On refait le blog - Jeux d'enfants2023-09-07T06:44:27+02:00Merome.neturn:md5:7c8a50b4481dc1924fb7cb3244c918b1DotclearL'Éducation Nationale dématérialiséeurn:md5:9a70dc85fcbd8bd33e69dd53dc2763ef2022-05-22T10:26:00+02:002022-05-22T09:27:20+02:00MeromeJeux d'enfants<p>J'ai un bac+5 en informatique, je fais du développement web depuis une bonne vingtaine d'années, mais je suis infoutu d'inscrire ma fille au bac.</p> <p>J'imagine qu'il y a quelques autres parents qui sont un peu démunis face à la multiplication des plateformes en tout genre pour gérer la scolarité de leurs enfants.</p>
<p>J'ai reçu un mail le 16/05 dernier qui disait ceci :</p>
<p><em>je vous demande de bien vouloir procéder à la saisie des <strong>voeux définitifs via la télé orientation</strong> (même principe qu'au Trimestre2) . <strong>Cette saisie est possible à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 28 Mai midi , délai de rigueur</strong></em></p>
<p>Évidemment, aucun lien n'est fourni, et donc c'est à moi de chercher s'il faut faire cette manip sur :</p>
<p>- Le portail Educonnect<br />
- Le portail Cyclades<br />
- Les "téléservices" du portail académique, ah, ça a été fusionné avec Educonnect, je crois<br />
- Le site du Lycée<br />
- Le portail CAS-Eclat<br />
- Pronote<br />
- ...</p>
<p>Chaque nouveau portail ayant pour ambition de regrouper tous les autres, cette fois, c'est sûr, on va avoir un guichet unique. Ou pas. Disons que pour l'instant, on a une multitude de guichets uniques...</p>
<p>Dans le doute, j'ai visité tous les liens de tous ces sites auxquels j'ai accès et... je n'ai trouvé aucun endroit pour valider des voeux définitifs. Je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai fait au trimestre 2 ou plutôt si, je me souviens que c'était déjà la galère pour savoir ce qu'il fallait faire et où.</p>
<p>Il faut ajouter à cela que pour tous ces sites, on a eu des dizaines d'identifiants successifs, qui changeaient selon les gosses, les années scolaires... Pour donner une idée, ma fille se connecte aujourd'hui avec un identifiant sous la forme prenom.nom6@academie.fr le "6" ne signifiant certainement pas qu'il y a 5 autres homonymes sur l'académie ou même en France, c'est juste que son identifiant a été changé 5 fois ! Et que les nôtres, ceux des parents, ont suivi le même cycle.</p>
<p>La chose se complique encore après le bac, je ne me compte pas parmi les détracteurs de ParcoursSup que je trouve assez bien foutu, mais après le post-bac immédiat, ça se complique quand il s'agit de saisir les poursuites d'études après Bac +2. Les plateformes se multiplient à nouveau, par académie, voire par école, chacune obéissant à ses règles propres. Ainsi, on a loupé une confirmation d'inscription l'année dernière pour mon numéro 1, fort heureusement sans conséquence.</p>
<p>Des efforts importants ont été faits pour rendre les sites un peu propres au niveau HTML, on est nickel du point de vue RGPD, accessibilité, ça change des tous premiers bidules développés par le factotum du lycée avec FrontPage 0.2 plein de gif animés. Il reste quand même pas mal de Comic Sans MS dans les communications imprimées, mais c'est un autre sujet.</p>
<p>Bref, je me demande comment font les gens qui ont déjà bien du mal à brancher leur télé pour s'y retrouver. Parfois, on frôle les compétences de hacking pour faire fonctionner un lien caché ou comprendre la logique sous-jacente à une procédure d'inscription.</p>
<p>Si les indications de l'administration sont plus que succinctes, on a, à l'inverse des profs qui font un excès de zèle numérique en nous envoyant chaque semaine le programme précis de leur matière. "Cette semaine avec les 1èreX12 nous avons revu le principe de la théorie des cordes appliqué à l'Histoire Géo".</p>
<p>Cette dématérialisation à marche forcée ne réduit pas, hélas, les échanges sous forme papier. Chaque année, ce sont des millions de photocopies de trucs qu'on a déjà donnés les années précédents qu'il faut joindre à nouveau. Les certificats de vaccination, la fiche de renseignement... Le mail dont je vous parlais en début de cet article commençait d'ailleurs par :</p>
<p><em>J'ai remis, durant cette journée, à vos enfants un dossier de réinscription pour la prochaine rentrée ainsi qu'une fiche d'affectation. <strong>Ces documents sont à compléter et à signer par vos soins et à remettre au professeur principal avant le 24 Mai, délai de rigueur.</strong></em></p>
<p>Donc, je résume : on fait tout sur papier comme avant, on doublonne tout en numérique sur X plateformes toutes plus absconses les unes que les autres que même Edward Snowden n'y arriverait pas. Vive la dématérialisation de l'Éducation Nationale.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2022/05/22/L-%C3%89ducation-Nationale-d%C3%A9mat%C3%A9rialis%C3%A9e#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/1174[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:a466149f3a87aeca44e587b07ff429412012-09-24T21:17:00+01:002012-10-02T10:08:36+01:00MeromeJeux d'enfantsparentsécoleéducation<p>Episode 20 : Les profs cinglés et les élèves sadiques</p> <p>Il y avait longtemps que je ne vous avais pas causé <a href="https://merome.net/blog/index.php?q=nostalgie+scolaire" hreflang="fr">de mes souvenirs scolaires</a>.<br /><br /></p>
<p>Deux fois principalement, au cours de ma scolarité, j'ai été en face de profs particulièrement bizarres qui ont déclenché des réactions remarquables dans l'assistance potache de laquelle je faisais partie.<br /><br /></p>
<p>La première fois, ce fut en classe de 3ème, un prof de français remplaçant, jeune débutant, s'est retrouvé en face de nous autres, agressifs adolescents en plein âge bête.<br />
Bon, il y a mis un peu du sien en se présentant à nous dans une tenue que je saurais à peine décrire aujourd'hui : un pantalon bleu vif sur des chaussures rouges, une chemise verte avec un blouson jaune. Je crois qu'il ne manquait pas une des couleurs primaires et cela m'a immédiatement fait penser à la palette d'habillement du clown.<br />
On ne juge pas sur la mine (sauf quand on a 14 ans), mais quand le mec s'est mis à parler, on a tout de suite senti la faille. C'était un faible. Pas sûr de lui, un peu gauche, pas d'expérience, limite timide, rougissant, ... Le groupe classe l'a ravagé en quelques semaines. Même ses énervements nous semblaient drôles. Jusqu'à ce qu'un jour nous déclenchâmes une mini-révolte à base de lancer de boulettes de papier mâché contre le tableau, les murs, le plafond, et aussi de projection d'encre sur les mêmes supports.<br />
Evidemment, dès le lendemain, c'est le principal du collège qui vint nous faire la leçon, et on a dû nettoyer la salle qu'on avait salopée.<br /><br /></p>
<p>En 1ère, soit deux ans plus tard, c'est un prof d'anglais qui fut la victime de notre intransigeance scolaire. Celui-ci était un peu plus âgé et semblait avoir traversé un certain nombre d'épreuves psychologiquement douloureuses. Il évitait de nous regarder dans les yeux, et était infoutu de se faire entendre et respecter. Il menait ses cours dans l'indifférence générale, pendant que nous, au fond de la classe, jouions au tarot ou discutions de choses et d'autres. Je vous laisse imaginer les dégâts d'un an sans cours de langue. Il m'a fallu deux ans pour m'en remettre et je n'ai compris l'intérêt des verbes irréguliers qu'en 2ème année de DUT.<br /><br /></p>
<p>Avec le recul, et mes propres numéros se trouvant parfois en face de profs du même acabit, je ne sais toujours pas quelle est la bonne conduite à tenir. Bien sûr, officiellement en tant que père, je réprouve toute idée qui amènerait à moins travailler en classe sous prétexte que le prof n'est pas bon, mais je ne peux m'empêcher de me revoir à cet âge, avec le même bagage intellectuel, et surtout avec la même impuissance des élèves face à un prof. Comment juge-t-on un prof quand on est élève ? A qui dénonce-t-on les dérives, les faiblesses, les manques ? Quelle oreille adulte est attentive au commentaire : "Ce prof là ? Il est nul, on fait rien de bien avec" (à prononcer avec la voix chevrotante respirant l'intelligence de l'adolescent moyen).<br /><br /></p>
<p>Une autre façon de voir les choses est de se dire que cela fait partie de la vie. Les incompétents, les bizarres, les nuls, on en croise finalement tous les jours. Il faut bien faire avec.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/09/24/Nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/898L'écologie ne sère à rienurn:md5:849704a8d920e9b7e72173bffbfbbb7b2012-06-25T22:05:00+01:002012-06-25T22:05:00+01:00MeromeJeux d'enfantsparentspoésievie quotidienneécologieéducation<p>Un texte de Numéro 2 (10 ans) trouvé (caché) dans sa chambre.</p> <p><img src="https://merome.net/dotclear/public/.ecologie_m.jpg" alt="L'écologie ne sère à rien" style="display:block; margin:0 auto;" title="L'écologie ne sère à rien, juin 2012" />
<br /><br /></p>
<p>J'ai laissé les fautes d'origine <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /><br /><br /></p>
<p>On doit être vachement anxiogènes pour nos gosses <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=sad.svg" alt=":(" class="smiley" /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/06/25/L-%C3%A9cologie-ne-s%C3%A8re-%C3%A0-rien#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/885Fausse noteurn:md5:70ad9a961c343527820b02aaa9df3fdb2012-06-21T21:43:00+01:002012-06-22T06:17:36+01:00MeromeJeux d'enfantsparentsvie quotidienneéducation<p>Retour d'expérience d'un parent d'élève après une année de 5ème "sans note"</p> <p>Numéro 1 est maintenant en cinquième. Après une année de 6ème par moment difficile, pas tant sur les résultats que sur l'organisation et sur l'intégration dans le collège, nouveau changement important pour cette classe "expérimentale" (la seule du collège) où les évaluations classiques et chiffrées sont remplacées par des points rouges et des points verts.<br /><br /></p>
<p>Il me semble être particulièrement ouvert sur ce genre de sujets et je n'étais donc pas hostile, a priori, sur la méthode et les principes, je n'y suis d'ailleurs pas plus hostile aujourd'hui, d'un point de vue purement théorique, mais d'un point de vue pratique, il faut reconnaître que la méthode n'a pas tenu ses promesses, tout au moins pour notre fils. Déjà, un truc partait mal : on a été mis devant le fait accompli. "Votre fils est dans une classe expérimentale, vous pouvez être contre, mais ça changera rien, il y sera quand même et de toute façon c'est mieux pour lui". Je caricature à peine.<br /><br /></p>
<p>Ceci dit, le concept est relativement simple, et on ne peut qu'y adhérer : il s'agit d'affiner l'évaluation tout en abandonnant la notation chiffrée, ce qui permet à la fois de mieux cerner les difficultés de l'élève, tout en évitant la compétition stérile entre élève (sans pour autant enlever l'émulation) voire la frustration qui peut décourager les élèves les plus en difficulté.<br /><br /></p>
<p>Chaque matière s'est vue subdiviser en myriades de compétences à acquérir, et des points verts et rouges ont remplacé les notes sur les copies et sont reportés sur un outil en ligne, ce qui donne à peu près ça (cliquez pour zoomer) :<br /><br /></p>
<A HREF="http://merome.net/dotclear/public/items.jpeg"><img BORDER="0" src="http://merome.net/dotclear/public/items.jpeg" width="100%"></a><br><br>
<p>Notez que numéro 1 ne se débrouille pas si mal (plus de points verts que de rouges), et ce n'est pas bien ça le problème, le programme semble par ailleurs avoir été suivi, et je ne crains pas trop de différences de niveaux avec d'autres 5ème "normales".<br /><br /></p>
<p>Le problème, comme vous pouvez le voir juste sur ce petit bout du français et de l'Histoire géo, est la foultitude d'items évalués, qui empêchent d'avoir une vue d'ensemble synthétique. Dans l'absolue, ce devrait être une force du système, mais compte-tenu du temps que nous avons à consacrer à l'aide aux devoirs (qui ne sont qu'une partie des nombreuses tâches qui incombent aux parents d'élève : organisation générale, achat de fournitures, développement personnel, relationnel...), il est humainement impossible de passer du temps à fouiller dans les items pour découvrir les points faibles de l'élève et les lui faire retravailler.<br />
C'est également impossible pour un professeur qui ne peut individualiser son action, et réévaluer les compétences non acquises par un seul élève du groupe, par exemple. Nous voilà donc avec un indicateur sans doute très précis, mais absolument inutile, là où la note chiffrée donnait une vision certes grossière, mais synthétique du niveau global.<br /><br /></p>
<p>Autre difficulté, confirmée par les profs : comment évaluer de façon correcte un devoir non fini faute de temps ? Ou une erreur de parcours accidentelle ? <br /><br /></p>
<p>Butant sur de nombreux problèmes de ce genre, et invités par quelques parents à trouver des solutions, l'équipe éducative a dû avoir recours quand même à des notes chiffrées pendant l'année scolaire. Un prof remplaçant, arrivé dans le système sans plus d'informations que ça nous a même avoué continuer la notation chiffrée pour lui-même. Autant de flottements qui n'ont pas aidé à l'adhésion des élèves et des parents.<br /><br /></p>
<p>Autre point épineux, mais sans doute plus rare : numéro 1 est attiré par les chiffres. Les notes chiffrées lui permettaient de se situer assez distinctement, là où les points de couleurs sont bien vagues. Du coup, à partir du deuxième trimestre, il s'est mis à convertir de lui-même l'évaluation colorée en note sur 20 ! L'échelle comportant quatre niveaux, il a vite compris la correspondance avec les chiffres, et une partie de l'effet escompté par la méthode était annulé.<br /><br /></p>
<p>La réunion bilan de laquelle je sors semble montrer un accueil mitigé des parents. Pour certains, c'est un vrai succès, pour d'autres, plus nombreux, c'est au mieux égal, et au pire négatif. Le principal du collège n'était guère ouvert à la critique, et n'a cessé d'essayer de nous expliquer qu'on avait tort de s'opposer à la méthode qui est celle de l'avenir, sans comprendre qu'au delà de la méthode, c'est son application qui était à revoir.<br />
Car en effet, dans un monde idéal, avec un temps infini du côté des parents comme des profs, pour parfaire la scolarité de l'élève, cette forme d'évaluation est sans doute bien meilleure.<br />
Dans la réalité pratique, toute la théorie tombe par terre, le manque de temps et de moyen, la non-généralisation de la méthode, les errements bien naturels lors de la mise en place de tels changements... font que les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous.<br /><br /></p>
<p>L'expérience n'est pas reconduite l'année prochaine même si certains profs continueront, pour eux, d'évaluer les items de cette façon.<br />
J'espère avoir été assez objectif, même si c'est toujours difficile quand on baigne au quotidien dans le conflit, les difficultés et le manque de temps liés à ce type de problème.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2012/06/21/Fausse-note#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/883La princesse d'un mètre dixurn:md5:cd9c5a9338f9f45411b99600ec6cee7d2011-03-02T10:19:00+00:002011-03-02T10:19:00+00:00MeromeJeux d'enfantsfamilleparentsvie quotidienne<p><em>Moi aussi j'ai une fée chez moi</em> (Zaz)</p> <p>Elle a mis sa robe bleue, la longue qui cache ses pieds. Quand elle marche, on dirait qu'elle flotte sur un coussin d'air. Elle déambule dans la salle à manger en se collant aux vitres. Que l'hiver est long et les journées grises ! Emprisonnée dans la plus haute tour, détenue ici par ses propres parents, le roi et la reine, elle rêve de grandir pour enfin voir ce qu'il y a dans les tiroirs du dessus sans monter sur une chaise.<br /><br /></p>
<p>Dans le château, elle est seule à ne pas savoir lire, et son enfermement n'en est que plus cruel. La plupart des activités des autres lui sont interdites. Même Cendrillon était utile... Quand la princesse d'un mètre dix passe les chaussures de son frère sous le robinet, elle se fait encore punir.<br /><br /></p>
<p>Le soir, après l'école, personne ne s'occupe d'elle. Elle joue seule, et elle est priée de le faire sans bruit. Les autres travaillent, il ne faut pas les déranger. Alors elle change de costume. Elle troque la robe de princesse contre l'habit de diablesse qui lui va comme un gant trop petit. Elle profite de l'absence des autres pour fouiller dans leur chambre et braver les interdits.<br /><br /></p>
<p>Vient enfin l'heure de manger. Encore de la soupe. Elle en a marre. Elle parle et coupe la parole à tout le monde. Elle change de sujet. Son seul pouvoir dans la maison est de perturber les autres et elle en abuse.<br /><br /></p>
<p>La princesse d'un mètre dix a bien trop soif de liberté pour rester. Un jour, elle s'en ira et laissera le royaume vide et triste. Ses pleurs et ses cris ne résonneront plus dans les trop grandes salles du château. Alors seulement, le roi et la reine regretteront de ne pas avoir pris le temps...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2011/03/02/La-princesse-d-un-metre-dix#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/770La bouteille à moitié vide, vue par Watermanurn:md5:ee1b56c0a4e5c585abbc9b96bc4f60b62011-01-10T19:28:00+00:002011-02-03T19:53:48+00:00MeromeJeux d'enfantsarnaqueconsommationparentsécologie<p>Ceci n'est pas un billet sponsorisé.</p> <p>Celui qui n'a pas d'enfant scolarisé ne peut pas comprendre la difficulté et le désarroi d'un parent face aux fournitures scolaires. Après avoir constitué un stock monstrueux à la rentrée, pour parer à toute éventualité, il faut recharger en munitions tout au long de l'année, et parmi les ustensiles les plus gourmands en consommables, il y a les stylos-plumes et leurs inévitables cartouches.<br /><br /></p>
<p>Je passe sur la difficulté pour trouver un stylo-plume digne de ce nom, et plus encore un enfant soigneux, qui ne va pas écraser la fragile plume dans l'œil hostile de son camarade de classe ... <br />
Il y a deux ou trois semaines, je devais donc recharger en cartouches bleues modèle standard. En consommateur averti qui a tout compris à la société de consommation, j'ai ajouté le consommable à ma liste de courses, et j'ai profité d'un passage à Leclerc pour acheter un lot de 24 cartouches Waterman (+2 nettoyantes gratuites !), parce que j'exige la meilleure qualité pour mes enfants, et que les achats par lot restent les meilleurs moyens d'économiser de l'emballage et des aller-retour incessants chez les commerçants.<br /><br /></p>
<p>J'ai donc acheté ceci :<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/images/cartouches1.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Ce n'est qu'aujourd'hui, alors que le paquet de cartouches trainait négligemment sur la table, que je me suis aperçu de la supercherie. Voilà donc la définition d'une cartouche neuve, selon Waterman :<br /><br /></p>
<p><img src="https://merome.net/dotclear/images/cartouches2.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>J'attire votre attention sur l'opercule supérieur de chaque cartouche qui indique que chaque petit réservoir est tout à fait vierge d'utilisation. À vue de nez, c'est un bon tiers de la cartouche neuve qui est vide.<br /><br /></p>
<p>Mais que n'ai-je pas vu ça dans le magasin ? C'est simple : les cartouches sont présentées en rayon dans leur emballage dans le sens horizontal.<br /></p>
<p>Je ne me souviens malheureusement plus du prix de cette super promo.<br />
Je vous laisse imaginer les impacts écologiques de ce mode de vente, multiplié par les milliers de lots qui ont été sans doute mis en vente et continuent vraisemblablement de l'être. Waterman s'amuse à fabriquer des cartouches au tiers vide, du plastique pour rien, des emballages pour pas grand chose, et une arnaque bien profonde pour le consommateur.<br />
J'invite les commerciaux de Waterman à donner leur point de vue sur cette affaire s'ils passent par là.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2011/01/10/La-bouteille-%C3%A0-moiti%C3%A9-vide%2C-vue-par-Waterman#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/756[Série] Nostalgie (presque) scolaireurn:md5:f0475d4646fdde362f1e863cbce21aa12010-11-06T18:54:00+00:002010-11-06T18:54:00+00:00MeromeJeux d'enfantsjeu<p>Épisode 19 : L'argent de poche</p> <p>Je triche un peu en évoquant aujourd'hui un thème para-scolaire : l'argent de poche.<br />
Personnellement, c'est en 6ème que j'ai commencé à en toucher, et ma solde était fixé à 3 francs par semaine. Quand j'y repense, c'était un salaire de misère par rapport à mes excellents résultats scolaires ! Bon, ça compense avec la chute vertigineuse que j'ai connue au lycée alors que mon argent de poche augmentait régulièrement : 4 francs en 5ème, 5 francs en 4ème, 6 francs en 3ème, et boum : 10 francs en seconde !<br /><br /></p>
<p>Un argent de poche que j'ai d'abord considéré comme une collection, tant que j'étais au collège et loin des tentations de la consommation. J'ai d'abord collectionné les pièces de 2 francs, parce qu'elles étaient toutes neuves, et jolies, avec leur tranche crénelée et leur faux-air octogonal.<br /><br /></p>
<p><img src="http://achatmonnaiebillet.pagesperso-orange.fr/image/2francs-sem(2).jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>J'en avais une pleine verrine à la fin.<br />
Mais plein d'ambition, j'ai collectionné ensuite les nouvelles pièces de dix francs. Les premières pièces bicolores :<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.monnaiedeparis.fr/images/francs/g10fr.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Celles-ci étaient stockées dans une boîte de disquettes trois pouces et demi de marque RPS, je m'en souviens comme si c'était hier. Une boite de disquette en guise de tirelire, j'étais prédestiné à devenir informaticien !<br /><br /></p>
<p>Arrivé au lycée, j'ai abandonné les collections de pièces pour les dépenser dans des machines électroniques.<br />
Pendant l'heure de midi, je trainais en ville, et notamment autour de la salle de jeux qui était encore assez récente. Une dizaine de jeux vidéos et cinq ou six flippers pouvaient retenir mon attention pendant une demi-heure sans problème. Même sans jouer moi-même, juste en regardant les autres faire.<br /><br /></p>
<p>Et puis un jour, j'ai franchi le cap : je m'étais décidé à jouer, moi aussi. J'avais bien observé ce qui était à ma disposition et j'avais jeté mon dévolu sur la borne d'arcade "Robocop". <br /><br /></p>
<p><img src="http://i.acdn.us/image/A4438/443813/300_443813.png" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Le monnayeur acceptait les pièces de 1 franc. Je m'étais mis dans l'idée qu'un franc suffisait pour une partie. Tu parles ! C'était 3*1 franc qu'il fallait dépenser dans le bazar pour jouer. Qu'à cela ne tienne, j'avais glissé mes trois pièces, et empoigné le joystick avec ferveur. Juste le temps de me faire tuer au bout d'une dizaine de secondes sans que j'y capte rien. Frustration ! Voleurs ! <br /><br /></p>
<p>J'ai dû attendre un peu avant de retenter ma chance, et j'ai plutôt choisi les flippers, ensuite. Au moins, les flippers étaient moins frustrants, et on avait une minichance de gagner une partie gratuite à la loterie ou une extra-ball.<br /><br /></p>
<p>Il y avait des dieux du flipper qui jouaient de temps en temps, je regardais par-dessus leurs épaules pendant des heures, ça devait être super chiant pour eux.<br />
Les flippers qui m'ont marqué :<br /><br /></p>
<p><strong>EarthShaker</strong> : Ce flipper était mythique car lors de certaines phases de jeux, il faisait trembler le sol ! Du coup, il était très peu sensible au tilt pour éviter de se mettre lui-même en rideau <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /> On pouvait le bourrer bien comme il faut... Le plateau de jeu était cependant assez classique :<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.flippers.be/images/games/earthshaker_pf.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>En revanche, le <strong>Whirlwind</strong> avait un plateau intéressant, comportant trois disques qui se mettaient à tourner à certains moments, renvoyant la ou les billes dans tous les coins. Il était aussi équipé d'un ventilateur au-dessus du panneau vertical :<br /><br /></p>
<p><img src="http://mirror1.ipdb.org/images/2765/image-3.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Je me souviens également de <strong>Taxi</strong>, pour son décor assez réussi et certains bruitages que j'ai encore en tête près de vingt ans après !<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.ipdb.org/images/2505/image-18.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Plus tard, je suis finalement revenu à certains jeux vidéos, des jeux de voiture principalement. Par exemple, Off Road, où l'on pouvait jouer à trois simultanément : <br /><br /></p>
<p><img src="http://www.xbox360rally.com/wp-content/uploads/2007/09/offroadarcmac.jpg" alt="" /><br />
<img src="http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/jypay.blog.jeuxvideo.com/images/gd/1209806693/On-the-road-again.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Il y avait aussi un jeu de voiture dont j'ai oublié le nom, où il fallait allumer les phares et mettre les essuie glace. C'était les tous premiers jeux en 3D avec des textures plaquées. Par exemple, le rendu du grain de la route était fabuleux pour l'époque, alors qu'on était habitués aux simples bandes grises intercalées d'Outrun.<br />
Je me souviens avoir réussi à finir totalement ce jeu là, en empruntant tout de même quelques raccourcis. Je me souviens aussi qu'un des maitres de ce jeu était dans ma classe. Et non content de me pourrir en salle d'arcade, il était aussi bien meilleur que moi en terminale. Il n'y avait, déjà à l'époque, pas de justice en ce bas-monde.<br /><br /></p>
<p>Bon, je l'avoue ici vingt ans après, il m'est arrivé de piquer des pièces de dix francs dans le porte-monnaie de ma mère pour faire une partie (cinq crédits pour 10 francs) de flipper supplémentaire. Mais j'ai honte. Si si.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/11/06/%5BS%C3%A9rie%5D-Nostalgie-%28presque%29-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/736Crêpage de chignonsurn:md5:6a83dd3c280d56489a0757dd027c12622010-10-10T14:36:00+01:002010-10-11T12:31:24+01:00MeromeJeux d'enfantsfamilleparents<p>Les filles, c'est rien que des pleureuses</p> <p>Numéro 2 et 3 sont des filles. 8 ans et 5 ans. Tous les matins, c'est la même corvée : il faut les coiffer. Celui qui n'a pas connu ça ne peut pas comprendre.<br />
D'abord, il faut gérer l'humeur de Numéro 3. Aux heures extrêmes elle est imbuvable. Tôt le matin, ou tard le soir, c'est la catastrophe : elle ne voulait pas mettre ce pull, ou alors, si, mais sans ce blouson ; ses bidules doivent être disposés dans le lit d'une certaine façon avant de se coucher. Et donc, le matin quand elle est déjà passablement excédée par le simple fait de mettre ses chaussons, il faut en plus la coiffer...<br /><br /></p>
<p>Quand on est un homme normalement constitué, on n'a aucune idée de la façon de peigner une fille. Si les cheveux dépassent 3 cm de longueur, qu'est-ce qu'on peut bien en faire de sérieux ? Avant d'avoir essayé, on a l'impression que c'est facile. Il y a plein de coupes et de coiffures différentes : les nattes, les couettes, les chignons, les queues de cheval, les mouettes, le palmier, avec chiennes, sans chiennes, ... Entre les mains expertes d'un homme, il n'y a plus que deux choix possible : les couettes et la queue de cheval. Et encore faut-il que la longueur des cheveux le permette, bien sûr.<br /><br /></p>
<p>Les couettes vont généralement par deux, comme les chouchous ou élastiques de couleur qui permettent de les faire tenir. Il faut commencer par trouver deux chouchous de la même couleur et assorti aux vêtements. Oui, oui : à sept heures du matin ! Alors qu'on n'a même pas encore trouvé ses propres mains.<br />
Pour assortir les élastiques aux vêtements, quand on est un homme normal qui ne voit rien aux couleurs et principalement quand elles sont sur des bouts de tissus, pas le choix : il faut se fier à la tronche de votre fille. Si vous voyez ça : <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=sad.svg" alt=":(" class="smiley" /> il faut changer de couleur. Si vous voyez ça : <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /> , bingo, vous avez trouvé.
Mais les chouchous, je vous l'affirme par expérience, sont toujours solitaires. Si par bonheur vous en trouvez deux qui ont une couleur proche, ils n'ont pas la même épaisseur, ou le même style. Il faut donc fouiller au fond du tiroir, sous la commode et dans le moins interstice laissé entre les meubles et les murs pour retrouver une paire qui va bien.<br />
Sinon, c'est parti pour une queue de cheval, qui ne demande qu'un seul élastique, mais ne croyez pas que c'est gagné pour autant.<br /><br /></p>
<p>Les cheveux sont rebelles. Principalement le matin au lever, ils sont indomptables. Armé d'une brosse de fortune (parce qu'évidemment, la "bonne" brosse est perdue au milieu des poupées qu'elle a servi à coiffer), il faut séparer les mèches en deux parts égales (pour les couettes) ou les centrer correctement (pour la queue de cheval).<br />
Et ça tire, et ça pleure, et ça part dans tous les sens, mais après quelques minutes et deux baffes, on finit par s'en sortir. Sauf que, il y a ces cheveux de devant qui ont échappé à l'élastique et qui restent devant les yeux. Deux solutions se présentent : le ciseau, définitif mais efficace. Ou la pince à cheveux.<br /><br /></p>
<p>Les pinces à cheveux vont généralement par deux, il faut qu'elles soient de la même couleur et si possible assorties aux chouchous (qui sont eux-mêmes assortis aux vêtements, vous avez suivi ?). Je vous l'affirme, par expérience, les pinces sont toujours solitaires. Fort heureusement, les jolis motifs colorés qui vous les ont fait choisir dans le magasins s'estompent en quelques semaines, laissant apparaitre la couleur-métal-qui-va-avec-tout qu'elles auraient toujours dû avoir pour nous faciliter la tâche.<br /><br /></p>
<p>Voilà, deux chouchoux, avec deux pinces, la fille repart en osant à peine jeter un œil dans la glace en repartant, elle soupire, mais elle accepte de bonne grâce l'incapacité de son père à faire mieux que ça (et sinon, c'est deux nouvelles baffes).<br /><br /></p>
<p>Petite astuce pour finir : si votre fille arbore au petit-déjeuner un large sourire crispé, ce n'est pas parce qu'elle fait semblant d'être contente de la coiffure dont vous l'avez affublée : ses couettes sont simplement trop serrées. Ce qui se traduira le soir par une séance tout aussi réjouissante pour enlever élastiques et pinces avant d'aller au lit.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/10/08/Cr%C3%AApage-de-chignons#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/725Demander le programmeurn:md5:f10b04b85ddd6efc780d185b5eb7ff042010-04-26T18:54:00+01:002010-04-26T18:54:00+01:00MeromeJeux d'enfantsfamilleparentsvie quotidienneéducation<p>Histoires de déformations professionnelles</p> <p>Numéro 1 a maintenant dix ans et demi. À la rentrée prochaine, il sera en 6ème. Fort de ce recul, on peut dresser un premier bilan et surtout apercevoir les (nombreuses) lacunes du système éducatif qu'on a tenté de mettre en place, en l'observant lui et ses soeurs.<br /><br /></p>
<p>Je me suis rendu compte l'autre jour que si l'on pouvait trouver un point commun entre nos deux métiers, celui de <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2006/01/24/180-ma-secretaire-particuliere" hreflang="fr">ma secrétaire particulière</a> et le mien, c'est le mot "programme". Il y a des programmes scolaires et des programmes informatiques. Et tout naturellement, on a tendance à vouloir appliquer cette méthodologie à tout ce qu'on fait, de la gestion de notre emploi du temps à la culture des patates, en passant par l'éducation de nos gosses.<br /><br /></p>
<p>Et il faut bien reconnaître que la méthode a ses limites. Puisque (malheureusement ?) nos enfants ne sont pas des robots, ils sont bien difficiles à programmer, et il y a bien souvent des bugs, voire des plantages complets.<br /><br /></p>
<p>En lisant le <a href="http://dahus.info/post/2010/04/13/Rebellion" hreflang="fr">blog des dahus</a>, je me rassure en me disant que nous ne sommes pas les seuls à traverser des périodes de gros doutes en matière d'éducation. Et c'est en formulant le commentaire que j'ai laissé là-bas que j'ai pris conscience de ce désir permanent, et vain, de contrôle total que nous avions. En matière d'éducation, beaucoup de choses nous échappent, et c'est très bien comme ça. Et pour gérer ce chaos, il faut sans cesse s'adapter, se remettre en cause, observer. C'est riche, c'est intéressant, c'est indubitablement humain, même si c'est usant, fatigant, déprimant parfois.<br /><br /></p>
<p>L'inconvénient du mode "essai / erreur" que l'on est forcé d'adopter quand on devient parents, c'est qu'il semble être totalement inefficace quand les effets d'une action éducative ne se font ressentir que des semaines, parfois des mois, après sa mise en œuvre. On se rend compte aujourd'hui d'erreurs qu'on a commises et perpétrées pendant de longues périodes. C'étaient pourtant ce qui semblait le plus adapté sur le moment, et peut-être l'était-ce, mais le contexte a changé, l'enfant a grandi et sa capacité à comprendre ou analyser ses propres erreurs aussi.<br /><br /></p>
<p>Et bien sûr tout cela ne serait rien si les enfants se ressemblaient et qu'on pouvait leur appliquer la même recette, d'un numéro à l'autre. Je ne pensais pas que mes trois numéros pourraient avoir des caractères et des façons d'appréhender les choses si différents.<br /><br /></p>
<p>Si j'avais donc un conseil à donner aux parents tous neufs. pleins de bonne volonté et soucieux de réussir l'éducation de leurs enfants, ce serait de sans cesse remettre en question les méthodes d'apprentissage, sans pour autant renier les fondements éducatifs et les principes qui sont les leurs.<br />
Qu'ils se démerdent avec ça !</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/04/20/Demander-le-programme#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/659[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:a3565c0c8c0a40a60d4a894da3baa9442010-04-08T17:42:00+01:002010-04-08T17:42:00+01:00MeromeJeux d'enfantsvie quotidienneéducation<p>Épisode 18 : L'éducation physique et sportive</p> <p>Continuons dans les billets légers si vous le voulez bien, et revenons un instant sur cette série "Nostalgie scolaire" et plus précisément sur cette matière si particulière : le sport.<br /><br /></p>
<p>Une matière qui ne commence véritablement qu'au collège, en tout cas, pour ma part, je n'ai jamais fait de façon régulière quelque chose qui puisse s'apparenter à du sport à l'école primaire. Je me souviens d'une ou deux séances où le maitre nous faisait courir autour de la cour, de balle aux prisonniers, des éperviers qui vont à la chasse et autres jeux d'extérieurs débiles, mais qu'on aimait bien.<br /><br /></p>
<p>Le véritable sport, c'était pendant la récréation, alors qu'on jouait à Chat perché et à "Tu y es" (c'était comme ça qu'on appelait le jeu du loup, par chez nous). Et donc, en primaire, je courais à la vitesse d'une hyène, tout au moins en avais-je l'impression puisque personne ne parvenait à me toucher, abusant de la feinte de corps et du démarrage réflexe, je dominais la cour d'autant plus que ce sont généralement les plus faibles qui se font choper et deviennent loups à leur tour. Cette grille de lecture un peu faussée m'a causé un grave retour à la réalité dès la 6ème.<br /><br /></p>
<p>Effectivement, en sport, on ne court pas juste 10 secondes pour échapper au danger, on utilise ses muscles et son souffle, deux éléments dont je suis, encore aujourd'hui, totalement dépourvu.<br />
Aussi, lorsqu'en 6ème, il a été question de courir mon premier 1000 mètres, je partais super confiant, limite désolé pour mes petits copains qui allaient voir qu'en sport (aussi), je les surclasserais. La piste autour du terrain de foot faisait 250 mètres. Quand je suis arrivé à la première moitié du premier tour, soit à 125 mètres du départ, j'ai eu comme un doute, je suais comme un boeuf et je soufflais comme une locomotive, pendant que la plupart de mes collègues géraient plus ou moins leur effort. J'ai ralenti. En arrivant à la fin du premier tour, je m'apprêtais à m'arrêter, mais j'ai réalisé que pour faire un 1000 mètres, il fallait faire 4 tours de ce machin ! Évidemment, j'avais déjà puisé dans mes ultimes réserves et craché mes derniers poumons, j'ai donc terminé à pied, loin derrière les autres, sauf peut-être une ou deux filles que j'ai dû gratter au sprint dans un sursaut d'orgueil. 6' 35 pour le 1000 mètres ! En 6ème. Je m'en rappelle comme si c'était hier.<br /><br /></p>
<p>Et bien sûr, cette déconvenue s'est assortie de bien d'autres du même style. J'étais, définitivement, et catégoriquement une quiche en sport.<br />
Concrètement, ça signifie sept ans, au collège, puis au lycée, à me rendre au gymnase à reculons, à espérer que le prof soit absent, à attendre des heures sur le banc de touche pendant la composition des équipes, d'être choisi en dernier, avec ceux qui avaient un pied bot ou un bras dans le plâtre.<br />
Psychologiquement, c'est pas simple à supporter.<br />
Pour ne rien arranger, j'étais aussi mauvais aux sports "artistiques" comme la gymnastique ou la barre fixe, qu'aux sports collectifs ou d'endurance. Rien ne me réussissait.<br />
En quatrième, à l'issue d'une séance de Volley Ball, les élèves démontaient les filets et les poteaux qui les soutenaient. Deux filles qui enlevaient un poteau de son socle ont été surprises par le poids de celui-ci, qui s'est mollement écrasé sur mon cuir chevelu, tel un marteau sur un clou déjà un peu tordu. Je suis tombé à genoux, la tête dans les mains et les idées soudain plus très claires. Mais plus de peur que de mal, j'en suis juste sorti idiot. Cela ne m'a pas empêcher de revenir en vélo le soir-même.<br /><br /></p>
<p>Au lycée, le sport est devenu une corvée encore plus horrible. D'abord, je suis tombé sur LE prof psychopathe à tendance GIGN. Un vieux con presque à la retraite, mais au caractère de cochon et ceinture noire de judo, entre autres.<br />
Ensuite, il y avait piscine, et moi... Je ne savais pas nager.<br /><br />
Je vous laisse imaginer les séances piscine, avec le prof ultra pédagogue qui beuglait depuis le bord : "Fous-moi la tête dans l'eau où je te la mets dedans avec ma godasse" (il portait des espèces de sabots). Du pur bonheur.<br />
Résultat : j'ai passé trois ans à promener ma planche à bout de bras en marchant au fond de l'eau, les muscles saillants et le bonnet de bain collé aux cheveux. Eh bien devinez quoi, malgré les cours fantastiques du lycée : je sais toujours pas nager.<br /><br /></p>
<p>Mais le gros problème du sport, c'est que c'est une matière complètement dépendante du corps qu'on a reçu en héritage. Il semble que les droits de succession aient été mal calculés pour ma part. J'ajoute que selon la physiologie de l'élève, les résultats peuvent être totalement différents. Notamment, la puberté, pour moi, c'était pas avant la seconde, voire la première. Alors que j'avais déjà des copains barbus en 4ème (et même certaines filles, d'ailleurs).<br />
Pas possible de lutter sportivement quand on a 10 cm de moins que les autres, et que l'on parle comme une fillette. Fort heureusement, les cours de piscine n'étaient pas mixtes, sinon, ma réputation était faite et je n'aurais jamais trouvé de mère porteuse pour mes enfants.<br /><br /></p>
<p>Enfin, à l'IUT, le sport n'était plus qu'une vague option pas obligatoire du tout. Et bien voilà : j'ai tout arrêté avec plaisir. Et je n'ai plus jamais repris.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/04/06/%5BS%C3%A9rie%5D-Nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/655[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:ab58d95a25fe52a14e2ffa5b7ccea8e42010-01-24T09:35:00+00:002010-01-24T09:35:00+00:00MeromeJeux d'enfantséducation<p>Épisode 17 : L'histoire-géo</p> <p>Nous arrivons maintenant dans les matières secondaires. Enfin, secondaires pour moi qui ai suivi la filière scientifique. En histoire-géo, j'étais un élève moyen.<br /><br /></p>
<p>Je n'ai jamais bien compris pourquoi les deux matières n'en faisaient qu'une. Si, dans pas mal, de cas les guerres qu'on abordait en histoire avaient dessiné les frontières qu'on voyait en géo, ça ne me semble pas une raison suffisante pour envisager les deux matières sous un même angle.<br /><br /></p>
<p>Un peu <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2009/12/11/S%C3%A9rie-%3A-Nostalgie-scolaire" hreflang="fr">comme en math</a>, où l'on repartait toujours inlassablement de la théorie des ensembles au début de chaque année (ou de chaque cycle), l'histoire est un long rabâchage des mêmes époques en boucle. Et c'est toujours en fin d'année (de cycle) que ça devenait intéressant, sauf qu'on n'avait plus le temps ou alors le programme s'arrêtait là.<br />
Je pense que j'aurais apprécié davantage l'histoire contemporaine. La préhistoire, le moyen-âge, le siècle des lumières, ça va bien un moment. Mais pour comprendre les enjeux mondiaux actuels, une analyse un peu plus poussée de la guerre froide, de la crise de 1929, de la crise pétrolière de 1970, et de la cinquième république aurait été beaucoup plus intéressante.<br />
Les mérovingiens, les capétiens, l'âge de pierre, les guerres napoléoniennes, j'ai bien du mal à les réinvestir dans ma vision du monde actuel.<br /><br /></p>
<p>En revanche, il y a une chose qui a été abordée dans le détail, c'est la seconde guerre mondiale. On l'a vue en long en large et en travers. Au point que je me demande si on ne me l'a pas enseignée en temps réel.<br /><br /></p>
<p>De la géographie, j'ai très peu de souvenir, à part les noms à la con qu'on nous faisait apprendre avec leur définition, les fjords, les péninsules, les caps. Aujourd'hui, je suis infoutu de placer sur une carte les départements français et les villes principales. Pourtant, s'il y a une chose que j'ai toujours trouvé jolie à regarder, ce sont les cartes géographiques. Il y avait ces grandes cartes que les profs accrochaient au tableau et sur lesquelles on pouvait laisser divaguer son regard en faisant semblant d'écouter. Il <a href="http://strangemaps.wordpress.com/" hreflang="en">existe un blog qui présent des cartes "étranges"</a>. Ça me fascine toujours ce genre de chose.<br /><br /></p>
<p>J'ai noté aussi pendant ma scolarité que les profs d'Histoire/Geo avaient potentiellement plus de chances d'être attirantes. Il n'y a pas de belles profs de maths. Par contre, il y a des profs d'Histoire-Géo qui sont canons. D'une manière générale, la filière scientifique est sinistrée en jolies filles, que ce soit du côté des profs ou de celui des élèves.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2010/01/24/%5BS%C3%A9rie%5D-Nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/632[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:38ffa3999b89f38932fd9364b4dac56b2009-12-24T13:55:00+00:002009-12-31T10:39:02+00:00MeromeJeux d'enfantséducation<p>Episode 16 : Le français</p> <p>Deuxième matière phare <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2009/12/11/S%C3%A9rie-%3A-Nostalgie-scolaire" hreflang="fr">après les maths</a>, le français apparait en classe dès les premières années avec l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.<br /><br /></p>
<p>Côté écriture, j'ai toujours écrit comme un porc, ce qui me pose d'ailleurs problème lorsque je dois expliquer à mes numéros qu'il faut écrire "comme il faut" sans être capable de leur présenter un modèle valable.<br />
En lecture, et plus généralement en français, je me suis débrouillé jusqu'en troisième. Bien que ne lisant exclusivement que des bandes dessinées (mais à haute dose, des centaines de fois les mêmes), j'étais relativement bon en orthographe et donc en dictée. Curieusement, c'est en rédaction que j'avais le plus de mal à décoller et j'oscillais entre 11 et 13 sur 20.<br /><br /></p>
<p>Certains profs étaient plus sensibles à ma prose, fortement inspirée de mes lectures. En 5ème, la prof s'est amusée de ma citation, dans une de mes rédactions, d'un passage de la BD Léonard : "Le corps d'athlète dont la nature m'a gratifié". Allez placer ça dans une rédac, vous ! Ben moi je l'ai fait ! Et avec les félicitations de la prof qui en avait même parler à mes parents, en m'encourageant à continuer de lire, même si ce n'est que cette sous-culture qu'est la bande dessinée.<br /><br /></p>
<p>D'une manière générale, dès qu'il fallait se plonger dans un vrai livre sans image, c'était une punition. Au CDI, je choisissais les livres par leur nombre de pages, et si je trouvais des livres-jeux "dont vous êtes le héros", ça passait un tout petit peu mieux. Encore que, c'est au moment de rédiger la fiche de lecture que cela se compliquait pour ceux là.<br /><br /></p>
<p>Malheureusement, tous les profs n'ont pas été aussi ouverts que ma prof de cinquième, et cela s'est largement compliqué au lycée. Déjà passablement irrité par les quelques classiques qu'on nous a fait avalés au collège, je suis tombé en seconde sur une prof qui fantasmait sur Marivaux. "Le jeu de l'amour et du hasard". Je vous jure, quand on a 15-16 ans, les trucs fleur-bleue et même pas drôles qu'on nous force à lire, ce n'est pas humain. C'est peut-être de cette période que me vient cette aversion pour tout ce qui est vaguement moyen-âgeux ou ancestral. Encore aujourd'hui, je ne me complais que dans le contemporain et le moderne.<br /><br /></p>
<p>Cette même prof de seconde, qui ne comprenait décidément rien à mon humour, m'avait humilié en cours en lisant à toute la classe des passages d'une de mes rédactions qui stigmatisait (déjà !) les inégalités entre riches et pauvres. Bon, je concède volontiers que mes propos étaient déplacés et pas d'une très grande finesse à l'époque. Mais il n'en fallut pas moins pour me dégoûter petit à petit de cette matière et de la façon dont elle était enseignée.<br /><br /></p>
<p>Arrive là-dessus le bac de français, et son formatage violent : thèse antithèse synthèse, commentaire de texte ou autre truc à la gomme où je me suis toujours senti enfermé. Je continuais toujours de lire de la BD et uniquement ça. En ayant une nette préférence pour Achille Talon, avec ses bulles immenses et ses tournures de phrases alambiquées (Dieudonné Corydon). Beaucoup de mes phrases sont aujourd'hui encore construites "à la Greg" (Greg est l'auteur d'Achille Talon, pour les incultes) et mon vocabulaire s'est sans doute enrichi énormément à la lecture et relecture des dizaines d'albums que j'avais à la maison.<br />
Malheureusement, je n'ai jamais pu réinvestir ces connaissances dans mes devoirs, et j'ai eu un double 9 au bac. Ni catastrophique, ni correct. Des notes qui reflétaient assez bien mon désintérêt pour la matière à cet âge.<br /><br /></p>
<p>Ce n'est que quelques années plus tard que je me suis remis à écrire, des lettres, notamment, je vous laisse deviner à qui elles étaient adressées.<br />
Après les lettres, ce fut des mails, de plus en plus, et en y trouvant de plus en plus de plaisir. À la naissance de numéro 1, j'ai couché sur le papier électronique un petit texte en guise de faire part non officiel, que j'ai envoyé à quelques collègues et amis. Les retours étant très positifs, j'ai alors rendu public de plus en plus de choses que j'écrivais et j'ai fini par créer ce blog, en 2005, puis écrire <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2006/09/13/263-liberte-cryptee" hreflang="fr">un roman</a> comme ça pour rire, <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2009/03/17/536-l-utopie-de-greg" hreflang="fr">puis un deuxième</a> et aussi <a href="https://merome.net/blog/index.php?post/2008/05/10/446-le-contrat-de-mariage" hreflang="fr">une pièce de théâtre</a>...<br /><br /></p>
<p>Ce goût pour l'écriture a bien failli être totalement détruit par l'Education Nationale, censée au contraire l'encourager. Je lui en veux encore beaucoup pour ça. <br /><br />
Et vous, vos souvenirs de français ? Bons ou mauvais ?</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/12/24/%5BS%C3%A9rie%5D-Nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/623[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:7774c5f8763dca9cf98ff8ef8e029d092009-12-15T22:52:00+00:002009-12-24T13:23:21+00:00MeromeJeux d'enfantséducation<p>Episode 15 : Les maths</p> <p>Faisons un peu le tour des matières, après avoir détaillé la plupart des souvenirs matériels de l'école dans <a href="https://merome.net/blog/index.php?q=nostalgie+scolaire" hreflang="fr">les épisodes précédents</a>.<br /><br /></p>
<p>Je commence par les maths, parce que c'était sans conteste ma matière préférée. Le "calcul", déjà, à l'école primaire, m'intéressait et j'y étais relativement à l'aise. En calcul mental, je griffonnais frénétiquement sur mon ardoise le résultats des calculs énoncés par la maitresse pour être le premier à la lever (l'ardoise, pas la maîtresse) au grand désespoir de mes camarades.<br /><br /></p>
<p>Le calcul était un jeu, les chiffres étaient presque vivants, je m'amusais avec eux. Les chiffres pairs avaient ma préférence. Au point de préférer un 16/20 qu'un 17/20 qui sonnait moins bien à mes oreilles. La douceur du chiffre pair n'avait d'égale que la froideur du chiffre impair. Cela ne s'explique pas.<br /><br /></p>
<p>C'était encore les débuts des maths modernes. La théorie des ensembles, notamment, laissaient mes parents de marbre, dès l'école primaire. A inter B, c'était du chinois pour eux. A union B, c'était presque blasphématoire. Pourtant, tout cela me semblait extrêmement naturel.</p>
<p>En 6ème, j'ai eu une première douche froide, dès le début de l'année, avec une leçon sur la preuve par neuf, pour vérifier le résultat d'une division. Pour la première fois (mais pas la dernière, malheureusement), je n'avais strictement rien capté à la méthode. J'avais levé le doigt pour le signaler à la prof, avec beaucoup d'innocence, je crois : dans ma tête, j'étais encore materné à l'école primaire du petit village où on était 4 ou 5 par cours dans une classe unique.<br />
Après plusieurs explications, et avoir été carrément convoqué au tableau pour faire l'exercice avec la prof, j'avais fini par comprendre, et elle m'a alors dit : "Tu comprends vite, mais il faut t'expliquer longtemps". C'était la première fois que j'entendais cette expression, qui avait sans doute achevé ma crédibilité aux yeux de la classe. Et qui a dû inhiber par la suite bien des prises de paroles, pour éviter la honte de dire une connerie en public.<br />
Le traumatisme était cependant tout relatif, car j'ai survolé le reste des cours de maths du collège sans autre problème (au point d'être qualifié par le principal de "locomotive de la classe", en quatrième, je crois !).<br />
La preuve par neuf me semble d'ailleurs une anomalie des mathématiques qui ne doit plus être enseignée de nos jours. Bien plus compliquée que la division elle-même, elle ne permet même pas de s'assurer de l'exactitude de son résultat, mais met juste en évidence une erreur éventuelle.<br /><br /></p>
<p>Le collège était aussi l'époque de l'apprentissage de l'utilisation de la calculette. Mes parents en avait une très vieille, à cristaux liquide vert, de marque Canon. Fascinante. Avec les frangins on avait trouvé une combinaison de touche qui la faisait s'éteindre, sans toucher l'interrupteur marche/arrêt.<br />
Et puis si on tapait le nombre 35383773 et qu'on regardait la calculette à l'envers, on pouvait lire une grossièreté assez osée pour mon âge de l'époque.<br /><br /></p>
<p>J'aimais autant la géométrie que le reste, mais j'y étais moins bon. D'abord à cause du soin et de mes deux mains gauches qui m'empêchaient d'utiliser un compas sans crever l'œil de mon voisin. Et puis, il y avait de drôles de questions qui me laissaient pantois : après avoir tracé segments, symétries, triangles et cercles, l'énoncé demandait : "Que remarquez-vous ?".<br />
Je ne saisissais pas le sens de cette question. Ce que je remarquais, surtout, c'est que j'avais passé un temps fou pour dessiner ce merdier et qu'il y avait des traces de crayon mal gommé un peu partout, quand la feuille n'était pas toute froissée. Comment savoir si la prof attendait que je découvre un alignement de points, un triangle particulier ou une symétrie à la con ? On peut voir tellement de choses dans ces figures ?<br />
C'est un peu comme ces tests idiots où il faut trouver l'intrus dans une liste de mots. Il y a toujours plusieurs critères qui permettent d'isoler le mot qu'on veut. Le nombre de lettres, le champ lexical, la famille, le genre, le sens... <br /><br /></p>
<p>Au lycée, c'est devenu un peu plus raide, mais je me suis accroché jusqu'au Bac C. Même lorsque les résultats n'étaient plus aussi fameux, c'était toujours un plaisir ludique que de manipuler des nombres, des fonctions, et de résoudre des problèmes. Et puis, on commençait à programmer les machines, à faire des trucs qui se rapprochaient de ma vocation.<br /><br /></p>
<p>Après le bac, me spécialisant dans l'informatique, les maths sont devenus un peu secondaires, mais toujours présentes. Bizarrement, tous les profs commençaient chaque année par la fameuse théorie des ensembles. Presque toujours avec un angle différent pour aboutir à la partie des mathématiques qu'ils souhaitaient aborder, la logique booléenne, le calcul matriciel, les statistiques, les probabilités et autres joyeusetés.<br /><br /></p>
<p>Je garde un bon souvenir de la logique et de ses <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Modus_ponens" hreflang="fr">modus ponendo ponens</a></em> qui permettait de faire des déductions logiques à partir d'affirmations en français dans le texte. C'était d'autant plus agréable que le prof qu'on avait était une quiche en logique, et qu'on comprenait mieux que lui. Un prof détestable qui nous foutait une trouille bleue et piquait des colères fameuses. Il faisait moins le malin à ces moments-là.<br />
J'ai bien aimé aussi le codage en C du <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Crible_d%27%C3%89ratosth%C3%A8ne" hreflang="fr">crible d'Eratosthène</a>, pour connaître la liste des nombres premiers jusqu'à un entier n.<br />
Les statistiques et les probas, en revanche, m'ont laissé de marbre, car trop irréels. La probabilité de lancer deux dés ensemble ou les mêmes dés l'un après l'autre, ça change tout, figurez-vous. Les tirages avec remise ou sans remise. Bien trop compliqué pour moi.<br /><br /></p>
<p>Une fois arrivé à Bac +2, on nous a dit : attention, pour continuer, il faut être fort en maths. Alors, on a un peu angoissé en reprenant une licence informatique, où on nous a appris... la théorie des ensembles. La même qu'à l'école primaire, toujours. Un peu plus poussée c'est tout. <br /><br /></p>
<p>Au final, j'ai passé beaucoup de bons moments en faisant des maths. Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, aussi, j'ai pris plaisir à vous faire part de mon expérience, et je serais tout aussi heureux d'entendre la vôtre, bonne ou mauvaise, sur ce sujet...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/12/11/S%C3%A9rie-%3A-Nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/620La pollutionurn:md5:c23832288882f5acf1391dbead724a422009-10-03T10:15:00+01:002009-10-03T09:18:04+01:00MeromeJeux d'enfantsfamilleparentspoésieécologie<p>Avec les fautes d'orthographe originales</p> <p><strong>La pollution</strong></p>
<p>Oh une fleur !<br />
Quelle superbe porte bohneur<br />
Je vais la garder<br />
Et l'arrosée<br />
Les mois sont passés<br />
La fleur a bien pousser<br />
Le centre est jaune<br />
Et les pétales roses<br />
Elle était belle<br />
Ca au mois c'est pas comme une poubellle<br />
Ou on vois dépasser<br />
Plein de déchets<br />
Eh oui ça c'est les polueurs<br />
Pour la nature ce sont des maltraiteurs<br />
Alors arretez<br />
De poluez!<br /><br /></p>
<p>Un poème spontané de Numéro 1</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/10/03/La-pollution#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/594Vie-de-... famille.frurn:md5:2d250fd7acdb2196163a575ab5322ddc2009-10-02T19:35:00+01:002009-10-02T18:39:21+01:00MeromeJeux d'enfantsparentsvie quotidienneéducation<p><em>Si tu sais plus ce que tu fous là, ni à quoi tu sers, eux le sauront pour toi.</em> (c)</p> <p>Sortie d'école, 16h30. Les classes, les unes après les autres, déboulent dans la cour de récréation, chaque enfant allant retrouver son père ou sa mère pour lui raconter en quinze secondes le résumé de sa journée. Numéro 3 arrive en tête, encore pas tout à fait familiarisée au nouveau rythme de la rentrée, Numéro 2 arrive ensuite, reste plus que Numéro 1, toujours le dernier à sortir, parce que sa classe est libérée plus tard, d'une part, et parce que ce n'est pas une flèche, en règle générale.<br /><br /></p>
<p>Sauf que là, ça dure. Les parents d'élèves discutent devant l'école, les instits regardent leur montre, petit à petit, l'endroit se désertifie, l'impression d'être le dernier parent à attendre là, avec deux numéros accrochés aux baskets, Numéro 1 arrive enfin, la tête des grands jours.<br /><br /></p>
<p>- Que se passe-t-il ?<br />
- J'ai perdu ma leçon C3.<br />
- Perdu ?<br />
- Oui, j'ai fouillé dans ma case, partout, je la retrouve pas.<br /><br /></p>
<p>Il faut dire que Numéro 1 en est un sacré, de numéro. Si un jour on déplaçait la maison de 2 km, je ne sais pas s'il s'en apercevrait. Et depuis la rentrée, il cumule les oublis, les maladresses, les erreurs, les ratures et une écriture de cochon.<br /><br /></p>
<p>Arrivés à la maison, coup d'oeil au classeur et à la pochette, censée contenir les travaux en cours. Force est de constater que la C3 reste introuvable, et que le reste n'est pas beaucoup plus beau à voir,<br />
C'est assez difficile, quand on est parent, de placer son niveau d'exigence à propos des travaux scolaires de ses enfants. Tentés de comparer avec sa propre expérience de l'école, qui n'avait rien à voir, à de nombreux points de vue, on se retrouve fort démunis dès les premières contrariétés, et des contrariétés, il y en a souvent !<br /><br /></p>
<p>21h00, extinction des feux pour les enfants. Les devoirs qu'il était possible de faire ont été bouclés tant bien que mal. On ronge son frein et on adapte tant bien que mal sa demande à ce que l'enfant est capable de fournir.<br /><br /></p>
<p>22h00 et des brouettes, extinction de voix, des feux et du reste pour les parents. Les paupières se ferment toutes seules jusqu'à, au moins ...<br /><br /></p>
<p>23h00, numéro 3 a une fuite. Quelques semaines que ce n'était plus arrivé. Démarrage en trombe du lit conjugal pour monter voir ce qu'il se passe. On se rattrape au mur pour éviter la chute en sortie d'escalier parce qu'on a un peu présumé de ses capacités à piquer un sprint en plein premier sommeil. On constate les dégats, on répare, et on se recouche pour, cette fois, ne pas réussir à dormir. Cool.<br /><br /></p>
<p>6h40, tout le monde debout pour une nouvelle journée, sermon du matin pour Numéro 1 : récupérer par tous les moyens cette leçon de conjugaison n°3. Numéro 3, comme a son habitude le matin est d'humeur exécrable. Les tartines au Nutella trop petites, ou alors c'était du miel qu'elle voulait, et pas de lait. Séance de coiffure pour les 2 filles. Tirage de cheveux, pleurs. Hmm, les pleurs à 7h du mat'...<br /><br /></p>
<p>Petit déjeuner dans le calme, Numéro 1 dit qu'il a oublié de faire un truc : la maitresse a demandé des objets de la nature pour faire du Land Art. Je t'en foutrais du Land Art à cette heure, moi ! Donc, il faut aller chercher ça dans le jardin. Il s'en charge, en chaussons dans la rosée du matin, bien sûr. Et en tshirt, puisque gilet et coupe-vent ont été, encore, oubliés quelque part à l'école.<br />
Les instits se rendent pas compte de toutes les merdes auxquelles on doit penser à leur place. Des rouleaux de PQ à collectionner, aux photos d'identité pour faire le cadeau de la fête des pères, en passant par les trucs à signer, les idées à trouver, les devoirs...<br /></p>
<p>Tout est minuté, le matin. Dès qu'un truc dérape, c'est le stress, alors les feuilles mortes à mettre dans un sac, c'est déjà au-dessus de nos forces.<br /><br /></p>
<p>Vous allez me dire : je ne parle pas beaucoup de Numéro 2. C'est vrai qu'elle est plutôt calme le matin. Mais, comme les gremlins, passé minuit, elle peut devenir tout à fait détestable, elle aussi. De temps en temps, vous la retrouvez en sueur dans le lit, parce qu'elle a chaud, et qu'elle s'est énervée toute seule à ne pas pouvoir dormir, sans raison, bien sûr. Et depuis cette année, elle prend des cours de flûte ! On a estimé qu'il y avait encore trop de moment où on était dans le silence...<br /><br /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/10/02/Vie-de-...-famille.fr#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/593[Série] Nostalgie presque scolaireurn:md5:05022fc86fa82804d2106c05b64f40ef2009-07-07T21:52:31+00:002009-07-07T21:52:31+00:00MeromeJeux d'enfants<p>Episode 14 : Après Noël</p> <p>Je fais une petite entorse à l'objet de cette série qui se voulait résolument scolaire. Néanmoins, c'est bien de nos petits copains de classe que nous étions jaloux quand ils nous énuméraient la liste de leurs cadeaux de Noël.<br /><br /></p>
<p>Pour ma part, le budget Noël de mes parents, c'était 100 francs par gosse. Plafond symbolique et ô combien cruel quand on rêvait d'un truc qui dépassait la somme fatidique de quelques centimes. Par exemple, un game and watch double-écran, comme Donkey Kong, c'était 200 Francs. Donc c'était un cadeau couplé, pour mon frère et moi. Je vous laisse imaginer la difficulté pour gérer le partage pendant les premiers jours.<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.inspectmygadget.com/wp-content/images/donkeykong.png" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Mais à force de négociations, et la situation financière de mes parents s'améliorant dans les années 80-90 en même temps que mes frangins grandissaient, j'ai pu faire exploser le plafond une ou deux fois.<br /><br /></p>
<p>Je me souviens très bien d'une année où l'objectif était d'obtenir un circuit TCR, avec changement de file. THE jouet ultime pour les garçons, qui reléguait les autres circuit au rang de vieilleries totalement obsolètes et démodées.<br />
Comme il était hors de question que j'attende le soir de Noël pour savoir, j'ai fouillé pour trouver la cachette secrète et j'ai trouvé, dans le grenier, au-dessus de ma chambre (faut-il être fourbe pour laisser un cadeau ainsi juste au-dessus du plafond de mon lit !). Je n'ai pas eu le courage de déballer pour en avoir le coeur net, mais le carton était gros, bien trop gros pour un cadeau à 100 Francs, alors j'ai rêvé pendant des jours en me demandant lequel des circuits TCR j'allais bien avoir. Il y avait celui avec les camions qui me faisait bien envie, mais c'était le plus cher.<br /><br /></p>
<p>Le soir venu, surprise, ce n'était pas un circuit. Mais au final, ce n'était pas un si mauvais cadeau, un orgue bontempi, avec son recueil de partitions. J'y ai passé beaucoup d'heures et j'en ai gardé le goût pour la musique, même si les sons qui sortaient de ce machin était proprement abjects.<br /><br /></p>
<p><img src="http://img.audiofanzine.com/img/produits/audiofanet/thumb2/6/2/62326.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>L'année suivante, mes parents ont craqué devant mon insistance et ont commis la folie d'acheter le circuit TCR. Ils ont aussi changé de cachette, mais on l'a trouvée quand même, avec les frangins, et, profitant d'une répétition de chorale de mes parents (sans doute pour la messe de minuit, comme quoi c'est vraiment bien fait, Noël !), on a tout déballé et tout testé. Je crois même qu'on a fini par bousiller le truc, et on a dû mimer la déception-surprise lorsque le soir de Noël les autos n'avançaient pas un poil. Les transfos de ces machins étaient assez fragiles...<br /><br /></p>
<img src="http://moncircuittcr.tcrmania.fr/image/image_tcr/image_circuit/renault_turbo.JPG" width="50%" height="50%">
<p>Lorsque j'allais chez mon cousin, je bavais devant son bateau pirates playmobil, j'ai pu voir, sur <a href="http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Loisirs/jouets-enfance-1970-sujet_34760_1.htm" hreflang="fr">ce fantastique topic HFR qui traite des jouets de notre enfance</a>, que j'étais loin d'être le seul. Le bateau pirate, avec la cale secrète pour y mettre un trésor qui regorgeait de bouts de plastoc brillant. Une tuerie.<br /><br /></p>
<p><img src="http://www.gardenwargaming.com/pirates/images/3050ship.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Le cousin en question avait aussi des jeux de société trop bien, comme Canon Noir, Voyage en France, Docteur Maboul...<br /><br />
<img src="http://www.tshirt-maout.com/blog/public/concours%20pirates%20corsaires/pirate%20jeu/Canon_Noir_jeu_societe_pirate.jpg" alt="" /><br />
<img src="http://img5.hostingpics.net/pics/938199381383421_L.jpg" alt="" /><br /></p>
<p>Et puis, il avait un vaisseau qui quand on l'inclinait vers le haut faisait le bruit d'un avion qui monte en régime, et quand on l'inclinait vers le bas, l'inverse.<br /><br /></p>
<p>Même mes cousines me faisaient envie (enfin, leurs jouets... quoique...), elles avaient l'indémodable Arbre Champignon avec le petit toboggan et l'ascenseur.<br /><br /></p>
<p><img src="http://hfr-rehost.net/preview/http://www.easykado.com/IMG/144.jpg" alt="" /><br /><br /></p>
<p>Je me souviens aussi d'une espèce de circuit de camions, en forme de 8, avec un escalator qui les remonte au dessus de la pente à la fin de la descente et un compte-tour au-dessus. Il n'y avait qu'à regarder le truc tourner tout seul, mais c'était fantastique. J'avais vu le même jouet quelques mois plus tôt avec des skieurs sur une montagne à la place des camions. <br /><br /></p>
<p>En parcourant <a href="http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/Loisirs/jouets-enfance-1970-sujet_34760_1.htm" hreflang="fr">le topic HFR</a> et surtout les photos, on se rend compte qu'on a bien été intoxiqué par la publicité et que les images qui nous reviennent sont toutes teintées d'une vraie nostalgie et, pour ceux qu'on n'a pas réussi à avoir entre les mains, d'une frustration encore intacte.<br /><br /></p>
<p>Je suis sûr que vous avez des tas de trucs à me raconter dans les commentaires à ce sujet. Votre plus beau cadeau de Noël ou celui que vous n'avez jamais eu...</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/07/07/568--serie-nostalgie-presque-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/563[Série] Nostalgie scolaireurn:md5:26934b9187476061527a728e8d0dbf132009-06-22T20:54:04+00:002009-06-22T21:05:11+00:00MeromeJeux d'enfants<p>Episode 13 : La triche</p> <p>Je deviens vieux et les souvenirs s'effacent, cela faisait plus d'un an que je n'avais plus posté d'article sur la nostalgie scolaire. Ce qui m'a fait reprendre du service, c'est un dessin du vraiment <a href="http://vidberg.blog.lemonde.fr/" hreflang="fr">trop génial de Martin Vidberg, l'instit qui dessine des patates</a>. Vraiment, si vous ne lisez pas chaque planche quotidienne, vous perdez tous les jours quelque chose.<br /><br /></p>
<p>Donc, <a href="http://vidberg.blog.lemonde.fr/2009/06/18/noubliez-pas-de-tricher-au-bac/" hreflang="fr">son dessin traitait de la triche aux examens</a>, et j'ai tenté de me remémorer mon expérience scolaire dans le domaine. Je me demande s'il y a vraiment de quoi remplir un billet car j'étais plutôt un enfant sage de ce côté là.<br /><br /></p>
<p><strong>L'anti-sèche</strong><br />
Le truc de base pour tricher, c'était le colleton. Le petit papier qu'on cachait quelque part et qui contenait les informations capitales pour réussir son interro. Plus le papier était petit, moins on avait de chances de se faire attraper, mais plus la sélection des informations à y consigner était rude et plus l'écriture était illisible. Tout était dans l'art du compromis. <br />
Il fallait faire attention à ne pas trop plier le petit papier pour que cela reste lisible, et éviter qu'un stylo ouvert ne vide sa cartouche dessus par capillarité.<br />
Je pense avoir eu recours à ce genre de stratagème seulement une fois ou deux dans ma vie scolaire.<br /><br /></p>
<p><strong>Les mémoires de la calculatrice</strong><br />
La technologie évoluant avec l'élève, l'arrivée au lycée permettait de gaver la calculatrice de formules, dates historiques, et autre nombre d'Avogadro (ah, vous l'aviez oublié celui-là, hein ?). Les premières années où sont sortis ces calculatrices graphiques et dotées d'une mémoire faramineuse de quelques kilos-octets, le clivage entre les élèves aisés et les autres se voyait sur le bulletin de note. Je me souviens avoir négocié ma calculatrice graphique en 1ere ou terminale, suite à l'obtention par mon père d'une prime de sujétion. C'était un beau cadeau.<br />
Malheureusement, rapidement l'avantage de la calculatrice fut annihilé par la fourberie professorale : ils donnaient dans l'énoncé les formules importantes et mettaient la difficulté de l'exercice ailleurs : dans la compréhension même du sujet ou dans l'astuce qui permettait de le traiter.<br />
On pouvait alors voir un certain nombre d'élèves désespérés en train de pianoter leur calculette à la recherche de la solution d'un exercice qui demandait avant tout un savoir faire qui ne pouvait s'acquérir que par le travail tout au long de l'année.<br />
Au final, peut-être que ces calculatrices évoluées ont permis de rendre les examens moins bêtes.<br /><br /></p>
<p><strong>Guetter sur le voisin</strong><br />
Le plus simple restait de loucher sur la feuille du voisin, encore fallait-il que le voisin en question soit fiable. Je n'ai jamais eu cette chance. Au mieux, un visionnage rapide de la feuille du voisin me collait le doute sur mes propres résultats obtenus. J'ai donc finalement opté pour une technique plus efficace : je négociais mon aide contre des petits bonus. J'avais une bande de copains qui s'étaient spécialisés dans la fauche à la papeterie du coin. Chaque jour, ils faisaient une descente dans les rayons et en ressortaient avec des beaux crayons Pilot de toutes les couleurs, alors que je me tapais l'air con avec mes Bic où il manquait toujours les bouchons.<br />
J'avais obtenu un jeu complet de stylos Pilot après avoir ostensiblement soulevé ma feuille pour que mon voisin de derrière soit inspiré par l'interro de maths. Cela doit représenter mon plus gros fait de guerre sur vingt années de scolarité. Je pense qu'il y a prescription.<br /><br /></p>
<p>Comme le conclut Martin Vidberg, le plus gros avantage de la tricherie, c'est qu'elle permet de réviser ses cours en les recopiant sur des petits papiers ou en les insérant dans la mémoire de sa calculatrice. Un effet de bord amusant...<br />
N'hésitez pas à me raconter vos pires tricheries dans les commentaires. Il est temps maintenant de vous confesser.<br /><br /></p>
<p>Pour ceux qui éventuellement ne suivent pas le blog depuis longtemps, un petit récapitulatif des précédentes "Nostalgie scolaire" :<br /><br /></p>
<p><a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2008/04/24/438--serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 12 : Le jour de la rentrée</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2007/09/29/370--serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 11 : Le parfum de la maîtresse</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2007/06/20/340--serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 10 : Les cahiers et les classeurs</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2007/05/16/333--serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 9 : Les voyages scolaires</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2006/01/22/178-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 8 : Le tableau noir</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/10/01/133-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 7 : La récréation</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/09/15/127-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 6 bis : Le cahier de texte</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/04/27/56-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 6 : Le cartable</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/03/03/40-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 5 : Les stylos plume</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/02/20/34-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 4 : les crayons de papier</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/02/01/26-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 3 : La colle</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/01/28/23-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 2 : La règle</a><br />
<a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2005/01/19/18-serie-nostalgie-scolaire" hreflang="fr">Episode 1 : La gomme</a><br /></p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/06/22/565--serie-nostalgie-scolaire#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/560Aller au cinémaurn:md5:2910779e34d640d857a6255f172d20932009-04-15T06:12:28+00:002009-04-15T06:12:28+00:00BobJeux d'enfants<p>Et réécrire sur le blog de Merome par la même occasion <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=smile.svg" alt=":)" class="smiley" /></p> <p>C'est marrant comme les esprits, grands ou petits, se rencontrent. L'idée de cet article me tourne en rond dans la tête depuis que je suis allé voir Gran Torino, sans que je trouve beaucoup de mots à mettre autour. Le week-end dernier Merome va voir Ponyo ; hier il fait un <a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2009/04/14/544-ponyo-sur-la-falaise">article dessus</a>, reçoit dans ses commentaires un lien vers un second article sur le film, par Maître Eolas, et il me le transmet. Et il se trouve que dans ce second article se trouve la phrase magique, celle qui résume en quelques mots ce que je ne parvenais pas à formuler. Il y est dit ceci : « <em>Vous avez l'opportunité d'aller voir un Miyazaki au cinéma, lors de sa sortie. Ne passez pas le reste de votre vie à pleurer cette chance de perdue. Un jour, il y aura un dernier Miyazaki.</em> »</p>
<p>C'est plus ou moins exactement une des premières choses que j'ai ressenties dès les premières images de Gran Torino. Sauf que comme moi je suis un barbare dépourvu de bonnes manières, j'aurais sans doute exprimé ça plus prosaïquement, genre « <em>la vache, il n'est plus tout jeune le père Eastwood, ça va faire un sacré gros trou dans le Cinéma quand il sera parti, j'ai bien fait de venir</em> ». Et voilà, le fond de l'affaire est là : peu importe que ce soit Miyazaki, Eastwood ou n'importe qui d'autre, aller voir un film au cinéma est une occasion à ne pas rater.</p>
<p>C'est d'ailleurs d'autant plus vrai maintenant que les films restent à l'affiche de moins en moins longtemps, quand ils y arrivent seulement. Si, comme moi, vous habitez hors de la capitale et que vous préférez aller voir vos films dans un cinéma indépendant plutôt que dans un bunker à pop-corn, vous aurez sans doute été victime vous aussi d'un distributeur qui fait de la rétention de copie, ou film que vous vouliez voir et qui disparaît dès la fin de la première semaine de diffusion parce qu'il n'a fait que 15 entrées et que, quand la programmation jongle avec 20 films sur 8 salles, on peut difficilement se permettre de tourner à vide, même pour le meilleur des longs métrages.</p>
<p>Le fait est que le cinéma ne s'apprécie réellement que sur un grand écran et dans une salle obscure. Sur plusieurs mètres de large, les scènes de bataille du Seigneur des anneaux m'avaient scotché à mon siège. Sur ma télé, j'aime toujours autant le film mais il faut bien reconnaître que ce n'est quand même plus du tout la même chose. Tout est plus petit, plus plat, plus fade, il y a plein de choses autour qui attirent l'œil et l'esprit et les éloignent du film ; on peut arrêter la cassette / le DVD / le DivX (rayez la mention inutile suivant votre degré d'avancée technologique) pour aller aux toilettes ou, dans les cas graves, profiter de la coupure de pub pour débarrasser. Bien sûr c'est pratique, mais le rapport que l'on a avec le film n'est plus le même, on est moins impliqué. Et donc inévitablement on passe à côté d'une partie plus ou moins conséquente de ce qui rend le film intéressant.</p>
<p>Et puis... je ne sais pas comment le dire exactement, mais aller au cinéma c'est plus que juste le film. C'est aussi le cinéma lui-même, les affiches, les gens dans la file, prendre son billet, les fauteuils, la lumière qui s'éteint doucement, les bandes-annonces, le générique (sauriez-vous dater la dernière fois que vous avez vu un générique de film en entier à la télé ?). Il y a là une sorte de sas qui permet de passer du monde du dehors à celui du film et qu'on ne peut pas retrouver hors des cinémas, sauf à avoir les moyens de se faire sa salle perso, et encore.</p>
<p>C'est pour ça que je continue à aller au cinéma, à une heure où nombre de mes copains récupèrent les films sur disque dur avant même leur sortie en salle et consomment ça par petits bouts au bureau pendant la pause de midi. Je vous laisse seul juge de ce que vous considérez comme du bon cinéma, mais, pour paraphraser Maître Eolas, les films que vous aimez, allez les voir au cinoche pendant que vous le pouvez. Parce qu'un jour votre ciné fermera et il sera trop tard. Un jour, il y aura une dernière séance.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/04/15/545-aller-au-cinema#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/540Abondance de biens ne nuit pasurn:md5:7f1938e9b66d735218723c03a5a9745a2009-02-12T07:55:11+00:002009-02-12T16:19:34+00:00MeromeJeux d'enfants<p>Sauf si l'on n'est pas équipé pour mesurer la juste valeur des choses</p> <p>Fins observateurs de la société que vous êtes sûrement, vous avez pu analyser avec la finesse de jugement qui vous caractérise que tout fout le camp. Et notamment, y a plus de jeunesse mon pauvre monsieur, parce qu'ils sont trop gâtés, ils ont tout alors que nous on n'avait rien à leur âge.<br /><br /></p>
<p>Essayons d'oublier un instant les épaves humaines que représentent aujourd'hui les adolescent(e)s et posons nous les bonnes questions et de façon constructive : comment nous, parents, ou futurs parents, pouvons-nous faire en sorte que nos propres rejetons ne ressemblent pas à ces crétins boutonneux ?<br /><br /></p>
<p>Il n'est sans doute pas complètement faux de lier les mauvaises attitudes en vogue à l'abondance de biens. Je le constatais encore hier soir avec ma propre descendance : il est bien difficile de leur apprendre la persévérance, par exemple dans un jeu, quand mille autres jeux plus attirants, plus simples, plus beaux, plus nouveaux leur tendent leur manettes. De mon temps pas si ancien, on avait, un jeu électronique dans toute notre vie d'enfant. Moi c'était Donkey Kong : <br /><br /></p>
<p><img src="http://www.emunova.net/img/tests/1318.jpg" alt="" /><br />
<em>Source : emunova.net</em><br /><br /></p>
<p>J'y ai joué un milliard de fois sans doute, et mes frangins aussi et on notait nos scores. Dieu sait pourtant l'intérêt limité et la répétitivité du jeu en question. Mais on n'avait quasiment que ça et on mesurait donc la valeur inestimable de ce passe-temps. Aujourd'hui, la Nintendo DS et ses centaines de jeux a débarqué en multiples exemplaires dans tous les foyers, et chaque Noël d'autres jeux viennent s'entasser sur nos rayons, empêchant un tel approfondissement dans l'une ou l'autre activité.<br /><br /></p>
<p>Doit-on pour autant revenir à la frugalité ludique et culturelle ? Je pense que c'est une fausse bonne idée. Si l'on mesure bien les conséquences négatives d'une abondance d'activités et de sollicitations ludo-culturelles, sommes-nous bien conscients de ses apports positifs ?<br />
Je ne peux souhaiter à aucun gosse de jouer à Donkey Kong comme je l'ai fait, et je ne crois pas que cela m'ait apporté énormément de richesses culturelles, ni même de capacités techniques genre réflexe ou vivacité d'esprit.<br />
En revanche, cela me semble important de veiller à ce que nos enfants ne sombrent pas dans la facilité et le zapping continuel. Il faut pour cela, je crois, leur montrer à quel point chaque activité est importante et mérite une attention totale, jusqu'à la fin. Un jeu de société, par exemple, si on le commence, on le termine. Et pendant qu'on y joue, on ne fait pas autre chose. Dans un jeu vidéo, on essaie de progresser, de se dépasser, de se mesurer aux autres.<br />
Il faut veiller à ce que l'enfant ne recherche pas la facilité, la fuite devant l'adversité ou la difficulté ou la triche.<br /><br /></p>
<p>Par la force des choses, nous autres vieux cons développions presque tous naturellement ces facultés de persévérance et d'assiduité à l'activité qui font défaut à la jeune génération. Aujourd'hui, c'est du rôle des parents de veiller à ça, car l'environnement matériel prête plus volontiers au butinage superficiel.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2009/02/12/526-abondance-de-biens-ne-nuit-pas#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/521Aldebert : Enfantillagesurn:md5:4191e2275c4385098070fbce4f9456ae2008-12-17T19:50:36+00:002008-12-17T19:58:49+00:00MeromeJeux d'enfants<p>Mon avis sur le régional de l'étape</p> <p>Aldebert est un auteur-compositeur-interprète français. Mieux que ça, il est Franc-Comtois, comme moi. Né en 1973 (tiens : <a href="http://merome.net/dotclear/index.php?2008/01/16/403-les-trentenaires-prennent-le-pouvoir" hreflang="fr">un trentenaire</a>...) à Paris, mais il passera son enfance à Besançon, la capitale régionale.<br /><br /></p>
<p>Cela fait un moment que l'artiste me tourne autour des oreilles, mais les quelques tentatives d'approches que j'avais faites s'étaient soldées par des semi-échecs. Ça sonnait comme du sous-Bénabar, juste en dessous de la limite pour qu'il figure dans ma playlist.<br /><br /></p>
<p>Là-dessus, Calcifer m'agresse pas plus tard que la semaine dernière en exhibant sous mon nez <a href="http://www.deezer.com/#music/album/242703" hreflang="fr">son dernier album sur Deezer</a>. J'ai pris acte, et promis de porter une oreille attentive, ce que j'ai fait ce week-end.<br /><br /></p>
<p>Ce que Calcifer avait omis de me dire, c'est que c'est un album pour enfants, à la base. Et des enfants, je n'en manque pas, comme chacun le sait ici. Donc, je leur ai fait écouter aussi.<br /><br /></p>
<p>Pour eux, il n'y a pas de doute, c'est vraiment très bien. Drôle, agréable à écouter, il y a pour la plupart des titres des petites intro interprétées par des enfants... Et puis les sujets les touchent de près. "Super Mamie", "Pour louper l'école" ...<br /><br /></p>
<p>Un adulte, bien sûr, n'y trouvera pas tout ce qu'il peut chercher (sauf à avoir un âge mental < 5 ans, et c'est précisément le cas de Calcifer <img src="https://merome.net/blog/index.php?pf=wink.svg" alt=";)" class="smiley" /> ), mais j'ai quand même retenu deux titres qui méritent une attention toute particulière : <br /><br /></p>
<p><strong>J'ai peur du noir</strong>, avec la jolie voix d'Elodie Frégé, ex staracadémicienne :<br /><br /></p>
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<div style="width:220px;height:55px;"><object width="220" height="55"><param name="movie" value="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=2471275&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x39D1FD&autoplay=0"></param><embed src="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=2471275&colorBackground=0x525252&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x39D1FD&autoplay=0" type="application/x-shockwave-flash" width="220" height="55"></embed></object><br><font size='1' color ='#000000'>Découvrez <a href='http://www.deezer.com/fr/aldebert.html'>Aldebert</a>!</font></div></center>
<p><br /><br /></p>
<p>Et <strong>Plus tard quand tu seras grand,</strong> avec Maxime Le Forestier :<br /><br /></p>
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<div style="width:220px;height:55px;"><object width="220" height="55"><param name="movie" value="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=2471279&colorBackground=0x555552&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x39D1FD&autoplay=0"></param><embed src="http://www.deezer.com/embedded/small-widget-v2.swf?idSong=2471279&colorBackground=0x525252&textColor1=0xFFFFFF&colorVolume=0x39D1FD&autoplay=0" type="application/x-shockwave-flash" width="220" height="55"></embed></object><br><font size='1' color ='#000000'>Découvrez <a href='http://www.deezer.com/fr/aldebert.html'>Aldebert</a>!</font></div></center>
<p><br /><br /></p>
<p>Deux chansons qui m'émeuvent particulièrement, chacune à leur manière.<br />
Pour le reste, c'est agréable à écouter avec les enfants et c'est rigolo comme tout et bien réalisé. C'est tout.</p>https://merome.net/blog/index.php?post/2008/12/17/509-aldebert-enfantillages#comment-formhttps://merome.net/blog/index.php?feed/atom/comments/504