à la sieste pour assister à l'exposé sur les ondes et le son, très intéressant lui aussi, puis sur les séismes (moins intéressant), et enfin, un atelier "récréations mathématiques" animé par un mec passionnant et dévoué qui nous explique que la Cité des sciences est en train de bouffer le Palais de la découverte malgré la pétition en cours. L'occasion aussi de redécouvrir les graphes eulériens, j'adorais la théorie des graphes à la Fac, mais je n'en ai pas retenu grand chose <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=sad.svg" alt=":(" class="smiley" /> Bref, un excellent moment, on y est resté 8 heures en tout !<br />
A la sortie, ambiance bizarre, il y a des policiers partout, la station de métro qu'on voulait prendre est fermée. On marche jusqu'à Concorde où, là aussi, la plupart des stations est fermée. Petite angoisse : que se passe-t-il ? Nous n'avons pas écouté la radio ni vu les infos depuis quelques jours, on se demande s'il est prudent de s'enfermer dans le métro avec les gosses (après coup, j'ai appris qu'il s'agissait de mesures de sécurité autour de la manif "anti mariage pour tous", bandes de cons)<br />
On se risque quand même à prendre le M12 pour voir le Sacré Coeur et la place du tertre, en prenant le funiculaire de Montmartre. L'endroit est pittoresque et joli à voir, mais nous ne sommes plus en état de quoi que ce soit. Après un tour rapide du quartier, on rentre dans le 12ème pour trouver un ultime restaurant non loin de l'hôtel, avenue dausménil, <a href="http://www.leviaduc-cafe.com" hreflang="fr">Le Viaduc Café</a>, pas mauvais, cadre charmant, et note salée mais pas trop (100 euros pour 5).<br /><br /></p>
<p>Le lendemain (donc hier <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /> ), on reprenait le train à 6h15, harassés par quatre jours de visites-marathon.<br />
Quelques constats d'ordre général :<br />
- Les parisiens sont des zombies. Dans le métro, ils ne sont plus tout à fait humains, à l'heure d'embaucher, c'est flagrant et ça fout limite les jetons.<br />
- Sur les lieux touristiques et huppés que j'ai fréquentés, je n'ai croisés quasiment que des gens de ma classe sociale, de ma race et de ma couleur de peau. Sauf exception, la misère se cache là où on ne la voit pas, nous donnant l'illusion que tout va bien pendant la crise.<br />
- Les touristes avec enfants ne prennent pas le métro, ou alors ils ne choisissent pas cette période de l'année, mais nous nous sommes trouvés bien esseulés au milieu de jeunes célibataires ou de jeunes couples sans enfant. Très peu de vieux aussi.<br />
- Les parisiens restent dehors quand ils le peuvent. J'ai vu des gens manger en terrasse alors que ça caillait grave ou que les nombreuses voitures crachaient leur gaz d'échappement dans leur bière et dont le bruit couvrait leurs conversations. <br />
- La publicité est omniprésente, j'ai dû voir en cinquante formats différents la promotion du film "L'écume des jours".<br /><br /></p>
<p>Pour toutes ces raisons, moi non plus je ne vivrais pas à Paris.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2013/04/23/Trois-enfants-%C3%A0-Paris#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/943En bon père de familleurn:md5:1b644576b709e1c8d9e5596085fc74ee2012-12-21T13:25:00+00:002012-12-31T11:25:20+00:00MeromeJeux de sociétéconsommationfamilleopinionparentssociétévie quotidienneécologie<p>Que veut dire exactement cette expression aujourd'hui ?</p> <p><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Bon_p%C3%A8re_de_famille" hreflang="fr">Cette locution, à la base juridique</a>, semble indiquer que la personne dont on parle est <em>"Normalement prudent et diligent, attentif, soucieux des biens et/ou des intérêts qui lui sont confiés comme s'il s'agissait des siens propres"</em>. Autrement dit, on dira de quelqu'un d'économe, qui gère convenablement son budget, qu'il le gère en "bon père de famille".<br /><br /></p>
<p>Cette nuit, ne me demandez pas pourquoi, cette expression m'a soudain sonné faux aux oreilles. Car en effet, selon les cas, la gestion "en bon père de famille" peut s'avérer calamiteuse.<br /><br /></p>
<p>Prenez par exemple l'individu qui achète une paire de basket pour son enfant. En bon père de famille, il va comparer les chaussures et choisir celle qui lui semble présenter le meilleur rapport qualité-prix. Il y a de bonnes chances pour qu'aujourd'hui son choix se porte sur un modèle fabriqué en Chine, dans des conditions sociales totalement délirantes. <br /><br /></p>
<img src="http://humourtop.com/nike-photos-humour/Nike_Humour_Noir.jpg" width="100%">
<p>Le choix du bon père de famille est ici <strong>celui qui consiste à exploiter les enfants <ins>des autres</ins></strong>.<br /><br /></p>
<p>Quand il achète des fruits et légumes pour sa petite famille, ce même individu peut procéder de la même façon et juger du rapport qualité prix des produits avant de faire son choix. La notion de qualité étant beaucoup plus difficile à évaluer que le prix lui-même, et l'apparence visuelle des fruits et légumes étant trompeuse, il est probable qu'en bon père de famille il choisisse des produits issus de l'agriculture intensive, gorgés de pesticides et d'engrais.<br /><br /></p>
<p><img src="http://admin.eolas-store.com/uploads/PROVENCIA_ANNECY/PHOTO1/0000000/004307.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Le bon père de famille est donc <strong>celui qui empoisonne ses propres enfants à petit feu</strong>.<br /><br /></p>
<p>Récemment, j'entendais quelqu'un dire qu'il achetait un 4x4 à sa femme parce qu'il la sentait plus en sécurité, elle et ses enfants, dans un tel véhicule, surtout pendant l'hiver.<br />
Son attention sincère de bon père de famille le conduit à <strong>détruire encore plus vite le milieu de vie de sa propre descendance pour plusieurs générations.</strong> <br /><br /></p>
<img src="http://www.rmc.fr/images/article/202392.jpg" width="100%">
<p>Difficile de faire de bons arbitrage lorsque l'argent domine tout. Parfois, il n'y a même aucun choix alternatif, car tout a été décidé pour nous.<br />
Nous participons donc tous, à des niveaux différents, à la destruction de notre environnement, mais nous le faisons <em><strong>en bons pères de famille</strong>.</em></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/12/21/En-bon-p%C3%A8re-de-famille#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/916Autocritiqueurn:md5:af943174afcb1e8b36043d2d1fecc21f2012-10-01T20:02:00+01:002012-10-01T20:02:00+01:00MeromeJeux de sociétéopinionparentspolitiquesantésociétéécologie<p>Balayer devant sa porte, la paille, la poutre et tout ça.</p> <p>Imaginez un chef d'entreprise qui fait travailler ses employés dans un local isolé à l'amiante, sciemment, en toute connaissance de cause. Scandale, enfer et damnation, salaud de patron, exploiteur... Et tout ça en faisant du bénéfice, comble de l'horreur. Et en plus il explique qu'il n'a pas de sous pour construire un nouveau local ou rénover celui-ci. Ah, il ne manque pas de toupet.<br />
On imagine sans peine le traitement médiatique qui serait réservé à ce genre de nouvelle, et la vive désapprobation de l'opinion publique.<br /><br /></p>
<p>Maintenant, imaginez que l'on apprenne tout d'un coup que <a href="http://www.dijon-sante.fr/2012/09/23/les-moteurs-diesel-aussi-cancerigene-que-le-tabac-8781/" hreflang="fr">le diesel est cancérigène</a>, et que l'exposition de nos propres enfants aux microparticules provoque des maladies potentiellement graves. Cette même opinion publique se dépêcherait-elle de laisser sa voiture au garage ou de la changer pour une plus saine ?<br />
Non, nous continuons bêtement de réduire l'espérance de vie de nos enfants, en les faisant respirer du diesel, bien sûr, mais aussi dans des tas d'autres circonstances (peintures au benzène, biberons au bisphénol, OGM, légumes pleins de pesticides, pulvérisation de Round-Up autour de la maison...). Et on invoque le même genre d'excuses bidon : on n'a pas assez de sous, il n'y a pas de solution, ... tout en partant en vacances tous les ans à grand frais, en s'achetant des télés toutes plates et en montant le chauffage.<br /><br /></p>
<p>Ce qui fait que le chef d'entreprise est un salaud, que l'élu est corrompu, ou que le parent est inconscient, ce n'est pas l'homme ou la femme qui est derrière. Ce n'est pas davantage un complot des illuminatis. Ce qui provoque ceci est... un système mal foutu. Un système qu'on s'est donné nous-mêmes, qu'il nous appartient de changer. Mais pas à la marge, pas en interdisant l'amiante ou le diesel, en agissant au coeur du problème, ce qui fait qu'à un moment donné, nous agissons pour un bien être à court terme, sans responsabilité vis à vis des générations futures et vis à vis d'autrui.<br />
<br />
Quand on commencera à admettre que si les choses vont mal ce n'est pas à cause de Sarkozy, à cause de Hollande ou à cause de Liliane Bettencourt ou Bernard Arnault, mais à cause du système qui leur permet d'arriver là où ils sont, nous aurons fait un grand pas.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/10/01/Autocritique#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/899[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:a466149f3a87aeca44e587b07ff429412012-09-24T21:17:00+01:002012-10-02T10:08:36+01:00MeromeJeux d'enfantsparentsécoleéducation<p>Episode 20 : Les profs cinglés et les élèves sadiques</p> <p>Il y avait longtemps que je ne vous avais pas causé <a href="https://merome.net/blog/index.php?q=nostalgie+scolaire" hreflang="fr">de mes souvenirs scolaires</a>.<br /><br /></p>
<p>Deux fois principalement, au cours de ma scolarité, j'ai été en face de profs particulièrement bizarres qui ont déclenché des réactions remarquables dans l'assistance potache de laquelle je faisais partie.<br /><br /></p>
<p>La première fois, ce fut en classe de 3ème, un prof de français remplaçant, jeune débutant, s'est retrouvé en face de nous autres, agressifs adolescents en plein âge bête.<br />
Bon, il y a mis un peu du sien en se présentant à nous dans une tenue que je saurais à peine décrire aujourd'hui : un pantalon bleu vif sur des chaussures rouges, une chemise verte avec un blouson jaune. Je crois qu'il ne manquait pas une des couleurs primaires et cela m'a immédiatement fait penser à la palette d'habillement du clown.<br />
On ne juge pas sur la mine (sauf quand on a 14 ans), mais quand le mec s'est mis à parler, on a tout de suite senti la faille. C'était un faible. Pas sûr de lui, un peu gauche, pas d'expérience, limite timide, rougissant, ... Le groupe classe l'a ravagé en quelques semaines. Même ses énervements nous semblaient drôles. Jusqu'à ce qu'un jour nous déclenchâmes une mini-révolte à base de lancer de boulettes de papier mâché contre le tableau, les murs, le plafond, et aussi de projection d'encre sur les mêmes supports.<br />
Evidemment, dès le lendemain, c'est le principal du collège qui vint nous faire la leçon, et on a dû nettoyer la salle qu'on avait salopée.<br /><br /></p>
<p>En 1ère, soit deux ans plus tard, c'est un prof d'anglais qui fut la victime de notre intransigeance scolaire. Celui-ci était un peu plus âgé et semblait avoir traversé un certain nombre d'épreuves psychologiquement douloureuses. Il évitait de nous regarder dans les yeux, et était infoutu de se faire entendre et respecter. Il menait ses cours dans l'indifférence générale, pendant que nous, au fond de la classe, jouions au tarot ou discutions de choses et d'autres. Je vous laisse imaginer les dégâts d'un an sans cours de langue. Il m'a fallu deux ans pour m'en remettre et je n'ai compris l'intérêt des verbes irréguliers qu'en 2ème année de DUT.<br /><br /></p>
<p>Avec le recul, et mes propres numéros se trouvant parfois en face de profs du même acabit, je ne sais toujours pas quelle est la bonne conduite à tenir. Bien sûr, officiellement en tant que père, je réprouve toute idée qui amènerait à moins travailler en classe sous prétexte que le prof n'est pas bon, mais je ne peux m'empêcher de me revoir à cet âge, avec le même bagage intellectuel, et surtout avec la même impuissance des élèves face à un prof. Comment juge-t-on un prof quand on est élève ? A qui dénonce-t-on les dérives, les faiblesses, les manques ? Quelle oreille adulte est attentive au commentaire : "Ce prof là ? Il est nul, on fait rien de bien avec" (à prononcer avec la voix chevrotante respirant l'intelligence de l'adolescent moyen).<br /><br /></p>
<p>Une autre façon de voir les choses est de se dire que cela fait partie de la vie. Les incompétents, les bizarres, les nuls, on en croise finalement tous les jours. Il faut bien faire avec.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/09/24/Nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/898Trois enfants à la montagneurn:md5:58b6a774785cbb6746c004954787193b2012-07-28T22:06:00+01:002012-07-28T22:06:00+01:00MeromeMoi jeufamilleparentsvacancesvie quotidienne<p>Traditionnelle carte postale de vacances</p> <p>Je rentre de Bourg-Saint-Maurice où j'ai passé une semaine avec mes trois numéros. Pour ceusses qui auraient loupé les épisodes précédents, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2008/08/04/469-trois-enfants-a-la-mer" hreflang="fr">Trois enfant à la mer</a>, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2009/08/04/577-trois-enfants-dans-la-ville-partie-1" hreflang="fr">Trois enfants dans la ville</a>, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2010/07/19/Trois-enfants-au-Moyen-%C3%82ge" hreflang="fr">Trois enfants au Moyen-Âge</a> et <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2011/07/24/Trois-enfants-dans-la-zone" hreflang="fr">Trois enfants dans la zone</a> sont autant d'articles qui reviennent sur mes vacances en famille et en train, mes déboires, mes déconvenues, et mes bonnes surprises.<br /><br /></p>
<p>Cette année, échaudés par une location ratée à un particulier l'an dernier, nous sommes revenus à la formule "Résidence Hôtelière", avec <a href="http://www.cgh-residences.com/ete/voir-la-video-de-la-residence/residence-le-coeur-d-or.html" hreflang="fr">l'établissement "Le cœur d'or"</a>, situé à Bourg-Saint-Maurice. La résidence a le bon goût de proposer une piscine couverte et chauffée (indispensable à n°2 qui est née avec des pieds palmés et des branchies en guise de poumons) et de se situer à moins d'un kilomètre de la gare, donc accessible à pied.<br /><br /></p>
<p>Pour ne rien gâter le paysage est évidemment sublime, en plein cœur des Alpes et avec de nombreux moyens de transports pour accéder à de plus hautes stations, Bourg Saint Maurice n'étant qu'à 810 mètres d'altitude.<br />
Après une visite inévitable à l'Office du tourisme, nous sommes revenus blindés de dépliants présentant les belles balades et les horaires du funiculaire, des navettes gratuites entre stations, des musées à visiter et des activités à ne pas manquer pour les enfants.<br /><br /></p>
<p>Dès le lendemain notre arrivée, nous avons projeté une montée en funiculaire à Arc 1600, pour redescendre sur Bourg Saint Maurice à pied. Les enfants étaient motivés comme jamais, équipés de leurs chaussures de randonnées achetées d'occasion sur PriceMinister, et prêts à nous aider à suivre les panneaux indicateurs comme nous le faisons régulièrement autour de chez nous, quand il nous prend l'envie de marcher sur un sentier balisé.<br />
Neuf heures du matin, après un solide petit-déjeuner de randonneurs, ébahis par la vue et amusés par le trajet en funiculaire, la dynamique du groupe-famille était fort bonne, ce qui est important quand les parents sont en infériorité numérique et que le syndicats des enfants maltraités est toujours prompt à lever les banderoles pour demander la fin imminente de la promenade en exerçant un odieux chantage à l'affectif ou, plus sournois encore, à la santé ("maman, j'ai mal à la cheville"). Bref, les parents me comprendront peut-être.<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/.2012-07-23_14.10.40_m.jpg" alt="2012-07-23_14.10.40.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2012-07-23_14.10.40.jpg, juil. 2012" /><br /><br /></p>
<p>Donc, on avait le choix entre la marche n°1 ou la marche n°2, sur le plan des randonnées officielles d'été 2012 glané à l'Office, deux heures de marche au départ de Arc 1600 et à destination de Bourg Saint Maurice. Arrivée prévue à 11 heures, on pourra se faire un bon repas revigorant, sachant que nos numéros, en plus d'être fainéants et pénibles, sont des estomacs sur pattes qui doivent manger à heures fixes et si possible pas de légumes.<br />
9h30, nous cherchons encore le départ de la marche n°1, qui semble être là sous nos yeux, mais non, y a pas de pancartes, la carte ne nous aide pas (si si : je sais lire une carte). On tourne, on se retourne, on s'engage dans un chemin puis un autre, espérant y voir un début de quelque chose mais rien. Qu'à cela ne tienne, à 10h00, nous décidons de nous renseigner auprès d'un autochtone, dont par chance, nous comprenons la langue un peu traînante. On nous conseille d'aller à "Plan Devin", parce que c'est là que tout se joue, tous les chemins y mènent, les indications y sont lumineuses, et d'ailleurs, il y a même une gendarmerie.<br />
Arrivés à "Plan Devin", il faut se rendre à l'évidence, il n'y a rien. A part un joli plan qu'on a déjà sur nos dépliants, et qui par conséquent nous aide guère. On remonte à l'office du tourisme, la source de l'information, la quintessence de ce qui se fait de mieux en matière d'information touristique. On demande à la dame qui nous répond, mon pauvre monsieur, la marche n°1 ? Ne vous y aventurez pas : il y a des travaux et des VTT. Jamais on ne vous conseillerait d'aller là. Prenez donc la marche n°2, si vous tenez vraiment à aller à Bourg Saint Maurice (mais pour quoi diable y foutre, semble-t-elle ajouter, alors que vous êtes à Arc 1600 qui est beaucoup mieux ?).<br />
Soit, allons-y pour la n°2, ça fait juste une heure et demie qu'on tourne, sans trouver le départ ni de la n°1 ni de la n°2. Les gosses ont déjà quelques bornes dans les pattes, il y a des marches d'escaliers à se taper un peu partout, ça s'impatiente, ça grogne, la mutinerie gronde. Donc, elle part de où cette foutue marche n°2 ? De là ? Ok, chiche, on y va.<br />
On y est allés... Et on n'a jamais trouvé le départ. On a tourné encore quelques dizaines de minutes comme des cons, on a distribué des bonbons et des paires de claques aux mioches, et on est redescendus tout couillons par le funiculaire, fourbus d'avoir tourné en rond dans une station toute pourrite.<br /><br /></p>
<p>Déception. Manger. Piscine. Sieste. Télé.<br /><br /></p>
<p>Le lendemain, il fallait échafauder un plan pour motiver les numéros à chercher une nouvelle randonnée à leur portée :<br />
- On prend le funiculaire jusqu'à Arc 1600.<br />
- Ouais !<br />
- On fait la marche n°3 qui nous amènes à Arc 1800 en 1h30.<br />
- Bouuh !<br />
- Mais là-bas, on mange au resto !<br />
- Ouais ! Des frites ?<br />
- Potentiellement des frites.<br />
- Ouais !<br />
- Après, on redescend par la marche n°4.<br />
- Bouuh !<br />
- Et on reprend le funiculaire !<br />
- Ouais !<br /><br /></p>
<p>Négociation réussie. Redressement productif en marche. Mieux qu'Arnaud Montebourg.<br /><br /></p>
<p>Alors figurez-vous que le "Chemin des espagnols", on l'a bien trouvé. Alors, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il était convenablement fléché, je ne saurais toujours pas dire où il commence et où il finit, mais on s'est bien retrouvés à Arc 1800, à un moment. Et on a mangé des frites. Et on est revenus par la marche n°4 tout aussi bizarrement indiquée, mais bon.<br /><br /></p>
<p>Au passage, Arc 1800 est beaucoup plus joli/intéressant que Arc 1600 qui ne propose que des cages à lapin pour skieurs. On en profite pour repérer les remontées mécaniques accessibles d'ici, et le parcours "Aventure" pour plus tard dans la semaine.<br /><br /></p>
<p>Le lendemain, pas la force de négocier une randonnée, on propose de monter à l'Aiguille Rouge, à 3200 mètres, en funiculaire, navette/bus, téléphérique et télécabine. 80 euros pour trimballer tout le monde dans les remontées mécaniques pour la journée. La météo était incertaine, mais finalement la vue était assez dégagée.<br />
La navette nous a déposés à Arc 1950, village "Disneyland" où nous avons encore une fois dû faire de nombreux tours et détours pour trouver le départ des remontées mécaniques. Mais ils ne savent pas faire de pancartes dans ce pays ? Évidemment, avec le fort relief, pas moyen de voir plus loin que le bout de son nez, donc on monte sur une crête, on voit que c'est pas là, on redescend... Pour corser la chose, les remontées mécaniques qui ne fonctionnent qu'en hiver ne sont pas indiquées sur la carte "été", donc pas de point de repère.<br />
On dirait que tout est fait pour des gens qui connaissent déjà le coin, pour les sportifs d'hiver qui maitrisent déjà les stations par cœur, sans doute, et un vague sentiment de n'être pas forcément les bienvenus au milieu de tout ça, heureusement contrecarré par l'amabilité de la plupart des commerçants. Mais pas par cette dame du télésiège, par exemple, qui ne nous explique pas comment monter dans le bordel sans se fracasser les jambes et mettre les gosses en sécurité. Information zéro. Les touristes doivent savoir d'eux-mêmes. Ils avaient qu'à lire les pancartes. Ah ben merde, y en a pas.<br />
M'enfin, au-dessus de l'aiguille rouge, on voit ceci : <br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/.DSCN1292_m.jpg" alt="DSCN1292.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="DSCN1292.JPG, juil. 2012" /><br /><br /></p>
<p>Le jour est venu de faire le "Parcours Aventure", il y a des pubs partout, 120 ateliers, vue imprenable sur le Mont Blanc, on a le dépliant dans les mains, j'ai même pris le temps de visiter le site web pour optimiser l'organisation de la journée. Les gosses sont motivés à bloc, on a déjà fait de "l'Acrobranche" autour de chez nous, ensembles, sur des parcours adaptés aux enfants et aux adultes.<br />
Ça se passe à Arc 1800, où l'on se rend en funiculaire + navette. On trouve l'endroit, ah non, là c'est pour les 1m45 et plus. On se résigne : on ne pourra pas faire le truc ensemble, seuls les gosses iront. On trouve l'espace "Kids" qui va de 6 à 13 ans, tout pile ce qu'il faut à nos trois numéros, on commence à faire la queue, ça ouvre à 10h00. On constate que les gens autour de nous ont déjà leur ticket, on leur demande où ils l'ont eu ? "Dans la cabane du mini-golf", nous répond-on (ça ne s'invente pas !). On va voir la dame du mini-golf, et on lui demande des tickets pour le parcours aventure. Sa réponse imparable : "Ici, c'est le mini-golf". Et nous dit : "Il faut d'abord réserver au Parcours aventure, s'il leur reste de la place, vous viendrez acheter les tickets ici après"...<br />
Restons calmes.<br />
On se repointe au Parcours Aventure, "il vous reste de la place pour ce matin ?", "Ah ben non c'est complet, revenez cet après midi".<br />
On avait déjà prévu autre chose l'après midi, et puis ça commençait à nous courir de voir qu'on ne faisait rien comme les autres. Arc 1800, c'est un truc d'Insiders, une usine à "forfaits", remontées mécaniques, club juniors, tennis, vtt, activités... Tout le monde se trimballe avec son carnet de trucs prépayés, et se débarrasse de ses gosses pour la journée. Nous qui venons de la vallée avec de simples euros, on n'a accès à rien, et on ne comprend pas grand chose.<br /><br /></p>
<p><img src="http://bruixeta.b.r.pic.centerblog.net/950ef934.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Je vous passe l'instant où il faut expliquer aux gosses qu'ils ne feront pas le parcours aventure. Du coup, on a acheté des souvenirs (typiquement savoyards en provenance de Chine).<br /><br /></p>
<p>Le soir, retour sur Bourg Saint Maurice où se tient le marché des artisans locaux, dans la rue piétonne. On évite l'orage de peu, mais la soirée est fantastique, les gens agréables, le restaurant "Le Refuge", conseillé par l'amie de FilGB (merci Elodie), impressionnant au niveau du service (même pas besoin de demander des carafes d'eau quand elles sont vides, j'avais jamais vu ça avant). <br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/.DSCN1328_m.jpg" alt="DSCN1328.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="DSCN1328.JPG, juil. 2012" /><br /><br /></p>
<p>On profite de la douceur du soir pour digérer en flânant dans la ville qui est calme est rassurante. Avec un taux de chômage ridiculement bas, Bourg Saint Maurice ne connait (semble-t-il) pas la crise et l'insécurité. Autre chose amusante : on ne voit que des femmes au boulot. Commerçantes, serveuses, entretien des espaces verts, ... Je ne sais pas où sont les hommes dans ce patelin, sans doute sur des vélos quelque part, ... Et la plupart des femmes sont sveltes et bronzées. L'air de la montagne ? Le sport ? Ou bien le pognon qui permet d'éviter la junk food et de prendre soin de soi ?<br /><br /></p>
<p>Elodie nous avait parlé de la coopérative laitière qui vend la spécialité locale : le Beaufort. Et l'office du tourisme vantait les mérites d'une visite gratuite de sa fabrication. On arrive au lieu de vente qu'on croyait bêtement être l'endroit de la visite. Point du tout, c'est ailleurs, l'office du tourisme nous renseigne, avec sa pertinence habituelle, c'est simple, vous allez ici, vous prenez là, c'est tout droit puis sur votre droite. Bon.<br />
Sauf que, comme le reste de Bourg Saint Maurice, tout est conçu pour des gens motorisés, ou au pire à vélo. Nous, à pieds, et cette fois-ci mal chaussés parce qu'on partait pour quelques centaines de mètres, c'était un petit peu plus compliqué que "c'est sur votre droite au bout de la route". En plein cagnard, 4 ou 5 bornes sans trop être sûrs d'arriver à l'heure. Au final, on n'est pas déçus, sauf par les indications toujours fumeuses et inadaptées.<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/.DSCN1332_m.jpg" alt="DSCN1332.JPG" style="display:block; margin:0 auto;" title="DSCN1332.JPG, juil. 2012" /><br /><br /></p>
<p>Je ne jette pas la pierre aux gens qui ont essayés de nous renseigner : nous sommes atypiques. En famille, mais sans voiture, en station, mais sans forfaits, on ne rentre pas dans les cases toutes faites des vendeurs d'activités. Et puis on a un sans doute un côté réfractaire à l'état d'esprit "vacances-consommation", mais qui ne nous empêche pas de faire un tas de choses, et d'acheter des trucs, parfois, en dépit du bon sens écologique.<br /><br /></p>
<p>Visite de l'atelier de torréfaction du café qui propose des biscuits Billiote de "Montbé<strong>l</strong>liard" (sic) à deux pas de chez moi. La vendeuse nous explique que le taux de chômage bas de la ville est dû au fait qu'ici les gens bossent, alors que dans le sud, ce sont des fainéants. Raisonnement un peu court, à mon sens, mais je ne relève pas.<br /><br /></p>
<p>Dernier jour, on découvre un joli petit chemin au pied de notre appartement, indiqué sur aucune carte, relativement bien fléché (une fois qu'on est dessus, mais pour le trouver, pardon), il aurait pu nous permette de visiter Séez, le village voisin, mais ce sera pour une autre fois, nos numéros ont été happé par un jardin d'enfants qui se trouvait sur le trajet.<br /><br /></p>
<p>Malgré peut-être l'impression que donne la lecture de cet article, nous avons passé d'excellentes vacances. Sans doute les meilleures de notre vie de famille. L'hébergement était de fort bonne facture et pas si cher, le lieu riche de paysages époustouflants, la météo parfaite, les gens accueillants et les activités, dans l'ensemble, réussies. L'occasion de se ressourcer, d'avoir des discussions insolites avec nos enfants (toute une soirée sur le Titanic et les différentes façons de produire de l'électricité !), de faire un peu de sport. Si j'en ai le courage, je vous expliquerai aussi ma méthode efficace pour apprendre à nager en 37 ans.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/07/28/Trois-enfants-%C3%A0-la-montagne#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/890L'écologie ne sère à rienurn:md5:849704a8d920e9b7e72173bffbfbbb7b2012-06-25T22:05:00+01:002012-06-25T22:05:00+01:00MeromeJeux d'enfantsparentspoésievie quotidienneécologieéducation<p>Un texte de Numéro 2 (10 ans) trouvé (caché) dans sa chambre.</p> <p><img src="https://merome.net/dotclear/public/.ecologie_m.jpg" alt="L'écologie ne sère à rien" style="display:block; margin:0 auto;" title="L'écologie ne sère à rien, juin 2012" />
<br /><br /></p>
<p>J'ai laissé les fautes d'origine <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /><br /><br /></p>
<p>On doit être vachement anxiogènes pour nos gosses <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=sad.svg" alt=":(" class="smiley" /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/06/25/L-%C3%A9cologie-ne-s%C3%A8re-%C3%A0-rien#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/885Fausse noteurn:md5:70ad9a961c343527820b02aaa9df3fdb2012-06-21T21:43:00+01:002012-06-22T06:17:36+01:00MeromeJeux d'enfantsparentsvie quotidienneéducation<p>Retour d'expérience d'un parent d'élève après une année de 5ème "sans note"</p> <p>Numéro 1 est maintenant en cinquième. Après une année de 6ème par moment difficile, pas tant sur les résultats que sur l'organisation et sur l'intégration dans le collège, nouveau changement important pour cette classe "expérimentale" (la seule du collège) où les évaluations classiques et chiffrées sont remplacées par des points rouges et des points verts.<br /><br /></p>
<p>Il me semble être particulièrement ouvert sur ce genre de sujets et je n'étais donc pas hostile, a priori, sur la méthode et les principes, je n'y suis d'ailleurs pas plus hostile aujourd'hui, d'un point de vue purement théorique, mais d'un point de vue pratique, il faut reconnaître que la méthode n'a pas tenu ses promesses, tout au moins pour notre fils. Déjà, un truc partait mal : on a été mis devant le fait accompli. "Votre fils est dans une classe expérimentale, vous pouvez être contre, mais ça changera rien, il y sera quand même et de toute façon c'est mieux pour lui". Je caricature à peine.<br /><br /></p>
<p>Ceci dit, le concept est relativement simple, et on ne peut qu'y adhérer : il s'agit d'affiner l'évaluation tout en abandonnant la notation chiffrée, ce qui permet à la fois de mieux cerner les difficultés de l'élève, tout en évitant la compétition stérile entre élève (sans pour autant enlever l'émulation) voire la frustration qui peut décourager les élèves les plus en difficulté.<br /><br /></p>
<p>Chaque matière s'est vue subdiviser en myriades de compétences à acquérir, et des points verts et rouges ont remplacé les notes sur les copies et sont reportés sur un outil en ligne, ce qui donne à peu près ça (cliquez pour zoomer) :<br /><br /></p>
<A HREF="http://merome.net/dotclear/public/items.jpeg"><img BORDER="0" src="http://merome.net/dotclear/public/items.jpeg" width="100%"></a><br><br>
<p>Notez que numéro 1 ne se débrouille pas si mal (plus de points verts que de rouges), et ce n'est pas bien ça le problème, le programme semble par ailleurs avoir été suivi, et je ne crains pas trop de différences de niveaux avec d'autres 5ème "normales".<br /><br /></p>
<p>Le problème, comme vous pouvez le voir juste sur ce petit bout du français et de l'Histoire géo, est la foultitude d'items évalués, qui empêchent d'avoir une vue d'ensemble synthétique. Dans l'absolue, ce devrait être une force du système, mais compte-tenu du temps que nous avons à consacrer à l'aide aux devoirs (qui ne sont qu'une partie des nombreuses tâches qui incombent aux parents d'élève : organisation générale, achat de fournitures, développement personnel, relationnel...), il est humainement impossible de passer du temps à fouiller dans les items pour découvrir les points faibles de l'élève et les lui faire retravailler.<br />
C'est également impossible pour un professeur qui ne peut individualiser son action, et réévaluer les compétences non acquises par un seul élève du groupe, par exemple. Nous voilà donc avec un indicateur sans doute très précis, mais absolument inutile, là où la note chiffrée donnait une vision certes grossière, mais synthétique du niveau global.<br /><br /></p>
<p>Autre difficulté, confirmée par les profs : comment évaluer de façon correcte un devoir non fini faute de temps ? Ou une erreur de parcours accidentelle ? <br /><br /></p>
<p>Butant sur de nombreux problèmes de ce genre, et invités par quelques parents à trouver des solutions, l'équipe éducative a dû avoir recours quand même à des notes chiffrées pendant l'année scolaire. Un prof remplaçant, arrivé dans le système sans plus d'informations que ça nous a même avoué continuer la notation chiffrée pour lui-même. Autant de flottements qui n'ont pas aidé à l'adhésion des élèves et des parents.<br /><br /></p>
<p>Autre point épineux, mais sans doute plus rare : numéro 1 est attiré par les chiffres. Les notes chiffrées lui permettaient de se situer assez distinctement, là où les points de couleurs sont bien vagues. Du coup, à partir du deuxième trimestre, il s'est mis à convertir de lui-même l'évaluation colorée en note sur 20 ! L'échelle comportant quatre niveaux, il a vite compris la correspondance avec les chiffres, et une partie de l'effet escompté par la méthode était annulé.<br /><br /></p>
<p>La réunion bilan de laquelle je sors semble montrer un accueil mitigé des parents. Pour certains, c'est un vrai succès, pour d'autres, plus nombreux, c'est au mieux égal, et au pire négatif. Le principal du collège n'était guère ouvert à la critique, et n'a cessé d'essayer de nous expliquer qu'on avait tort de s'opposer à la méthode qui est celle de l'avenir, sans comprendre qu'au delà de la méthode, c'est son application qui était à revoir.<br />
Car en effet, dans un monde idéal, avec un temps infini du côté des parents comme des profs, pour parfaire la scolarité de l'élève, cette forme d'évaluation est sans doute bien meilleure.<br />
Dans la réalité pratique, toute la théorie tombe par terre, le manque de temps et de moyen, la non-généralisation de la méthode, les errements bien naturels lors de la mise en place de tels changements... font que les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous.<br /><br /></p>
<p>L'expérience n'est pas reconduite l'année prochaine même si certains profs continueront, pour eux, d'évaluer les items de cette façon.<br />
J'espère avoir été assez objectif, même si c'est toujours difficile quand on baigne au quotidien dans le conflit, les difficultés et le manque de temps liés à ce type de problème.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/06/21/Fausse-note#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/883Fais pas ci, fais pas çaurn:md5:8936d95d44ff7bfc724e27518a3365d22011-12-31T15:28:00+00:002011-12-31T15:42:52+00:00MeromeJeux du cirquefamilleparentstélévie quotidienne<p>La série télé française à voir en ce moment.</p> <p>Je dis souvent que je ne regarde pas la télé, mais c'est un raccourci trompeur : je ne regarde quasiment jamais la télé <strong>en direct</strong>. Notamment, j'essaie d'éviter les JT et les prime-time, quels qu'ils soient.<br />
Mais je me retrouve devant le petit écran de temps en temps pour regarder des séries télé, des films ou des concerts enregistrés.<br />
Parmi les choses que je regarde volontiers ces temps-ci, il y a la série <a href="http://programmes.france2.fr/fais-pas-ci-fais-pas-ca/" hreflang="fr">Fais pas ci, fais pas ça</a>.<br /><br /></p>
<img src="http://programmes.france2.fr/fais-pas-ci-fais-pas-ca/data/img/bg_home.png" width="100%">
<p>Cette série française dont la diffusion a commencé en 2007 en est à sa quatrième saison. Il est à noter que les américains eux-mêmes, pourtant pas mauvais en matière de séries télé depuis Dallas, nous ont copié le concept pour l'adapter à leur sauce (et ça a donné <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Modern_Family" hreflang="fr">Modern Family</a>).<br />
La série nous propose de suivre le quotidien de deux familles "normales", les Lepic et les Bouley, avec des concepts éducatifs un peu différents ce qui débouche sur des situations plus ou moins grotesques que tout parent a dû connaître une fois dans sa vie.<br />
La première saison, celle qui présente les familles, est tournée sous la forme d'une télé-réalité où les deux familles sont filmées soi-disant en permanence, pour présenter leur mode d'éducation.<br /><br /></p>
<p>La série est tenue de mains de maitres par plusieurs acteurs talentueux : Bruno Salomone, Valérie Bonneton et Guillaume de Tonquédec, mais surtout, elle aborde des questionnements assez originaux (au moins pour moi) et parfois tristement réalistes, comme l'échec scolaire, la difficulté à concilier vie familiale et vie professionnelle, l'écologie, voire même l'engagement politique local. (<em>Rholala lala</em> dixit Fabienne Lepic)<br /><br /></p>
<p>Ça change des séries américaines un peu trash ou débiles où l'on peine à se reconnaitre, même si elles sont parfois indiscutablement drôles.<br />
Bref, si vous avez l'occasion de tomber dessus, je vous recommande chaudement le visionnage, particulièrement si vous êtes parents.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2011/12/31/Fais-pas-ci%2C-fais-pas-%C3%A7a#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/850Je ne prends pas l'avionurn:md5:41c84161f6006560b5edb615047b17802011-11-04T20:32:00+00:002018-01-16T11:26:34+00:00MeromeMoi jeudécroissanceopinionparentsvacancesécologiePourquoi ? Parfois, je confesse à mes interlocuteurs que je ne prendrai vraisemblablement jamais l'avion. Oh, j'avoue : parfois, c'est de la pure provocation, un pied de nez parce que je sais qu'en face de moi j'ai un sombre connard qui n'a aucune espèce de notion d'écologie. Parfois, c'est juste pour expliquer ma position, et bien souvent, elle n'est pas comprise.%%%%%%
On peut résumer mon point de vue en une seule phrase : je ne prends pas l'avion parce que mes enfants n'auront vraisemblablement pas la possibilité de le faire, pour diverses raisons.%%%
Imaginez un gros gâteau au chocolat parsemé de copeaux de noix de coco, et moi qui le mange intégralement devant mes enfants qui crèvent la dalle. C'est à peu près comme ça, en grossissant le trait, que je schématise le fait de prendre l'avion aujourd'hui.%%%%%%
La parenthèse riche en pétrole dans laquelle nous avons la chance de tomber, toute agréable qu'elle soit, ne doit pas nous faire oublier qu'elle prendra fin un jour ou l'autre. Sans doute pas brusquement, du jour au lendemain. Mais petit à petit, comme il y a un siècle seulement, voyager en avion (et un tas d'autres choses annexes comme bénéficier de soins adaptés et performants, se nourrir de viande, chauffer sa maison à 23°) sera réservé à un tout petit nombre de privilégiés.%%%
Je sais très bien, malheureusement, que mon "abstinence" de voyage aérien ne règle en rien le problème et ne permettra pas plus à mes enfants de profiter des richesses inouïes de notre époque, mais il en va de ma propre cohérence.%%%%%%
Quand je dis ça, et juste ça, je ne juge personne. Pourtant, souvent mes interlocuteurs passent de l'incompréhension simple à la pitié ou un autre sentiment que je ne saurais décrire exactement, mais pas très agréable. Comme si le fait de ne pas avoir ce désir effréné leur posait problème à eux. Implicitement, cela les renvoie à leurs propres choix, même si je prends garde de ne pas le formuler ainsi.%%%
Quelque part, ils se défendent : "c'est bon, je suis pas un assassin parce que je prends l'avion". Et ils essaient donc de me convaincre du bonheur de survoler nos contrées pour rencontrer l'autochtone de l'autre bout du monde. De façon amusante, ce sont souvent les mêmes qui n'ont aucun respect pour tout ce qui présente un caractère étranger en d'autres circonstances.%%%%%%
Pareillement, je ne ressens pas le besoin de marcher sur la Lune, de prendre une photo de Mars ou de voyager au centre de la Terre. Ces voyages sont aujourd'hui tout aussi impossibles que ne l'était la traversée de l'Atlantique par les airs il y a 150 ans. À cette époque, personne ne ressentait alors ce désir qui semble aujourd'hui si naturel et essentiel de prendre l'avion. Dans 200 ans, peut-être, nos descendants nous envieront d'avoir pu le faire et nous détesterons d'avoir gaspiller tout cette énergie pour de simples vacances. Parmi ces descendants, il y aura de mes arrière-petits-enfants, et je me sens déjà redevable vis-à-vis d'eux.%%%%%%
On n'hérite pas la terre de nos ancêtres, on l'emprunte à nos enfants disait Saint Exupery. J'emprunte déjà bien trop de ressources à la Terre de mes enfants pour simplement vivre dans une société mal foutue, inutile d'aggraver mon cas en gaspillant du kérosène pour aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs.https://merome.net/blog/index.php?post/2011/11/04/Je-ne-prends-pas-l-avion#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/837La princesse d'un mètre dixurn:md5:cd9c5a9338f9f45411b99600ec6cee7d2011-03-02T10:19:00+00:002011-03-02T10:19:00+00:00MeromeJeux d'enfantsfamilleparentsvie quotidienne<p><em>Moi aussi j'ai une fée chez moi</em> (Zaz)</p> <p>Elle a mis sa robe bleue, la longue qui cache ses pieds. Quand elle marche, on dirait qu'elle flotte sur un coussin d'air. Elle déambule dans la salle à manger en se collant aux vitres. Que l'hiver est long et les journées grises ! Emprisonnée dans la plus haute tour, détenue ici par ses propres parents, le roi et la reine, elle rêve de grandir pour enfin voir ce qu'il y a dans les tiroirs du dessus sans monter sur une chaise.<br /><br /></p>
<p>Dans le château, elle est seule à ne pas savoir lire, et son enfermement n'en est que plus cruel. La plupart des activités des autres lui sont interdites. Même Cendrillon était utile... Quand la princesse d'un mètre dix passe les chaussures de son frère sous le robinet, elle se fait encore punir.<br /><br /></p>
<p>Le soir, après l'école, personne ne s'occupe d'elle. Elle joue seule, et elle est priée de le faire sans bruit. Les autres travaillent, il ne faut pas les déranger. Alors elle change de costume. Elle troque la robe de princesse contre l'habit de diablesse qui lui va comme un gant trop petit. Elle profite de l'absence des autres pour fouiller dans leur chambre et braver les interdits.<br /><br /></p>
<p>Vient enfin l'heure de manger. Encore de la soupe. Elle en a marre. Elle parle et coupe la parole à tout le monde. Elle change de sujet. Son seul pouvoir dans la maison est de perturber les autres et elle en abuse.<br /><br /></p>
<p>La princesse d'un mètre dix a bien trop soif de liberté pour rester. Un jour, elle s'en ira et laissera le royaume vide et triste. Ses pleurs et ses cris ne résonneront plus dans les trop grandes salles du château. Alors seulement, le roi et la reine regretteront de ne pas avoir pris le temps...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2011/03/02/La-princesse-d-un-metre-dix#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/770La bouteille à moitié vide, vue par Watermanurn:md5:ee1b56c0a4e5c585abbc9b96bc4f60b62011-01-10T19:28:00+00:002011-02-03T19:53:48+00:00MeromeJeux d'enfantsarnaqueconsommationparentsécologie<p>Ceci n'est pas un billet sponsorisé.</p> <p>Celui qui n'a pas d'enfant scolarisé ne peut pas comprendre la difficulté et le désarroi d'un parent face aux fournitures scolaires. Après avoir constitué un stock monstrueux à la rentrée, pour parer à toute éventualité, il faut recharger en munitions tout au long de l'année, et parmi les ustensiles les plus gourmands en consommables, il y a les stylos-plumes et leurs inévitables cartouches.<br /><br /></p>
<p>Je passe sur la difficulté pour trouver un stylo-plume digne de ce nom, et plus encore un enfant soigneux, qui ne va pas écraser la fragile plume dans l'œil hostile de son camarade de classe ... <br />
Il y a deux ou trois semaines, je devais donc recharger en cartouches bleues modèle standard. En consommateur averti qui a tout compris à la société de consommation, j'ai ajouté le consommable à ma liste de courses, et j'ai profité d'un passage à Leclerc pour acheter un lot de 24 cartouches Waterman (+2 nettoyantes gratuites !), parce que j'exige la meilleure qualité pour mes enfants, et que les achats par lot restent les meilleurs moyens d'économiser de l'emballage et des aller-retour incessants chez les commerçants.<br /><br /></p>
<p>J'ai donc acheté ceci :<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/images/cartouches1.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Ce n'est qu'aujourd'hui, alors que le paquet de cartouches trainait négligemment sur la table, que je me suis aperçu de la supercherie. Voilà donc la définition d'une cartouche neuve, selon Waterman :<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/images/cartouches2.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>J'attire votre attention sur l'opercule supérieur de chaque cartouche qui indique que chaque petit réservoir est tout à fait vierge d'utilisation. À vue de nez, c'est un bon tiers de la cartouche neuve qui est vide.<br /><br /></p>
<p>Mais que n'ai-je pas vu ça dans le magasin ? C'est simple : les cartouches sont présentées en rayon dans leur emballage dans le sens horizontal.<br /></p>
<p>Je ne me souviens malheureusement plus du prix de cette super promo.<br />
Je vous laisse imaginer les impacts écologiques de ce mode de vente, multiplié par les milliers de lots qui ont été sans doute mis en vente et continuent vraisemblablement de l'être. Waterman s'amuse à fabriquer des cartouches au tiers vide, du plastique pour rien, des emballages pour pas grand chose, et une arnaque bien profonde pour le consommateur.<br />
J'invite les commerciaux de Waterman à donner leur point de vue sur cette affaire s'ils passent par là.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2011/01/10/La-bouteille-%C3%A0-moiti%C3%A9-vide%2C-vue-par-Waterman#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/756Crise systémiqueurn:md5:74bc29fde1ec25509c7f15f3feefd75a2010-10-26T14:55:00+01:002010-10-26T14:55:00+01:00MeromeJeux de sociétédébatopinionparentssociétééducation<p>La réforme des retraites, le film "Entre les murs", l'éducation parentale, les démarches "qualité"... Tout ça dans un seul article !</p> <p>Hier soir, j'ai regardé le film <a href="http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=58151.html" hreflang="fr">"Entre les murs"</a>, palme d'or à Cannes en 2008. Un bon film dans l'ensemble, même s'il n'échappe pas à quelques clichés un peu lourdingues. Mais surtout, le film m'a fait réfléchir aux problèmes soulevés par le système éducatif, et par extension, à tout type de "système" que l'on peut mettre en place dans nos sociétés. Je m'explique :<br /><br /></p>
<p>Le film montre l'escalade des punitions pour un collégien turbulent qui le mène tout droit à l'expulsion. Il montre aussi comment l'organisation scolaire se trouve obligée de résoudre un problème qui n'est pas le sien. Un problème social et humain, qui ne peut pas rentrer dans une organisation rationnelle et procédurière. Je crois que c'est le gros défaut de nos sociétés modernes : on cherche à tout prévoir et à attribuer des responsabilités. Paradoxalement, cela aboutit à une déresponsabilisation et cela pousse à chercher la désorganisation et la radicalisation.<br />
Ainsi, le conseil de discipline que subi le collégien dans le film fait apparaître de manière évidente toute l'absurdité du système, obligé de sanctionner un comportement qui n'est pas un problème purement scolaire, et pour ce faire, de passer par des étapes plus ou moins démocratiques qui n'ont en tout cas plus rien d'humaines. De la posture des parents d'élèves, à la réaction des professeurs, jusqu'à l'incompréhension du collégien et de sa famille, tout, dans cette mise en scène, montre que cela dysfonctionne, tout en suivant une procédure extrêmement bien rôdée et techniquement irréprochable.<br /><br /></p>
<p>Et c'est là que je fais le parallèle avec les manifestations (contre la réforme des retraites, mais aussi les précédentes grèves), et avec les "systèmes qualité" que l'on met en œuvre dans certaines entreprises. À partir du moment où tout est prévu, même les contestations, même les erreurs et les dysfonctionnements, alors nous entrons dans une sorte de jeu de rôle où chacun va essayer de tirer parti au mieux de ses droits, déshumanisant et déresponsabilisant tous les protagonistes. Toute tentative de protestation, chaque erreur, va être récupérée et phagocytée par le "système" qui s'en trouvera renforcé. En ISO 9001 on appelle ça la "gestion des non-conformités". On canalise les fauteurs de troubles dans quelque chose de bien encadré (comme une manifestation). À la limite, on encourage les gens à s'exprimer de cette façon que l'on sait savoir gérer.<br /><br /></p>
<p>Il y a pourtant des cas qui nécessitent un peu d'innovation dans leur traitement. Il y a des problèmes qui ne rentrent pas dans des cases à cocher. Pour ces cas-là, le système, aussi perfectionné soit-il, est un handicap à leur résolution. La gestion des humains ne peut pas être "systématique". On n'éduque pas ses propres enfants en établissant une échelle de punitions et de récompenses gravée dans le marbre. On improvise et on gère les évènements comme ils arrivent. Ce traitement "humain" des problèmes est le seul viable, à mon sens.<br /><br /></p>
<p>Les procédures figées, les manifestations canalisées, les conseils de discipline, ... mènent à la radicalisation. À défaut d'un traitement adapté et humanisé des problèmes que l'on rencontre, on applique un modèle, certes perfectionné, mais terriblement cloisonné, qui finit par ne plus rien résoudre et au contraire entretenir les rancœurs, les frustrations et les déceptions.<br /><br /></p>
<p>Je l'ai <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2010/04/30/Inertie-d%C3%A9mocratique" hreflang="fr">déjà dit ici</a>, j'aime pratiquer l'art du contrepied. Face à un système qui a même prévu comment je dois protester contre lui, j'agis comme un virus. J'utilise ce qui théoriquement le soutient pour l'affaiblir. Concrètement, dans une société de consommation, je consomme,... mais autrement. Dans une société où la valeur-travail est porté aux nues, je travaille... mais moins.<br />
Et quand je suis moi-même le "système", quand je suis en position d'autorité face à mes enfants, par exemple, je m'efforce de traiter chaque problème d'une façon différente et inattendue. En un mot d'une façon humaine qui a aussi ses défauts, bien sûr, mais qui produit, j'espère, moins de frustrations.<br /><br /></p>
<p>Mon point de vue est un peu brouillon et je m'en excuse, j'ai un peu de mal à décrire une procédure qui dit qu'il ne faut pas de procédures. Si un jour nous aboutissons à une VIe république, j'espère qu'elle n'aura pas tout prévu et qu'une marge de manœuvre "humaine" existera au-delà du fonctionnement institutionnel.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/10/26/Crise-syst%C3%A9mique#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/730Crêpage de chignonsurn:md5:6a83dd3c280d56489a0757dd027c12622010-10-10T14:36:00+01:002010-10-11T12:31:24+01:00MeromeJeux d'enfantsfamilleparents<p>Les filles, c'est rien que des pleureuses</p> <p>Numéro 2 et 3 sont des filles. 8 ans et 5 ans. Tous les matins, c'est la même corvée : il faut les coiffer. Celui qui n'a pas connu ça ne peut pas comprendre.<br />
D'abord, il faut gérer l'humeur de Numéro 3. Aux heures extrêmes elle est imbuvable. Tôt le matin, ou tard le soir, c'est la catastrophe : elle ne voulait pas mettre ce pull, ou alors, si, mais sans ce blouson ; ses bidules doivent être disposés dans le lit d'une certaine façon avant de se coucher. Et donc, le matin quand elle est déjà passablement excédée par le simple fait de mettre ses chaussons, il faut en plus la coiffer...<br /><br /></p>
<p>Quand on est un homme normalement constitué, on n'a aucune idée de la façon de peigner une fille. Si les cheveux dépassent 3 cm de longueur, qu'est-ce qu'on peut bien en faire de sérieux ? Avant d'avoir essayé, on a l'impression que c'est facile. Il y a plein de coupes et de coiffures différentes : les nattes, les couettes, les chignons, les queues de cheval, les mouettes, le palmier, avec chiennes, sans chiennes, ... Entre les mains expertes d'un homme, il n'y a plus que deux choix possible : les couettes et la queue de cheval. Et encore faut-il que la longueur des cheveux le permette, bien sûr.<br /><br /></p>
<p>Les couettes vont généralement par deux, comme les chouchous ou élastiques de couleur qui permettent de les faire tenir. Il faut commencer par trouver deux chouchous de la même couleur et assorti aux vêtements. Oui, oui : à sept heures du matin ! Alors qu'on n'a même pas encore trouvé ses propres mains.<br />
Pour assortir les élastiques aux vêtements, quand on est un homme normal qui ne voit rien aux couleurs et principalement quand elles sont sur des bouts de tissus, pas le choix : il faut se fier à la tronche de votre fille. Si vous voyez ça : <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=sad.svg" alt=":(" class="smiley" /> il faut changer de couleur. Si vous voyez ça : <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /> , bingo, vous avez trouvé.
Mais les chouchous, je vous l'affirme par expérience, sont toujours solitaires. Si par bonheur vous en trouvez deux qui ont une couleur proche, ils n'ont pas la même épaisseur, ou le même style. Il faut donc fouiller au fond du tiroir, sous la commode et dans le moins interstice laissé entre les meubles et les murs pour retrouver une paire qui va bien.<br />
Sinon, c'est parti pour une queue de cheval, qui ne demande qu'un seul élastique, mais ne croyez pas que c'est gagné pour autant.<br /><br /></p>
<p>Les cheveux sont rebelles. Principalement le matin au lever, ils sont indomptables. Armé d'une brosse de fortune (parce qu'évidemment, la "bonne" brosse est perdue au milieu des poupées qu'elle a servi à coiffer), il faut séparer les mèches en deux parts égales (pour les couettes) ou les centrer correctement (pour la queue de cheval).<br />
Et ça tire, et ça pleure, et ça part dans tous les sens, mais après quelques minutes et deux baffes, on finit par s'en sortir. Sauf que, il y a ces cheveux de devant qui ont échappé à l'élastique et qui restent devant les yeux. Deux solutions se présentent : le ciseau, définitif mais efficace. Ou la pince à cheveux.<br /><br /></p>
<p>Les pinces à cheveux vont généralement par deux, il faut qu'elles soient de la même couleur et si possible assorties aux chouchous (qui sont eux-mêmes assortis aux vêtements, vous avez suivi ?). Je vous l'affirme, par expérience, les pinces sont toujours solitaires. Fort heureusement, les jolis motifs colorés qui vous les ont fait choisir dans le magasins s'estompent en quelques semaines, laissant apparaitre la couleur-métal-qui-va-avec-tout qu'elles auraient toujours dû avoir pour nous faciliter la tâche.<br /><br /></p>
<p>Voilà, deux chouchoux, avec deux pinces, la fille repart en osant à peine jeter un œil dans la glace en repartant, elle soupire, mais elle accepte de bonne grâce l'incapacité de son père à faire mieux que ça (et sinon, c'est deux nouvelles baffes).<br /><br /></p>
<p>Petite astuce pour finir : si votre fille arbore au petit-déjeuner un large sourire crispé, ce n'est pas parce qu'elle fait semblant d'être contente de la coiffure dont vous l'avez affublée : ses couettes sont simplement trop serrées. Ce qui se traduira le soir par une séance tout aussi réjouissante pour enlever élastiques et pinces avant d'aller au lit.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/10/08/Cr%C3%AApage-de-chignons#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/725Tu es légère... et tout est lourdurn:md5:dd8a31a8e83444865e149012c99777dd2010-09-21T21:22:00+01:002010-09-22T12:07:19+01:00MeromeMoi jeufamilleparentsvie quotidienne<p>Du papier de verre, tout autour.</p> <p>Ce soir, numéro 1 était en retard. On a cru qu'il avait loupé le bus, vu qu'il n'est pas encore tout à fait à l'aise au collège où il a fait sa rentrée cette année.<br />
En fait, non : un de ses copains est passé sous le bus qui devait les ramener. Une jambe bien amochée apparemment, je n'ai pas plus de nouvelle pour l'instant, mais je pense sincèrement à ce gosse et à sa famille. Même si fondamentalement, ça ne sert à rien (si j'osais, je dirais que ça lui fait une belle jambe).<br /><br /></p>
<p>Ça fait des mois, des années peut-être maintenant, que j'aspire à plus de légèreté, d'insouciance. Mais je crains qu'avec l'âge, ces choses-là ne s'arrangent pas. Je m'inquiète pour un rien, et je compatis bien plus qu'avant à la misère des autres. Et entre les gosses, le boulot, le climat, les faits de société, la santé, je trouve toujours une bonne raison de stresser comme un con.<br /><br /></p>
<p>Alors, je m'invente des routines magiques, je m'occupe l'esprit jusqu'à l'encombrer, puis l'étouffer et ça m'empêche de dormir. Je lâche des trucs qui me tenaient pourtant à cœur par manque de temps, et de tête à ça. Les choses m'échappent comme elles échappent, je crois, à chacun d'entre nous. On passe entre les gouttes, parfois on en reçoit une, plus ou moins grosse.<br /><br /></p>
<p>Aujourd'hui, la goutte n'est pas tombée bien loin. Je l'ai sentie frôler ma peau. J'ai eu peur. Je n'arrive pas à comprendre ceux qui roulent trop vite ou bourrés, ceux qui fument, ceux qui se déglinguent la santé d'une façon ou d'une autre... Sont-ils à ce point inconscients pour ne pas se rendre compte qu'ils courent vers l'orage ?<br /><br /></p>
<p>Soyons tous bien conscients de nos actes et de leurs conséquences, même à long terme. Éduquons bien nos gosses pour qu'ils le soient à leur tour.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/09/21/Tu-es-l%C3%A9g%C3%A8re...-et-tout-est-lourd#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/719Fête des pèresurn:md5:a9cb1d523f25f32d1a85121dca3b61852010-06-20T09:47:00+01:002010-06-20T08:56:56+01:00MeromeMoi jeudécroissancefamilleparentsvie quotidienne<p>Un cadeau décroissant.</p> <p>Cette année, numéro 3 m'a offert un porte-clé bien personnalisé :<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/blog/images/fetedesperes2010.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>L'escargot est en effet le symbole choisi par la décroissance pour faire l'éloge de la lenteur et du bien-vivre :<br /><br /></p>
<p><img src="http://farm1.static.flickr.com/213/501816250_3d8164ff29_o.gif" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Je serai donc doublement fier d'utiliser ce porte-clé au quotidien, pour garder ensemble les clés de mon <a href="https://merome.net/vae" hreflang="fr">VAE</a>.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/06/20/F%C3%AAte-des-p%C3%A8res#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/675