La répression dans l'éducation des enfants

Maintenant que j'ai trois enfants, je détiens à coup sûr la Vérité sur l'Education des enfants. Futurs parents, écoutez la bonne parole.

Il vous est sûrement déjà arrivé de cotoyer de près ou de loin un de ces sales gosses qui semblent aujourd'hui courir les rues en clamant leurs caprices à qui veut bien les entendre.
A la caisse d'un supermarché (tiens, ça me rappelle un article récent), le petit garçon ou la petite fille demande avec insistance le paquet de sucettes stratégiquement placé devant le tapis roulant, utilise tous les stratagèmes à sa portée pour arriver à ses fins, la violence verbale et physique, la défiance, la honte, la peur... Comme moi sans doute, vous vous êtes mis à la place des parents, et interrogés sur l'attitude que vous auriez à leur place. Si, comme moi, vous êtes en plus prétentieux et sûrs de vous, persuadés d'avoir raison avec vos idées plug & play (etheriel : dois-je insister ou tu as compris que je n'allais encore une fois que donner mon avis de façon tout à fait illégitime ?), vous vous êtes dits que jamais, ô grand jamais, vous ne vous laisseriez mener de la sorte par de pareils sauvageons, même s'ils étaient la chair de votre chair.

Convaincus comme n'importe quel être humain avec un fond de tolérance que la violence ne résoud rien, vous pensiez, vous aussi, que l'on pouvait élever dignement un enfant sans avoir un jour à le frapper à coup de batte. Quelle erreur !

La méthode de l'Enfant Roi, directement héritée d'une génération soixante-huitarde apathique, a montré ses faiblesses. L'enfant a besoin, pour se construire, d'avoir des limites. L'autorité, paternelle ou maternelle, y a pas de raisons, est nécessaire, et je ne connais pas de parents qui parviennent à cette autorité sans un minimum de violence ou de brimades. C'est triste à dire, mais c'est un fait, je vous invite à me prouver le contraire d'une quelconque façon.
Mais à la décharge des parents, il faut bien reconnaître qu'un enfant, pire, une fratrie, est capable de venir à bout de plusieurs adultes bien entrainés. Ce fut le cas encore hier soir à la maison, quand mes deux grands ont une nouvelle fois rechigné à ranger cette foutue salle de jeu où l'on ne distinguait plus la couleur du carrelage. C'est assez impressionnant, et pour tout dire, assez difficile à imaginer quand on ne l'a pas vécu, de voir à quel point des enfants peuvent être cruels, malins, stratèges voire méchants ! Par exemple, lorsque, bouillonnant de constater que le sol était toujours désespérement maculé d'immondices divers (barbies, playmobil) après une heure de "rangement" pourtant assisté, j'ai pris une poubelle pour faire semblant de jeter tout ce qui restait, et ils ont cru bon de dire : "super, on aura moins de choses à ranger".
Les sanctions sont aussitôt tombées, privés de dessert, privés d'histoire, privés de tout pour les dix annés à venir, élévation de la voix, paroles désobligeantes... Colère, tristesse, dépit, honte... Pff.

Evidemment, il eût été plus simple de laisser la salle de jeu dans son état d'origine, voire d'y ajouter une couche de jouets supplémentaires pour acheter le silence et le bonheur de nos chers petits. Seulement voilà, ce n'est pas leur rendre service, je crois. Toute vaine que parait ma réaction d'hier soir (qui n'a pas été violente, je vous rassure, je n'ai d'ailleurs pas de batte chez moi), je pense qu'elle est utile dans la durée. L'enfant a besoin de savoir jusqu'où il peut aller, et je dirais même qu'un enfant qu'on ne punit pas n'est pas totalement heureux, car il a alors le sentiment qu'on ne s'occupe pas de lui et il franchit un échelon supplémentaire dans la bêtise ou la violence. On peut d'ailleurs rapprocher cet état de fait avec celui qu'on observe dans les banlieues. L'impunité est dangereuse, regardez ce qu'est devenu Chirac !

Commentaires

1. Le lundi, 4 juillet 2005, 22:19 par patoune

Salut merome, effectivement il y a des moments où se métriser avec les enfants est difficile , je suis mère au foyer et je devrais avoir du temps, de la patience et regarder mes enfants grandirent... mais dans les moments les plus critiques comme le rangement de la salle de jeux, aller au lit, se préparer le matin, il m'arrive bien souvent de devoir hausser le ton, même crier, en disant dépêche-toi, s'il te plaìt, aller....on y va etc. Ensuite je m'en veux de l'avoir fait, toujours crier au lieu de dire les choses calmement, malgré tout les livres de psy ou conseils que j'ai pu lire, les bonnes résolutions que je prends avant de m'endormir.... parfois c'est plus fort que moi. et pourtant je m'étais jurée de ne pas hurler comme ma mère le faisait, en tout cas les souvenirs que j'en aie d'ailleurs je lui aie dit et elle me dit que sa mère aussi criait beaucoup.....cela doit être génétique ....!!!!

2. Le lundi, 4 juillet 2005, 22:31 par Etheriel

Je vois que qualifier tes idées de "plug & play" t'a marqué... Quel honneur: je me retrouve cité dans l'un de tes billets ! Mon ego est flatté, presque autant que le jour où j'ai inscris mon nom dans le "Hall of Fame" de Fourmix :)

Mais pour revenir au sujet, on a deja eu l'occasion de discuter du problème de la "repression dans l'education des enfants", et tu sais très bien que je suis plutot de ton avis (pour une fois !). Ce n'est donc pas dans ce billet que je viendrai te "titiller" :)

3. Le mardi, 5 juillet 2005, 08:38 par Steh

D'habitude tres calme, je peux tres facilement le metter en colere maintenant que j'ai des enfants.
Pour contrer un caprice, j'opte pour 2 solutions:
- la tienne: je me fache, je crie ... apres je ne me sens pas bien et je m'en veux, mais sur le coup, ca fait du bien et ca marque un peu les enfants (croudiou, la prochaine fois, ils y reflechiront un peu avant de faire n'importe quoi).
- la version calme: je prend l'energumene troubleur en question sans dire mot, je le monte dans sa chambre, le pose sur le lit et je repars (sans un seul mot, sans une seule fessee: remarque, je n'ai pas de batte non plus, on fait un achat de groupe ?). Ca marche pas mal cette methode egalement, au moins, je ne me sens pas mal apres. Et l'enfant continue de crier de plus bel dans sa chambre pendant un moment, mais au moins, loin de mes oreilles.

rhalala, les gosses. et dire qu'Isabelle insiste pour en avoir 3 (remarque, au debut elle en voulait 6!)

4. Le mardi, 5 juillet 2005, 12:21 par Bob

N'etant pas parent moi-meme, je ne peux que vous suggerer d'essayer de vous inscrire a Super Nanny ;)

Tiens, inscrire nos voisins de deux etages en-dessous, ca serait une idee. Ils sont en permanence en train de hurler apres leurs deux filles de 4/5 ans. On peut passer devant leur porte a n'importe quelle heure, on les entend beugler. Ca arrive meme qu'on les entende depuis chez nous - donc a travers deux etages, et sachant que j'arrive a jouer de la basse sans incommoder mes voisins, ca devrait vous donner une idee.

Pourtant les deux gamines sont adorables a chaque fois qu'on les croise. Est-ce malgre les engueulades, ou bien grace a elles ? J'avoue que je pencherais plutot pour "malgre" : je suis plutot de l'avis qu'une certaine dose de severite ne peut pas faire de mal aux enfants, mais a ce niveau-la j'ai du mal a y croire.

5. Le mercredi, 6 juillet 2005, 12:09 par Torg

Bon, je reagis tard mais je n'ai pas eu le temps hier (et la encore, je le prends plus que ne l'ai).

Moi je suis pere depuis cinq semaines ce matin.
Ma femme a du mal a le laisser crier plus de 5 minutes, mais lorsque je suis a la maison, je la retiens. On laisse crier 10 minutes (comme preconise dans les (bons ?) livres de puericulture) et ensuite on bouge si calme non obtenu.

Pour ce qui est des gamin(e)s qui capricent (c'est fini !) (le verbe existe ??) j'en ai encore eu un dimanche matin, lorsque je suis alle achete le journal. La gmaine de 4-5 ans voulait une limonade.
La mere a tenu bon, disant que c'etait elle qui commandait. Elle a ete tres ferme. Je suis sorti apres elle du kiosque et la gamine criait toujours (tenait sa mere par le pantalon, faisait sa colere au sol (de la gare donc pas super propre non plus)...) Je les ai croisees a nouveau. J'etais avec la poussette, a pieds, et elles dans leur voiture. La gamine, montee devant (c'est autorise a cet age ?) criait toujours dans la voiture. Je pense que la mere a tenu bon tout de meme, meme si elle aurait pu lui acheter sa limonade pour etre tranquille. Il faut dans ces cas-la etre plus patients qu'eux, plus mechants, cruels, pour reprendre les termes evoques.

On doit pouvoir eduquer sans frapper (meme si c'est une solution de facilite) mais je me souviens de cette emission (la seule fois que j'ai regarde, je jure !) de "on a echange nos mamans" ou la mere disait "tu ne frappes pas maman" et pour le faire obeir, levait la main sur lui... Gros paradoxe, ca m'a fait reagir. Comment expliquer a l'enfant de ne pas frapper si on le frappe ?
Il faut donc etre bien plus malins qu'eux, et plus patients. Crie, mon gamin. Moi, ca ne me fait ni chaud ni froid.

Il faut aussi penser a cette generation d'enfant-roi, ou tout est axe autour de lui pour son equilibre psychologique. Une bonne paire de claques ne fait de mal a personne, et ca calme les esprits. Les livres de puericulture que j'ai deja pu feuilleter le disent tous : l'enfant a besoin sans cesse de tester les limites de ses parents. Et il n'attend que ca, qu'on lui donne des limites.

Donc de la fermete, de la justice, de la severite mais de la lucidite.

6. Le lundi, 25 juillet 2005, 02:37 par psycho

le probleme avec ton éducation, est que l'enfant risque de ne pas comprendre pourquoi on l'enguirlande..... le morcellement du savoir et le fait que l'enfant ne percoit pas l'effet de ses actes (car tu leur en empeche avant) fais qu'il ne comprennent pas pourquoi tu cries, et vont penser que tu en viens a crier quand bon te semble, quand, selon leur naif regard, il n'y aura aucun danger ou aucun mal a faire cela.... rappelons que ce monde est bourré de futilité humaines que l'enfant, naturellement, ne peut comprendre (et pour commencer, la politesse et la retenue.....).... c'est ainsi que par la suite, il vont refaire les memes betises.... mais sans toi cette fois, et la les conséquances risquent d'etre plus lourdes.... (dans le cas d'actes dangereux, jouer avec allumettes, etc.....) je pense plutot que la solution serait (pour autant que c'est possible) que l'enfant expérimente lui meme...... pour en revenir aux allumettes fais le jouer ds le jardin et attends qu'il se brule ;) ..... dans le cas du magasin par exemple, il est difficile que l'enfant en conclue lui même que ce n'est pas poli..... mais je crois que discuter est surement bien mieux que crier, on ne s'exprime jamais comme il le faut en criant, et pr l'enfant, rappelons que la requete "ne coule pas de source" comme pour nous........... et puis finalement, n'est il pas plus "normal" qu'un enfant se dépense plutot que toutes ces vanités telle la politesse etc..... je ne suis pas contre, mais lequel de ces deux comportements est le plus naturel????????????

7. Le lundi, 25 juillet 2005, 08:20 par Merome
Psycho : tout ce que tu dis est vrai, et quand on a un peu réfléchi au fonctionnement d'un cerveau humain, voir animal (pour le dressage d'un chien ou d'un chat, ce sont quasiment les mêmes principes qui s'appliquent), on arrive à la même conclusion : crier ne sert à rien, frapper encore moins, empêcher la prise de conscience par soi-même est une mauvaise chose...
Néanmoins, dès les premières années de l'éducation d'un enfant, ces belles idées se heurtent à la réalité du terrain. Et notamment, il y a le paramètre "danger" pour l'enfant et le fait que c'est toi le responsable de tes enfants. L'exemple des allumettes est intéressant : même dans le jardin, le gosse peut se brûler ou se prendre une étincelle dans l'oeil. Dans ce cas, l'interdit est nécessaire, bien sûr accompagné d'explications massives, mais la position idéale de l'éducateur parfait, j'ai bien peur qu'elle n'existe pas dans le monde réel.
8. Le jeudi, 11 mai 2006, 23:55 par coyotte

a merome :
tant de mots sur l'education des enfants pour en ariiver a :"
pour le dressage d'un chien ou d'un chat, ce sont quasiment les mêmes principes qui s'appliquent" moi je dis bravo t'as tout compris
lol

9. Le samedi, 6 janvier 2007, 23:09 par Arland

L'éduction des enfants est vraiment tres difficile.....

10. Le mardi, 30 janvier 2007, 17:15 par jyhel

Merci ceci va m'aider pour une étude fait en cour

11. Le lundi, 5 février 2007, 18:20 par didou

pourkoi la severité est necesaire a leducation

12. Le jeudi, 5 avril 2007, 21:48 par jeffou

Ce soir mon fils de 2 ans n'a pas voulu obéir à ma femme qui lui disait de ranger des bouteilles d'eau qu'il avait prises dans la cuisine dispersées un peu partout dans l'appart. Je suis intervenu en lui expliquant calmement qu'il fallait être gentil et les ranger. Il a bien voulu ranger la première, mais n'a pas voulu ranger les autres.
J'ai insisté plusieurs fois mais rien n'y a fait, il me répondait non, tout en souriant, et ce même lorsque j'ai un peu haussé le ton.
A un moment alors qu'il me tournait le dos pour me montrer son indifférence; excédé, je lui ai hurlé dessus. Il a pris peur et a sursauté, puis a couru vers sa mère et s'est mis à pleurer. J'ai continué à lui crier dessus pour qu'il range, et la tout en pleurant il me répondait "non" avec l'air défiant qu'il a quelquefois quand il est énervé et ne veut pas obéir.
Je sais que c'est vraiment très con, mais je suis monté dans les tours et ai balancé des coup de pied dans les bouteilles, j'ai carrément eu une perte de contrôle, je ne suis pas allé jusqu'a le frapper mais je lui ai arraché le morceau de pain qu'il avait dans les mains, j'avais l'impression d'être quelqu'un d'autre, je n'arrivais plus à m'arrêter de hurler, malgré les appels au calme de ma femme ahurie par ma violence, pour si peu...Ca a bien dû durer au moins 10 mn pendant lesquels je ne cessais de crier, d'avoir des sortes de convulsions,le menaçant de le frapper si il ne se taisait pas...car je ne voulais plus l'entendre pleurer.
Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive,ça n'arrive pas souvent, mais assez je pense pour que j'en prenne conscience, et ne veuille pas traumatiser mon fils. C'est un bout d'chou de 2 ans et il n'a pas à subir mes frustrations, ma femme non plus.
Dans mon comportement, dans ce genre de pétage de plomb, je retrouve mon père. De temps en temps, il pétait des crises de ce genre pour rien.Ca n'arrivait pas souvent, mais sûrement assez pour qu'aujourd'hui je reproduise la même chose. J'avais peur de lui.
Vous ne pouvez imaginer le remord que j'ai après un tel épisode, ça fait quelques années que je voulais voir un psychologue, me faire soigner. Je suis nerveux, souvent stressé, je vais franchir le pas et aller voir un médecin, je ne veux pas que mon fils soit comme moi. Et je dois faire quelque chose tant qu'il en est encore temps.

13. Le vendredi, 6 avril 2007, 08:39 par Merome
jeffou : Loin de moi l'idée de vouloir excuser ton comportement, mais il ne me semble pas si pathologique que ça. Il arrive souvent qu'on soit démuni devant les réactions de nos gosses. Tout dialogue étant impossible, pour de bêtes raisons de vocabulaire, l'autoritarisme prend le dessus et je me demande parfois si ce n'est pas tout simplement la seule solution (et donc la bonne ?). Tu n'arriveras pas à expliquer à ton gosse l'importance (symbolique) de ranger les bouteilles d'eau qu'il a dérangées. Il n'a pas suffisamment conscience des choses, ni même assez de mot à son vocabulaire pour le comprendre. Dès lors, deux solutions : tu cèdes et range à sa place, auquel cas il n'aura strictement rien appris de cette expérience ; tu ne cèdes pas, avec la dérive que tu décris, difficilement évitable, mais sans doute, quelque part, formatrice.

Finalement le choix est cornélien : soit tu es esclave des caprices de ton gosse, soit tu es autoritaire voire violent. Dans le premier cas, ton gosse sera invivable et désagréable en société, dans l'autre, il sera frustré ou stressé.
A toi de trouver le juste milieu là-dedans, et bienvenue dans le monde des parents qui doutent...
14. Le lundi, 16 juillet 2007, 10:37 par aude

reponse à jeffou, déjà je ne pense que tu ai "pété les plombs" pour rien, l'histoire des bouteilles d'eau est le prétexte, la goutte d'eau qui fait déborder le vase, essaye de repenser aux journées précédent cet incident, petits incidents sur petits incidents plus ou moins bien maitrisés peut faire à l'arrivée une grosse colère. J'ai un petit garçon de 4 ans on va dire trés énergique et quand il lui arrive de refuser de réparer une bêtise j'ai trouvé une astuce, je sors de la pièce en lui disant que je reviens dans 5 minutes si la bêtise n'est pas réparée c'est la punition, ca a marché plusieurs fois mais pas à tout les coups bien sûr ! je crois que c'est plus une histoire de fierté pour l'enfant qu'une histoire de désobéissance, en le laissant seul dans la pièce on lui permet de réparer tout en sauvant l'honneur, il n'y a pas d'humiliation. ramasser les bouteilles sous l'oeil du père c'est humiliant.
En tout cas je crois qu'élever un enfant c'est la chose la plus dure et la plus fatiguante du monde mais le jeu en vaut la chandelle, sur ce le mien doit être entrain de faire une bêtise car la maison est étrangement calme, je vous laisse et bon courage à tous

15. Le dimanche, 12 août 2007, 11:05 par rania

besoin de parler avant de finir en dépression : hier, mon fils s'est fait frapper par son père car il lui a lançé un petit bout de bois sur l'oeil alors qu'il somnolait sur le canapé (chez mes parents...) !.. (Il voulait continuer à jouer avec lui puisque quelques intants avant il l'avait branché...)et là il se lève en hurlant qu'il lui a fait mal (c'est peut-être vrai) et se lève pour le frapper sur les mains et de continuer encore et encore jusqu'à que sa rage, sa colère, sa surprise, (sa honte aussi peut-être) lui passe. Mon fils a 2 ans et je pleure encore en écrivant ce message, JE NE VEUX PAS DE VIOLENCE!! Et pourquoi Diable s'installe-telle aussi insidieusement. Je suis sur qu'il doit regretter cette extrême correction mais je n'arrive même pas à lui en parler tellement que je suis pleine de larmes. 1 enfant de 2 ans ! et le sien de surcroit! J'ai pas trouvé comment me consoler et j'ai même pas pu consoler mon fils non plus car ma mère a renchérit en disant qu'il méritait car l'acte était considéré dangereux et que son gendre aurait pu perdre la vue.... l'axagération du geste de l'enfant de 2 ans pour excuser la violence de l'adulte "responsable"....Merci pour la lecture et vos commentaires.

16. Le dimanche, 30 septembre 2007, 10:50 par fabz

Rania ,je trouve que la réaction de ton compagnon est inadmissible ,car votre petit garçon n'a sans doute pas voulu faire mal à son papa..il voulait jouer ,c'est tout,et au lieu du jeu ,il a réveillé un ouragan de violance.Cela a culpabilisé le petit qui risque à présent de s'identifier en tant que "méchant"et de se comporter comme tel...Cela aurait été beaucoup plus constructif que le papa explique à son fils qu'il lui a fait mal, que le petit puisse lui demander pardon et lui faire un bisou, et que le papa le rassure en lui disant qu'il lui pardonne qu'il était un gentil garçon et que cela arrive parfois qu'on fasse mal à quelqu'un sans le faire exprès ,...Je suis maman de quatres enfants (2 filles et 2 gars ,agés de 5 à 17 ans), j'ai été mariée à quelqu'un de violent et ai vu les conséquances que peuvent avoir de tels actes !!!
Pour l'amour de votre enfant,sachant qu'il s'identifie à l'image qu'on lui renvoie de lui ,ne laissez pas un pareil traumatisme se reproduire...
En cas de difficultés la consultation d'un pédopsychiatre (dans une cmpp,par exemple) peut se révéler d'un grand secours , ce n'est pas une honte,mais une chance à saisir..

17. Le lundi, 18 février 2008, 20:15 par Charlie

L'éducation des enfants, tout un art. On n'apprend pas à devenir parents, on le devient. Mère de deux garçons, j'essaie comme tout parent de remplir mon rôle le mieux possible. J'essaie de comprendre la psychologie infantile, c'est passionnant, le monde de l'enfant, lui-même est passionnant. Il est vrai que les enfants ont besoin d'être cadrés, ils ont vraiment besoin qu'on leur fixe des limites, autrement ils se sentent perdus. Il est important de leur montrer une direction, la bonne direction à suivre. Mon objectif est simple, je souhaite que mes deux garçons deviennent des êtres sains, équilibrés et surtout heureux. Et tout se joue dès leur plus jeune âge. C'est comme la construction d'une maison, les fondations, les bases doivent être solides, tout part de lâ. Il m'arrive comme tout parent de manquer de patience, de crier alors que cela n'aurait pas été nécessaire ; tout de suite après, je culpabilise, je regrette... On a le droit de faiblir, être parent ne s'improvise pas, c'est loin d'être évident. Il faut parfois se mettre à la place de l'enfant, redevenir enfant soi-même pour mieux les comprendre, pour mieux communiquer. En tout cas, éduquer des enfants est une expérience très enrichissante. Bon courage à tous les parents, et surtout vivez avec eux chaque instant intensément, l'échange n'en sera que plus fort.

18. Le lundi, 18 février 2008, 21:48 par Mapics

Avec 3 enfants je ne laisse rien passer et je sait me faire autoritaire, j'ai bien tenter l'approche gentil mais ils prennent vite le dessus. Donc le choix est rapide sait moi qui est le dernier mot et jamais eux car je sait se qui est bon pour eux.

19. Le dimanche, 15 juin 2008, 18:55 par rosy

nous étions parents de 2 enfants à 21 ans sans aucune famille pour nous aider..etc.. l'éducation ça commande au Berceau... par sa capacité à dire NON;;; on établit ensuite les règles qu'on fait respecter avec grande rigueur..surtout avant 12 ans. et punitions sur ce que l'enfant aime le plus... tu sais que ce que tu as dis , fait...est interdit donc tu mérites la action prévue.."Quand il a compris une fois pour toute q'on ne cède pas ça facilite les choses..Quant au désordre des ados...au niveau d'un certain seuil...j'en rajoutais..je vidais tous leurs placards avec leurs fringes et autres préférés dans leur boui boui..ils découvraient le chaos à leur retour du collège..avec difficultés pour rentrer dans leur chambre...et après 2 ou 3 épisodes de ce type tout est rentré dans l'ordre..
Quant à la confiance qu'ils réclament..sans qu'ils le sachent on vérifiait s'ils en étaient dignes...ils nous ont jugés super cool voire ...légers!!! et c'est à 30 ans qu'ils ont su que leur pseudo liberté était quand même contrôlée ...De toute façon tout manquement aux horaires ou changement de lieu de sortie sans autorisation préalable était sanctionné ...en parallèlle on leur apprenait à être independant, assumer leur autonomie..etc.. qu'on ne me dise pas qu'aujourd'ui c'est différent..J'ai des amis qui on 6 enfants ..ça marche ainsi et chez mes enfants idem...sans un cri ni fessée..et avec mes petits enfants en vacances même régime et il adorent venir ...je dis ce que je fais et fais ce que je dis...c'est assez simple..ils savent à quoi s'attendre ..à eux de voir s'ils veulent bien profiter de leurs vacances sans privations

20. Le lundi, 18 mai 2009, 13:14 par cyrr63

Bonjour,

Cet article à tendance à me choquer légèrement, en effet il faut donner des limites, un cadre et des repères aux enfants et c'est indispensable à leur construction psychologique, cependant en aucun cas selon moi les coups et les hurlements ne sont tolérables. Les limites passent par l'explication et la punition intelligente en dernier recours. On ne donne pas un cadre et des limites aux employés par des grandes claques ou cris.
Je vous invite à consulter mon site Education du respect, www.eduquer-respect.fr

21. Le lundi, 18 janvier 2010, 13:27 par Jean Louis

L'éducation d'un enfant est un moment privilégié pour prendre conscience de son conditionnement, si on le désire.
Ce qui est rarement le cas.

Car les raisons au nom desquelles on éduque, réprimande, fait la morale, instruit, ont une nature exemplaire.
Ce sont des raisons, selon l'éducateur, parce que c'est du bon sens, c'est quelque chose d'assez communément partagé, c'est l'idée du bien général.
En fait, c'est ce qu'il croit.
Il suffirait qu'il enquête un peu profondément pour s'apercevoir, que ce n'est que SON idée de ce qui devrait être, idée dont il dépend pour le confort de son moi.

S'il devait, seul, sans recourir à des lieux communs, des convenances présupposées, de fausses évidences, justifier ses décisions, il serait bien embêté.

22. Le mardi, 25 septembre 2012, 10:28 par Alain Rioux

Etre parent ne s'improvise pas et si l'on considère que chacun fait ce qu'il peut, il n'y a aucune raison de culpabiliser en cas d'erreur.
Par contre toute rigidité excessive voire violence se traduira soit par une réponse en violence immédiate soit par une reproduction de cette violence dans la vie ultérieure de l'enfant devenu adulte.
Obtenir l'obéissance est une chose, en faire comprendre la raison, le pourquoi de sa nécessité est beaucoup plus important et efficace dans la construction de l'enfant en prévision de sa vie adulte.
L'exemple oui, la rigueur oui, des limites oui aussi ... mais en expliquant plutôt qu'en imposant. Les sanctions ne sont utiles que si la limite a été transgressée alors que son utilité avait été reconnue, comprise et assimilée. Et si sanctions il doit y avoir, essayons de les concevoir les plus pédagogiques possibles.

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