On refait le blog - Moi jeu2023-09-07T06:44:27+02:00Merome.neturn:md5:7c8a50b4481dc1924fb7cb3244c918b1DotclearLa crise de l'énergie vue d'iciurn:md5:51cf69e5d2b6b9727baba091105f2f712022-08-25T17:26:00+02:002022-08-25T17:26:33+02:00MeromeMoi jeu<p>Depuis 2005, je réfléchis, j'investis et j'agis dans le sens de la décarbonation de mon foyer. Faisons un point d'étape alors que ça commence à chauffer pour de vrai.</p> <p>Je partais de loin avec une chaudière fuel, deux voitures thermiques, trois gosses, et une conscience écologique assez naïve, quand j'ai réalisé autour de 2005 et en partie grâce à mes réflexions élaborées sur ce blog que ça n'allait pas être de la tarte. Entre le pic pétrolier et le changement climatique, j'ai compris rapidement que la décroissance et la sobriété allaient être les clés du futur et j'ai profité de mon pouvoir d'achat des plus favorisés pour entamer une transition dont les grandes lignes peuvent être résumées ainsi :</p>
<p>2006 : Installation d'un poêle à granulés en appoint de la chaudière fuel.<br />
2007 : Achat d'un vélo électrique pour vélotaffer<br />
2008 : Vacances en train<br />
2009-2011 : Inscription à une AMAP, changement de régime alimentaire (- de viande, +de bio/local/de saison), achats d'occasion...<br />
2012 : Remplacement d'une voiture thermique par une électrique<br />
2012 : Mise en place de 15 m<sup>2</sup> de panneaux solaires thermiques pour le chauffage et l'eau chaude<br />
2015 : Remplacement de la 2ème voiture thermique par une électrique<br />
2018 : Changement de fournisseur d'énergie pour un 100% Enr (par le biais d'achats de certificats)<br />
2020 : Installation de 600 Wc de panneaux solaires photovoltaïques en auto consommation, remplacement de la chaudière fuel par une chaudière à granulés de bois</p>
<p>Ce qui a eu pour effet de modifier grandement mes courbes de consommation :</p>
<p><a class="media-link" href="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeConso2022.png"><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeConso2022.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>
<p>Vous noterez particulièrement sur ce graphique :</p>
<p>- La chute des km en voiture liée à l'adoption du vélo électrique<br />
- L'abandon progressif du fuel pour les granulés<br />
- L'augmentation sensible de la consommation d'électricité</p>
<p>Le néophyte se dira peut-être "à quoi bon réduire ici pour augmenter là ?", et ce 2ème graphique lui permettra de comprendre la logique de décarbonation :</p>
<p><a class="media-link" href="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeCO22022.png"><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeCO22022.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>
<p>Une division par <strong>26</strong> des émissions de CO2eq en 20 ans (pour les postes chauffage/électricité/transports).</p>
<p>Sur ce graphique, il faut observer :<br />
- La disparition des barres roses et violettes des voitures thermiques<br />
- La disparition plus récente des barres grises correspondant au fuel<br />
- La part de CO<sub>2 </sub>liée à la consommation d'électricité en bleu qui augmente sous l'effet de l'augmentation de consommation puis diminue grâce au changement de fournisseur d'énergie (même si au final, ça ne change pas les électrons que je consomme, hein, je ne suis pas naïf !)<br />
- La différence d'émissions de CO<sub>2 </sub>entre un chauffage fuel et un chauffage au granulés</p>
<p>Ce que l'on ne<strong> voit pas </strong>sur ce graphique, c'est le bilan global des investissements que j'ai effectués. La construction de 2 voitures électriques (environ 2*7 tonnes de CO<sub>2</sub> à amortir sur la durée de vie des voitures), la construction de la chaudière, des panneaux solaires... Tout cela réduit la "performance" dans des proportions qui sont difficiles à évaluer. Même si l'on sait maintenant de sources sûres que l'éco bilan global d'une voiture électrique est largement positif en France.</p>
<p>Ce qui ne figure également pas dans ce graphique, c'est le reste de ma consommation au quotidien et qui est bien plus difficile à mesurer. Il s'agit de mon alimentation, des autres équipements (ordinateurs, télés, téléphones, aspirateurs, tondeuse, consoles de jeux...) pour lesquels on n'a que très rarement la possibilité de connaître l'empreinte carbone. Aussi, pour ne pas fermer les yeux sur tout ça, j'ai élaboré un autre graphique :</p>
<p><a class="media-link" href="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeCO2ParPersonne.png"><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeCO2ParPersonne.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>
<p>En jaune au-dessus du graphique, la moyenne française autour de 11 tonnes de CO<sub>2</sub> par personne et par an (en 2018).<br />
En vert, l'objectif 2050 en-dessous de 2 tonnes de CO<sub>2</sub> par personne et par an pour maintenir l'augmentation de température mondiale sous les deux degrés.<br />
En bleu, la courbe de nos émissions par personne pour les postes chauffage, eau chaude électricité et transports.<br />
En rouge, la même que la bleue mais à laquelle on ajoute la moyenne française pour l'alimentation et les équipements, ce qui donne une idée de nos émissions globales annuelles, même si j'ose espérer qu'avec notre mode de vie (sobriété, achats d'occasion, moins de viande...), on est bien en dessous de ça.</p>
<p>Nous voici rendus à 5 tonnes (sans doute moins) par personne et par an, et il y a encore du chemin à parcourir. Puisque je ne peux quasiment plus rien faire du côté des postes chauffage/électricité/transports, il faut continuer les efforts, sans pouvoir vraiment les mesurer, sur l'alimentation et les équipements. Acheter des produits durables, produits localement et/ou d'occasion.</p>
<p>Mais le plus gros levier qu'il me reste est indirect et double :</p>
<p>- Convaincre d'autres personnes de s'y mettre à leur tour. Les canicules, sécheresses, orages, crises énergétiques qui se multiplient m'aident un peu et cet article est un élément parmi d'autres qui y participe.<br />
- Trouver des moyens de concrétiser politiquement les changements nécessaires. Car dans ma moyenne française concernant l'alimentation et les équipements, je "paye" des choix sociétaux dont je n'ai pas la maîtrise directe. La tenue des JO, l'envoi de fusées dans le ciel, les déplacements en jet des politiciens pour aller voter, le non-développement du frêt ferroviaire et du train en général, les primes à la consommation, à la casse, l'importation massive d'objets de mauvaise qualité, l'obsolescence programmée, la construction d'autoroutes au lieu de pistes cyclables...</p>
<p>Cette année est particulière car elle amorce un revirement brutal au niveau des coûts énergétiques :</p>
<p><a class="media-link" href="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeCout2022.png"><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Energie2022/LuzeCout2022.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></a></p>
<p>Après un minimum à 1500€ / an de coût énergétique global, l'augmentation brutale de l'électricité (et avec elle de toutes les formes d'énergie) a bousculé l'équilibre financier de l'opération. Les granulés de bois, victimes de leurs succès et indexés d'une façon ou d'une autre sur les prix du pétrole/gaz, ont vu leur prix multipliés par 2.5 voire 3 ! La barre marron va exploser l'année prochaine...<br />
Il est probable que des millions de gens vont subir ce coup de pression de façon beaucoup plus grave que moi. Je ne vois pas comment un tel changement pourrait bien se passer dans les mois qui viennent sachant qu'une petite augmentation du diesel en 2018 avait mis des tas de gens dans la rue.</p>
<p><strong>Quelques chiffres annexes</strong></p>
<p>J'ai profité de la mise à jour de mes graphiques aujourd'hui pour recalculer le coût réel de la voiture électrique à l'usage (chez moi).</p>
<p>Selon la consommation (entre 12.5 et 16kWh/100 km selon les saisons) et en prenant en compte le rendement du chargeur de 85%, mon abonnement électrique actuel me permet de rouler en voiture pour entre 3 et 5€/100km (ça dépend si je recharge en heures pleines ou creuses, et donc si c'est l'hiver ou l'été).<br />
Avec le nouvel abonnement que j'ai souscrit (à partir de minuit ce soir !), ça tombe à 1.60€ (Heures creuses) - 4€ (Heures pleines) pour 100 km. À comparer avec le coût d'une voiture thermique qui fait 5 litres au 100 et à 1.80€ le litre de carburant, ça fait 9€/100 km. Grosso modo, plus du double.</p>
<p>Autre chiffre intéressant : j'ai produit 613 kWh d'électricité cette année grâce à mes 2 panneaux solaires, mais comme je suis en autoconsommation sans revente, 55 kWh sont partis gratuitement sur le réseau faute d'avoir pu les consommer moi-même. Cette production ultra-locale m'a fait économiser 150€ sur ma facture d'électricité. Comme l'installation de ces deux panneaux m'a coûté 1200€ tout compris, ils seront rentabilisés financièrement en 8 ans seulement à ce rythme. Le taux de retour énergétique étant, lui aussi, prouvé de longue date.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2022/08/25/La-crise-de-l-%C3%A9nergie-vu-d-ici#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1176Les bobos à Bordeauxurn:md5:da2f8bb7ad0ec5987f36986a1162445b2022-08-11T18:10:00+02:002023-04-30T16:51:50+02:00MeromeMoi jeu<p>Et si je vous racontais mes vacances à Bordeaux ? Non mais ne partez pas tout de suite, l'idée c'est de raccorder ça à une réflexion un peu plus profonde sur l'état de l'humanité, rien que ça.</p> <p>Il y a un bout de temps que je n'ai pas raconté mes vacances sur ce blog, parce que finalement, des vraies vacances, j'en n'avais pas pris depuis des années, pour diverses raisons, dont le Covid, comme tout le monde. Mes gosses ont grandi et sont maintenant âgés 17 à 22 ans et c'est donc sans doute une des dernières fois qu'on se retrouvait tous ensemble hors de la maison : les pièces rapportées commencent à roder autour de la maison et nous piquer nos filles, bref, il fallait marquer le coup et partir loin.</p>
<p>Prenez la France, marquez grossièrement un point au centre, et faites une symétrie centrale de chez moi, ça donne : Bordeaux. Les antipodes en quelque sorte. Et comme il s'agit d'être dépaysé, puisque nous habitons à la campagne, nous avons choisi <a href="https://www.booking.com/hotel/fr/wonderful-t3-in-old-town.fr.html?no_rooms=2&auth_success=1&room1=A%2CA&group_adults=5&dist=0&room2=A%2CA%2CA&checkout=2022-08-11&sid=c2ac534a75c89ef2fe931eafc8deef9c&aid=356980&srepoch=1656616529&label=gog235jc-1DCAMY9QMoTTjoAkgNWANoTYgBAZgBDbgBGcgBD9gBA-gBAfgBAogCAagCA7gCzJz1lQbAAgHSAiQ5NDE5ZTFmYS01ODgxLTQ5N2YtYmI3ZC1iMzkxMTMyZDg2NTjYAgTgAgE&group_children=0&matching_block_id=170405903_326760220_6_0_0&activeTab=photosGallery&sb_price_type=total&dest_type=city&srpvid=3a96876" hreflang="fr">un appart en plein centre ville</a>, ce qui est plus pratique pour les activités vu que nous partons en train.</p>
<h1>Partir en train, pourquoi ?</h1>
<p>Ça reste le moyen de transport longue distance le plus écolo quoi qu'on en dise, et puis j'aime pas la voiture. De plus, en train on peut lire, jouer, manger, dormir, donc c'est déjà un peu les vacances dès qu'on arrive à la gare de <strong>départ</strong>. À l'arrivée, on est frais et dispo pour attaquer les visites, découvrir la ville, faire les courses de première nécessité... Et tout ça sans risque d'accident ou de bouchon. Même pas 5 minutes de retard sur les trains malgré la canicule, bravo la SNCF. Bon, la bizarrerie, c'est que tout passe forcément par Paris. C'est contre intuitif quand on regarde la carte, mais c'est peut-être parce qu'on ne se rend pas compte du relief. La ligne Bordeaux-Lyon qui a <a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/retour-du-train-bordeaux-lyon-railcoop-presente-ses-rames-2546808.html" hreflang="fr">failli réouvrir en 2022</a> n'étant plus en service, y a pas trop le choix. Mais vu que Paris-Bordeaux c'est... 2h ! On comprend que toute autre alternative soit difficilement rentable puisque tous les chemins (de fer) mènent à Paris, ça fait que deux points de la France métropolitaines sont rarement plus éloignés que 7h de TGV. En l'occurrence dans notre cas, 4h30 de train et 1h30 de correspondance entre Gare de Lyon et Gare Montparnasse où il faut se taper le métro. Il fut un temps où on pouvait éviter ça en passant par Marne la Vallée chez Mickey, mais il semble que cela ne soit plus possible, va comprendre pourquoi.</p>
<p>Bref, le train c'est bien, mais c'est cher, pour 5 personnes, ça m'a coûté un peu plus de 1100 € aller/retour alors qu'en voiture électrique, c'était de l'ordre de 150€ A/R (350€ pour une thermique). Bon j'ai payé en partie en chèque vacances, donc ce n'est pas un coût net, mais dans tous les cas, c'est plus cher, aucun doute. Et ça oblige à rationaliser un peu ses bagages, encore que à 5 dans ma voiture, il aurait fallu faire des choix aussi.</p>
<h1>L'hébergement</h1>
<p>L'idée est d'utiliser les transports en commun une fois sur place, pour continuer à ne pas trop émettre de CO2. L'appart choisi était au pied d'un arrêt de tram (Porte de Bourgogne pour ceux qui connaissent), comme ça, à nous les déplacements rapides et pratiques dans tous les coins de la ville, à commencer par le premier trajet Gare - Appart avec les valises chargées à bloc. Sauf que... ça ne s'est pas passé comme ça. Figurez-vous que le tram était en travaux <strong>précisément aux dates qu'on avait choisies, et sur le bout de ligne qui nous intéressait.</strong> Je vous jure. On l'aurait fait exprès c'était pareil. Je suis revenu de Bordeaux aujourd'hui et les travaux s'arrêtent... demain !</p>
<p>Alors il y a les "bus relais" qui sont censés remplacer les trams manquants. Mais on voit bien que les bus relais, c'est un truc à destination des gens qui connaissent un minimum le patelin. S'embarquer avec trouze valises dans un bus random bondé, avec le bruit des travaux à côté de la gare qui aide pas à se concentrer, j'ai pas osé. Faut dire que j'avais le syndicat des trois adulescents prêt à sortir les banderoles dans mon dos, donc j'avais pas le droit à l'erreur. Comme il ne faisait pas encore si chaud, on a fait le trajet à pied en traînant nos valises sur 2.2 km. Ça a calmé d'emblée les velléités syndicales.</p>
<p><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Bordeaux/.IMG_20220805_202405_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p>Nous arrivons "Porte de Bourgogne", charmant endroit en face du "Pont de Pierre" (le prénom, pas la matière, d'où la majuscule), plus ou moins mal fréquenté selon les heures car c'est un quartier qu'on pourrait qualifier de "populaire" quand on est politiquement correct. Et c'est un truc que j'ai trouvé bizarre à Bordeaux, mais je n'ai pas énormément d'expérience d'autres métropoles comparables : des quartiers de natures très différentes se côtoient pour le meilleur et pour le pire. Dans la rue dans laquelle se trouvait l'appart, on avait à 100 mètres à gauche les commerces les plus chics, les restos qui vont avec, les beaux quartiers, et à 100 mètres à droite des impasses sinistres qui sentent la pisse et où des troupeaux de mecs se finissent à la bière et s'interpellent d'un bout à l'autre de la rue.</p>
<p>Les travaux du tram n'arrangent rien puisque l'arrêt de bus qui fait "relais" est largement sous-dimensionné et sous-équipé (en poubelles notamment), donc des hordes de gens attendent là en plein cagnard, avec les glaces, sodas, cannelés, crêpes, emplettes qu'ils viennent de faire dans la rue Sainte Catherine toute proche, et... jettent tout ça avant de monter dans le bus dans l'unique poubelle riquiqui qui doit être pleine à ras-bord dès 8h du matin. Résultats : l'endroit est dégueulasse, et comme on imagine les apparts mal isolés, et trop petits, tous les habitants du coin attendent dehors que la température redescende en picolant sur le trottoir. L'originalité du lieu est que les alcooliques prolétaires qui se purgent à la bière bon marché croisent les jeunes bourgeois(es) qui se mettent minables au vin de Bordeaux. Tous passaient sous nos fenêtres (ouvertes, à cause de la canicule) à 2 du mat', avec leur trottinette/scooter/planche à roulettes sur les pavés... On voulait du dépaysement citadin, on l'a eu !</p>
<h1>Bordeaux border-line</h1>
<p>Bon c'est pas en six jours que je vais faire une thèse sur Bordeaux, d'autant qu'il y a forcément un biais de confirmation d'hypothèse dans ce que je vais dire là, sans parler du contexte canicule/feux de forêts particulier. Mais il m'a semblé que Bordeaux était l'illustration parfaite de la chute inéluctable et déjà entamée de notre civilisation thermo-industrielle. C'est aussi pour ça que j'aime bien être en vacances sans voiture : ça nous force à voir la ville en vrai, pas depuis un safe-space climatisé qui nous téléporte de l'hébergement de vacances à l'activité et vice-versa.</p>
<p>La ville m'a donné l'impression d'être en surrégime permanent :</p>
<p>- La plage d'entretien de la ligne de tram, pourtant sans doute choisie pour sa plus faible fréquentation, sature les voies de circulation de voitures, de piétons, de vélos, de trottinettes...</p>
<p>- La canicule durable excite les gens, force à ouvrir les fenêtres (et donc à entendre les gens excités, qui empêchent de dormir, ce qui excite d'autres gens), à monter les clim ce qui augmente la fréquence des canicules. Des tas de magasins climatisent encore la rue, portes grandes ouvertes et températures presque glaciales à l'intérieur.</p>
<p>- Les bagnoles qui circulent au pas en plein soleil ont les clims qui tournent à plein régime aussi. Entre les voitures et les bâtiments qui crachent leur calories la chaleur ressentie est détestable.</p>
<p>- Les gens boivent des hectolitres de sodas ou d'alcool, dont ils jettent les contenants partout, il faut sans cesse faire passer les camions de poubelles qui font un boucan d'enfer toutes les nuits. Faut-il fermer les fenêtres et lancer les clims qui font encore plus de bruit pour les autres ? D'autres camions livrent au petit matin des palettes de trucs qui seront vendus et consommés dans la journée qui feront autant d'emballages à collecter avec de nouveaux camions de poubelles.</p>
<p>- Comme le ramassage ne suit pas car il n'y a plus assez d'heures dans une journée, plus assez d'éboueurs peut-être, de camions ? Les rats finissent le boulot, on en a vu plusieurs dans la rue, dans les parcs.</p>
<p>- La canicule assèche la Garonne, les moustiques prolifèrent dans les eaux stagnantes qui se forment au bord du fleuve, on a cumulé pas loin d'une centaine de piqûres à nous 5, car obligés de dormir les fenêtres ouvertes à cause de la chaleur.</p>
<p>etc etc, vous voyez que rien que sur le thème Canicule / Déchets / Bruit (et je vous passe le thème Tourisme / Transports / Inégalités, le thème Handicap / Culture / Education... et des dizaines d'autres qui eux-mêmes s'entrecroisent), on se trouve dans des boucles de rétroaction qui ne sont pas faciles à résoudre. En informatique on appellerait ça des fuites mémoires ou des boucles infinies et on sait que ça finit toujours mal. Il y a un problème de conception du modèle, un problème systémique que chacun (y compris moi) va voir du petit bout de <strong>sa</strong> lorgnette. Pour les uns, c'est parce qu'il y a trop de vélos et de pistes cyclables que ça ne roule pas bien, pour d'autres, c'est au contraire le tout-voiture qui fout la merde. D'aucuns incrimineront l'alcool, la religion ou les hommes en général pour les incivilités observées. Tant qu'on ne prend pas le truc dans sa globalité, il n'y a aucune chance qu'on en sorte.</p>
<h1>Les activités</h1>
<p>Je ne voudrais pas réduire mon séjour à ce constat écolo-décroissantiste qui déborde largement des frontières de la métropole bordelaise. Donc voici pêle-mêle ce qu'on a fait de plus marquant et les commentaires qui vont avec :</p>
<p><strong>Le miroir d'eau :</strong> La place de la bourse est recouverte de quelques centimètres d'eau ce qui donne un effet miroir, puis ça se vide, puis on devrait avoir un effet brouillard, mais on n'a jamais pu l'observer. À cause de la température ? En tout cas, c'est vraiment pas magique comme spectacle à cette période au moins. Peut-être plus rigolo par temps froid quand tout le monde ne patauge pas dedans ?</p>
<p>En revanche, les quais de la Garonne sont bien animés le soir, les gens s'installent pour pique niquer entre les rangées de fleurs pseudo-sauvages qui ont été semées là et entre deux animations de rues plus ou moins improvisées. On a aimé les jeunes qui font de la break-dance/du hip hop, les patineuses à roulettes qui sont là tous les soirs, une vraie ambiance d'été qu'on n'a pas dans notre village de 700 habitants.</p>
<p><strong>La base sous marine : </strong>Les allemands ont pris le temps de construire une base de U-Boot quand ils occupaient Bordeaux. Les allemands et les sous-marins sons partis, mais la base est restée, et c'est devenu un lieu d'exposition d'art numérique. Concrètement, à l'intérieur des bassins qui accueillaient jadis les sous-marins teutons, sont projetées des images sur toutes les parois sur le thème de l'exposition du moment au rythme d'une musique classique. En ce moment, c'est "Venise, la Sérénissime" et donc ce sont essentiellement des oeuvres peintes de Venise et de vénitiens qui éclaboussent les murs et le sol de la base sous-marine pendant un peu plus d'une heure. On a trouvé ça à la fois bluffant et décevant. Bluffant parce que techniquement c'est chouette, bien réalisé, une ambiance particulière au milieu de ces grands hangars où l'on peut déambuler pendant le spectacle. Ça m'a fait penser à ces "mégadémos" qu'on collectionnait sur Amiga/Atari (d'ailleurs, il me semble que l'une d'elles avait comme bande originale <a href="https://www.youtube.com/watch?v=YVxXbTk-zsQ">"Das Boot" des U96</a> qui a été utilisée en intro de l'expo de la base sous-marine). Décevant parce que le spectacle n'a ni queue ni tête. Aucun but pédagogique, aucune trame, on voit défiler des tableaux, apparaître/disparaître des morceaux, pas de chronologie, pas de progression didactique, c'est juste censé être beau, et ça l'est la plupart du temps, mais bon, zoomer sur des tableaux sans autre contexte que "Venise" pendant une heure de temps, ça va bien...</p>
<p><strong>Les transports en commun : </strong>Ce n'est pas vraiment une activité, mais il fallait que j'en parle quelque part : Bordeaux a eu la bonne idée d'intégrer à son offre de TEC des navettes en bateau sur la Garonne. Et donc, plutôt que de prendre le tram qui de toute façon était en travaux, on a fait un bout de chemin en bateau et c'était super agréable, d'autant que les bateaux sont hybrides diesel/électriques, et font donc très peu de bruit et ne puent pas. Chose amusante également : le tramway de Bordeaux est "hybride" d'une certaine façon : quelques portions sont alimentées par le sol et d'autres sont alimentées par des fils aériens. Et lorsque c'est alimenté par le sol, c'est sans danger pour les piétons bien sûr, au contraire du métro parisien. Du coup, je me demande pourquoi ils n'ont pas tout fait par le sol, c'est quand même bien moins moche...</p>
<p><strong>La grande roue : </strong>C'est un peu un attrape-touristes mais au final, c'était pas désagréable à faire, de nuit. Aucune sensation si on n'a pas le vertige, mais ça reste impressionnant de voir la ville d'aussi haut. À noter que la place des Quinconces sur laquelle la roue est posée est gigantesque, la plus grande de France et parmi les plus grandes d'Europe.</p>
<p><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Bordeaux/.IMG_20220806_220102_m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<p><strong>Escape-room "La lettre d'Einstein" (Le passage) : </strong>Au milieu de dizaines d'escape-room sur le thème "fantastique-horreur" qu'il y a à Bordeaux, il y a cette salle plus classique qu'on a trouvé excellente. J'ai particulièrement aimé le souci de la cohérence qui va jusque dans les détails du décor et la mise en contexte. Et je ne parle pas de l'accueil et du contact avec Barnabé-qui-se-marie-dans-un-mois qui étaient exceptionnels. Bref, j'ai pas testé les autres escape de Bordeaux, mais si vous ne devez en faire qu'une, <a href="https://lepassage-escape.fr/la-lettre-deinstein-2-2/" hreflang="fr">faites celle-là quand même</a>, elle est bien (j'ai pas d'actions, mais faut aider les créations artisanales et originales plutôt que les grosses franchises).</p>
<p><strong>Un petit tour à Arcachon : </strong>Vu que la moitié de la famille est allergique au soleil et que mon dermato m'interdit de sortir entre 11h et 16h sans manches longues <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2007/06/22/341-melanomenet" hreflang="fr">depuis mon mélanome malin</a>, on n'est pas trop du genre à se dorer la pilule à la plage. On a donc pris le TER pour Arcachon (60€ aller/retour pour 5 personnes : qui a dit que le train était cher ? Moi, mais je parlais du TGV) sur la journée et on a vu l'océan et le parc Mauresque. Arcachon semble plus propre que Bordeaux. Par contre, ça a l'air d'être un enfer semblable en voiture. Allez-y à vélo ou en train !</p>
<p><strong>Calicéo : </strong>Les derniers jours étaient encore plus caniculaires que les premiers, on a cherché un endroit pour se baigner sans le soleil et sans la foule, on a trouvé ce truc de balnéothérapie à l'autre bout de Bordeaux, mais c'est un bout où le tram n'était pas complètement en travaux ! Donc après bus + tram, on arrive dans des quartiers à nouveau très mélangés où d'une rue à l'autre, le loyer doit faire *2. C'est une piscine de vieux, sans toboggan (donc sans gosses qui crient !), mais avec sauna et hammam (j'ai pas testé mais mes filles, oui), bains bouillonnants et piscine chaude intérieure et extérieure (pas bon pour le bilan CO<sub>2</sub>, ça). C'était pas désagréable et sans doute une des rares choses qu'on pouvait faire cet après-midi là sans mourir desséchés.</p>
<h1>Pour conclure</h1>
<p>Je suis bien content d'habiter à la campagne et d'aller au boulot en vélo (électrique). Mais voir de temps en temps une métropole et pratiquer simplement toutes les activités qui vont avec, c'est enrichissant. Je ne sais pas quel modèle de société pourrait nous permettre d'avoir le meilleur des deux mondes, mais il me semble que plus on centralise les choses, plus on va vers de gros problèmes. Notre société est encore beaucoup trop verticale et hiérarchique pour affronter les défis écologiques qui sont déjà là. Internet a commencé de faire éclater tout ça, mais si on repart dans un modèle en silos avec tout le monde chez Google / Meta / Twitter, ça va pas s'arranger. Et quand <a href="https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-panne-google-bug-de-mise-a-jour-logicielle-ou-incident-dans-un-datacenter-maj-87638.html" hreflang="fr">le tram Google sera en travaux</a>, ça sentira la pisse et y aura des rats dans toutes les ruelles d'internet...</p>
<p>Message à ceux qui le peuvent parce qu'ils ont la compétence technique : monter votre serveur, alimentez-le par des panneaux solaires, ouvrez votre propre blog et votre cloud privé, votre serveur de messagerie, même. Il faut éparpiller l'internet façon puzzle, et faire pareil avec les villes ensuite. ce sera bien plus résilient en cas de canicules durables.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2022/08/11/Les-bobos-%C3%A0-Bordeaux#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1175Vacances électriquesurn:md5:02aa6531bfb73086bc0e02455c0e28db2019-08-13T15:23:00+02:002019-08-13T14:24:59+02:00MeromeMoi jeu<p>Un petit bilan de mes pollutions estivales (à ne pas confondre avec les pollutions nocturnes)</p> <p>Je roule en voiture électrique partiellement depuis 2012, et complètement depuis 2015. Pour pouvoir caser mon épouse, 3 enfants (de plus de 14 ans, donc de taille adulte), un chien (de plus de 40 kg !) et les bagages associés, j'ai fait l'acquisition récemment d'une Kia e-Niro 64 kWh. Ça m'a coûté un bras, même avec la prime écolo de 6000 euros, et je n'ignore évidemment pas que toute construction de voiture neuve est polluante et nocive, surtout une électrique avec une grosse batterie comme celle-ci.</p>
<p>Néanmoins, tout bien considéré et à la lecture des différentes études sur le sujet qui sont unanimes (contrairement aux journaux qui, pourtant, les citent), l'éco bilan global d'une voiture électrique reste meilleur que celui d'une voiture thermique (<a href="http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2018/09/Publication-Carbone-4-Mobilite-electrique.pdf">source 1</a>, <a href="https://www.transportenvironment.org/sites/te/files/publications/TE%20-%20draft%20report%20v04.pdf">source 2</a>, <a href="https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/90511_acv-comparative-ve-vt-rapport.pdf">source 3</a>, <a href="https://blog.ucsusa.org/dave-reichmuth/new-numbers-are-in-and-evs-are-cleaner-than-ever">source 4</a>, <a href="https://www.ucsusa.org/sites/default/files/attach/2015/11/Cleaner-Cars-from-Cradle-to-Grave-full-report.pdf">source 5</a>) . L'idéal étant bien sûr de se passer de voiture, mais c'est un sacrifice qui m'est aujourd'hui extrêmement difficile. Ou plutôt devrais-je dire impossible pour mon foyer. Si j'étais seul et/ou en ville, les choses seraient sans doute différentes.</p>
<p>Donc ne vous méprenez pas sur mes propos : la voiture électrique ne va pas sauver le monde, elle n'est pas "verte" ni "propre". Elle est seulement un petit peu mieux, écologiquement, qu'une voiture thermique équivalente, de la production au recyclage, en passant par l'utilisation. Le vélo électrique, le vélo tout court, la marche à pied restent les modes de déplacement à privilégier chaque fois que c'est possible.</p>
<p>Ce préambule étant fait, j'ai choisi une destination de vacances à 500km de chez moi (en Ardèche) ce qui est à la limite de portée de cette voiture (l'autonomie de la batterie est de 450 à 500km, selon le relief, la vitesse de déplacement...). Pour ne pas prendre de risque, j'avais prévu pour l'aller un seul arrêt-recharge (en plus d'autres arrêts de sécurité/confort/changement de conducteur) à Saint Vulbas, sur une borne CNR délivrant 50 kW.</p>
<p>Les bornes de recharge, c'est le point critique de l'électro-mobilité en France à ce jour. Heureusement, on n'en a pas souvent besoin, voire bientôt plus besoin du tout, si l'on adapte nos usages (aller moins loin, moins vite...) et que les progrès technologiques poursuivent le gain d'efficacité des batteries. Le point de recharge de Saint Vulbas est située dans une zone industrielle parfaitement déserte le samedi. En plein soleil, l'écran est totalement illisible mais on comprend vite que l'une des bornes refuse de lancer la recharge. La borne voisine semble plus conciliante et la voiture semble commencer à prendre des watts, il est temps de partir en quête de quelque chose à manger pendant la petite demi-heure nécessaire pour sécuriser mon trajet (et non pas pour faire le plein). Au mois d'août et un samedi, pas moyen de trouver un seul truc ouvert à portée de cette borne. Rien. Nada. Donc après avoir grignoté sous des arbres les viennoiseries qu'on avait pris "au cas où", on retourne à la voiture pour voir que... la charge s'est arrêtée presque immédiatement après son démarrage. Autrement dit, on n'a pas gagné un kilomètre d'autonomie et perdu une heure.<br />
C'est vraisemblablement la chaleur qui a causé le dysfonctionnement car la plupart des bornes délivrant au moins 50kW ont été touchées par ce "bug". Malgré des ventilos tournant à plein régime, les canicules successives ont eu raison de l'électronique. Par ailleurs le modèle économique chancelant de l'activité consistant à exploiter des bornes de recharge ne permet pas pour l'instant à des acteurs industriels de proposer un service de qualité.</p>
<p>Heureusement, j'avais encore de la marge avec presque la moitié de ma batterie, donc de quoi faire plus de 200km avant d'être à sec. J'ai pris la direction de la N7 et suis passé devant une borne du réseau SEDI (e-born) à Péage-de-Roussillon. C'est une borne délivrant seulement 22kW au maximum (et seulement 7kW dans mon cas car le chargeur en courant alternatif embarqué de la Niro est limité à 7kW), mais comme on n'avait toujours pas mangé et qu'il était bientôt 16h, une longue pause déjeuner de 1h22 nous a fait du bien et nous a permis de récupérer 9kWh pour 4.10€, assez pour arriver à bon port sans souci.</p>
<p><strong>Bilan consommation de ce trajet : 12.4 kWh / 100 km.</strong></p>
<p>Il n'est pas inutile de s'arrêter sur ce chiffre et de le comparer à ce qu'on peut faire en voiture thermique. 1 litre d'essence c'est 9.63 kWh d'énergie. Une voiture économe qui consomme 5 litres au cent sur ce type de trajet aurait donc consommé 48.15 kWh / 100 km. <strong>Quatre fois plus d'énergie pour faire le même trajet</strong>. Pour obtenir une consommation équivalente, il faudrait une voiture qui consomme 1.25 litre d'essence au 100 km.</p>
<p>J'ai consommé environ 60 kWh pour faire ce trajet. 1kWh me coute en moyenne 15 centimes aujourd'hui (chez Mint Energie), le trajet m'a donc coûté 9 euros environ, à comparer aux 25 litres d'essence qu'il m'aurait fallu pour faire le même trajet en voiture thermique (toujours à 5 litres / 100km) et qui m'aurait coûté 35 euros environs. <strong>Presque quatre fois plus cher</strong>.</p>
<p>En terme de CO<sub>2</sub>, le mix énergétique français tourne autour de 90g de CO<sub>2</sub>/kWh (Mint Energie prétend que son propre mix est à 10g de CO<sub>2</sub>/kWh et sans nucléaire, mais je prends l'hypothèse haute), mon trajet a donc émis 60*90= 4500g de CO<sub>2</sub> = 4.5 Kg de CO<sub>2</sub>. Une voiture thermique récente et sobre émet de l'ordre de 90g de CO<sub>2</sub> par kilomètre. Elle aurait donc émis sur ce trajet 500*90=45.000g de CO2 = 45Kg de CO<sub>2</sub>. Soit <strong>10 fois plus de CO<sub>2</sub> !</strong></p>
<p>Au niveau des particules, c'est un peu plus difficile de compter et on manque de chiffres sérieux. Une bonne partie des particules provient de l'abrasion des pneus et de l'usure des plaquettes de frein. Si une voiture électrique n'utilise presque jamais les plaquettes (car c'est la régénération de la batterie qui va opérer la plupart des freinages), elle est un peu plus lourde à cause de sa batterie et use donc un peu plus les pneus. Si l'on considère (hypothèse de ma part fondée sur aucune donnée sérieuse) que les 2 effets s'annulent (c'est à dire que les particules supplémentaires émises par la voiture électrique sont compensées par les particules non émises au freinage) il ne reste plus que les particules liées à la combustion du moteur thermique qui sont de l'ordre de 60mg par kilomètre selon la norme Euro 6.</p>
<p>Juste à côté de mon lieu de villégiature (où je pouvais de toute façon recharger ma voiture sur une prise domestique classique, sans installation spéciale et sans payer), se trouvait une borne 50 kW gérée par le SDE07 (e-born). J'ai pu récupéré le lendemain de mon trajet 31 kWh en 40 minutes pour 14.78€.</p>
<p>Au retour, j'ai changé de stratégie : puisque les bornes rapides sont capricieuses par ces chaleurs et que finalement, à l'aller, je n'en ai pas eu besoin, j'ai choisi un borne délivrant du 22kW sur un parking d'Intermarché. Double avantage : la recharge est gratuite, et je peux aller acheter à manger au supermarché. J'ai obtenu la même consommation moyenne de 12.4 kWh / 100 km.</p>
<p>Outre les gains économiques et écologiques directs sur ce trajet, il ne faut pas négliger les effets de bords de la voiture électrique :</p>
<p>- Le confort de conduite incomparable : "boite" automatique, frein moteur important (et réglable) permettant de conduire à une seule pédale, silence à bord et pas de vibration (même si la e-Niro s'avère un peu plus bruyante que mon ex Zoé, mais elle est plus grande).</p>
<p>- La prise de conscience inévitable de ce que "coûte" l'énergie, et à quel point elle est précieuse. Elle nous invite à rouler plus lentement, à ne pas prendre l'autoroute, à pratiquer l'éco-coduite, à planifier son trajet en utilisant les outils en ligne : <a href="https://abetterrouteplanner.com/">https://abetterrouteplanner.com/</a> et <a href="https://fr.chargemap.com">https://fr.chargemap.com</a></p>
<p>- Les coûts réduits d'entretien qui s'ajoutent aux gains économiques de la voiture électrique : pas de vidange, pas d'échappement, de courroie de distribution, de boite de vitesse, moins de plaquettes... Ma e-Niro est par ailleurs garantie 7 ans. Pas trop de surprise à craindre au niveau de la longévité de la batterie (<a href="https://www.automobile-propre.com/breves/batteries-nissan-une-duree-de-vie-deux-fois-superieure-a-la-voiture/">Nissan s'inquiète même du fait que ses batteries durent plus longtemps que le véhicule lui-même</a>). Ma C-Zéro de 2012 ne montre pour l'instant aucun signe de fatigue, mise à part la diminution (attendue) de l'autonomie de 15 à 20%, je ne l'amène jamais au garage sauf pour changer les pneus.</p>
<p>Moralité, si vous êtes sur le point de changer de voiture, ou d'acheter votre première voiture ou celle de votre enfant, après avoir vérifié qu'il n'y a pas d'autre alternative (déménager, prendre les transports en commun, le vélo...), prenez de préférence une voiture électrique et de préférence une voiture électrique <strong>d'occasion</strong>. Seules contre-indications : vous faites régulièrement plus de 100km par jour, plusieurs jours de suite / vous n'avez pas de prise domestique ou de borne de recharge à disposition près de chez vous.</p>
<p>Si vous vous apprêtez à passer à la voiture électrique, n'ayez pas peur de changer vos habitudes et vos réflexes. Au lieu d'aller à la pompe une fois par semaine ou 1 fois par mois, vous brancherez votre voiture tous les soirs ou une fois par semaine chez vous. Cela vous prendra moins de temps (contrairement à la pompe à essence, pas besoin d'être devant la voiture quand elle se charge), et ça vous salira moins les mains. Plus besoin non plus de faire un détour pour passer à la station. Beaucoup de bornes de recharges gratuites sont proposées par les grandes surfaces et les réseaux départementaux. Vous pourrez donc joindre l'utile à l'économique.</p>
<p>Mes conseils d'achat :</p>
<p>Si vous êtes un très gros rouleur, avec un budget conséquent : une Tesla model 3 ou model S d'occasion. Les Tesla sont les plus efficientes sur autoroute et bénéficient d'un réseau de superchargeurs qui vous éviteront à coup sûr les déboires que j'ai décrits ci-dessus, en plus d'autres atouts que seule cette marque vous proposera (notamment pour les geeks). L'option AutoPilot me paraît totalement inutile. Prenez la moins chère que vous trouvez (en état !). (à partir de 45.000 euros)</p>
<p>Pour une familiale avec une bonne autonomie, il n'y a pas beaucoup de choix : Hyundaï Kona ou Kia e-Niro. C'est encore un peu tôt pour les trouver en occasion à un prix raisonnable. (à partir de 36.500 euros pour une e-niro neuve, il peut y avoir un peu d'attente)</p>
<p>Pour une citadine capable de faire un grand trajet de temps en temps et déplacer une famille de 4 de temps en temps : Zoé ZE40 d'occasion, en vérifiant qu'il n'y a pas de location de batterie associée. (à partir de 12.000 euros d'occasion)</p>
<p>Pour les moins chères et faire uniquement de la ville (moins de 100 km par jour en été, moins de 60 km par jour en hiver) : Peugeot Ion ou Citroën C Zéro d'occasion. (à partir de 8.000 euros d'occasion)</p>
<p>Pensez que le surcoût à l'achat sera compensé au moins en partie par le moindre coût au kilomètre (entretien + "carburant").</p>
<p>Attention : la plupart des voitures électriques ne sont pas homologuées pour tracter. Même pour un porte-vélo sur boule d'attelage, c'est compliqué. Si vous avez des besoins particuliers dans ce domaine, faites gaffe.</p>
<p>Si vous avez des questions ou besoin de conseils : commentez !</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2019/08/13/Vacances-%C3%A9lectriques#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1157Tirer à blancurn:md5:24de400f7bad6ae6f7b7507ce9393f282019-04-11T09:46:00+02:002019-04-11T08:47:44+02:00MeromeMoi jeu<p>Retour d'expérience d'une vasectomie à visée contraceptive</p> <p>Si je vous parle aujourd'hui d'une expérience un peu personnelle, c'est que cette méthode contraceptive définitive et masculine est assez peu commune et connue, et c'est un tort, selon moi.</p>
<p>La contraception est souvent l'affaire des femmes, et dans mon couple comme dans la majorité des autres, c'est toujours mon épouse qui s'est occupée de ça, sans même qu'on en discute au préalable. Aujourd'hui dans nos sociétés, il est "naturel" que les jeunes femmes prennent une pilule contraceptive dès qu'elles sont en âge de procréer, puis passent au DIU (dispositif intra-utérin ou stérilet) quand elles ont mis au monde leurs enfants. Nous autres, les hommes, n'avons pour la plupart aucun désagrément lié à la contraception, aucune visite gênante et régulière chez un <em>andrologue, </em>aucun effet indésirable de la pilule, aucune douleur à la pose d'un quelconque dispositif à l'intérieur de notre corps. C'est très confortable.</p>
<p>Comme la pilule et le stérilet ne sont pas forcément des solutions éternelles et viables à terme, une stérilisation définitive est souvent pratiquée à partir d'un certain âge (entre 40 et 60 ans), et là encore, en majorité, ce sont les femmes qui s'y collent. L'opération n'est pas tout à fait anodine, même si elle est relativement banale, car l'appareil reproducteur féminin est interne, il faut donc trouver une voie d'accès pour ligaturer les trompes. La vasectomie est l'opération correspondante chez l'homme, avec le net avantage que notre appareil reproducteur est externe, et donc l'accès beaucoup plus facile. La logique voudrait que cette opération soit effectuée le plus souvent sur les hommes, et bien évidemment, ce n'est pas le cas. Le fait que la médecine soit essentiellement une affaire d'hommes n'y est sans doute pas étranger.</p>
<p>A l'automne dernier, j'ai donc testé pour vous la vasectomie à visée contraceptive. Très concrètement, il s'agit d'une opération sous anesthésie (globale dans mon cas, mais parfois locale, selon les praticiens) qui dure quelques minutes et pendant laquelle l'urologue sectionne les canaux déférents qui conduisent les spermatozoïdes des testicules vers la verge. C'est extrêmement simple, mécanique, efficace et avec très peu de risques opératoires (beaucoup moins qu'une ligature des trompes). Il faut s'y prendre un peu longtemps à l'avance puisqu'un délai de 4 mois <strong>obligatoire et légal</strong> entre le premier rendez-vous avec un urologue et l'opération doit être respecté. En effet, l'opération étant définitive et irréversible, il ne s'agit pas de changer d'avis après coup.</p>
<p>Opéré tôt le matin, je suis ressorti vers 13h, à peine assommé par l'anesthésie, mais sans douleurs particulières. En fait, le plus traumatisant et handicapant, ce fut la repousse des poils quelques jours après l'opération ! Je vous passe les détails, mais ça irrite.</p>
<p>La stérilisation n'est pas immédiate. Il peut rester des spermatozoïdes dans les tuyaux pendant plusieurs semaines, et il est conseillé de pratiquer une spermographie au bout de trois mois pour confirmer que plus rien ne passe. Ce n'est pas le moment le plus agréable car il faut se concentrer un peu pour ne pas penser à l'infirmière à moustaches (littéralement !) qui vous demande de faire le "prélèvement". C'est l'occasion de vérifier que vous n'avez pas perdu la main...</p>
<p>Sinon, il n'y a aucun effet secondaire, ni sur la libido, ni sur la quantité, la couleur, le goût (!), le débit, la production d'hormones, la sensation... Tout est exactement pareil après qu'avant. Le seul "risque" est psychologique, si vous vous mettez dans la tête que vous n'êtes plus vraiment un homme à cause de ça, cela peut vous mettre la pression...</p>
<p>Au contraire, dites vous que votre femme appréciera que vous preniez les choses en main, si je puis dire. On ne devient pas un héros en pratiquant une vasectomie, mais au moins, on prend notre part dans la charge mentale que constitue la contraception dans un couple.</p>
<p>Si vous avez des questions pas trop indiscrètes, j'y répondrai volontiers dans les commentaires.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2019/04/11/Tirer-%C3%A0-blanc#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1154Périple à vélo (électrique) et trainurn:md5:b4b9285dbb17e375b88b1dd8c625e4a02018-08-10T14:52:00+02:002018-08-10T13:53:49+02:00MeromeMoi jeuenvironnementvacancesvélo<p>Petit retour d'expérience sur un <em>slow travel</em> que j'ai effectué il y a quelques jours</p> <p>Le vélo électrique est un mode de transport hybride (muscles + électricité) qui est particulièrement efficient. Je l'utilise quasi quotidiennement pour me rendre au travail (2*12.5 km) mais je n'avais jusqu'ici jamais songé à l'utiliser pour partir en vacances du fait de son autonomie somme toute limitée (une quarantaine de km à pleine assistance). En diminuant le niveau d'assistance, on peut monter assez facilement au double, voire au triple, si l'on n'a pas trop de bagages, et en combinant avec des morceaux de trajets en train (où il y a maintenant des prises électriques qui permettent de recharger les batteries), cela ouvre de nouvelles perspectives dont je voulais explorer les limites et les intérêts.</p>
<h1>Les outils que j'ai utilisés pour préparer le voyage</h1>
<p>Je suis friand d'optimisations et de planification, et j'ai donc passé pas mal de temps à concevoir le voyage sur mesure, à l'aide de quelques outils libres et/ou gratuits :</p>
<p><strong><a href="https://www.openstreetmap.org/" hreflang="fr">OpenStreetMap</a> et <a href="https://www.opencyclemap.org/" hreflang="fr">OpenCycleMap</a></strong> sont des alternatives libres à Google Maps et qui fournissent des fonds de plans utilisables dans diverses applications.</p>
<p><strong><a href="http://umap.openstreetmap.fr" hreflang="fr">Umap</a></strong> permet de superposer à ces fonds de plans ses propres informations (tracés, points d'intérêt, commentaires...)</p>
<p><strong><a href="http://www.oruxmaps.com/cs/en/" hreflang="fr">OruxMaps</a></strong> est une application Android permettant de récupérer tout ça sur un smartphone et de suivre en temps réel et d'enregistrer ses trajets géolocalisés par le GPS du téléphone (hors ligne, tout le nécessaire ayant été téléchargé avant)</p>
<p><strong><a href="https://fr.chargemap.com/" hreflang="fr">ChargeMap</a></strong> est une carte des points de recharges pour véhicules électriques. Je m'en sers essentiellement pour mes voitures électriques, mais la plupart des points de charge disposant d'une prise domestique classique, pas de raison que je ne puisse pas y brancher nos vélos !</p>
<p>J'ai également utilisé Google Maps en mode "itinéraire vélo" pour voir quels chemins étaient conseillés, et bien sûr les différents sites de la SNCF, et même celui de la Deutsche Bahn plus pratique et donnant plus d'informations.</p>
<h1>Les contraintes</h1>
<p>L'autonomie de nos vélos était la première contrainte et donc il s'agissait de ne pas prévoir d'étape supérieure à 80 km sans recharge intermédiaire.</p>
<p>Les étapes en train devaient être faites en TER (transports de vélos gratuits et emplacements réservés à cet effet dans la plupart des wagons).</p>
<p>L'idée était de rejoindre un petit village à côté de Laon (02) en partant d'un petit village à côté d'Héricourt (70), puis de revenir en moins d'une semaine, en privilégiant les pistes cyclables et en évitant les grands axes routiers désagréables autant que dangereux. Sur la carte, ça donne quelque chose comme ça : en jaune les trajets à vélo, en violet, les trajets en train :</p>
<p><img alt="" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/ensemble.png" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
<h1>Jour 1 : Héricourt - Chaumont</h1>
<p>Ne disposant pas de carte de France des lignes TER (est-ce que ça existe ?), j'ai procédé de proche en proche et observé longuement la carte OpenCycleMap pour décider du meilleur trajet. Au départ, je pensais partir de Vesoul, mais il n'y a presque plus aucun train qui passent par Vesoul. Je pensais aussi revenir par Nancy, mais les TER Metz-Nancy n'acceptent pas les vélos, allez comprendre pourquoi ?</p>
<p>Nous avons donc commencé par un TER Héricourt - Dôle pas vraiment dans la direction de Laon, mais permettant d'envisager un Dôle-Dijon (89 km) pas mal cyclable grâce à la V50 et V53 qui, <s>sur le papier </s>à l'écran, paraissaient être de grosses véloroutes en site propre. Et avec une recharge possible à Arc-Sur-Tille, pour pouvoir faire les derniers kilomètres avec encore un peu d'assistance.</p>
<p>Déjà, il faut parler des gares elles-mêmes et de leur équipement pour favoriser l'accessibilité. À Héricourt, Dijon et Belfort, estimez-vous heureux d'avoir déjà des escaliers. Je crois que s'ils avaient pu mettre des échelles de corde pour s'assurer qu'aucun vélo ni aucun fauteuil roulant ne pourraient prendre le train, ils l'auraient fait. Un vélo électrique, c'est déjà lourd, mais avec 15 kg de bagages et de bouteilles d'eau, c'est du sport pour enjamber les passerelles ou emprunter les passages souterrains (surtout quand vous avez une correspondance à ne pas manquer). De bon matin, à froid, j'avoue que ça m'a tué.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Autour de Dôle" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/Dole.jpg" />
<figcaption>Autour de Dôle, août 2018</figcaption>
</figure>
<p>De Dôle à Abergement-La-Ronce, ce fut plutôt agréable, si ce n'est le petit détour forcé et imprévu par Damparis qui a fait augmenter le nombre de kilomètres déjà importants prévu sur cette journée. Mais le reste, à quelques exceptions près (autour d'Auxonne où l'on longeait la Saône), c'était de la route normale, certes peu fréquentée, mais pas du tout de la piste cyclable.</p>
<p>La dénomination "V50", d'ailleurs, n'apparaît nulle part dans le monde réel, alors que sur la carte openCycleMap, c'est un axe cyclable principal. J'ignore d'où vient la méprise : si c'est moi qui ne comprend pas la légende de la carte, si le tracé n'est qu'un projet ou autre chose ? Mais en tout cas, ce fut assez désagréable à découvrir sur place...</p>
<p>Si l'on ajoute le vent de face, le paysage rendu désertique par une agriculture intensive et industrielle, la canicule, et les petites erreurs de parcours ou d'estimation, nous sommes arrivés décomposés au Super U d'Arc sur Tille où j'ai pu immédiatement mettre nos deux vélos en charge, le temps de pique niquer (vers 15h !).</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Recharge des batteries sur une borne pour voiture" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/RechargeU.jpg" />
<figcaption>Recharge des batteries sur une borne pour voiture, août 2018</figcaption>
</figure>
<p>Il ne restait alors qu'une dizaine de kilomètres à faire pour arriver à Dijon où un train nous attendait à 18h00. En fait, j'avais noté par erreur 18h08, mais ça n'est pas très important. Si les gares sont mal équipées, certaines villes sont encore à l'âge de pierre en matière de voie cyclables. Mais ce qui est mignon, c'est qu'elles font semblant d'être adaptées au vélo. Dijon par exemple, dispose de quelques bouts de trottoirs avec un vélo peint dessus. Je ne sais pas s'ils osent appeler ça des pistes cyclables, mais on n'était à peu près les seuls débiles à oser s'y aventurer. Et bien sûr, il n'y avait aucun fléchage destiné aux vélos, pas de pancarte, rien. On s'est donc contenté de suivre le flot de <s>véhicules</s> particules, et on est arrivés devant une gare. Manque de bol, c'était la mauvaise. On a finalement trouvé la bonne quelques secondes avant 18h00, et lorsqu'à la force du poignet j'ai pu monter le premier vélo dans les escaliers, les portes du train se refermaient devant moi.</p>
<p>Qu'à cela ne tienne, on avait prévu des plans B sur tous nos trains, pour les cas où on arriverait en retard suite à une panne ou un contre-temps. Le suivant devait partir une heure plus tard, le temps de se remettre gentiment du trajet. Après une rapide vérification, le suivant était annoncé avec 45 minutes de retard. Tout va bien...</p>
<p>Épuisés, accablés par la chaleur étouffante, nous attendons dans un parc tout proche le prochain train, sans pouvoir être sûr qu'il aura bien les 45 minutes de retard annoncé, donc obligés d'attendre en gare dès l'horaire officiel de départ, pour ne pas rater, dès qu'elle sera annoncée, la voie où le train sera pour pouvoir monter sans trop de précipitation les vélos à la force des bras.</p>
<p>Le train finit par arriver (avec ses 45 minutes de retard) et nous dépose à Chaumont où un gentil agent de la SNCF nous propose de nous faire passer sur les voies plutôt que de porter à nouveau les vélos.</p>
<p>L'hôtel Ibis de Chaumont (choisi pour sa proximité avec la gare ET le fait qu'ils acceptent de parquer nos vélos en sécurité) est climatisé. On y arrive à 22h, en nage. On part ensuite à la chasse à la pizza qu'on engouffre en s'endormant, car demain, la journée sera longue...</p>
<h2>Jour 2 : Chaumont - Reims</h2>
<p>Le roadbook prévoyait initialement 83 km de vélo entre Chaumont et Saint Dizier, avec recharge possible à Joinville puis le reste en train. Mais vu notre état après ce premier jour et la canicule qui continue, on change de plan.</p>
<p>On prend le train de Chaumont jusqu'à Joinville et on ne fait que les 30 km restants à vélo jusqu'à Saint-Dizier où l'on prend le train pour Reims.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Joinville" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/Joinville.jpg" />
<figcaption>Joinville, août 2018</figcaption>
</figure>
<p>La piste cyclable entre Joinville et Saint Dizier est agréable et comme c'est le matin, on ne souffre pas du chaud. On arrive à Reims bien plus tôt que prévu, si bien que l'appart Hôtel ResidHome n'est pas encore à notre disposition. On laisse quand même nos vélos là et on part se restaurer en ville en évitant de manger en terrasse où il fait chaud et où les guêpes sévissent. J'ai la chance de pouvoir manger en terrasse souvent à la maison, je laisse donc les terrasses des restaurants aux parisiens <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /></p>
<p>Là, il faut dire un mot du RésidHome de Reims. Certes, c'est à deux pas de la gare. Certes, ils ont un endroit sécurisé pour les vélos. Mais la chambre au rez-de-chaussée, juste à côté de l'entrée avec vue (et odeur) sur le local poubelle, en pleine canicule, c'était pas possible. Pas moyen de laisser les fenêtres ouvertes en notre absence (n'importe qui aurait pu entrer), un autre locataire au premier étage a trouvé la bonne idée de beugler toutes fenêtres ouvertes jusque tard dans la nuit, donc pas moyen d'avoir les fenêtres ne serait-ce qu'entrouvertes pendant la nuit. C'est louable de ne pas proposer de clim pour des raisons écologiques. Mais il faut alors qu'on puisse ouvrir les fenêtres et les chambres au rez-de-chaussée ne le permettent pas facilement. Faites-en des bureaux !</p>
<p>Je ne connaissais pas Reims ni sa cathédrale, mais j'ai eu la chance d'assister à un son et lumière sur sa façade et c'est assez bluffant. Si vous n'avez jamais vu, je vous recommande.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Son et lumière à la cathédrale de Reims" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/SonEtLumiere.jpg" />
<figcaption>Son et lumière à la cathédrale de Reims, août 2018</figcaption>
</figure>
<h2>Jour 3 : Reims - Laon</h2>
<p>Vu la nuit chaude et courte que l'on a passée, il n'était pas question de faire 70 km de vélo sous la chaleur insupportable. On avance donc en train jusqu'à Saint-Erme Outre et Ramecourt, et on réduit à 30 km la portion de vélo du jour.</p>
<p>Faute de piste cyclable cartographiée, j'avais improvisé un chemin en essayant de deviner sur la carte s'il était carrossable. Nous avons suivi par moment un GR en plein bois qui n'était pas très adapté à nos vélos de ville, mais en roulant prudemment, c'est passé.</p>
<h2>Jour 4 : Laon - Metz</h2>
<p>Après un jour et demi de repos bien mérité chez notre hôte, nous reprenons la route et les rails avec détermination. Le roadbook initial prévoit 12 + 30 + 37 = 79 km pour la journée, mais entrecoupé de points de recharge et avant midi ou après 17h, donc hors des horaires de grandes chaleurs. Qui plus outre (!), toutes les gares visitées sont équipées d'ascenseurs, et donc la corvée de portage de vélo sera moins traumatisante.</p>
<p>On arrive à Laon par la nationale, heureusement encore peu fréquentée à l'aube. Puis on prend un Laon - Reims suivi d'un Reims - Charleville Mézières en train, pendant lesquels on recharge nos batteries à taquet pour attaquer (je devrais faire du rap) le Charleville-Sedan à Vélo, par la "Trans Ardennes", une jolie vélo route bien agréable.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Recharge des batteries dans le train" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/RechargeTrain.jpg" />
<figcaption>Recharge des batteries dans le train, août 2018</figcaption>
</figure>
<p>À Sedan, il était question de faire recharger les vélos à la gare sur une borne publique, mais visiblement, à Sedan, il y a des cerveaux qui ont imaginé faire des bornes de recharges uniquement pour les locaux. A priori, le gars qui a un véhicule électrique le recharge chez lui tant qu'il peut, et c'est souvent une condition pour qu'il achète un tel véhicule qui serait trop contraignant sinon. Et les bornes de recharges servent donc essentiellement aux gens de passage qui n'ont pas d'autres moyens de recharger leur véhicule à cet endroit. À Sedan, il y a un réseau assez dense de bornes de recharges gérées par "Clem mobi" qui propose de vous inscrire sur un site, pour qu'on vous envoie un badge par la poste, qui permettra ensuite de recharger... Une procédure tout à fait adaptée, vous en conviendrez, surtout quand on est à vélo à 400 bornes de sa boite aux lettres postale et qu'on a besoin de charger.</p>
<p>Après avoir mangé en ville (enfin, on n'a jamais trouvé le centre ville de Sedan, il n'y a qu'une vague place avec des bagnoles qui passent à fond les ballons, c'est fort agréable quand on mange sur ladite place) et fait une sieste au bord de la Meuse, on prend le train direction Thionville où l'on rebranche nos vélos pour terminer la journée en beauté.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Au bord de la Meuse" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/Sedan.jpg" />
<figcaption>Au bord de la Meuse, août 2018</figcaption>
</figure>
<p>Car le tronçon Thionville - Metz est sans doute ce qui se fait de mieux en matière de piste cyclable. C'est à la fois très bien indiqué, sinueux, joli, varié et plat. Et cerise sur le gâteau, la ville de Metz est la plus adaptée au vélo que je connaisse. Comparé à Dijon, c'est le jour et la nuit. C'est là qu'on voit l'impact d'une politique des transports. Je ne sais pas par qui sont gérées les villes de Dijon et de Metz (et je m'en fous), mais une chose est certaine : Metz est bien plus attirante pour les cyclistes. Je me faisais une sale idée de Metz, que j'associais au charbon et à l'industrie lourde, sans l'avoir jamais visitée. J'ai traversé une ville que j'aimerais maintenant mieux connaître.</p>
<figure style="margin: 0 auto; display: table;"><img alt="Gare de Metz" class="media" src="https://merome.net/dotclear/public/Periple/Metz.jpg" />
<figcaption>Gare de Metz, août 2018</figcaption>
</figure>
<p>On arrive à l'Ibis de Metz (un peu huppé) avec nos vélos crasseux, la peau couverte de poussière et de crème solaire. Les vélos sont entreposés dans une arrière-salle qui nous oblige à entrer dans le hall comme ça. On ressort de l'hôtel après une douche qui ne suffit pas à nous rendre propres, on a sali toutes nos affaires, et les plus présentables sont chiffonnés au fond de nos sacoches pleines de miettes et d'eau fuitant des gourdes...</p>
<p>La fatigue accumulée et la chaleur toujours plus handicapante nous dissuade même de prendre un dessert au resto. Il faut lever le pied. On décide de raccourcir l'étape finale du lendemain.</p>
<h2>Jour 5 : Metz - Belfort</h2>
<p>Il n'y a donc pas de TER Metz - Nancy qui acceptent les vélos. Je l'ai appris au guichet de la gare, parce que sur le site ter de la SNCF, on n'a pas l'info. Par contre, sur le site de la Deutsche-Bahn, on l'a ! Et donc, à moins de forcer le passage au risque de tomber sur un contrôleur indélicat, il faut faire le détour par Strasbourg.</p>
<p>Initialement, je pensais qu'on allait faire Strasbourg - Sélestat à vélo, puis finir en train, avec changement à Mulhouse. Mais vu notre état, j'ai préféré couper court et ne garder que les 12 km qui relie Belfort à chez moi à vélo. Soit Metz - Strasbourg, puis Strasbourg - Sélestat, puis Sélestat - Mulhouse et enfin Mulhouse - Belfort. Avec pas mal d'attente entre chaque train. Mais au moins, toutes les gares sont accessibles, avec des ascenseurs ou des escalators qui nous permettent de passer de quai en quai.</p>
<h2>Retour d'expérience</h2>
<p>À l'évidence, j'avais présumé de nos forces et il a fallu devenir plus raisonnable au fil des jours. Je n'avais pas anticipé (suffisamment) le poids des bagages, et surtout l'effet de la canicule sur nos organismes.</p>
<p>Je suis assez content des outils que j'ai utilisés et de leur ergonomie, mais il subsiste des infos difficiles à trouver : Est-ce que cette piste cyclable est en site propre ou en itinéraire partagé ? Est-ce que le revêtement est bon ? Cette gare dispose-t-elle d'ascenseurs ? Cette borne de recharge est-elle fonctionnelle ? C'est grâce à la communauté des utilisateurs et des logiciels libres qu'on arrive à faire déjà pas mal de chose, mais chacun de nous doit s'efforcer de mettre à jour les informations dont il a connaissance (je l'ai fait sur chargemap, par exemple) pour faciliter la vie des usagers suivants.</p>
<p>Une grosse frustration a été de découvrir des villes et des endroits au long des pistes cyclables sans avoir le temps de les visiter, car le prochain train, la prochaine étape, exigeait que l'on ne traînât pas. Si je devais refaire ce genre de périple, je prévoirais un peu de temps pour se (re)poser et faire vraiment du tourisme.</p>
<p>Il paraît évident que je ne connais rien de la France. En quelques jours, j'ai découvert des villes charmantes et moins charmantes. Chaque fois, je me suis demandé quelle était leur Histoire, les raisons de ces différences d'aménagements urbains, de politique des transports... Mais je n'ai pas pu approfondir tout ça et ce fut frustrant.</p>
<p>Pas besoin de partir loin pour être dépaysé. Pas besoin d'avions qui polluent et de voitures qui puent. Mais un peu d'organisation et une participation active de la communauté sont nécessaires. Filez créer un compte sur OpenStreetMap et cartographiez ce que vous voyez de votre fenêtre !</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2018/08/08/P%C3%A9riple-%C3%A0-v%C3%A9lo-%28%C3%A9lectrique%29-et-train#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1141La publicité adresséeurn:md5:5175ad02cbb0fcc12ce85008226861f82017-11-14T22:11:00+01:002017-11-14T22:11:00+01:00MeromeMoi jeupublicitévie quotidienne<p>Ou le spam postal et comment s'en débarrasser</p> <p>Parmi les nombreuses choses que je ne supporte plus en vieillissant, d'aucuns diront que je me radicalise, il y a la publicité. Sous toutes ses formes, partout, tout le temps. Au cinéma avant le film que j'ai pourtant déjà payé pour voir, dans la rue qui appartient pourtant à tout le monde, dans ma boite aux lettres, qu'elle soit électronique ou postale.</p>
<p>J'ai bien un autocollant "Stop pub" sur ma boite postale, mais cela ne vaut pas pour les publicités dites "adressées". Autrement dit, les catalogues et offres promotionnelles qu'on vous envoie parce que vous avez commis l'erreur d'acheter un jour à une enseigne peu scrupuleuse du gâchis de papier. L'immense majorité des spams électroniques vous propose (même si c'est parfois pour de faux) de vous désabonner. Mais pour se désabonner d'un catalogue qu'on vous envoie régulièrement sous forme papier, c'est la croix et la bannière.</p>
<p>Un premier réflexe est de s'inscrire sur la <a href="http://www.ufmd.org/Presentation-de-la-liste-Robinson_a32.html" hreflang="fr">"liste Robinson"</a> tenue à jour par l'Union Française du Marketing Direct. Bon, cela n'a pas de caractère contraignant et seules les entreprises qui le veulent bien en tiennent compte. Et donc, le résultat est assez peu probant.</p>
<p>Depuis peu, mon allergie à la pub tournant à l'obsession, j'ai fait un pas supplémentaire vers la désobéissance : chaque fois que je reçois un courrier publicité adressé à mon nom, j'écris "REFUSÉ" sur mon adresse et le reposte dans une boite jaune pour retour à l'envoyeur (à ses frais). Si ça ne règle rien dans la plupart des cas (les expéditeurs ne s'emmerdent pas à mettre à jour leur liste), au moins, ça m'évite d'avoir à gérer des déchets qui ne m'appartiennent pas et de remplir ma poubelle jaune de prospectus que je n'ai même pas ouverts.</p>
<p>Et vous ? Quelles solutions avez-vous adoptées pour en finir avec la publicité postale ?</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2017/11/14/La-publicit%C3%A9-adress%C3%A9e#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1128En colloqueurn:md5:b7b0458e9dce7c01e2d7bc39a9b085152017-11-14T21:08:00+01:002017-11-14T21:09:09+01:00MeromeMoi jeuboulotinformatiquesociété<p>Les bras cassés de la table ronde.</p> <p>Avec l'âge et l'expérience, je supporte de moins en moins la transmission de savoir non totalement contrôlée par moi. Je veux pouvoir lire l'article qui m'intéresse (et que celui-là) où et quand je le veux, accélérer ou stopper une vidéo qui ne va pas assez vite ou me gonfle, et je veux pouvoir choisir l'interlocuteur qui m'apprendra quelque chose, en fonction de ce que je sais de son expérience, de ses éventuels conflits d'intérêt et ses autres faits d'armes.</p>
<p>Partant de là, assister à une table ronde sur l'open-data n'était sans doute pas une très bonne idée, mais parfois, on n'a pas vraiment le choix. C'est donc plein de mauvaise volonté et blindé d'a-priori que j'ai noté tout ce qui m'a énervé pendant cette journée pour en faire cet article exutoire.</p>
<p>D'abord, il y a l'accueil café-croissant où, comme les autres participants, je me suis goinfré de viennoiseries en contemplant mes semblables. Il y a ceux qui, comme moi, se demandent ce qu'ils foutent là, et puis ceux qui s'esclaffent bruyamment en proférant des blagues vaseuses à de vagues connaissances. Le genre de mecs avec des écharpes bien visibles autour du cou en toutes circonstances (type Christophe Barbier) et les iphones et/ou stylo Mont Blanc jamais très loin, ils sont dans la comm' ou équivalent. Leurs compétences dans le sujet de la réunion est inversement proportionnelle au volume de leurs éclats de rire forcés. Ils compensent.</p>
<p>On attaque la journée avec une introduction du président de la structure accueillante qui, "malheureusement" ne pourra pas rester. Franck Lepage aurait ajouté "...mais qui viendra en fin de journée faire la conclusion de <strong>vos</strong> travaux". Un discours bien creux qui, il faut l'admettre, était une excellente introduction au vide abyssal du reste de la journée. Pendant que les assistantes mitraillent de photos avec leurs portables pour mettre sur touitteur avec des hache-tagues de circonstances et un peu d'anglicismes qui font branchouille #lol #opengov, le Président nous raconte l'<em><strong>enjeu de l'ouverture des données en matière de médiation ou d'intermédiation</strong> </em>(toutes les phrases en italique ont véritablement été prononcées par les intervenants, je vous jure) et appelle de ses voeux une <strong><em>véritable politique publique des usages numériques</em></strong>. Pris dans son élan, il nous invite même à la rebellion en lançant un improbable <em><strong>Challengez-nous !</strong></em> juste après nous avoir expliqué que le français était la langue de la république et qu'il s'efforçait de parler de "données ouvertes" plutôt que d'"open-data".</p>
<p>Arrive la première table ronde composée de vagues élus délégués et de chargés de mission qu'on devine remisés dans des placards faute de réelles compétences. Des gens à la langue bien pendue qui sont capables de tenir le crachoir des dizaines de minutes sans avancer une seule idée concrète. Des champions du monde. Nous avons là un <em><strong>Chief Smart City Officer</strong></em> qui nous explique sa <em><strong>politique en forme de tétraèdre</strong></em> et l'importance de <em><strong>travailler en mode réseau</strong></em>. Ce serait, selon lui, le <em><strong>carburant de la ville intelligente</strong></em>. Parce que, comprenez-vous, misérables non-sachants, il faut <em><strong>passer de la ville au territoire des intelligences</strong></em> en utilisant des <em><strong>ateliers de co-construction.</strong></em></p>
<p>Il passe le micro à une élue de seconde zone, fort souriante au demeurant, qui nous parle de l'<em><strong>acculturation et la littéracie numérique</strong></em>, en insistant sur la nécessité de <em><strong>mettre le citoyen au coeur du processus. </strong></em>Le citoyen qui est le grand absent de la réunion, hein, faut pas déconner, tout le monde ici sait bien que l'open-data, c'est pas pour nous, qu'est-ce qu'on irait foutre sur le site internet d'une collectivité pour récupérer le CSV du nombre de containers de poubelles soulevés pour le croiser avec celui des emplacements des bornes à incendie ?</p>
<p>Qu'à cela ne tienne, on retrouve tout d'un coup l'audace du discours du président dans une idée presque anarchique : la <em><strong>nécessité de modifier l'organisation des collectivités. </strong></em>Comment ? En créant bien sûr des <strong><em>comités de pilotage</em> </strong>qui pilotent avec des <em><strong>comités techniques</strong></em> qui règlent les questions... techniques. Vous la sentez l'innovation qui est en marche ? Pour faire encore plus novateur, il s'agit d'utiliser la novlangue la plus décomplexée, à laquelle plus personne ne comprend rien, pas même celui qui prononce ces mots : le <em><strong>design thinking </strong></em>et les<em><strong> lean startup. </strong></em>Des termes qu'on ne s'encombre pas à définir, bien sûr, tout au plus, on essaiera de franciser un peu les expressions pour lénifier le discours, on parle par exemple de <em><strong>laboratoire de design public, </strong></em>ce qui, vous l'avouerez est nettement plus compréhensible. On ne pourra s'empêcher, tout de même, de souligner l'importance d'embaucher un <em><strong>data scientist</strong></em>, il paraitrait qu'on n'en trouve pas en-dessous de <em><strong>8000€ par mois</strong></em>. C'est le tarif !</p>
<p>Je serais sans doute moins amer si le buffet avait été correct. Mais les macarons chocolat-foie gras, j'avoue, j'étais pas prêt. Je pense que la crème de l'élite qui était là apprécie le sucré-salé parce que ça fait moins prolétaire que le toast au jambon. En attendant, c'était bien dégueulasse.</p>
<p>Et pour assister à cette comédie, on a fait plus de 300 bornes aller-retour, soit environ 45 kg de CO<sub>2 </sub>de plus dans l'atmosphère et une journée de perdue.</p>
<p> </p>https://merome.net/blog/index.php?post/2017/11/14/En-colloque#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1127Les vacances en voiture électriqueurn:md5:98c6368a5750fc30bda80c54437eab1a2017-07-24T16:13:00+02:002017-07-25T17:24:44+02:00MeromeMoi jeu<p>Un petit compte-rendu de mon <em>slow-travel</em> en voiture électrique de la semaine dernière.</p> <p>Petit cours de rattrapage pour ceusses qui atterrissent éventuellement ici sans me connaître : je fais attention à la planète depuis 2005 en réduisant comme je peux mes émissions de CO2 et de particules. J'essaie de le faire avec intelligence, en tenant compte de l'énergie grise et tout ça, et je n'oblige personne à faire comme moi même si j'incite par tous les moyens à prendre conscience du problème.</p>
<p>Je ne crois pas que la voiture électrique représente une solution ultime à tous nos problèmes, mais il me semble qu'elle dispose de nombreux atouts, dans certaines circonstances.<br />
Depuis 2008, j'avais pris l'habitude de partir en vacances en train, car je n'aime pas rouler en voiture, d'une part, et parce que jusqu'à 2012, je n'avais que des voitures thermiques qui puent et font du bruit, et jusqu'à l'année dernière aucune voiture électrique qui me permette de transporter toute ma famille (5 personnes + 1 chien de 37 Kg).<br />
En 2016, j'ai commencé à louer une Renault Zoé (modèle R240 pour les connaisseurs) pour 160 euros par mois (avec mise à la casse d'un vieux diesel) et 12500 km / an pendant 3 ans. Et je me suis dit alors : serait-il possible de partir en vacances avec cette voiture ?<br />
La réponse courte est : oui.</p>
<h3>Choisir une destination</h3>
<p>Avec cette voiture, j'ai une autonomie d'environ 150 km (comptez le double pour la nouvelle Zoé sortie fin 2016). C'est très variable selon les saisons, le relief, le poids des passagers et des bagages, le chauffage, la clim. Mais en été, 150 km est assez facilement atteignable sur du plat. Pour recharger la voiture complètement, il faut compter une bonne heure sur une borne à 22kW (le maximum accepté sur ce modèle). Pour ne pas passer des heures sur la route alors que je n'aime pas ça, j'ai donc choisi une destination pas trop lointaine, à environ 300 km de mon domicile : Le Chinaillon (au-dessus du Grand Bornand, dans les Alpes).</p>
<p>Théoriquement, 300 km = 2 * 150 km, donc une seule pause recharge devrait suffire, mais il faudrait pour ça que la borne se situe très exactement à mi-chemin (ce qui n'est pas le cas), et compte-tenu du relief défavorable et des marges de sécurité que j'ai prises, je suis parti sur 2, voire 3 arrêts. Il faut comprendre qu'une batterie se recharge un peu comme on remplit une bouteille d'eau : rapidement au début, mais à la fin plus lentement. Il est plus efficace de commencer des recharges que de les finir et donc de faire plusieurs petits arrêts qu'un gros.</p>
<p>J'ai utilisé essentiellement le site <a href="https://fr.chargemap.com/" hreflang="fr">Chargemap</a> pour planifier mon trajet. Il répertorie toutes les bornes sur une carte, leur puissance, leurs conditions d'utilisations, heures d'ouvertures, et c'est un site communautaire où chacun peut poser ses commentaires. C'est très précieux car à ce jour, les conditions de recharge sont très diverses. Il y a les points de recharge gratuits du constructeur (garages Renault, mais seulement ceux qui sont équipés, et si la borne n'est pas en panne, et pendant les heures d'ouverture), les bornes publiques gratuites, les bornes gratuites sur des parkings payants, les bornes payantes, le tout avec ou sans badge et les badges sont eux-mêmes gratuits ou payants, et il y en a de multiples sortes... Le câble est attaché à la borne ou alors il faut l'amener, et les connecteurs sont multiples eux aussi... C'est l'anarchie la plus totale, mais avec Chargemap, on sait (presque) tout à l'avance. On ne peut prévoir, par contre, si la borne sera déjà utilisée par un autre usager, ou si elle sera en panne, alors il faut prévoir des plans B, voire des plans C pour assurer le coup.</p>
<h3>Préparer le trajet</h3>
<p>La Zoé est grosse comme une Clio, à peu près. Les batteries sont sous l'habitacle, ce qui laisse assez de place dans le coffre. Mais cinq personnes et un chien, avec les bagages qui vont avec (y compris les câbles de recharge !), on touche aux limites de l'exercice, et pourtant, toute ma famille a l'habitude de réduire les bagages à leur plus simple expression depuis que l'on voyage en train et on n'est pas très exigeant du point de vue du confort.</p>
<p>Plusieurs essais depuis des mois m'ont convaincu d'une chose : mettre le chien dans le coffre prend beaucoup trop de place. Il vaut mieux le caser derrière le siège passager avancé presque au maximum. Cela laisse le coffre entièrement disponible pour les bagages, ce qui donne ceci :</p>
<p><img alt="" height="298" src="https://merome.net/owncloud/index.php/apps/files_sharing/ajax/publicpreview.php?x=1280&y=517&a=true&file=P1060369.JPG&t=WO1P6MhHS19uVj7&scalingup=0" width="398" /></p>
<p><img alt="" src="https://merome.net/owncloud/index.php/apps/files_sharing/ajax/publicpreview.php?x=1280&y=517&a=true&file=IMG_20170715_081400.jpg&t=Ezdn0pYRjj4vwB1&scalingup=0" /></p>
<h3><strong>Première étape : Héricourt - Pontarlier. 110 km</strong></h3>
<p>J'avais déjà eu l'occasion de recharger chez Renault Pontarlier, mais chargemap indiquait que la borne était en panne (depuis janvier !). C'est toujours vrai, mais heureusement, la borne de l'atelier reste accessible si on demande gentiment. En plan B, il y avait des bornes 7kW chez Décathlon (charge plus lente) ou les bornes du SIEL (à Métabief, Vaux et chantegrue, Labergement Sainte Marie...) mais je n'avais jamais pu les expérimenter et l'accès au badge étant conditionné par l'ouverture des mairies correspondantes, un samedi 15/07 (lendemain de jour férié donc), j'étais pas trop sûr d'y avoir accès...<br />
Petite pause viennoiseries d'une heure dans la zone commerciale toute proche et on repart, batterie chargée à 99%</p>
<h3><strong>Seconde étape : Pontarlier - Bellegarde Sur Valserine. 125 km</strong></h3>
<p>L'étape la plus pénible, petites routes très vallonnées et sinueuses, avec quelques sueurs froides en regardant l'autonomie estimée quand on est arrivé au-dessus de Morez. Ne connaissant pas la route, je me disais qu'une simple erreur de GPS ou une déviation inattendue pourrait nous mettre dans le pétrin. Mais je me rassurais en me disant qu'en maintenant la consommation en-dessous de 14kWh/100 km, il n'y avait aucune raison de ne pas réussir à parcourir ces 125 km (en été).<br />
On arrive enfin à Bellegarde, et on se pose sur le point de recharge CNR où il n'y a personne. Première fois que je tente une recharge payante. Je tente de suivre bêtement le protocole mais je trouve que les messages affichés à l'écran sont ambigus. Je n'ai pas noté, mais quand il est écrit quelque chose comme "démarrer la charge" avec un bouton "OK", je me dis que tout doit être branché avant de presser sur OK. Mais non, il y a d'autres écrans pour choisir le type de prise... Bref, je finis par y arriver et on va s'acheter un pique nique (pas très bon) dans une boulangerie toute proche et on s'installe au bord du Rhône en attendant les 45 minutes maxi de recharge.<br />
J'avais prévu initialement de rejoindre la destination finale directement depuis là, mais le relief de cette étape et de celle qui arrive me fait un peu flipper. En plus, je ne peux pas récupérer l'accès à ma résidence de vacances avant 17h, et il est encore tôt, donc autant en profiter pour faire les premières courses et une recharge supplémentaire à Auchan Annecy.</p>
<h3><strong>Troisième étape : Bellegarde - Annecy. 50 km </strong></h3>
<p>J'avais largement sous-estimé les temps de trajet dans ces routes de montagne très fréquentées. On met 1h15 pour arriver à Annecy et si l'une des deux places du parking d'Auchan Annecy est libre, j'apprends (même si c'était indiqué sur chargemap mais je n'avais pas fait attention) qu'un seul véhicule peut recharger à la fois. Heureusement, le propriétaire de la Nissan Leaf qui est en train de charger sort du magasin au moment où je le débranche, sans le savoir, c'est lui qui m'explique que s'il y a 2 places et 2 prises (Chademo et Type 2), un seul peut se brancher. Je sors mon badge "Kiwhi Pass" (fourni par Renault avec la Zoé, si on en fait la demande) que je n'ai jamais alimenté, jamais servi et qui est périmé depuis quelques mois (valable un an, mais j'ai lu sur les forums qu'il donnait quand même accès aux bornes gratuites), il débloque bien la borne mais le câble est trop court pour atteindre la 2nde place réservée au véhicule électrique ! La Leaf étant partie, je prends sa place et peux enfin me brancher. En fin de charge, toujours branché, je lance le pré-conditionnement de l'habitacle (la climatisation pendant que la batterie charge) car ça commence à taper sévère...</p>
<h3><strong>Dernière étape : Annecy - Le Grand Bornand/Chinaillon. 40 km</strong></h3>
<p>J'ai bien fait de recharger à Annecy car une fois arrivé au-dessus du Grand Bornand, il ne me reste que 56 km d'autonomie affichée ! Pas sûr que j'aurais pu faire le trajet Bellegarde - Le Chinaillon sans recharge intermédiaire. Aucune borne "fiable" n'étant accessible autour du Grand Bornand, il faut descendre à Annecy pour recharger de façon certaine et c'est à plus de 30km et plus d'une heure de route. Bon, c'est en descente tout le long, donc à la limite, même avec 0 d'autonomie au départ, on pourrait y arriver. Mais c'est angoissant.<br />
<br />
Pendant mon séjour, je ne suis descendu que deux fois à Annecy et j'en ai profité pour recharger à 100% au parking (payant) Carnot du centre ville. Chaque fois, j'avais bien plus d'autonomie affichée à l'arrivée qu'au départ. Du coup, pour le retour, j'ai considéré que je pouvais me passer d'une étape à Annecy. Par contre, échaudé par le tronçon Pontarlier - Bellegarde par les petites routes, j'ai cherché une solution de secours en ajoutant une étape à Saint Claude (39).</p>
<h3><strong>Retour</strong></h3>
<h3><strong>Première étape : Le Chinaillon - Bellegarde : 76 km</strong></h3>
<p>On est parti assez tôt (7h30) pour pouvoir atteindre Saint-Claude avant la fermeture du garage Renault. L'arrêt à Bellegarde était plus une sécurité qu'une nécessité car on aurait pu rejoindre Saint Claude d'une traite (118km et beaucoup de descente, mais départ avec 60 d'autonomie affichée, j'ai pas pris le risque), mais je me réservais ainsi la possibilité de "sauter" Saint Claude pour recharger autour de Pontarlier. On ne sait jamais. On change de boulangerie à Bellegarde pour s'acheter un petit déjeuner pas si mauvais.</p>
<h3><strong>Deuxième étape : Bellegarde - Saint Claude : 42 km</strong></h3>
<p>Ça commence par une déviation un peu pénible à Bellegarde. Le genre de truc qui pourrait me faire flipper si j'étais en fin de batterie, heureusement, là, on vient de partir et on n'a que 42 km à couvrir, ça devrait le faire. Sauf si Renault Saint-Claude nous réserve une mauvais surprise. Mais y a pas de raison. Mais quand même, ce serait pénible. L'éternelle angoisse du conducteur de véhicule électrique.</p>
<p>Il y a le Kangoo du garage qui recharge sur la borne de Renault Saint Claude. On me laisse la place rapidement, mais je dois redemander à l'accueil pour qu'on me passe le badge qui lance la charge (le gars doit pas le faire très souvent parce que ça lui a échappé). J'utilise mon câble type 3 acheté d'occasion puisque non fourni avec la Zoé (j'ai eu un type 2 que je n'ai jamais servi car très peu de bornes le proposent autour de chez moi). La moindre des choses serait que Renault fournisse le câble qui va bien (avec la Zoé ou attaché sur les bornes de recharge qu'ils proposent).</p>
<h3><strong>Troisième étape : Saint-Claude - Labergement Sainte Marie</strong></h3>
<p>Comme on arrive dans les horaires où Renault Pontarlier est fermé (entre 12h et 14h), et que je veux tester ma carte KiwhiPass périmée et vide de tout crédit sur les bornes du réseau SIEL, je choisis le point de recharge de Labergement Sainte Marie qui a la bonne idée d'être au bord d'un lac fort bien aménagé. Je galère à appliquer le protocole pourtant illustré sur le côté de la borne, et c'est mon fils qui me débloque en passant le badge KiwhiPass <strong>devant</strong> la borne et non sur le côté comme je le faisais (j'ai pas trop l'habitude des badges sans contacts, ceux que j'utilise au boulot, on les passe devant une borne avec une led qui clignote au passage, là c'est un bête autocollant, ça me semble moins parlant). Bref, je finis par recharger une dernière fois en me baladant près du lac.</p>
<h3><strong>Conclusions à chaud</strong></h3>
<p>Au lendemain de ce périple, quelques réflexions à chaud ou presque.</p>
<ul>
<li>Les longs voyages en voiture électrique demandent encore beaucoup de préparation et ne sont pas tout à fait sécurisant. Si je peux trouver personnellement un peu d'intérêt à optimiser les tronçons et caser les pique-nique ou les courses dans les temps morts, pour satisfaire mes idéaux écologiques et mon plaisir d'optimiser tout et n'importe quoi, c'est beaucoup moins drôle pour les passagers qui subissent le trajet, surtout s'ils n'apprécient pas les voyages en voiture (comme moi).</li>
</ul>
<ul>
<li>5 personnes + un chien et les bagages, ça fait beaucoup pour la petite Zoé. Je suis pas très exigeant en matière de confort et rompu au minimaliste (que j'apprécie), mais là, on touche les limites, dans tous les sens du terme. L'année prochaine, quand mes enfants auront pris quelques centimètres supplémentaires et mon chien (qui a dit mon épouse ?) quelques kilos, ça risque d'être mission impossible.</li>
</ul>
<ul>
<li>Voyager en train a d'autres contraintes (ne pas rater la correspondance, les retards éventuels, les voisins de wagon bruyants, le manque d'indépendance une fois sur place, le prix) mais le confort n'est pas comparable, la fatigue du voyage non plus. Point de vue CO2, par rapport à une voiture électrique, la différence n'est pas significative, je crois.</li>
</ul>
<ul>
<li>Je suis quand même content d'avoir démontré par l'expérience que la chose était possible. Ça me donnera des arguments supplémentaires pour faire la promotion de la voiture électrique et du "slow travel". La plupart de mes voisins/collègues/amis considèrent qu'il est impossible d'avoir 2 enfants sans rouler en monospace surdimensionné. Si si, c'est possible, mais il faut rationaliser et réfléchir, choses qu'ils ont perdu l'habitude de faire...</li>
<li>Ce trajet de 600km m'a coûté 2* 5 = 10 euros (les deux recharges de Bellegarde), qui dit mieux ? Pour être honnête, il faudrait ajouter la charge initiale de la voiture que j'ai faite à la maison : 2 euros environ, et la dernière charge du parking d'Annecy, mais elle est comprise dans le prix du parking (un peu plus de 5 euros)</li>
<li>Ma consommation moyenne d'énergie finale (affichée au tableau de bord) sur ce trajet vallonné s'élève à 12.5kWh / 100 km. Avec le mix énergétique français, ces 12.5 doivent être multipliés par 3 (coeficient de conversion entre 2.58 et 3.25 selon les sources) pour obtenir la quantité d'énergie primaire réellement consommée, soit 37.5 kWh/100km. <a href="http://www.auto-moto.com/actualite/environnement/plus-delectrique-plus-de-nucleaire-la-question-qui-fache-47180.html" hreflang="fr">Une voiture thermique consomme 12kWh / 100km <strong>en plus de son carburant, </strong>pour le raffinage de l'essence</a>. 1 litre de diesel équivaut approximativement à 10,1 kWh. Donc une voiture diesel consommant 5 litres au 100km gaspille 62 kWh d'énergie primaire pour parcourir 100km, presque deux fois plus que moi.</li>
</ul>
<p><br />
Si vous avez des questions liées à tout ce que je viens de raconter, je me ferai un plaisir de vous répondre...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2017/07/24/Les-vacances-en-voiture-%C3%A9lectrique#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1119Permaculture geekurn:md5:607651a99fcd759532946469e8489a122017-07-04T21:44:00+02:002017-07-04T20:55:31+02:00MeromeMoi jeu<p>L'histoire de deux univers qui se croisent dans ma timeline et dans ma vie.</p> <p>La permaculture, vous en avez sans doute déjà entendu parler. Si ce n'est que de loin, vous avez sans doute en tête une méthode de culture vaguement bio qui prône l'association des végétaux qui vont bien ensemble et qu'on va donc chercher à cultiver sur le même lopin.<br />
Laissez-moi vous dire que vous êtes loin, très loin du compte. La permaculture est un mode de vie qui ne s'applique pas qu'à l'agriculture. On peut suivre les principes de la permaculture au boulot, pour faire ses courses, pour consommer, pour construire sa maison... L'idée, en tout cas telle que je me la suis appropriée, c'est de poser un regard pragmatique et efficace sur absolument tout ce qu'on fait. C'est une sorte de méthode agile mélangée à de la décroissance et de la science. Et c'est en cela que les geeks comme moi devraient s'y intéresser.<br /><br /></p>
<h3>Les concepts</h3>
<p>Les trois grands principes de la permaculture sont :<br />
- Prendre soin de la terre<br />
- Prendre soin de l’humain<br />
- Partager équitablement<br /><br /></p>
<p>Ce qui me fait immédiatement penser aux quatre libertés des logiciels libres :<br />
- la liberté d'exécuter le programme, pour tous les usages ;<br />
- la liberté d'étudier le fonctionnement du programme et de l'adapter à ses besoins ;<br />
- la liberté de redistribuer des copies du programme ;<br />
- la liberté d'améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté<br /><br /></p>
<h3>Les exemples dans l'agriculture</h3>
<p>Mais donnons sans plus attendre quelques exemples de la permaculture appliquée à l'agriculture, puisque c'est là que l'idée prend sa source :<br /><br />
- Un verger doit être régulièrement entretenu pour être productif, et notamment, l'herbe qui pousse dessous ne doit pas envahir les arbres fruitiers. Plutôt que de désherber ou tondre mécaniquement ou chimiquement sous les arbres, introduire sur la parcelle des moutons, ou des poules qui vont s'occuper de ça offre de multiples avantages : l'herbe est maintenue à une hauteur décente sans effort ni dépense récurrente, les fruits tombés au sol qui attiraient auparavant les nuisibles sont mangés par les bestiaux, ceux-ci produisent de la laine ou des œufs tout en fertilisant le sol par leurs déjections. Un cercle vertueux.<br /><br />
- On peut tout à fait mettre dans le même carré de jardin un pied de tomate qui pousse hors du sol en hauteur, avec un chou au ras du sol et des carottes en dessous. Le tuteur du pied de tomate peut d'ailleurs être remplacé par une ficelle accrochée à un arbre qui se trouve au-dessus et qui protégera les tomates de la pluie tout en maintenant un sol humide. La tomate elle, éloigne certains nuisibles du chou. Plutôt que de faire une belle ligne de choux que s'empresseront de manger les limaces à la chaîne. Disperser les choux au milieu d'autres légumes ralentira leur progression.<br /><br /></p>
<p>Je n'insiste pas plus parce que je ne suis pas du tout spécialiste de tout ça (c'est ma secrétaire qui s'occupe du potager à la maison, et elle s'est farcie des milliers d'heures de vidéos sur le sujet. Elle conseille particulièrement <a href="https://www.youtube.com/user/permacultureetc" hreflang="fr">la chaîne Youtube de Damien Dekarz</a>), mais vous avez compris le principe et à quel point il est contre-intuitif au départ, quand on a pris l'habitude de voir des jardins bien entretenus où les salades sont toutes ensemble, bien alignées à côté des rangs de pomme de terre...<br /><br /></p>
<h3>Les exemples dans la vie de tous les jours</h3>
<p>Ce qui m'intéresse, c'est de décliner tous ces grands principes à la vie de tous les jours, et j'avoue y prendre goût. Pour certains actes, c'est du simple bon sens et je ne doute pas du fait que tout le monde prend garde à ne pas gaspiller son temps, ses ressources, son argent à faire des trucs inutiles ou inefficaces. Mais peut-être dans les quelques exemples que je vais donner ci-après, trouverez-vous de l'inspiration pour votre propre quotidien ? En tout cas, en parler ici fait également partie du plan : "partager équitablement".<br /><br />
<strong>Commençons par les corvées</strong>. Première et non des moindres dans une famille : la lessive. En général, c'est moi qui plie et mon épouse qui repasse. Nous avons pris l'habitude de le faire devant des documentaires et/ou des forums/réseaux sociaux. J'ai des piles de culottes et de chaussettes qui s'amoncellent devant l'écran mais c'est gérable. Ça passe le temps, et ça instruit.<br /><br />
Je mutualise le trajet pour faire <strong>les courses hebdomadaires</strong> avec toutes les autres inévitables sorties en ville (bibliothèque, pharmacie, poste, déchetterie, ...). J'ai dédié une partie de mon jour de temps partiel pour cela, j'évite ainsi la cohue des samedis et des soirs de semaine où tous les actifs font traditionnellement leurs courses ou viennent amener leurs feuilles mortes en déchetterie.<br />
<strong>Pour les trajets en voiture</strong> que je ne peux éviter, je me prépare des podcasts de conférences ou des romans audio qu'on écoute en famille : le temps passe plus vite, on partage un moment en famille et on cultive nos enfants (sans ça, ni mes enfants ni moi n'aurions eu le courage de se fader les descriptions interminables des fonds marins de 20000 lieues sous les mers).<br /><br />
Plutôt que de dédier une partie de mon temps précieux à <strong>l'entretien de mon physique</strong> disgracieux, je pédale (avec assistance électrique pour ne pas transpirer) chaque jour ou presque sur le trajet domicile-travail. J'en connais qui rentrent du boulot et reprennent la voiture pour aller courir dans un bois... Quelle perte de temps doublée d'un gaspillage d'énergie !<br /><br />
<strong>En terme de consommation courante</strong>, j'optimise tout au quart de poil, quand c'est possible. Je n'achète pas neuf ce que je peux acheter d'occasion et je n'achète pas ce dont je peux me passer. Je ne garde pas ce qui ne me sert plus, et je revends ou donne ce qui peut l'être. J'abuse de la médiathèque qui me procure de nouveaux romans, livres audio, et de nouveaux jeux de société très régulièrement. Mes feuilles imprimées sur une face servent de brouillon sur l'autre, mes sacs de granulés de bois vides deviennent des sacs poubelle. Mes restes nourrissent les poules qui me fournissent des œufs et une compagnie pittoresque et attachante. Au passage, elles dégomment les limaces et éloignent les reptiles. <br /><br />
<strong>Point de vue geek</strong>, maintenant. Tout ce qu j'écris (romans, pièce de théâtre) est disponible au téléchargement gratuit. Le contenu que vous lisez en ce moment est hébergé chez moi, sur un NUC Intel que j'ai acheté d'occasion il y a plusieurs années. Je participe ainsi à la décentralisation d'internet tout en payant moins cher que chez OVH où j'étais avant. Puisque j'ai un serveur qui tourne en permanence, je lui fais faire des sauvegardes régulières de mes autres machines sur un disque externe acheté d'occasion qui est collé derrière ma box. Tout est évidemment sous linux Xubuntu (une distribution qui a l'avantage de consommer peu de ressources, car mes PC sont également des occasions vieillissantes).<br />
Tous les téléphones portables de la famille ont été acheté d'occasion pour une 100aine d'euros chacun (Samsung S2 et S3). Je me suis empressé de les rooter et de virer Android pour CyanogenMod, puis pour LineageOs, sans compte google associé, comme ça l'installation d'applications merdiques par mes gosses est freinée, l'aspiration de leur vie privée aussi et j'ai des OS plus à jour et plus réactifs que les vieux Android compatibles avec ces antiquités. Tout ce matos est connecté à un Nextcloud sur le même serveur que ci-dessus, qui stocke les contacts et les calendriers de toute la famille (et les sauvegarde chaque nuit).<br /><br /></p>
<h3>L'aménagement de la maison</h3>
<p>L'orientation même d'une maison, quand on peut la choisir, a des impacts sur les futures factures d'énergie. On veillera à ce que les chambres restent fraîches, au nord, tandis que les pièces "à vivre" se doivent d'être bien éclairées au sud et à l'ouest. Pour se préserver du chaud, des arbre feuillus au sud apporteront ombre et fraîcheur, tandis que les résineux qui ne perdent pas leurs aiguillent protégeront du vent froid du nord et de l'est sans impacter l'ensoleillement. Les feuilles mortes à l'automne pourront être disposées sur le potager en hiver pour éviter de laisser le sol à nu et favoriser l'activité microbienne et fongique. Une bonne isolation et une utilisation intelligente des volets permettra de se passer de climatisation et de réduire les factures de chauffage.</p>
<h3>Le non-agir</h3>
<p>Une autre concept qui me va à ravir, c'est <strong>le "non-agir"</strong>. Laisser les choses se décanter d'elles-mêmes pour qu'apparaisse la meilleure solution. Plutôt que d'être dans la réaction, dans l'urgence permanente, au lieu de se laisser dépasser par un flux permanent de sollicitations contradictoires, prendre le temps d'observer les choses, de lire les signaux faibles, d'agréger les problèmes pour trouver une solution unique à tous.<br />
Combien de notes rédigées inutilement, de développements jetés à la poubelle, de réunions tenues en pure perte, de budgets gaspillés dans de fausses solutions ?<br />
Plutôt que de dépenser des fortunes dans des systèmes de sécurité sophistiqués mais tous pareils, faire dans l'artisanal, le sur-mesure, et ainsi éviter le ravage <del>des limaces sur la rangée de choux</del> de WannaCry sur des Windows tous identiques.<br />
À l'instar de la biodiversité, cultiver la <em>cyberdiversité</em> des systèmes informatiques. Soyons créatifs et ingénieux, uniques. Choisir Mastodon plutôt que Twitter. Framasphère plutôt que Facebook. Firefox plutôt que Chrome. <br /><br /></p>
<h3>Conclusion</h3>
<p>Ne voyez-vous pas comme moi les nombreux parallèles entre l'internet, les logiciels libres, la permaculture, voire la démocratie elle-même ? Si tous ces concepts se réinventent ensemble sous nos yeux, c'est peut-être que leur temps est venu et que le niveau de conscience de nos sociétés est maintenant suffisant pour leur avènement. Chacun de nous se doit d'y participer à sa manière.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2017/07/04/Permaculture-geek#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1116Prise de confianceurn:md5:6488b49d272af015eda8b45899076b3e2016-03-23T19:05:00+01:002017-03-27T17:03:22+02:00MeromeMoi jeuchansondébatdécroissancedémocratieenvironnementguerremonnaiemédiasopinionpolitiqueracismerévolutionspectaclevariétésécologieéconomieélection<a href="https://prisedeconfiance.fr"><img src="https://prisedeconfiance.fr/bandeau.jpg" width="100%" border="0"></a>
<p>Ceux qui suivent mon blog (très irrégulier ces derniers temps, mille excuses) savent que je cherche depuis quelques années toutes les façons possibles de provoquer chez les autres les mêmes prises de conscience que j'ai eues moi-même.<br />
À force de fréquenter les organisateurs de conférences/projections/débats, de vendre mes bouquins un peu partout, j'ai fini par lier quelques relations qui me permettent aujourd'hui d'envisager le passage à une étape inédite : la conférence chantée.<br /><br /></p>
<p>Le concept est le suivant : à partir d'une poignée de chansons populaires plus ou moins engagées, chantées et jouées à la guitare sèche par moi-même, je déroule mon discours maintenant habituel sur la décroissance, la monnaie, la démocratie, la critique des médias, en m'appuyant sur quelques visuels que j'ai glanés ça et là ou fabriqués moi-même.<br />
L'idée, c'est de faire de l'éducation populaire. Étant parfaitement illégitime pour parler de tous ces sujets qui ne sont théoriquement pas de mon domaine de compétence, je soutiens l'idée que l'on peut s'auto-former, entre pairs, et avancer ensemble vers la connaissance. C'est le principe du "Maitre ignorant", modernisé à la sauce "conférence gesticulée".<br /><br /></p>
<p>Le "spectacle" est suivi d'un débat avec le public, où je tenterai de répondre aux questions qu'on veut bien me poser. J'avoue que c'est cette partie qui m'angoisse le plus : autant je suis capable de faire des choses correctes quand je les ai préparées un minimum, autant pris au dépourvu, je peux être lamentable.<br /><br /></p>
<p>Bref, grâce à l'appui logistique de l'association <a href="http://les-amis-emancipation-sociale.blogspot.fr/" hreflang="fr">"Les amis de l'émancipation sociale"</a> dont je fais partie, j'ai pu caler une première date <a href="https://framacarte.org/fr/map/le-bar-atteint-a-belfort_1986#18/47.64903/6.85468" hreflang="fr">dans un bar de Belfort, ce sera le 15 avril au "Bar Atteint"</a>. Si vous êtes dans le coin, je serais très heureux de vous croiser à cette occasion. L'entrée est gratuite et vous pourrez déguster des tapas locales-bio-de saison-éthiques et autres boissons pour soutenir l'activité de ce bar engagé.</p>
<p>D'autres dates vont arriver plus tard, et si vous connaissez des endroits qui rêveraient d'accueillir ce genre d'événements, n'hésitez pas à me mettre en relation : la conférence chantée, comme mes bouquins et mes pièces de théâtre est "libre" et gratuite.<br /><br /></p>
<p>J'ai même créé un site pour l'occasion : <a href="http://prisedeconfiance.fr" hreflang="fr">http://prisedeconfiance.fr</a><br /><br /></p>
<p>Je compte sur vous pour diffuser l'info à la terre entière.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2016/03/23/Prise-de-confiance#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1095Programmer le robot lego mindstorms EV3 en PHP sous linuxurn:md5:c3b2d15a3c1ecc2b1984b3bd07610a5a2015-12-23T10:44:00+01:002015-12-23T15:24:33+01:00MeromeMoi jeu<p>Attention, article pour geek</p> <p>Numéro 1 est en pleine période "lego technic" et depuis l'année dernière, il a le robot EV3, acheté d'occasion comme il se doit :<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.siliconbeat.com/wp-content/uploads/2013/08/photo-2.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Le truc est livré avec un boîtier de commande sur lequel on peut brancher différents capteurs et outils. Il y a un capteur infrarouge, un capteur de pression, un capteur de couleur, des moteurs... le set de base permet déjà pas mal de choses, et l'on peut trouver dans le commerce d'autres éléments comme un capteur de température...<br /><br /></p>
<p>Le gros défaut du bidule jusque là était l'obligation d'utiliser Windows (ou Mac) pour le programmer, car l'interface de programmation (au demeurant assez intuitive et bien foutue, même si un peu lourdingue pour un développeur un peu habitué) n'est disponible que sur ces systèmes. Mais Lego a ouvert les spécifications de son matériel, si bien que des barbus mangeurs de pizza ont conçu une distribution linux exprès pour la brique EV3, basée sur Debian.<br /><br /></p>
<p><a href="http://www.ev3dev.org/" hreflang="en">Le site de ce projet (ev3dev)</a> est une mine d'or, et c'est là-bas que j'ai pu télécharger le firmware qui va bien, je l'ai collé sur une Micro-SD et l'ai placé dans la brique EV3. L'opération est sans danger puisque la brique EV3 boote sur la MicroSD sans écraser son propre firmware, il suffit de retirer la carte pour démarrer comme avant sur le firmware d'origine. <a href="http://www.ev3dev.org/docs/getting-started/" hreflang="en">J'ai suivi à la lettre la procédure</a> et tout s'est bien passé.<br /><br /></p>
<p>Une fois le système lancé sur la brique, je l'ai branché via USB sur mon XUbuntu, ce qui m'a permis d'accéder à internet depuis la brique Lego et de lancer un SSH pour accéder au système comme si c'était un ordinateur classique sous linux.<br />
J'ai installé PHP sur ce système (apt-get install php5), et j'ai pu commencer à programmer la brique en PHP.<br /><br /></p>
<p>Concrètement, il "suffit" d'aller lire et écrire <a href="http://www.ev3dev.org/docs/drivers/lego-sensor-class/" hreflang="en">dans les bons fichiers</a> pour piloter les capteurs et moteurs reliés à la brique. C'est relativement simple pour quelqu'un qui a déjà mis un peu les mains dans le cambouis. Même moi qui ne suis pas trop familiarisé avec la programmation bas-niveau est capable de le comprendre. Par exemple, pour lire la valeur donnée par le capteur de proximité infrarouge, il suffit de lire le contenu du fichier : <strong>/sys/class/lego-sensor/sensor0/value0</strong>
À partir du moment où l'on sait manipuler les fichiers en PHP, lire et écrire dedans, on peut potentiellement tout faire.<br /><br /></p>
<p>Voici par exemple mon premier programme qui lance un moteur et compte jusqu'à trois avant de l'arrêter :<br /><br /></p>
<pre>
<?php
system("espeak -p 100 -a 200 -s 130 -v french --stdout 'Attention jallume le moteur' | aplay -q");
$f=fopen("/sys/class/tacho-motor/motor0/duty_cycle_sp","w");
fputs($f,"25"); // définit la vitesse du moteur (en pourcent)
fclose($f);
$f=fopen("/sys/class/tacho-motor/motor0/command","w");
fputs($f,"run-forever"); // Lance le moteur à la vitesse définie ci-dessus
for($i=1;$i<4;$i++)
system("espeak -p 100 -a 200 -s 130 -v french --stdout ".$i." | aplay -q");
system("espeak -p 100 -a 200 -s 130 -v french --stdout 'Jéteins le moteur' | aplay -q");
fputs($f,"stop"); // Stoppe le moteur
fclose($f);
?>
</pre>
<p>Autre exemple qui fait tourner un moteur en fonction de la distance mesurée par le capteur de proximité (infrarouge)</p>
<pre>
<?php
$fin=false;
// Lance le moteur à la vitesse spécifiée dans le fichier duty_cycle
file_put_contents("/sys/class/tacho-motor/motor0/command","run-direct");
while(!$fin)
{
// Récupère la valeur du capteur de proximité (Capteur infrarouge)
$s=file_get_contents("/sys/class/lego-sensor/sensor0/value0");
// Détermine la vitesse de rotation du moteur en fonction de la distance mesurée
if($s!="")
file_put_contents("/sys/class/tacho-motor/motor0/duty_cycle_sp",$s);
// Si la distance mesurée est inférieure à 3 on quitte la boucle
if($s<3 && $s!="")
$fin=true;
}
// Arrête le moteur
file_put_contents("/sys/class/tacho-motor/motor0/command","stop");
?>
</pre>
<p>Rien de sorcier comme vous le voyez, mais les potentiels sont assez gigantesques. On peut piloter ainsi les leds, l'écran (je n'ai pas encore essayé mais ça m'a l'air un poil plus complexe) et combiner le tout, seule l'imagination peut-être un frein.<br />
N'hésitez pas à poser des questions si vous en avez...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/12/23/Programmer-le-robot-lego-mindstorms-EV3-en-PHP-sous-linux#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1088Eco-bilan (2)urn:md5:cff7a65a7ecc7a94bbd5eee7f6e17a812015-11-19T10:51:00+00:002015-11-23T20:43:01+00:00MeromeMoi jeu<p>Dix ans d'efforts et d'investissements écologiques : les résultats en chiffres</p> <p><a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2005/11/12/151-je-suis-decroissant" hreflang="fr">Dix ans après ma prise de conscience écolo</a> et <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2010/02/06/Eco-bilan" hreflang="fr">cinq ans après un premier éco bilan</a>, voyons en chiffres ce qui s'est passé dans ma vie de pollueur :<br /><br /></p>
<p><a href="https://merome.net/dotclear/public/evolutionconso.png" title="evolutionconso.png"><img src="https://merome.net/dotclear/public/.evolutionconso_m.png" alt="evolutionconso.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="evolutionconso.png, nov. 2015" /></a><br />
<em>Cliquez pour agrandir l'image</em><br /><br /></p>
<p>Que voyons-nous sur ce graphique ? Que depuis 2005, j'ai investi dans un poêle à granulés, un vélo électrique, des panneaux solaires thermiques et une voiture électrique, pour un montant cumulé de 21 317 euros investis (une fois l'éventuel crédit d'impôt déduit). Chacun de ces investissements a eu un effet sur ma consommation : baisse du nombre de kilomètres parcourus grâce au vélo électrique (et marginalement à l'utilisation du train pour aller en vacances), baisse de la consommation de fuel grâce au poêle à granulés puis baisse du fuel et des granulés grâce aux panneaux solaires thermiques, hausse de la consommation d'électricité après l'achat d'une voiture électrique (nous verrons dans le graphique ci-dessous l'impact positif de cet achat sur les coûts).<br /><br />
L'objectif de ces investissements, bien avant la rentabilité financière, était de décarboner mon empreinte écologique, c'est à dire réduire autant que faire se peut la consommation de fuel et de carburant. L'objectif est atteint.<br /></p>
<p>edit du 23/11 : à la demande générale, j'ajoute le graphique des émissions de CO2 correspondant à ces données (division par 6 en 10 ans sur ces postes !) :<br /><br /></p>
<p><a href="https://merome.net/dotclear/public/evolutionco2.png" title="evolutionco2.png"><img src="https://merome.net/dotclear/public/.evolutionco2_m.png" alt="evolutionco2.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="evolutionco2.png, nov. 2015" /></a><br /><br /></p>
<p><strong>Attention :</strong> ce graphique ne représente pas l'ensemble de mes émissions de CO2, mais seulement celles correspondant aux données analysées dans ce billet, pour compléter, il faudrait ajouter l'impact de mon alimentation et de mes équipements, y compris les émissions liées à la fabrication des appareils qui ont permis ces réductions (ce qu'on appelle l'énergie grise).<br /><br /></p>
<p>Bien sûr, le mix électrique français (essentiellement nucléaire) n'est pas étranger à cette décarbonation (si j'étais Allemand, les gains seraient moindres). Mais le nucléaire que je combats par ailleurs n'est pas une fatalité : j'envisage d'ailleurs à moyen terme de compléter mes investissements par des panneaux photovoltaïques qui réduiront encore sensiblement mes factures et mon empreinte.<br /><br /></p>
<p>Concernant les factures, justement, voyons ce que ça donne au niveau des coûts de fonctionnement :<br /><br /></p>
<p><a href="https://merome.net/dotclear/public/evolutioncout.png" title="evolutioncout.png"><img src="https://merome.net/dotclear/public/.evolutioncout_m.png" alt="evolutioncout.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="evolutioncout.png, nov. 2015" /></a>
<br />
<em>Cliquez pour agrandir l'image</em><br /><br /></p>
<p>Comme vous le constatez, depuis 2010 (année où j'ai eu des granulés de très mauvaise qualité qui expliquent ce pic de consommation), les coûts de fonctionnements sont en baisse importante, avec des gains de l'ordre de 1500 euros par an qui permettraient de rentabiliser les investissements en une petite quinzaine d'années, toutes choses égales par ailleurs.<br />
Mais ce calcul peut-être faussé par l'augmentation du prix du pétrole, de l'électricité, des granulés, ou une combinaison de tout ça dans des proportions totalement imprévisibles.<br />
Sur ce graphique, on peut voir l'impact de la voiture électrique à partir de 2012 : la réduction des dépenses de carburant n'est pas compensée par l'augmentation de la consommation d'électricité. Autrement dit : rouler en voiture électrique me fait gagner de l'argent (aussi parce que <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2012/08/09/Foule-%C3%A9lectrique" hreflang="fr">j'ai pu profiter d'une offre de location puis achat exceptionnelle</a>).<br /><br /></p>
<p>J'envisage sérieusement de m'équiper d'une seconde voiture électrique à court terme, pour profiter de la prime offerte pour se débarrasser de mon vieux diesel. Mais avec deux voitures électriques, plus question de parcourir plus de 100km par jour, il va falloir optimiser et quelques fois par an, louer une voiture thermique pour les grands trajets inévitables (là où le train ne peut pas m'emmener). Cela fait partie des intérêts "pédagogiques" de la voiture électrique qu'on ne prend pas assez en compte dans l'éco-bilan global (plus mesuré que ce qu'on entend généralement dans les médias) par rapport à la voiture thermique.<br />
Voir également si je pourrai continuer de charger deux voitures électriques sans changer d'abonnement EDF, donc il y a des surcoûts éventuels à prévoir.<br />
Ensuite, comme dit plus haut, ce sera le moment d'installer des panneaux photovoltaïques qui épongeront au moins en partie l'augmentation de ma consommation d'électricité d'autant plus inévitable si j'ai deux voitures électriques. Je n'ai pas encore bien pris le temps défricher ce projet, tout conseil à ce sujet est le bienvenu dans les commentaires.<br /><br /></p>
<p>Bien sûr, tout ceci n'a été possible que parce que j'ai la chance d'avoir une certaine stabilité professionnelle et familiale. Les conditions étaient réunies pour que je puisse le faire alors je l'ai fait. Et vous ? Qu'est-ce que vous avez fait depuis 10 ans pour la planète ?</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/11/19/Eco-bilan-%282%29#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1083Le fairlight n'est plus ce qu'il étaiturn:md5:5e827de4438d9e59aac38770ac89b9782015-11-12T10:09:00+00:002015-11-12T10:09:00+00:00MeromeMoi jeu<p>Je me vois dans l'obligation de publier à nouveau un billet nostalgique.</p> <p>À l'heure où Jean-Michel Jarre sort un nouvel album un brin rétro (<a href="http://jeanmicheljarre.com/" hreflang="fr">Electronica 1 : The time machine</a>, sorti le mois dernier), je repensais soudain à mon état d'esprit d'adolescent, dans les années 88-90, quand j'avais l'âge qu'ont mes enfants aujourd'hui.<br />
Je m'intéressais de loin à la musique, et après avoir entendu et vu les murs de synthétiseurs de Jean-Michel Jarre, un fond déjà geek m'attirait irrésistiblement vers les instruments électroniques, dont je cherchais volontiers les images dans les "Sciences et Vie Micro" que je feuilletais à la bibliothèque avant de remonter au lycée.<br />
Le nec plus ultra à l'époque, c'était le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fairlight_CMI" hreflang="fr">fairlight</a> :<br /><br />
<img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/ed/Fairlight.JPG/330px-Fairlight.JPG" alt="" /><br /><br />
C'était un bidule hors de prix (15 à 20000 livres sterling de l'époque) utilisé en France par Jean Michel Jarre, bien sûr, mais popularisé paraît-il par Daniel Balavoine. La rolls des synthé, qui me faisait inexplicablement rêver de sons inexplorés. À L'époque, ça fait bizarre de le dire, mais il y avait vraiment de "nouveaux sons". Des trucs sortis de nulle part, qu'on ne pouvait pas produire avec des instruments classiques. Des sons qui, lorsque vous les entendiez pour la première à la radio, vous laissaient une drôle d'impression extra-terrestre et surnaturelle. Je lisais <a href="http://www.liberation.fr/apps/2015/10/jmjarre/#chapitre-0" hreflang="fr">dans cette interview récente de Jean-Michel Jarre (à lire absolument)</a>, qu'en composant Oxygène, il n'avait nullement eu l'intention de représenter un thème spatial. Pourtant, pour moi et sans doute beaucoup d'autres gosses de l'époque, sa musique évoquait des combats spatiaux à coups de canons lasers et des déplacements dans l'hyperespace à la vitesse de la lumière. Bref, c'était une porte ouverte vers des horizons inexplorés, lointains, infinis. Une promesse d'un avenir brillant de technologie. Ceux qui ont vu <a href="https://www.youtube.com/watch?v=eZnUlVnERBg" hreflang="fr">l'Exoconférence</a>, le dernier spectacle d'Alexandre Astier savent que le futur ne tiendra pas ces promesses...<br /><br /></p>
<p>Dans d'autres domaines que la musique, on avait le même phénomène, ceux qui s'intéressaient aux bagnoles pouvaient par exemple rêver devant la Ferrari Testarossa, ou même devant des modèles plus futuristes encore dont on trouvait des photos dans les magazines dédiés, comme la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vector_%28voiture%29" hreflang="fr">Vector</a> avec sa vitesse de pointe annoncée à 320km/h :<br /><br /></p>
<p><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/09/VectorW2silver.jpg/330px-VectorW2silver.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>En informatique, c'était le Mega ST qui me faisait envie puis l'Atari TT, et dans une autre dimension, le Cray One, un super ordinateur produit en 16 exemplaires seulement, il faisait 5 tonnes, et avait la puissance... d'un micro-ordinateur des années 90...<br /><br /></p>
<p>Je ne sais pas ce que sont les rêves de mes propres enfants. Peut-on encore être ou devenir geek alors que toutes ces promesses d'avenir radieux sont entachées d'autant de limites devenues si contraignantes ?<br />
Je doute que les nouveaux instruments qu'on invente aujourd'hui permettent un saut technologique tel que celui apporté par les synthétiseurs. Les voitures de sport ou de luxe se heurteront fatalement à la pénurie de pétrole, ou d'énergie qui nous pend au nez, sans parler des émissions de CO2 dont on n'avait que faire dans les années 80.<br />
Les ordinateurs eux-même qui ont suivi la loi de Moore comme prévu (mais devraient rencontrer eux aussi <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore#The_Wall_.28en_fran.C3.A7ais_:_Le_Mur.29" hreflang="fr">une limite</a>), ont souffert parallèlement de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Wirth" hreflang="fr">la loi de Wirth</a> : "les programmes ralentissent plus vite que le matériel accélère". Autrement dit, on ne sent plus vraiment les sauts technologiques et la créativité des programmeurs n'est presque plus limitée par la technologie. Là aussi, l'horizon est beaucoup moins prometteur, on est dans le <em>business as usual</em> et plus dans la rupture.<br /><br /></p>
<p>Plus j'y repense, plus cela m'attriste d'imaginer que mes enfants ne ressentiront pas ce que j'ai ressenti en feuilletant ces magazines, en voyant ces photos, en imaginant ces perspectives. Après tout, je pensais vraiment qu'on serait un jour tous équipés de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Rocketbelt" hreflang="fr">Rocketbelt</a> comme je l'avais vu dans l'Homme qui tombe à pic. Et je rêvais aussi en voyant Heather Thomas (Jody), mais ça aussi, ça m'est passé :<br /><br /></p>
<img src="http://1001celebrites.fr/wp-content/images-celebrites/heather-thomas/Heather_Thomas_1985_-3.jpg" height="300"> <img src="http://1001celebrites.fr/wp-content/images-celebrites/heather-thomas/heather-thomas-06.jpg" height="300">
<p>Chienne de vie...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/11/12/Le-fairlight-n-est-plus-ce-qu-il-%C3%A9tait#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1082Mr Roboturn:md5:dfbbcbbb6384d35b63cfc9587aee11ad2015-10-28T11:04:00+00:002015-10-28T11:04:00+00:00MeromeMoi jeuconsommationrobottélévie quotidienne<p>"On refait le blog" n'est pas (encore tout à fait) mort, voici un billet double !</p> <p>D'abord une précision, le titre de cet article se lit "Mister Robot", en effet "Mr" est l'abréviation de "Mister" et non pas de "Monsieur" (dont l'abréviation est simplement "M"), c'est une faute qu'on voit trop souvent, il fallait que je le dise !<br />
Un titre à double entrée, qui va me permettre d'aborder deux sujets bien différents, l'un bassement terre à terre et ménager, l'autre culturel et geek.<br /><br /></p>
<p>Puisque c'est toujours le temps qui me fait défaut pour mener de front ma palpitante vie de triple père et mes autres activités scripturales, toutes les solutions sont étudiées pour grappiller cinq minutes par ci et dix minutes par là. <br />
Aujourd'hui, dans la série "je suis fainéant et je l'assume", je vais vous présenter l'aspirateur robot.<br />
La corvée d'aspirateur, quand on a trois enfants un chien et une maison, c'est à peu près tous les jours, et ça prend entre quinze minutes et une demi-heure selon le niveau de propreté attendu et la surface réellement aspirée. Admettons que l'on fasse ça 300 jours par an, ça fait au bas mot 75 heures de plaisir ineffable à respirer les particules de poussières soulevées par le bidule qui fait du bruit.<br />
Pendant qu'on passe l'aspirateur, évidemment, on ne fait rien d'autre. Même écouter de la musique ou regarder la télé est difficile à cause du bruit. C'est donc de la pure perte de productivité, une insulte à l'intelligence humaine.<br />
Mon temps de cerveau disponible étant hors de prix depuis que je ne regarde plus TF1, il fallait agir, et j'ai agi : j'ai regardé quelques comparatifs sur le net (notamment Kelrobot et LesNumeriques), et j'ai acheté le plus cher et le mieux placé dans ces comparatifs : Le Kobold VR 200, pour la modique somme de 749 euros. La particularité de ce robot par rapport au robot aspirateur le plus connu (Roomba), c'est qu'il a un mode de déplacement "systématique", par opposition à "aléatoire". Autrement dit, il va scanner la pièce à nettoyer, en faire d'abord le tour en suivant les bords, puis couvrir toute la surface par balayages successifs et systématiques. Il est équipé de capteurs lasers, optiques et mécaniques qui lui permettent de détecter les murs, les obstacles et les vides ce qui fait qu'il se cogne très peu et optimise ses trajectoires.<br /><br /></p>
<p>J'ai donc reçu le machin il y a quelques semaines et dès le déballage, l'écran de contrôle a signalé un défaut : "Mon pare choc est coincé". L'un des capteurs mécaniques du pare choc était en effet défectueux (quand on appuyait dessus, il ne revenait pas en position), j'ai donc dû renvoyer l'aspirateur au SAV, et perdre 15 jours. Apparemment, c'est un défaut assez courant de ces bestioles, notamment du Neato Botvac dont le VR200 est une copie améliorée.<br /><br /></p>
<p>Cette mésaventure passée, j'utilise le robot depuis maintenant quelques semaines et j'en suis fort content. Bien sûr, on n'utilise pas le robot comme on passe l'aspirateur, il y a un changement de paradigme à effectuer et je sais que beaucoup de gens ont du mal à faire ce genre de choses. Par exemple, par rapport à un humain qui s'acquitterait de la même tâche, le robot est extrêmement lent. Au moins quatre fois plus lent. Mais on s'en fout ! On lance le robot quand on n'est pas là, ou on l'enferme dans une pièce à faire pendant qu'on fait autre chose ailleurs, le temps qu'il met n'a strictement aucune importance !<br />
Le robot est également bien moins puissant que les monstres qu'on utilise à la main. Mais au lieu d'être un inconvénient, c'est un avantage : il consomme moins d'énergie (et sa batterie dure donc plus longtemps) et il fait moins de bruit. Puisqu'il passe lentement, il a besoin d'une moindre puissance pour obtenir le même résultat. C'est encore plus flagrant pour un robot-tondeuse (ma prochaine acquisition !) : quand on coupe l'herbe chaque jour, voire plusieurs fois par jour, inutile de déployer des gigawatts de puissance.<br /><br /></p>
<p>En tant qu'informaticien et occasionnellement <a href="http://codingame.com" hreflang="fr">programmeur d'intelligence artificielle</a>, observer le robot évoluer est assez passionnant (ce qui fait qu'au lieu de passer quinze minutes à passer l'aspirateur on passe une heure à regarder comment le robot le fait, mais c'est un autre problème). Quand il sort de sa base, il avance d'un mètre et examine les alentours, puis se dirige vers un mur et le suit au plus près (une brosse latérale lui permet de rabattre les poussières éloignées vers le centre de l'aspiration, c'est assez efficace), sa forme en "U" lui permet d'aller dans les coins sans problèmes (c'est un autre défaut du Roomba, à mon avis : sa forme circulaire). Ensuite, balayage systématique comme je le disais plus haut. Si la pièce est trop grande, il découpe les surfaces en morceaux de 15 m² environ. S'il arrive en fin de batterie, il va se recharger à sa base et reprend le travail où il l'avait laissé. On peut le programmer à heures fixes ou le lancer manuellement. On peut également le déplacer dans une pièce quelconque pour qu'il s'en occupe (il n'a pas besoin de sa base), ou encore le télécommander.<br />
Le bac de récupération de la poussière est assez ridicule, par sa taille, il faut donc le vider fréquemment, toutes les deux utilisations environ. Je note également qu'il a un peu de mal à se repérer au milieu de pieds de tables ou de chaises chromés, on dirait que ça perturbe son orientation. Parfois, on a envie de l'aider quand il galère dans une barre de seuil (il franchit les obstacles jusqu'à 2cm d'épaisseur) ou entre des pieds de chaises, mais il finit par s'en sortir très bien tout seul, c'est juste rageant de le voir tourner en rond alors que la sortie est sous <del>son nez</del> ses capteurs...<br />
J'ai fait une vidéo pour que vous vous rendiez compte de tout ça :<br /><br /></p>
<iframe frameborder="0" width="480" height="270" src="//www.dailymotion.com/embed/video/x3bb5gd" allowfullscreen></iframe><br /><a href="http://www.dailymotion.com/video/x3bb5gd_aspirateur-robot-vr200-en-action_tech" target="_blank">Aspirateur robot VR200 en action</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Merome" target="_blank">Merome</a></i>
<p>À noter sur cette vidéo :<br />
Au début : les capteurs lui font faire le tour des meubles sans les cogner<br />
à 1'10 : rencontre avec le chien qui dort, il en fait d'abord le tour gentiment, mais le chien prend peur et laisse sa place, l'aspirateur en profite pour faire le paillasson.<br />
à 1'55 : l'aspirateur pousse les petits objets, mais aussi éventuellement les portes, ce qui peut l'amener dans des configurations difficiles (genre il s'enferme)<br />
à 3'20 : aspiration systématique d'un rectangle dont le contour a été repéré<br />
à 5'40 : des difficultés avec les pieds de chaise, en mode "toupie", on croit qu'il a buggué, mais il finit par s'en sortir
à 7'00 : aspiration méticuleuse entre les pieds de chaise : impressionnant (pour un informaticien).<br />
à 8'46 : on voit des miettes sous la table que l'aspirateur laisse sur place. Mais rassurez-vous, il est repassé ensuite, c'est juste que j'ai pas filmé <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /><br /><br /></p>
<p>Reste à savoir le coût des consommables (la batterie ne sera pas éternelle, les brosses à changer de temps en temps), mais malgré le prix, je reste très content de cet achat. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser en commentaires. Ceci n'est pas un billet sponsorisé mais un vrai retour d'utilisateur lambda !<br /><br /></p>
<p><strong>Deuxième partie de l'article, consacrée à la série du même nom que son titre : Mr Robot</strong><br /><br />
Je n'ai vu que deux épisodes pour l'instant de cette série toute nouvelle (juin 2015) qui en compte dix pour l'instant (une deuxième saison est prévue). <br />
Vous allez tout de suite comprendre pourquoi la série m'intéresse, en une image : <br /><br /></p>
<p><img src="http://www.dailymars.net/wp-content/uploads/2015/09/mr-robot-our-democracy-has-been-hack.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Le combo "démocratie" + le vocabulaire "techno-geek", c'était au-delà de mes forces et donc j'ai plongé. Et pour l'instant je ne suis pas déçu (sauf par une chose : ce n'est pas regardable avec des enfants : drogues, noirceur de certains personnages...). D'autant moins déçu que le premier épisode aborde un gros paquet de thèmes que j'ai moi-même abordés ici, de la création monétaire par les banques commerciales au non-respect de la vie privée sur les réseaux sociaux, les méfaits de la société de consommation, la difficulté pour un geek de communiquer avec les autres, et de se faire comprendre... C'est une série faite pour moi, il faut absolument que j'arrête de regarder cet aspirateur pour enfin voir les épisodes suivants !<br /><br /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/10/28/Mr-Robot#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1079Survivalismeurn:md5:834cc7a09876b32fd5dd942e5cda67692015-08-08T10:43:00+01:002015-08-08T10:43:00+01:00MeromeMoi jeuconsommationdécroissanceenvironnementvie quotidienneécologie<p>Un (tout petit) pas de plus vers l'autonomie et le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Locavorisme" hreflang="fr">locavorisme</a>.</p> <p>Aujourd'hui, je vous présente deux nouvelles pensionnaires qui ont élu domicile dans mon chez moi.</p>
<p>Il y a d'abord Carmelita : <br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/poules/6.jpg" alt="6.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="6.jpg, août 2015" /><br /><br /></p>
<p>Et puis Soyeuse : <br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/poules/2.jpg" alt="2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="2.jpg, août 2015" /><br /><br /></p>
<p>On se lance à une échelle plus que modeste dans l'élevage de poules de compagnie qui accessoirement vont pondre des œufs (on l'espère en tout cas). L'idée n'est bien sûr pas d'en faire des nuggets et des poulets rôtis, mais juste d'apprécier l'apaisant cot-cot des poulettes qui gambadent à côté de nous.<br />
Carmelita est une poule fermière qui devrait finir par pondre des œufs quand elle se sentira en confiance chez nous (elle n'est là que depuis deux jours), environ 200 par an, de quoi faire quelques gâteaux et omelettes locales.<br />
Soyeuse est une poule-soie, naine, et plus jeune, elle ne devrait pas pondre tout de suite, et quand elle s'y mettra, pondra moins que sa camarade de poulailler et des plus petits œufs.<br /><br /></p>
<p>On a passé un certain temps à confectionner un enclos pour elles, et on a acheté et monté une "<a href="http://www.animaloo.fr/poulailler-lifland-pas-cher-maison-des-poules,produit-375.html" hreflang="fr">maison des poules</a>" où elles peuvent dormir en sécurité et pondre. Il y a de la place pour d'autres poulettes, mais on va commencer modeste, on n'a pas précisément l'âme de fermiers, on a un peu la trouille de les choper et on angoisse à l'idée qu'elles refusent de rentrer le soir. Pour l'instant, ces nouilles ne comprennent pas qu'il faut emprunter la rampe pour accéder au poulailler :<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/poules/3.jpg" alt="3.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="3.jpg, août 2015" /><br /><br /></p>
<p>Enfin, elles devraient finir par s'y faire. En attendant, on les portes à l'intérieur chaque soir...<br /><br /></p>
<p>C'est rigolo une poule, et c'est gentil. Carmelita se laisse facilement approcher et caresser. Soyeuse est plus peureuse et sauvage. Elle a de la chance d'être mignonne !<br /><br /></p>
<p>Bref, on a des poules.<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/public/poules/1.jpg" alt="1.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="1.jpg, août 2015" /><br />
<img src="https://merome.net/dotclear/public/poules/5.jpg" alt="5.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="5.jpg, août 2015" /><br />
<img src="https://merome.net/dotclear/public/poules/4.jpg" alt="4.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="4.jpg, août 2015" /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/08/08/Survivalisme#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1075Numériser l'analogiqueurn:md5:3f7a871a8e892d299a681cc3efec7e442015-05-28T10:27:00+01:002015-05-28T10:27:00+01:00MeromeMoi jeuboulotinformatiqueopinion<p>Le sacerdoce de l'informaticien</p> <p>Quand on a, comme moi, trois numéros qui marchent pieds nus sur le carrelage glacé (voire dans l'herbe humide), éternuent sans mettre la main devant la bouche, ne se lavent pas les mains avant de passer à table, laissent traîner leur mouchoir et ne tirent jamais la chasse, inévitablement, on cultive le microbe, on entasse de la bactérie, on entretient le virus. Et fatalement, on se retrouve régulièrement chez le médecin qui nous dresse une ordonnance de trois kilomètres qui nous oblige à rabattre les sièges de la voiture pour charger les boîtes de médicaments à la brouette.<br />
Tout aussi fatalement, on se retrouve des années plus tard avec un stock de médocs digne de la Salpêtrière, de quoi soigner tous les blessés de la troisième guerre mondiale qui vient, s'il n'y avait pas ces fichues dates de péremption.<br /><br /></p>
<p>Mon épouse et néanmoins assistante personnelle a eu l'idée saugrenue, un jour, de mettre de l'ordre dans tout ça, et de classer les médicaments <del>du plus lisse au plus râpeux</del> selon leur usage, dans des bannettes savamment étiquetées.<br />
Nous voilà donc avec un tiroir "Pommades", qui jouxte la catégorie "États grippaux". On a aussi les "Désinfectants", et un truc très accessible pour les bobos de tous les jours (pansements, arnica...). C'est très bien pensé, sauf que... Vingt ans de projets informatiques sur le dos, à digitaliser l'impensable et organiser le bazar ambiant, plus une forte dose d'esprit de contradiction et de critique facile, je ricane et j'ironise chaque fois que je dois fouiller dans le stock : où dois-je chercher la pommade désinfectante ? Dans la catégorie "Pommades" ou dans "Désinfectants" et le Vicks Vaporub, c'est plutôt un truc pour la grippe ou, encore une fois, une pommade ? À moins que ce ne soit rangé dans la partie la plus accessible parce qu'on en a souvent besoin ? Et la pommade à l'arnica ? Je vous passe les nombreux exemples de trucs qui ne rentrent dans aucune catégorie, ou dans plusieurs, il y a d'ailleurs une boite "divers" dans laquelle on trouve des bidules qui pourraient facilement être classés ailleurs, si on se creusait la tête.<br /><br /></p>
<p>Cette problématique, l'informaticien la rencontre quotidiennement dans son difficile métier. Après deux décennies à me faire des nœuds au cerveau pour prévoir l'imprévisible, il faut se rendre à l'évidence : on ne peut pas numériser le monde. Il y aura toujours un putain d'item qui ne va dans aucune catégorie, ou qui pourrait aller dans plusieurs. À partir de là, c'est cuit : le système est bancal. Même si l'utilisateur est infaillible, et Dieu sait que ce n'est jamais le cas, on tombera un jour où l'autre sur un cas tordu qui nous obligera à tordre notre belle organisation pour faire entrer un cas particulier.<br /><br /></p>
<p>Malgré ça, il y a des gens qui persistent à inventer des méthodologies de gestion de projets informatiques. Le projet informatique lui-même, par nature on l'a vu, est bancal parce qu'il s'escrime à mettre de l'ordre dans le chaos de la réalité. Alors imaginez une méthode qui théorise la conduite-même du projet informatique ! C'est de la science-fiction. Parce qu'il y a plus chaotique encore que la dure réalité qu'on essaie maladroitement de numériser : il y a l'informaticien qui code. Allez savoir ce qu'il a derrière la tête !<br />
Jean-Jacques Goldman avait une devinette à propos des guitaristes : "Comment faire jouer faux un guitariste ? Donnez-lui une partition". Si vous voulez foutre en l'air un développement, faites appliquer une méthode aux développeurs. C'est pareil.<br /><br /></p>
<p>Je suis pour qu'on réhabilite l'empirisme et le bon sens. C'est souvent parce qu'on nie ce dernier aux gens que l'on se crée des problèmes qui n'existent pas. La bonne méthode, c'est quand il n'y a pas de méthode.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/05/28/Num%C3%A9riser-l-analogique#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1069Les sourires perdusurn:md5:6312f2ac2c3de85d991cd6c8f231f50f2015-05-08T18:27:00+01:002015-05-08T18:27:00+01:00MeromeMoi jeuenfanceparentsvie quotidienne<p>Ils s'évanouissent avec le temps et l'âge.</p> <p>Si vous êtes parents, peut-être avez-vous déjà ressenti ceci : en feuilletant un album photos ou en visionnant de vieilles vidéos de vos enfants, la réalité crue vous saute à la gorge : ils ne sourient plus comme avant.<br /><br /></p>
<p>Avant quatre ans, nos enfants riaient de bon cœur, le regard plein de candeur et de joie de vivre enfin, de découvrir un monde fait d'amour et de petits plaisirs simples. En nous imitant, en jouant, en chantant peut-être, leur regard s'illuminait soudain et l'on pouvait capter dans leurs yeux quelques secondes de pur bonheur, sans calcul, sans nuage, c'était spontané et sincère.<br />
Nos ados et préados ne connaissent plus tout ça. Même les meilleurs moments sont entachés d'arrière-pensée, d'imperfection. Des restes de rancunes suite à une dispute plus grave que les autres. Des angoisses nouvelles qui ont fait irruption dans leur vie.<br /><br /></p>
<p>Et nous autres, parents impuissants à les rendre simplement heureux, feuilletons avec nostalgie les vieux albums.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/05/08/Les-sourires-perdus#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1066Qui pour émanciper ?urn:md5:904b09f24c14b5875da9876eac0a87e82015-03-02T11:49:00+00:002015-03-02T11:49:00+00:00MeromeMoi jeuchouardsociétééducation<p>Et comment ?</p> <p>Suite à ma participation à l'<a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2015/02/25/Atelier-constituant-%C3%A0-Mulhouse-samedi-28/02" hreflang="fr">atelier constituant de Mulhouse</a>, et à certaines expériences personnelles et familiales, je m'interroge sur la meilleure façon d'émanciper les individus. Comment susciter chez mes proches, mes enfants, l'envie de découvrir et d'apprendre par eux-mêmes ? Comment leur donner la confiance nécessaire pour qu'ils surpassent leurs maîtres et s'en émancipent ?<br /><br /></p>
<p>Je me rends compte sur le tard que l'école, malgré tout le bien que j'en pense par ailleurs, peut être un instrument d'asservissement d'une puissance effroyable. Si l'on se contente d'apprendre ce qu'on nous enseigne, alors on ne produit jamais rien de nouveau. Qu'est-ce qui fait qu'un jour, un individu se sent suffisamment libre et compétent pour inventer autre chose ? Pour aborder un sujet sans se référer à un maître ?<br /><br /></p>
<p>Quand, sur certains sujets, je suis dans la position du sachant (en informatique, sur la création monétaire, ...), je ne sais pas comment éviter d'être un simple donneur de leçons (au sens premier) et permettre à ceux qui m'écoutent d'aller au-delà de ce que je leur dis. Comment susciter leur désir d'en savoir plus ? D'aller chercher eux-mêmes l'information aux sources qu'ils auront sélectionnées selon leurs critères ?<br /><br /></p>
<p>J'oscille entre deux comportements extrêmes qui ne fonctionnent pas (avec mes enfants, par exemple). Soit je les laisse se débrouiller seuls, mais souvent, ils restent bloqués et sont insuffisamment motivés pour se sortir eux mêmes de leur problème. Soit je fais à leur place et les empêche de commettre leurs propres erreurs. Le processus qui m'a permis d'intégrer une technique, une notion, de mémoriser une information, je suis incapable de le décrire pour qu'ils le reproduisent.<br /><br /></p>
<p>Si vous avez de la lecture à me conseiller à ce sujet (j'ai lu "Le maitre ignorant" de Jacques Rancières par exemple et je n'ai pas pu en tiré grand chose), ou des retours d'expérience, ça m'intéresse grandement.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/03/02/Qui-pour-%C3%A9manciper#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1057Tout faireurn:md5:ca58c7976eb711599056f473d5b401632015-02-05T09:15:00+00:002015-02-05T09:15:00+00:00MeromeMoi jeucivilisationhistoireinformatiquerévolutiontechnologieweb<p>Et le faire bien.</p> <p>Internet est l’œuvre de Satan. On en découvre à peine un bout qu'un million de morceaux comparables naissent ailleurs, tous aussi passionnants les uns que les autres.<br />
Hier, je me décidais à débroussailler autour de deux langages de programmation qui me tournent autour depuis quelques temps : node.js et jquery. En tant qu'informaticien ayant fait mes études entre 1992 et 1997, je n'ai pas même eu le temps de découvrir à l'université le langage PHP que j'utilise aujourd'hui quotidiennement. J'ai dû l'apprendre par moi-même en 2002, et je n'en maîtrise aujourd'hui, treize ans plus tard, que les formes les plus simples. Node.js et jquery sont apparus encore plus tard, en 2006 et 2009. Quand j'examine des bouts de codes comme ceux là :<br /><br /></p>
<p>var http = require('http');</p>
<pre></pre>
<p>var server = http.createServer(function(request, response){</p>
<pre> response.writeHead(200, {'Content-Type': 'text/plain'});
response.end('Hello World\n');<br /></pre>
<p>});</p>
<pre></pre>
<p>server.listen(3000);</p>
<pre></pre>
<p>console.log('Adresse du serveur: http://localhost:3000');</p>
<p>Je me dis qu'il me faudrait un sacré temps d'adaptation pour ne serait-ce que commencer à comprendre la logique et l'intérêt d'un tel langage. Je me demande d'ailleurs comment font les profs d'université pour suivre le mouvement. À titre de comparaison, en 1992, j'apprenais à coder en C qui avait été inventé vingt ans plus tôt. Aujourd'hui, ce qui se fait sur internet a été développé il y a moins de dix ans, node.js a à peine 6 ans, et a été développé par un illustre inconnu.<br />
J'ai pris ces deux langages en exemple, mais il y en a pléthore, tous spécialisés dans une niche particulière et connaissant un essor fulgurant. J'ai sciemment décidé de faire l'impasse sur Java, sur python, sur perl... parce que je ne pouvais pas humainement apprendre tout ça, mais je le regrette.<br /><br /></p>
<p>Plus généralement, chaque fois que par sérendipité je me retrouve à explorer un champ précis de la connaissance humaine, je suis pris de vertige face à l'immensité de la chose. Comment choisir les domaines qu'il faut suivre tout en conservant une vie normale ? Certains font l'impasse sur leur vie sociale, sur leur santé, sur leur vie de couple, sur leur engagement politique, mais moi, je ne veux rien lâcher ! Je veux savoir jouer de la musique, avoir un minimum de culture historique, cinématographique, littéraire, savoir programmer, comprendre le monde, les maths, la physique, participer au développement personnel de mes enfants, continuer de découvrir de nouveaux jeux, continuer à écrire...<br /><br /></p>
<p>Je fais en ce moment, je l'ai déjà dit je crois, une cure de conférences de Benjamin Bayart, dans <a href="http://www.oufipo.org/IMG/mp3/Benjamin_Bayart_conf.mp3" hreflang="fr">celle que j'écoute en ce moment et que je vous recommande d'écouter</a>, il explique que le changement apporté par Internet est du même ordre que celui de l'invention de l'écriture, ou de l'imprimerie. Avant l'imprimerie, c'était ce qu'on appelle le Moyen-Âge ; avant l'écriture, c'était de ce qu'on appelle la Préhistoire. Il fait le pari que les générations futures nommeront spécifiquement notre époque particulière "d'avant internet" et elles considéreront celle-ci comme nous considérons aujourd'hui le Moyen-Âge et la Préhistoire.<br />
Je ne sais pas si le fait d'être conscient d'être dans ce tourbillon Historique influence mon état d'esprit du moment. Tant de gens continuent à ne pas voir que tout est en train de se vaporiser sous nos yeux, qu'on peut légitimement se demander si les gens comme Bayart et moi ne sommes pas juste des illuminés qui croyons comme tous les autres avant nous vivre quelque chose de vraiment spécial. Le passage d'une époque à l'autre prendra plusieurs siècles, je crains de ne jamais savoir si j'avais raison ou tort.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/02/05/Tout-faire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1054J'ai 10 ansurn:md5:13061f5915a41d7fd69c2485269d54c52015-01-06T19:27:00+00:002015-01-06T19:27:00+00:00MeromeMoi jeuwebécriture<p>Bon anniversaire le blog</p> <p>Il y a dix ans jour pour jour, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2005/01/06/1-on-refait-le-blog" hreflang="fr">je rédigeais un premier article</a> sur "On refait le blog". Depuis, j'ai rédigé plus de mille articles, avec l'aide ponctuelle de quelques invités, ce qui nous fait une moyenne de cent articles par an, un article tous les trois jours ! Mais surtout, vos quatorze mille commentaires m'ont corrigé, apprécié, contredit, informé, et je ne saurais trop vous en remercier.<br /><br /></p>
<p>Depuis dix ans, énormément de choses ont changé, à commencer par... moi. Grâce à cet exercice d'écriture plus ou moins régulier, cette volonté d'organiser et de formuler mes ressentis, mes idées, je me suis littéralement métamorphosé. Bien sûr, j'ai aussi profité du blog des autres, et de cette appropriation du débat public par des citoyens ordinaires, avec leurs doutes, leurs erreurs mais avant tout leur authenticité. Je pense qu'une frange importante de la population a grandement mûri sur cette période. Nous nous sommes émancipés plus que nos ancêtres n'avaient jamais pu le faire, grâce à internet. Je pense comme beaucoup d'autres que c'est une révolution du même ordre que l'invention de l'imprimerie et dont les effets commencent déjà à se faire sentir.<br /><br /></p>
<p>Même si le rythme de publication a ralenti, que je suis maintenant plus actif sur <a href="https://framasphere.org/u/merome" hreflang="fr">Framasphere</a> qu'ici, même si je tourne en rond sur des sujets qui n'évoluent toujours pas assez vite pour satisfaire mon impatience à refaire le monde, je signe pour tenir encore dix ans supplémentaires cette modeste feuille de chou électronique qui n'a d'autre ambition que celle de me servir égoïstement de zone de clarification des idées.<br /><br /></p>
<p>Si ça peut vous servir aussi, tant mieux.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2015/01/06/J-ai-10-ans#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1050